Trois soldats tombés sur le front à Gaza, portant le bilan de l’offensive terrestre à 401

Trois soldats de Tsahal ont perdu la vie dans des combats survenus dans le nord de la bande de Gaza, mercredi, a annoncé l’armée, alors que les combats meurtriers se poursuivent depuis plusieurs jours dans la région. Les affrontements ont également fait trois blessés.

Les trois soldats tués sont le sergent Matityahu Ya’akov Perel, 22 ans, de Beit El, le sergent Kanaoo Kasa, 22 ans, de Beit Shemesh, et le sergent Nevo Fisher, 20 ans, de Bruchin.

Les soldats appartenaient tous au 46e bataillon de la 401e brigade des Blindés.

Au cours du même incident, trois troupes ont également été blessées, dont un officier dans un état grave.

Selon une première enquête de Tsahal, les soldats ont été touchés par un engin explosif de grande taille qui a explosé contre un char au cours d’opérations qui étaient menées à Beit Hanoun.

Cet incident fait suite à la mort de trois autres soldats et à plusieurs blessés survenus lors d’affrontements distincts au cours des deux jours précédents, portant à 401 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de l’offensive terrestre contre le Hamas dans la bande de Gaza, ainsi que des opérations militaires menées le long de la frontière avec l’enclave.

Photo diffusée par Tsahal de troupes de la brigade Nahal opérant dans le nord de Gaza à Beit Hanoun, le 3 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Au cours des combats de mercredi dans le nord de la bande de Gaza, l’armée a indiqué qu’un hélicoptère d’attaque de l’armée de l’air israélienne avait mené une frappe contre un groupe de terroristes du Hamas dans une ancienne école à Jabaliya.

Selon l’armée israélienne, les terroristes se trouvaient dans un centre de commandement dissimulé à l’intérieur de l’école Halawa, utilisé pour planifier et mener des attaques contre les troupes israéliennes à Gaza ainsi que contre Israël.

Selon les médias palestiniens, le bâtiment servait également d’abri aux Gazaouis déplacés.

La défense civile de Gaza a indiqué qu’au moins neuf personnes avaient été tuées lors de la frappe.

Tsahal a affirmé avoir pris « de nombreuses mesures » pour limiter les dommages collatéraux, en ayant recours à la surveillance aérienne et à d’autres moyens de renseignement.

Par ailleurs, une roquette lancée depuis le sud de la bande de Gaza vers la zone de Kerem Shalom a été interceptée par les défenses aériennes.

Un missile d’interception a été tiré près de la frontière avec Gaza, mais l’armée a précisé qu’il s’agissait d’une « fausse identification ».

Aucun blessé n’a été signalé.

Au cours des deux dernières semaines, plus de 20 roquettes ont été tirées de Gaza sur Israël, principalement depuis le nord de la bande.

Une photo prise dans le sud d’Israël montre des traînées de fumée provenant de tirs de roquettes palestiniennes ainsi que de la fumée provenant de frappes israéliennes s’élevant au-dessus de bâtiments détruits dans le nord de la bande de Gaza, le 8 janvier 2025. (Crédit : Gil Cohen-Magen/AFP)

Mercredi également, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a rejeté les accusations de génocide à Gaza, lorsqu’on lui a demandé pourquoi les États-Unis avaient officiellement reconnu le génocide au Soudan mais pas dans l’enclave côtière.

« Les soldats de Tsahal ne commencent pas leur journée en se disant, alors qu’ils chaussent leurs bottes : ‘Allons tuer des innocents parce qu’ils sont palestiniens’ », a affirmé Kirby lors d’une conférence de presse.

« Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas eu trop de victimes civiles dans ce conflit… et nous avons été très clairs avec nos homologues israéliens sur nos préoccupations à ce sujet. Nous les avons exhortés à faire preuve de davantage de discernement concernant le nombre de victimes civiles dans la bande de Gaza. Ce bilan est inacceptable… mais ce n’est pas équivalent à un génocide », a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la Maison Blanche a affirmé que le chef du Hamas, Yahya Sinwar, et son organisation terroriste avaient des « intentions génocidaires », comme l’a illustré le pogrom d’octobre 2023, au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été massacrées et 251 prises en otage.

La guerre qui a suivi à Gaza a entraîné la mort d’environ 46 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Ces chiffres, non vérifiés, ne distinguent pas entre terroristes et civils. Tsahal a indiqué avoir éliminé environ 18 000 terroristes durant les combats au mois de novembre et 1 000 autres à l’intérieur d’Israël le 7 octobre 2023.

Jacob Magid et le personnel du Times ont contribué à cet article.