Israël en guerre - Jour 231

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Un appel de 1 000 médecins après des questions polémiques sur Gaza lors d’un examen

1 000 docteurs et professeurs de médecine ont lancé un appel après des questions polémiques sur Gaza dans l’épreuve de médecine de l’université Sorbonne Paris Nord

Des étudiants criant des slogans et déployant une banderole "Vive l'intifada étudiante" lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens à la Sorbonne, à Paris, le 29 avril 2024. (Crédit : Geoffroy Van Der Hasselt/AFP)
Des étudiants criant des slogans et déployant une banderole "Vive l'intifada étudiante" lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens à la Sorbonne, à Paris, le 29 avril 2024. (Crédit : Geoffroy Van Der Hasselt/AFP)

Le 6 mai dernier, une épreuve mineure de statistiques médicales de l’université Sorbonne Paris Nord (Bobigny) a questionné les étudiants de première année de médecine sur des sujets liés à Gaza et à la guerre.

Ces questions politisées et le corrigé de l’épreuve ont choqué de nombreux universitaires, dont 1 000 professeurs de médecine et docteurs qui, dans un texte publié par Le Point, ont adressé un appel au président du Conseil national de l’Ordre des médecins, François Arnault, et à son secrétaire général, Pierre Maurice.

« Les médecins signataires expriment leur étonnement, leur total désaccord et leur condamnation sans appel d’une ‘question d’examen’ dont le contenu inadmissible et tendancieux ne présente aucune relation avec les études médicales. Nous formulons le souhait que le Conseil national aura à cœur de condamner sans ambiguïté une telle pratique, ce dont nous ne saurions douter », ont-ils notamment écrit.

Parmi les signataires figurent les professeurs de médecine et docteurs Marc Maidenberg, Arnold Munnich, Joseph Emmerich, Patrick Nataf, Jean Marc Cosset, Muriel Haïm, Thierry de Revel, Pierre Vagh Weinman, Gérard Helft, Marc Zerbib, Alberto Bossi, Robert Sigal, Bruno Halioua, Hervé Mal, Fabien Koskas, François Haab, Guillaume Lot, Alexandre Fredenrich, Jacques Blacher, Frédéric Teboul, Richard Rossin, Didier Legeais, Pierre Foldes, Sarah Abramowicz, Marc Sapoval, David Khayat, Albert Bensman, Gilbert Deray, Yoram Bouhnik, Guy d’Aviau, Alberto Dominguez Beautell.

Le questionnaire écrit et son corrigé qui ont provoqué cet appel indiquaient notamment :


2 : À Gaza, l’âge médian est de 18 ans.
2.1 : Qu’est-ce que cela veut dire ?
Corrigé 2.1 :
Cela signifie que la moitié des habitant.e.s de Gaza ont moins de cet âge. La population comptant 50 % d’enfants et d’adolescents – et donc peu de personnes âgées – peut être qualifiée de très jeune, car particulièrement féconde du fait d’un usage manifestement limité des techniques contraceptives. Mais par ailleurs, la plupart des gens n’y vivent pas vieux. Cette population est à l’évidence parmi les plus jeunes du monde.

2.2 : Décrivez et tentez de dessiner la pyramide des âges gazaouie ?
Corrigé 2.2 :
Vous aurez dessiné une forme de pyramide « égyptienne » classique, à base large et effectif légèrement supérieur à gauche (car il naît a priori là aussi davantage de garçons) aux deux côtés montant rapidement en oblique pour se rejoindre en haut où le sommet est très effilé, montrant néanmoins un petit sureffectif féminin puisque les femmes vivent un peu plus longtemps.

2.3 : Quelles principales incidences découlent de ce fait ?
2.3.1 : Quant à l’actualité du conflit Israël Hamas ?
Corrigé 2.3.1 :
Les bombardements suivis d’assauts terrestres israéliens ont causé de nombreuses victimes civiles en bas âge d’autant que des enfants ont pu parfois constituer malgré eux des « boucliers humains », derrière lesquels certains responsables du Hamas ont cherché à se dissimuler. Une telle structure démographique, sur un territoire densément peuplé, augmentait les risques de carnage. D’où aussi ce caractère de « sale guerre » que les médias ont relayé.

2.3.2 : Et dans un avenir prévisible ?
Corrigé 2.3.2 :
La très douloureuse expérience de ces événements suscitera probablement chez de nombreux enfants et adolescents d’aujourd’hui un désir de vengeance et une haine d’Israël attisés par le gouvernement local. Et la structure démographique actuelle facilitera d’ici quelques années le recrutement de bataillons de jeunes combattants susceptibles de mener de nouvelles incursions armées sur le sol israélien, engendrant alors d’autres ripostes militaires pas forcément proportionnées aux attaques, alimentant ainsi le cercle vicieux d’un conflit violent et interminable.

L’attaque barbare sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre et la réponse israélienne à Gaza ont provoqué d’importantes tensions sur les campus universitaires à travers le monde, où le conflit y est un sujet qui peut susciter de très vives tensions.

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