Israël en guerre - Jour 431

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Tsahal élimine des terroristes dans un hôpital de Gaza et dit avoir affaibli le Hamas à Jabaliya

L'armée a diffusé le témoignage d'un ex-employé de l'UNRWA disant à un enquêteur que le Hamas pillait l'agence d'aide aux réfugiés ; Le COGAT évoque une baisse de l'aide à la bande de Gaza en octobre

Des ordures et gravats jonchant le sol près de bâtiments endommagés non loin de l'hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, le 31 octobre 2024. (Crédit : AFP)
Des ordures et gravats jonchant le sol près de bâtiments endommagés non loin de l'hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, le 31 octobre 2024. (Crédit : AFP)

L’armée israélienne a frappé un hôpital de Gaza à l’intérieur duquel « des dizaines de terroristes » s’étaient retranchés jeudi, au moment où l’armée lançait une offensive dans le nord de la bande de Gaza, affirmant que les cellules terroristes massées à Jabaliya étaient en cours de désagrégation.

La frappe israélienne sur le troisième étage de l’hôpital Kamal Adwan de Beit Lahiya n’a pas fait de victimes, mais les autorités sanitaires dirigées par le Hamas à Gaza ont fait état de la mort de 30 Palestiniens lors d’autres attaques dans la bande de Gaza, sans préciser la proportion d’hommes armés.

Tsahal a annoncé la poursuite de ses frappes à Jabaliya et ailleurs et diffusé ce qu’elle a présenté comme le témoignage d’un employé des Nations Unies attestant que des membres du Hamas faisaient main basse sur l’aide humanitaire et utilisaient des véhicules de l’ONU pour se déplacer.

Le nord de Gaza – portion de territoire sur lequel Israël déclarait en janvier avoir démantelé les structures de commandement de l’organisation terroriste – est actuellement au coeur des opérations de Tsahal dans l’enclave palestinienne. Plus tôt ce mois-ci, l’armée avait envoyé des chars à Jabaliya, Beit Hanoun et Beit Lahiya afin de débusquer les terroristes qui, selon elle, s’étaient regroupés dans le secteur.

Eid Sabbah, directeur des soins infirmiers à Kamal Adwan, a déclaré à Reuters que des membres du personnel souffraient de brûlures mineures suite à la frappe sur l’hôpital.

L’armée israélienne a indiqué par voie de communiqué, suite à la frappe de jeudi, que « lors de l’opération, il avait été constaté que des dizaines de terroristes se cachaient à l’intérieur de l’hôpital et que certains se faisaient même passer pour des membres du personnel hospitalier ».

Les forces israéliennes qui ont attaqué l’hôpital la semaine dernière ont capturé une centaine de membres présumés du Hamas, avait expliqué Tsahal au moment des faits.

Sur cette image tirée d’une vidéo de l’Associated Press, le secouriste Abed Al Aziz Bardini pleure à côté du corps de sa mère, le mercredi 30 octobre 2024, à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza. (Crédit : AP Photo/Abed Al Kareem Hana)

L’organisation caritative Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré jeudi que l’un de ses médecins de cet hôpital, Mohammed Obeid, avait été arrêté samedi dernier par les forces israéliennes. Il a demandé à ce qu’il soit protégé tout comme le reste de l’équipe médicale qui « fait face à une violence inouie en tentant de prodiguer des soins ».

Israël assure que ses actions militaires sont paramétrées de façon à épargner les civils et travailleurs humanitaires, mais que l’organisation terroriste du Hamas utilise les Gazaouis non impliqués et organisations humanitaires internationales pour se couvrir, ce qui les met de facto dans la ligne de mire.

Dans une vidéo diffusée jeudi par la direction des affaires publiques de l’armée, on entend et voit un homme originaire de Jabaliya, présenté comme un ex-agent de sécurité de l’UNRWA – l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens – dire à un interrogateur israélien qu’après le déclenchement de la guerre, le 7 octobre 2023, des membres du Hamas sont entrés dans une installation de l’UNRWA et ont « tout pris » par la force.

L’homme a déclaré que les membres du Hamas avaient pillé des camions chargés de « fournitures », puis réquisitionné les véhicules de l’UNRWA, utilisés comme des boucliers.

« C’est une forme de défense pour eux, afin qu’ils puissent se déplacer facilement, transporter et récupérer des choses, etc. », a déclaré l’homme, selon une traduction fournie par l’armée.

L’armée a déclaré jeudi que ses opérations à Jabaliya avaient permis d’arrêter des centaines de terroristes présumés, dont certains sont accusés d’avoir participé au massacre du 7 octobre.

Elle a ajouté que des dizaines de civils évacués du sud de Jabaliya s’étaient plaints d’avoir subi des pressions et même des menaces de la part du Hamas pour qu’ils restent sur place. Selon l’armée, l’endroit abrite une « forte concentration de terroristes du Hamas et d’autres organisations terroristes ».

« La reddition des terroristes et leur tentative de se déplacer vers le sud suite aux pressions militaires exercées par Tsahal est le signe de la destruction du bastion terroriste de Jabaliya », a déclaré l’armée israélienne.

L’armée a annoncé jeudi qu’un soldat du bataillon Rotem de la brigade Givati avait été grièvement blessé lors d’opérations dans le nord de Gaza. Il a été hospitalisé en Israël.

Des Palestiniens déplacés par la guerre entre Israël et le Hamas, marchent dans les rues de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 31 octobre 2024. (Crédit : AFP)

Dans le centre de Gaza, l’armée a déclaré jeudi que ses soldats avaient détruit une infrastructure utilisée pour fabriquer des munitions.

Diminution de l’aide humanitaire

Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré mercredi que depuis l’envoi d’une lettre à Israël, le 13 octobre, pour le mettre en garde contre le risque de discontinuité de l’aide américaine si rien n’était fait dans les 30 jours pour lutter contre la crise humanitaire à Gaza, les mesures prises par Jérusalem étaient jugées insuffisantes.

Bien qu’il y ait eu une augmentation du nombre d’itinéraires permettant l’acheminement de l’aide, cela reste mineur et la « situation humanitaire demeure à un niveau que nous ne trouvons pas acceptable », a déclaré M. Miller.

Il a ajouté qu’il y avait toujours des interruptions dans les communications entre l’armée israélienne et les agences d’aide humanitaire et que l’armée israélienne tardait à délivrer les autorisations requises pour les travailleurs humanitaires appelés à se déplacer dans tout Gaza, ou que ces autorisations n’étaient pas transmises aux officiers sur le terrain. Il existe par ailleurs des gangs armés palestiniens qui pillent une partie de l’aide humanitaire qui entre à Gaza, a ajouté Miller.

Citant des chiffres du COGAT, l’organisme militaire israélien chargé de faciliter l’acheminement de l’aide à Gaza, Haaretz a révélé jeudi que l’aide humanitaire entrée dans la bande de Gaza en octobre était la plus faible de l’année.

Mardi, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a dit son horreur face aux informations des agences humanitaires selon lesquelles l’aide alimentaire ne parvenait plus à Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, depuis près d’un mois.

« Les États-Unis ont clairement dit au Premier ministre Netanyahu qu’un an après le début de ce conflit, Israël devait s’attaquer à la crise humanitaire catastrophique qui touche Gaza, que les États-Unis étaient opposés à toute initiative israélienne visant à affamer les Palestiniens de Jabaliya ou d’ailleurs », a-t-elle déclaré lors de la session du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la guerre à Gaza.

Des soldats se déploient dans la bande de Gaza sur une photo non datée publiée par l’armée le 31 octobre 2024. (Armée israélienne)

La guerre à Gaza a éclaté suite au massacre perpétré par 3 000 terroristes entrés par la force en Israël depuis la bande de Gaza, le 7 octobre dernier, qui a coûté la vie à 1 200 personnes et fait 251 otages, presque tous civils, souvent victimes de brutalités extrêmes et d’agressions sexuelles.

Dans le but de détruire le Hamas et de libérer les otages, l’armée israélienne a lancé une offensive militaire à grande échelle dans la bande de Gaza, qui, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a fait plus de 42 000 morts ou présumés tels.

Ce bilan n’est pas vérifiable et ne fait pas le distinguo entre civils et hommes armés. En août dernier, Israël a revendiqué la mort au combat de 17 000 terroristes et d’un millier d’hommes armés tués sur le sol israélien le 7 octobre.

Jacob Magid a contribué à cet article.

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