Sur ordre de Ben Gvir, ses chauffeurs enfreignent encore le code de la route – gardes du corps
Ils auraient indiqué que même en l'absence de nécessité opérationnelle, les chauffeurs conduisaient à une vitesse excessive, grillant les feux rouges aux intersections et empruntant la bande d'arrêt d'urgence sur les routes

Les gardes du corps du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, ont indiqué que ses chauffeurs continuaient à enfreindre le code de la route sur son ordre, a fait savoir Haaretz. Un homme avait été grièvement blessé, le mois dernier, lorsque la voiture du ministre avait grillé un feu rouge.
Les gardes du corps auraient indiqué que même en l’absence de nécessité opérationnelle, les chauffeurs conduisaient à une vitesse excessive, grillant les feux rouges aux intersections et empruntant la bande d’arrêt d’urgence sur les routes.
Le journal a noté que les gardes du corps avaient averti leurs supérieurs que cette pratique était dangereuse pour le ministre, pour les autres usagers de la route et pour les piétons.
Les chauffeurs sont placés sous l’autorité du ministre qui est lui-même responsable de la police. L’article a précisé que le Bureau du ministre d’extrême-droite n’avait pas répondu à une demande de réaction.
La semaine dernière, le conducteur du véhicule qui avait été frappé de plein fouet par la voiture de Ben Gvir avait raconté que sa vie avait été détruite par l’accident, alors qu’il a entrepris une longue rééducation.
Idan Domatov, qui avait un salon de coiffure, est dans l’incapacité de travailler. Il a été grièvement blessé au genou et il n’a pas récupéré sa mobilité.

L’accident était survenu à Ramle, à la fin du mois d’avril. Ben-Gvir revenait de l’endroit où un attentat terroriste venait d’être commis au sein de la localité. Alors que le véhicule du ministre quittait les lieux, le chauffeur avait grillé un feu rouge, frappant de plein fouet la voiture de Domatov qui traversait le carrefour, sa voie étant passée au vert.
Dans un entretien accordé à la Radio militaire, Ben Gvir avait rejeté la responsabilité de l’accident sur Domatov, établissant que « même lorsque le feu est vert, quand vous entrez sur un carrefour, vous devez regarder à droite et à gauche pour vous assurer qu’il n’y a personne. C’est quelque chose qu’on apprend à l’auto-école ».
Ben Gvir a de nombreux antécédents en matière de délits routiers et il a souvent été critiqué pour s’être filmé, dans sa voiture de fonction, sans ceinture de sécurité. Des informations, l’année dernière, avaient révélé que le ministre avait été pris en flagrant délit d’infractions à la circulation à près de 80 reprises – pour vitesse excessive, non-port de la ceinture de sécurité ou pour usage de son téléphone, entre autres.