Smotrich juge que l’on « entend trop » les familles des otages du Hamas
A la Knesset, des proches d'otages ont décrié la reprise des combats et a exhorté le gouvernement à conclure un accord pour le retour des otages détenus par les groupes terroristes

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déploré mardi que les voix des parents d’otages sont « trop entendues », alors qu’il se disputait avec Ayala Metzger, la belle-fille de l’otage assassiné Yoram Metzger, lors d’une réunion d’une commission de la Knesset.
Au cours de la commission spéciale organisée pour les familles des réservistes et des membres des services de sécurité, Metzger a décrié la reprise des combats dans la bande de Gaza et a exhorté le gouvernement à conclure un accord pour le retour des otages détenus par les groupes terroristes.
« Nous pensions servir dans l’armée israélienne et non dans l’armée de la vengeance de Dieu. En ce moment même, nous assassinons des otages, et il y a un accord sur la table », a-t-elle déclaré, reprochant au gouvernement d’avoir choisi « d’enterrer davantage d’otages et de soldats, ce que personne ne souhaite ».
« Il y a un accord sur la table, allez en discuter », a-t-elle demandé avec insistance.
Apparemment frustré par leur présence à la réunion, Smotrich a demandé aux proches des otages : « Pourquoi pensez-vous que vous êtes autorisés à faire taire les autres ? »
« Nous vous avons entendus. Sortez. Nous continuons. Arrêtez de penser que vous avez le droit de prendre le contrôle de la conversation et de ne pas permettre aux autres de penser différemment de vous. Nous avons aussi payé un prix. N’entrons pas dans une compétition », a-t-il déclaré
סמוטריץ' באמירה מזעזעת לבני משפחות חטופים: "שומעים אתכם יותר מדי בכל מקום. החוצה. שלום ולא להתראות" pic.twitter.com/mkOmNepmVa
— daniel amram – דניאל עמרם (@danielamram3) March 18, 2025
Smotrich a alors fait appel aux gardes de la Knesset pour escorter les parents des otages hors de la salle.
« Personne ne nous entend nulle part », s’est exclamé un autre proche d’otage, avant qu’un garde de la Knesset ne s’approche de lui pour l’escorter vers la sortie.
« Nous vous entendons trop », a alors rétorqué Smotrich.