Israël en guerre - Jour 546

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Trois États du Golfe sollicitent Israël pour leur lutte contre le coronavirus

Les EAU et Bahreïn sont en contact depuis des mois avec l'hôpital Sheba de Ramat Gan ; un 3e pays - probablement le Koweït - a fait appel à Israël pour la télémédecine

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le ministre koweitien de la Santé Sheikh Basel al-Sabah, à droite, parle à la presse à l'aéroport  Sheikh Saad Airport de Kuwait City, le 22 février 2020 (Crédit :  YASSER AL-ZAYYAT / AFP)
Le ministre koweitien de la Santé Sheikh Basel al-Sabah, à droite, parle à la presse à l'aéroport Sheikh Saad Airport de Kuwait City, le 22 février 2020 (Crédit : YASSER AL-ZAYYAT / AFP)

Trois États du Golfe arabe sont activement engagés dans la coopération avec le système de santé israélien.

L’un d’entre eux a récemment demandé de l’aide à l’État juif pour mettre en place un système avancé de téléconsultations dans un contexte de pandémie généralisée de coronavirus, a expliqué un haut responsable de l’un des meilleurs hôpitaux du pays dimanche.

D’importants représentants de Bahreïn et des Émirats arabes unis sont en contact régulier avec le centre médical Sheba, une collaboration qui remonte d’ailleurs à avant la crise, a commenté Yoel Hareven, à la tête du département international de l’hôpital. Au mois de mars, un membre éminent de la famille royale émiratie a effecué une visite privée de l’hôpital de Ramat Gan, avec qui il est resté en contact hebdomadaire depuis, a ajouté le responsable.

De surcroît, un troisième pays du Golfe – connu pour ne pas entretenir de liens forts avec Israël – s’est récemment tourné vers le centre Sheba pour solliciter son aide dans la mise en place de solutions de téléconsultations pour traiter à distance les malades du Covid-19, un secteur dans lequel l’hôpital est spécialisé, a-t-il poursuivi.

Yoel Hareven a refusé de nommer ce troisième pays, mais il s’agit probablement du Koweït.

« Ces pays montrent un empressement croissant à interagir avec nous, même publiquement, dans la sphère de la santé », a-t-il continué. « Ces choses vont lentement – mais elles se produisent, peut-être pas au niveau intergouvernemental comme nous l’aimerions – mais elles se produisent », s’est-il réjoui.

Yoel Hareven a déclaré qu’il était certain que la mission assignée au centre médical par le pays arabe qui n’a pas été explicitement nommé entraînerait, à terme, une coopération future entre les deux gouvernements.

Des employés préparent de nouvelles unités suite à la propagation de la pandémie de coronavirus au centre médical Sheba de Ramat Gan, le 17 mars 2020 (Crédit : Flash90)

« On ouvre une brèche par laquelle on peut passer le pied – plus tard ce sera le corps tout entier et enfin la tête », a-t-il dit. « Et c’est, en effet, le commencement d’un voyage vraiment fascinant – pour le public israélien tout entier et pas seulement pour le secteur médical ou pour le centre Sheba ».

Les États du Golfe reconnaissent la force et l’esprit d’innovation du secteur de santé israélien et en parlent de plus en plus ouvertement, a-t-il clamé.

« Doit-on voir là-dedans une avancée vers la mise en place de liens diplomatiques ? », s’est-il interrogé. « C’est aux responsables politiques et aux diplomates de le décider. Mais c’est nous qui offrons aujourd’hui la possibilité de faire ce pas en avant ».

Le rabbin Marc Schneier, qui entretient de nombreux liens dans le Golfe et qui a contribué à la mise en relation de Sheba et du gouvernement bahreïni, souligne que trois des six membres du Conseil de coopération du Golfe se sont dorénavant engagés, d’une manière ou d’une autre, auprès du système de santé israélien.

Le ministre des Affaire étrangères bahreïni Khalid bin Ahmed Al Khalifa (g) parle au rabbin Marc Schneier et à Yitzhak Kreiss, directeur du centre médical Sheba au sommet de Manama,le 25 juin 2019. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israel)

« Cela représente 50 % des pays du Golfe. C’est très significatif », s’est-il félicité lors d’un entretien au téléphone accordé depuis son habitation dans les Hamptons, aux États-Unis, où il dirige la petite communauté juive locale.

« Pendant toute la pandémie, j’ai été en contact avec tous mes amis dans le Golfe, avec les membres de la famille royale, les ambassadeurs, etc. Tous continuent à exprimer le désir de coopérer et de travailler avec Israël, particulièrement en ce qui concerne l’industrie de la santé », a-t-il ajouté.

De nombreux décisionnaires dans le Golfe envisagent un partenariat qui permettrait de combiner les moyens économiques des pays arabes et les experts et le savoir-faire israéliens, a-t-il clamé.

« C’est ce que j’ai entendu de manière répétée de la part de mes amis dans le Golfe : le Covid-19 est une opportunité réelle de coopération conjointe », a-t-il affirmé.

La semaine dernière, l’ambassadrice émiratie aux Nations unies à New York, Lana Nusseibeh, a indiqué qu’alors qu’elle n’avait pas connaissance d’une coopération concrète dans le secteur de la santé entre les Émirats et l’État juif concernant le coronavirus, rien n’empêchait une telle collaboration.

« J’ai la certitude que la place est grande pour une coopération. Je ne pense pas que nous y serions opposés parce que je crois véritablement que la santé publique doit être un secteur non politisé, où nous devons tous tenter de mettre en commun nos connaissances sur le virus », a-t-elle indiqué lors d’une visioconférence organisée par l’AJC (American Jewish Committee).

La bataille contre la pandémie ne doit pas connaître « de frontières ni de limites », a-t-elle clamé, ajoutant que même avant que le virus ne se propage, les médecins israéliens avaient pris part à des ateliers de travail avec les Émirats arabes unis.

Elle a aussi félicité les épidémiologistes et les médecins israéliens pour leur « avancée » potentielle dans la découverte d’un traitement contre le Covid-19 sur la base des anticorps.

« C’était très excitant pour chacun d’entre nous… Parce que nous travaillons, nous aussi, sur des thérapies similaires et qu’il y a donc potentiellement une possibilité de coopération, encore une fois », s’est-elle exclamé.

Au mois de juin 2019, le directeur général de Sheba, le professeur Yitshak Kreiss, avait fait partie des quelques Israéliens invités à la conférence « De la paix à la prospérité » organisée au Bahreïn, qui avait donné l’occasion aux États-Unis de dévoiler le premier volet exclusivement économique du plan de paix israélo-palestinien.

Là-bas, avait-il indiqué plus tard, il a eu « de nombreux entretiens » avec « divers leaders de haut-rang des États du Golfe persique ».

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