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Trump : la patience avec le Hamas atteint ses limites, après la libération d’otages « ressemblant à des rescapés de la Shoah »

Le président américain dit que les otages décharnés libérés samedi « donnent l'impression d'avoir vieilli de 25 ans » et ont été « brutalement traités »

Le président américain Donald Trump s'adresse aux journalistes à bord d'Air Force One alors qu'il se rend de West Palm Beach, en Floride, à la Nouvelle-Orléans, le 9 février 2025. (AP Photo/Ben Curtis)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux journalistes à bord d'Air Force One alors qu'il se rend de West Palm Beach, en Floride, à la Nouvelle-Orléans, le 9 février 2025. (AP Photo/Ben Curtis)

Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche que les trois otages israéliens libérés par le Hamas un jour plus tôt ressemblaient aux Juifs sous l’Allemagne nazie, et a averti « qu’à un moment donné, nous allons perdre patience ».

Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami « ressemblaient à des survivants de la Shoah », a déclaré Trump aux journalistes à bord d’Air Force One, alors qu’il se rendait à la Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl. « Ils étaient dans un état horrible, ils étaient émaciés… et je ne sais pas combien de temps encore nous pourrons supporter cela. »

Il a ajouté que le trio « a l’air de ne pas avoir mangé depuis un mois » et qu’il s’agit de « personnes qui étaient en bonne santé il y a relativement peu d’années, et si vous les regardez aujourd’hui, on dirait qu’elles ont vieilli de 25 ans, elles ressemblent littéralement aux vieilles photos des survivants de la Shoah, c’est la même chose. Il n’y a aucune raison à cela ».

Trump a noté que selon le cessez-le-feu en cours et l’accord sur les otages, les captifs sont censés « continuer à arriver au compte-gouttes », mais il a ajouté : « Ils sont vraiment en mauvais état, ils ont été traités brutalement, horriblement. Même ceux qui ont été libérés plus tôt étaient un peu plus en forme, mais ils ont été si maltraités mentalement. Qui pourrait supporter cela ? »

« Vous savez, à un moment donné, nous allons perdre patience. »

Ces commentaires sont intervenus dans un contexte de nouvelle incertitude quant à savoir si l’accord sur le cessez-le-feu sera respecté jusqu’à ce que les 76 otages restants soient libérés, et quelques jours après que le président américain a appelé au retrait des Palestiniens de l’enclave et à la prise de contrôle par les États-Unis.

Trump a également déclaré aux journalistes qu’il restait déterminé à ce que les États-Unis achètent et prennent possession de Gaza une fois que les Palestiniens auront quitté l’enclave ou en auront été expulsés, une annonce surprise qu’il avait faite le 4 février lors de la récente visite de Netanyahu à Washington. Il a ajouté que d’autres pays pourraient participer à la reconstruction de certaines parties de Gaza.

« En ce qui concerne notre reconstruction, nous pourrions la confier à d’autres États du Moyen-Orient pour qu’ils en construisent des parties, d’autres personnes pourraient le faire sous nos auspices. Mais nous sommes déterminés à nous l’approprier, à la prendre et à faire en sorte que le Hamas n’y revienne pas ».

La guerre entre Israël et le Hamas a commencé le 7 octobre 2023, lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont envahi le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, tuant plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et prenant 251 otages, au milieu d’actes de brutalité et d’agressions sexuelles.

En haut et de gauche à droite : Les otages libérés Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami sur une scène montée par le Hamas à Deir el-Balah, au centre de Gaza, avant que le groupe terroriste ne les remette à la Croix Rouge, le 8 février 2025. En bas, les trois Israéliens avant leur enlèvement. (Crédit : Eyad Baba / AFP ; Autorisation)

Après quelque quinze mois de combats, un accord de cessez-le-feu en trois étapes a été conclu en janvier 2025, qui prévoyait la libération des otages par le Hamas, la libération par Israël de milliers de prisonniers de sécurité palestiniens et l’arrêt des combats à Gaza, parallèlement à des négociations qui aboutiraient finalement à un cessez-le-feu permanent et à un retrait total d’Israël de l’enclave.

Soixante-treize des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par les forces de défense israéliennes.

Le Hamas a jusqu’à présent libéré 21 otages – civils, soldats et ressortissants thaïlandais – au cours du cessez-le-feu actuel. Le groupe terroriste a libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages ont été libérés avant cela.

Huit otages ont été sauvés vivants par les troupes, et les corps de 40 otages ont également été retrouvés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal, également tué en 2014, a été récupéré à Gaza en janvier.

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