Israël en guerre - Jour 465

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Analyse

Tout s’écroule

Le renvoi du ministre de la Défense Gallant a porté à son paroxysme l'effondrement étonnamment rapide de la droite israélienne, un effondrement dont elle est pleinement à l'origine

Haviv Rettig Gur

Haviv Rettig Gur est l'analyste du Times of Israël

Les manifestants opposés à la réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu bloquent une autoroute à Tel Aviv, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
Les manifestants opposés à la réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu bloquent une autoroute à Tel Aviv, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)

La droite israélienne est prise d’un malaise profond.

Elle avait un argumentaire contre une Haute-cour « toute puissante ». Elle croyait en cet argumentaire. Elle l’avançait depuis des décennies. Soudainement arrivée à la barre du pays avec la coalition la plus à droite de toute l’Histoire d’Israël, une coalition qu’aucune faction centriste ou de gauche n’était susceptible d’abattre, elle avait cru que le grand moment était enfin arrivé.

Le gouvernement avait été investi à la fin du mois de décembre. Le 4 janvier, la réforme du système de la justice israélien avait été annoncée par Yariv Levin, le ministre de la Justice. L’opposition, tout le monde le présumait, enragerait, pesterait ; les vieilles élites observant leur remplacement ne se laisseraient pas facilement dépouiller de leurs privilèges. Mais en fin de compte, la frustration ressentie après trois décennies d’abus de pouvoir de la part du système judiciaire, une frustration maintenant transformée en funeste détermination, permettrait bien à la coalition de mener son projet à son terme.

C’était ce qui devait se passer. Avant que les choses ne dérapent.

Des choses qui n’étaient pas attendues. D’abord, c’était prévisible, les magistrats se sont insurgés. Et en effet, les professeurs de droit ont signé des pétitions. Mais la droite a eu des réponses à apporter. La Cour israélienne est allée au-delà de tout ce qui peut se faire dans les pays occidentaux, a-t-on dit. Sur des questions brutes mais néanmoins fondamentales – sur la capacité de la Cour à opposer un droit de veto lors des nominations s’effectuant en son sein, sur l’expansion de la représentativité (qui peut faire appel) ou de la justiciabilité (quels sont les dossiers dont les juges peuvent se saisir), et ainsi de suite – la Cour israélienne n’était pas, comme la droite l’a dit, une « dictature judiciaire » mais elle était une exception dans le monde démocratique.

Il était pleinement raisonnable et légitime de chercher à la réformer et, en effet, le sujet était, dans le passé, envisagé par des experts de droite comme de gauche.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le ministre de la Justice Yariv Levin, à droite, à la Knesset, le 20 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Pendant deux longs mois, la droite a mal interprété les événements. La stratégie était simple : Aller vite, sans ciller, sans chanceler. Le problème principal, pensaient Levin et son partenaire de réforme, le député d’extrême-droite Simcha Rothman, serait Benjamin Netanyahu qui a toujours préféré le calme au passage à l’acte concret et controversé.

La décision a ainsi été prise : Pas de débat, pas de dialogue ou de négociation avant la fin du processus législatif, ce qui réduirait autant que possible les occasions d’un possible effondrement de la droite. Le ministre de la Justice Levin a refusé toutes les interviews. Les appels à des négociations ont été lancés à l’opposition. Mais négocier sur quoi ? Levin a refusé de ralentir la législation. La proposition initiale était extrême, même selon ses propres auteurs (qui sont sont exprimés officieusement, cela va sans dire).

Pour la moitié du pays qui n’avait pas voté pour la coalition, la version extrême était une fin en soi pour le gouvernement, pas une tactique ouvrant la porte à une version plus modérée. On ne négocie pas le démantèlement de la démocratie en se soumettant au calendrier effréné de ceux qui veulent la démolir.

A la mi-février, une personnalité de premier plan très impliquée dans cette réforme avait déclaré au journaliste que je suis que « il n’est pas encore temps de faire des compromis ».

Les premières manifestations, les appels lancés à modérer la réforme, à l’expliquer, à s’attaquer sérieusement au sentiment croissant, dans la rue, qu’il s’agissait d’un assaut mené contre la démocratie – des appels provenant même des partisans du projet de refonte judiciaire – ont été rejetés de manière répétée par les stratèges politiques de droite.

Les vieilles élites, ont-ils indiqué, s’insurgent contre la perte de leurs privilèges.

Les manifestants anti-réforme portent une déclaration d’indépendance géante en défilant à Bnei Brak le 23 mars 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn/Times of Israel)

« Je ne veux pas vous défendre »

Mais la droite n’a compris que trop tard la portée de son erreur.

Ce sont des personnalités différentes qui ont commencé à le comprendre à des moments différents – de plus en plus au cours du mois dernier. Cette prise de conscience a finalement atteint son paroxysme la semaine dernière, quand même des soutiens passionnés de la réforme judiciaire – ou de ce plan particulier de restructuration du système judiciaire – ont commencé à s’en prendre et à interpeller le gouvernement.

« Un tel suicide de la part de la droite n’a jamais été observé ici depuis longtemps », a écrit Sara Haetzni-Cohen, à la tête du groupe My Israel et chroniqueuse de droite, pendant le week-end.

Disant que la réforme est « l’une des plus importantes initiatives juridiques et politiques à avoir été placée sur la table depuis de nombreuses années », elle a ensuite critiqué avec férocité le gouvernement qu’elle avait jusque-là soutenu loyalement.

Le député Simcha Rothman, chef de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice, à droite, lors d’une réunion de la commission à la Knesset à Jérusalem le 26 mars 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Il s’avère que la coalition de droite que nous avons portée au pouvoir, pour laquelle nous avons prié, ne comprend pas l’importance du moment », a-t-elle accusé. « Presque chaque jour, nous nous réveillons en apprenant l’existence d’un nouveau projet de loi idiot ou d’une déclaration publique embarrassante faite par un membre de la coalition. La liste des projets de loi au service d’intérêts personnels, de projets de loi sans envergure, dont la seule raison d’être est de préserver le pouvoir ou de soutenir les intérêts de l’un ou de l’autre, ne cesse de s’allonger ».

Dans ses écrits, elle a cité ensuite « la loi portant sur les cadeaux [qui autorise les cadeaux faits aux fonctionnaires, sans contrôle], la loi française [qui accorde l’immunité face aux poursuites à un Premier ministre], la loi sur les enregistrements [qui interdit aux journalistes de diffuser sans leur consentement les enregistrements de politiciens], la loi Deri [qui autorise les politiciens condamnés par la justice à occuper un poste de ministre], la loi sur le département des enquêtes de la police [qui affaiblit la supervision de la police dans les cas de violences policières], la loi prévoyant la prise de contrôle de la Commission centrale électorale, la loi sur le mur Occidental [qui rend passible d’une peine de prison le port d’une tenue vestimentaire « indécente » pour les femmes qui se rendent sur le lieu saint], la loi sur le hametz [qui permet aux hôpitaux d’interdire l’entrée de produits alimentaires non-casher à Pessah], et ainsi de suite ».

La chronique écrite par Haetzni-Cohen est une longue litanie d’accusations. « Il y a des lois qui sont populistes au point d’être dangereuses, comme le projet de loi sur ‘l’immunité des soldats de Tsahal’, qui pourrait, dans les faits, amener les meilleurs de nos fils et de nos filles devant le tribunal de La Haye. Il semble que tout, dans ce gouvernement, soit fait avec désinvolture, avec arrogance, avec outrance, sur la base des caprices et du désir d’occuper momentanément la Une des médias. Les députés que nous avons élus pour faire changer les choses et pour transmettre un nouveau message ne nous ont apporté que de l’embarras. »

Le plus important : « Je suis mal à l’aise parce que si je crois en cette réforme, en cette correction, que je crois réellement que ce pouvoir doit être remis entre les mains de nos représentants, il y a une limite à ma compréhension de leur comportement idiot et irresponsable à la Knesset. Et, chère coalition, vous savez quoi ? J’en ai assez. Je ne veux plus vous défendre alors que vous m’embarrassez, je ne veux plus soutenir les initiatives irresponsables que vous vous autorisez à proposer sans comprendre que tout mouvement de votre part, même le plus petit, entraîne à l’extérieur des vagues de dégoût et de protestation ».

Un sentiment qui semble avoir soudainement dépassé la droite. Certains ont même évoqué « un concours de sottises » entre les députés.

Un manifestant fait mine d’être mort lors d’une manifestation contre la réforme judiciaire à Tel Aviv, le 23 mars 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Certains ont aussi rappelé qu’il était intéressant de ne pas s’arrêter seulement à la controverse de la réforme judiciaire : sur les 141 projets de loi qui ont été avancés, au dernier décompte, par la coalition, il y a eu des législations prévoyant d’autoriser les perquisitions de la police dans les domiciles privés sans mandat, la nomination de 12 députés supplémentaires de la coalition au-delà des 120 législateurs élus pour permettre à la coalition d’ignorer l’opposition parlementaire et un texte qui déterminait que le parti au pouvoir prendrait le contrôle de la Commission centrale électorale.

Des législations qui sont distinctes du projet de réforme du système de la justice, dont les versions les plus radicales et les plus problématiques étaient encore dans les registres de la Knesset jusqu’à il y a deux semaines et qui ont été à peine modifiées depuis.

Pour une coalition qui affirmait auprès de qui voulait l’entendre que sa réforme ferait avancer la démocratie, il semble qu’elle n’ait convaincu personne – sauf peut-être quelques-uns de ses soutiens les plus loyaux.

Dr Bibi et Mr. Netanyahu

Personne ne sait réellement ce que pense Benjamin Netanyahu. L’homme a des antécédents illustres en termes d’accomplissements politiques sérieux, de réussites, et il est connu depuis longtemps pour ses points de vue largement libéraux et pour son engagement en faveur du même libéralisme.

Mais cela fait trois mois qu’il dit et qu’il répète « qu’il a les deux mains sur le volant » du gouvernement, qu’il en assume la responsabilité et qu’il contrôle la situation, qu’il maîtrise tout ce qui est en train de se passer.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une discussion et d’un vote à la Knesset, à Jérusalem, le 22 mars 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Il est aussi à l’origine de certains des projets de loi les plus troublants – comme la « loi sur les cadeaux » qui avance à un rythme effréné à la Commission économique de la Knesset, cette semaine, et qui autoriserait les fonctionnaires et les politiciens à recevoir des cadeaux sans aucun contrôle, de manière presque anonyme. Un texte qui est, sans aucun doute, très personnel : il permettrait à Netanyahu, qui est déjà riche, de conserver la somme de 270 000 dollars qui lui avait été offerte par son cousin. Et que cette législation avance plus vite que n’importe quel autre point figurant à l’ordre du jour de la coalition – plus rapidement, en fait, qu’une grande partie de la réforme judiciaire – annonce un nouveau Netanyahu.

Il s’agit du même Netanyahu, finalement, que celui qui a été aperçu par un grand nombre lors du limogeage soudain du ministre de la Défense Yoav Gallant, que celui qui a systématiquement vidé la démocratie interne au sein du Likud et qui ne tolère plus le désaccord dans les rangs de son parti.

Et si Netanyahu maîtrise réellement ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux, alors il devient de plus en plus difficile – et pas seulement pour l’opposition – de retrouver la trace de l’ancien Netanyahu, la trace du politicien libéral et aguerri dorénavant disparue dans le climat de confusion actuel.

Le tournant à droite

Il est curieusement difficile de déterminer avec précision combien d’Israéliens soutiennent vraiment la réforme judiciaire en cours. Selon les sondages, le niveau de soutien serait quelque part entre 17 % – c’est ce qu’affirme une enquête d’opinion qui a été réalisée ce week-end en évoquant la réforme précise qui est actuellement avancée par le gouvernement – et 90 %, un chiffre sorti d’un sondage interne à droite et qui semble avoir joué un rôle dans la planification stratégique du gouvernement et dans la présentation du projet de refonte au mois de janvier.

La manière dont la question est posée semble entraîner des réponses radicalement différentes. Et les réponses elles-mêmes sont changeantes, l’idée de la restructuration du système judiciaire en Israël ayant quitté le domaine du débat et étant devenue un pilier de l’identité politique.

En gardant ces réserves à l’esprit, il est encore possible de risquer une ébauche de base de l’opinion publique israélienne : Une majorité significative soutient une forme ou une autre de réforme judiciaire et une majorité significative s’oppose au projet spécifique avancé à grande vitesse par le gouvernement.

La police israélienne utilise un canon à eau pour disperser les manifestants qui bloquent une autoroute lors d’une manifestation contre les plans du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à réformer le système judiciaire à Tel Aviv, Israël, le 27 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)

Dans un sondage de fin de semaine dont les résultats ont été publiés dans le journal économique Globes, par exemple, seulement 17 % des personnes interrogées ont dit soutenir l’enveloppe de réformes telle qu’elle se présente actuellement, 25 % ont affirmé apporter leur soutien « à certains de ses éléments » et 43 % se sont dites complètement opposées aux législations actuellement avancées.

Il est évident également que l’opposition est beaucoup plus effrayée et beaucoup plus mobilisée. Alors qu’il leur était demandé si elles avaient personnellement pris part aux manifestations, 19 % des personnes interrogées – un pourcentage sidérant – ont répondu par l’affirmative, soit un Israélien sur cinq. 2 % des citoyens ont indiqué avoir assisté à toutes les manifestations. La majorité des protestataires (15 % de toutes les personnes interrogées) ont manifesté entre une et cinq fois. Ce qui signifie que les mouvements de protestation qui attirent régulièrement plus de 200 000 personnes représentent au moins cinq fois autant d’opposants à la refonte au sein de la population au sens large.

Le renvoi de Gallant

Et c’est à ce moment grisant – avec une base d’activistes de droite de plus en plus amère qui acquiert la conviction que c’est le gouvernement, et non pas l’opposition, qui a créé la situation actuelle et alors qu’un mouvement de protestation croissant a d’ores et déjà attiré un cinquième de la population – que Netanyahu a choisi de renvoyer dimanche son ministre de la Défense, coupable d’avoir appelé à mettre en pause la réforme du système judiciaire.

Ce faisant, il n’a fait que révéler le potentiel supplémentaire de croissance du mouvement de protestation.

Les fils hébréophones de Twitter ont commencé à faire entendre de nouvelles voix : les voix des électeurs de droite, des électeurs du Likud, les voix de soutiens de la réforme, de plus en plus lassées par le gouvernement et qui cherchent soudainement à se positionner.

Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux de joie et bloquent une autoroute lors d’une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)

Ce qui a frappé la hiérarchie politique presque immédiatement.

« Nous avons payé le prix lourd », a déploré Miki Zohar du Likud, pour « notre incapacité à expliquer » la réforme. Inquiet à l’idée de connaître le même sort que Gallant, Zohar n’a pas appelé à un gel de la réforme mais à soutenir Netanyahu si ce dernier devait le demander.

La réalité que cela a bien été le gouvernement, et non « la gauche » ou « les anarchistes » chers à Netanyahu, qui endosse la responsabilité de ce désastre a été tout à coup évidente aux yeux de tous.

« Nous devons l’admettre avec honnêteté – Nous avons perdu le cap ! », a déclaré Amichai Chikli, ministre de la Diaspora et membre du Likud. « Notre erreur n’a pas été de tenir compte de la nécessité brûlante de la réforme – elle est plus nécessaire aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été – mais elle est relative à sa mise en œuvre ».

Le ministre de l’Économie du Likud, Nir Barkat, a partagé un sentiment similaire. « Je soutiendrai le Premier ministre s’il prend la décision de faire une pause et de réexaminer la réforme. Cette dernière est importante et nous la mènerons à bien – mais pas au prix de la guerre civile. »

Certains des journalistes de droite les plus convaincus ont tiré la même conclusion.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de l’Immigration de l’époque, Yoav Gallant, lors d’une conférence de presse à la Knesset, le 9 janvier 2019. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Gâchis

Que va faire la droite maintenant ?

Elle a voulu lancer un changement spectaculaire dans l’ordre constitutionnel israélien, comme on lance un assaut. Elle a mené une guerre-éclair dans un pays profondément divisé, tout en signalant haut et fort qu’elle avait bien l’intention d’abolir les protections libérales de base. Elle a été l’auteure d’une version radicale de ses propres réformes – certains, parmi les soutiens de cette dernière, affirment dorénavant qu’il ne s’agissait que d’une tactique – des réformes qui, en pratique, auraient détruit la Cour suprême et démantelé la plus grande partie du système politique d’équilibre des pouvoirs en Israël.

Elle n’a pas débattu, elle n’a pas écouté, elle n’a pas tenté de convaincre avant que la partie en cours ne soit très avancée, avant qu’elle ne se sente véritablement effrayée par le retour de flamme – avant, en réalité, qu’il ne soit trop tard.

Et elle l’a fait dans un pays où les sondages indiquent qu’une forme de refonte du système judiciaire serait largement soutenue.

Jamais, dans l’Histoire du pays, un tel capital politique, une telle réussite électorale n’ont été gâchés de manière si rapide, si totale. Chaque minute passée depuis le 4 janvier a été marquée par la course, au coude à coude, entre la fuite législative précipitée de Levin, Rothman et Netanyahu et l’hémorragie du capital politique de la droite.

Tout est encore possible. Personne ne peut dire avec certitude ce qui va se passer. Mais indépendamment du vainqueur de la course, il faudra du temps pour parvenir à réparer les dégâts entraînés par ces trois mois de folie et d’hubris.

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