Trump estime que son plan ne peut être qualifié de « nettoyage ethnique »
Le président américain, qui a affirmé que les Gazaouis seront "très heureux ailleurs", est resté évasif sur le fait de savoir s'il forcerait les Palestiniens à quitter la bande de Gaza et où ils iront
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le président américain Donald Trump a rejetté à plusieurs reprises les affirmations selon qui laissent entendre que son plan de prise de contrôle de Gaza et de relocalisation de tous ses habitants équivalait à un nettoyage ethnique, insistant sur le fait que les Palestiniens souhaitent partir.
« Nous les déplaçons dans un endroit magnifique où ils auront de nouvelles maisons, où ils pourront vivre en sécurité, où ils auront des médecins et des services médicaux et toutes ces choses. Ça va être génial », a déclaré Donald Trump aux journalistes dans le bureau ovale, aux côtés du roi Abdallah II de Jordanie.
Lorsqu’il lui a été demandé comment il pouvait simplement déplacer deux millions de personnes, Trump a répondu : « C’est un très petit nombre de personnes par rapport à d’autres choses qui ont eu lieu au cours des décennies et des siècles ».
Lorsqu’il lui a été demandé s’il comptait forcer les Palestiniens à quitter Gaza s’ils ne le souhaitent pas, Trump a répondu : « Ils vont être très heureux ».
« Aucun endroit au monde n’est aussi dangereux que la bande de Gaza. Ils ne veulent pas y être. Ils n’ont pas d’alternative », a déclaré le président américain.
Bien qu’il ait affirmé que les États-Unis seront propriétaires de la bande de Gaza, Donald Trump a déclaré qu’il n’aura pas à payer pour cela. « Nous n’achèterons rien. Nous allons l’avoir. Nous allons la garder, et nous allons nous assurer qu’il y aura la paix, qu’il n’y aura pas de problèmes, que personne ne la remettra en question, et que nous la gérerons très correctement. »

À la question de savoir où il veut que les Palestiniens vivent, Trump a répondu : « Il ne s’agit pas de savoir où je veux qu’ils vivent. Ce sera l’endroit que nous choisirons collectivement ».
Trump est revenu sur sa menace de lundi de suspendre l’aide à l’Égypte et à la Jordanie si ces pays n’acceptent pas d’accueillir des Palestiniens.
« Je ne veux pas [menacer] de le faire parce que nous avons de très bonnes relations et que nous nous en sortons très bien depuis le peu de temps que nous nous parlons », a-t-il déclaré.
« Le roi vient de faire une déclaration – je ne lui ai pas demandé de le faire – pour sauver littéralement 2 000 jeunes enfants de la bande de Gaza », a noté Trump. « Nous versons beaucoup d’argent à la Jordanie et à l’Égypte… Mais je n’ai pas à les menacer. Nous sommes au-dessus de cela. »
Lorsqu’il lui a été demandé s’il envisagerait de loger les habitants de Gaza dans d’autres pays, Trump a répondu par l’affirmative, affirmant que de nombreux pays « veulent s’impliquer ».