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Sabotages sur le réseau TGV: l’œuvre de l’Iran et de « l’islamisme radical », selon Israël Katz

Les autorités françaises y voient, elles, un acte « criminel » par ailleurs sans lien avec les Jeux Olympiques et la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée s'est saisie de l'enquête

Employés de la SNCF et gendarmes inspectent le lieu d’une attaque du réseau ferroviaire à grande vitesse à Croiselles, dans le nord de la France, le 26 juillet 2024. (Photo de Denis Charlet / AFP)
Employés de la SNCF et gendarmes inspectent le lieu d’une attaque du réseau ferroviaire à grande vitesse à Croiselles, dans le nord de la France, le 26 juillet 2024. (Photo de Denis Charlet / AFP)

Du sabotage à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des JO: la SNCF a subi dans la nuit de jeudi à vendredi une « attaque massive » qui perturbe fortement et pour « tout le week-end » la circulation de ses trains sur les axes Atlantique, Nord et Est, laissant 800.000 voyageurs dans l’expectative.

Selon le ministre des Affaires étrangères Israël Katz, ces actes de sabotage se sont faits « sous l’influence de l’axe du mal et de l’islam radical iranien ».

Katz a dit avoir mis en garde son homologue français, cette semaine, « sur la base de renseignements israéliens » que l’Iran « préparait des attaques terroristes contre la délégation israélienne et tous les participants des Jeux Olympiques.

« Il faut renforcer les mesures préventives pour déjouer leur complot », a-t-il ajouté. « Le monde libre doit arrêter l’Iran maintenant – avant qu’il ne soit trop tard. »

Les services de renseignement français ont indiqué ne pas savoir avec précision qui était à l’origine des attaques contre les chemins de fer, qui ont provoqué un véritable chaos. Cette attaque survient à quelques heures seulement de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs ont prévu de converger vers la capitale. Un grand nombre de vacanciers est aussi en transit.

Des voyageurs patientent à l’intérieur de la gare de Bordeaux Saint-Jean pour les Jeux olympiques d’été 2024, le 26 juillet 2024, à Bordeaux, en France, suite aux retards causés par ce que les autorités qualifient d’attaques coordonnées. (Photo AP/Moises Castillo)

Deux membres des services de sécurité ont malgré tout déclaré que les soupçons se portaient sur des extrémistes de gauche ou des militants écologistes, et que ces attaques étaient manifestement des « actes criminels », et non des complots terroristes.

Ils ont ajouté qu’il n’y avait pas de lien direct entre le sabotage et les Jeux olympiques.

Ces actes criminels sont passibles de peines allant de 15 à 20 ans de prison.

Des soldats patrouillent devant la gare du Nord au moment des Jeux olympiques d’été de 2024, le vendredi 26 juillet 2024 à Paris (AP Photo/Mark Baker)

La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) s’est saisie vendredi de l’enquête pour « l’ensemble des dégradations volontaires causées sur des sites SNCF », a annoncé la procureure de la République de Paris.

L’enquête est ouverte notamment pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits, a précisé Laure Beccuau dans un communiqué.

L’enquête est également ouverte pour dégradations et tentatives de dégradations par moyen dangereux en bande organisée, des crimes faisant encourir vingt ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d’amende, a précisé la magistrate.

La Sous-direction antiterroriste a été désignée comme service coordinateur, a précisé le parquet, ajoutant que la Direction générale de la police nationale et la Direction générale de la gendarmerie nationale étaient également saisies.

L’enquête est menée pour chaque lieu de commission des faits par les sections de recherche des gendarmerie concernées. Il s’agit de celle de Lille, Dijon, Orléans et Nancy, a-t-on précisé à la gendarmerie nationale.

La SNCF a été victime dans la nuit de « plusieurs actes de malveillance concomitants touchant les LGV Atlantique, Nord et Est », qui affectent la circulation des TGV, a indiqué le groupe.

Des « incendies volontaires » destinés à « endommager les installations » ont touché des postes d’aiguillage à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).

L’AFP a contribué à cet article.

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