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Un avant-poste sur des terres du KKL après démolition de bâtiments palestiniens

L'administration civile dit avoir connaissance de structures illégales sur le site près de Bethléem et les démolira "conformément à ses priorités"

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Les forces de sécurité israéliennes démolissent un bâtiment à proximité de Beit Jala en Cisjordanie, le 26 août 2019. (Wisam Hashlamoun/Flash90)
Les forces de sécurité israéliennes démolissent un bâtiment à proximité de Beit Jala en Cisjordanie, le 26 août 2019. (Wisam Hashlamoun/Flash90)

Un avant-poste israélien illégal a été installé sur un terrain appartenant au Fonds national juif KKL-JNF quelques jours seulement après que les autorités ont démoli la maison et le restaurant d’une famille palestinienne qui s’y trouvait depuis près de 15 ans, a confirmé jeudi un responsable de la défense.

Un groupe d’Israéliens est arrivé sur le site près de Bethléem moins d’une semaine après la démolition du 26 août et a commencé à travailler la terre, a déclaré un fonctionnaire de la défense au Times of Israel, confirmant une information antérieurement annoncée par le quotidien Haaretz. Un certain nombre de structures temporaires et de véhicules de construction ont été transportés sur le site désormais clôturé.

L’administration civile, un organisme du ministère de la Défense qui autorise la construction en Cisjordanie, a reconnu que les structures avaient été érigées illégalement sans les permis nécessaires et a déclaré qu’elles seraient démolies « conformément à ses priorités ».

Le terrain, situé entre les villages de Battir et Beit Jala au sud de Jérusalem, a été loué par le KKL-JNF à l’implantation voisine de Neve Daniel à des fins agricoles, selon la société foncière propriétaire.

Une carte montrant le lieu où des maisons palestiniens ont été détruites par Israël, le 26 août 2019. (Crédit : Peace Now)

Le 26 août, les forces de sécurité israéliennes ont démoli la maison et le restaurant de la famille Cassia, mettant fin à une bataille juridique de près de 15 ans contre la population locale palestinienne menée par Himanuta, une filiale du KKL-JNF connue pour son achat de terres en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Le rasage de ce complexe de la famille palestinienne a fait suite à un arrêt de la Haute Cour de justice du mois dernier qui a rejeté une requête de dernière minute contre les ordres de démolition.

Les installations sont situées dans la zone C de Cisjordanie, où Israël exerce un contrôle civil et militaire.

La famille Cassia prétend être propriétaire des lieux depuis des générations. Pour prouver la propriété, ils ont fourni aux autorités israéliennes un document appelé malia, qui montre le paiement des impôts fonciers depuis l’époque où la Jordanie contrôlait la Cisjordanie.

Des forces de sécurité israélienne détruisent un bâtiment à côté de Beit Jala en Cisjordanie, le 26 août 2019. (Wisam Hashlamoun/Flash90)

Cependant, le ministère de la Défense a rejeté à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies leurs demandes de permis de construire, affirmant que le document fiscal n’était pas suffisant pour prouver la propriété selon la loi israélienne.

Néanmoins, en 2005, la famille a entrepris la construction d’une grande maison, d’un restaurant et d’une ferme sur des terres agricoles qui existaient depuis longtemps. L’administration civile a émis des ordres de démolition et rasé plusieurs structures au cours des quinze années qui ont suivi, mais la maison et le restaurant sont restés debout pendant que les Cassia combattaient les ordres devant les tribunaux.

En 2017, l’organisation Himanuta s’est jointe aux efforts juridiques de l’État contre les Cassia en présentant des documents prouvant qu’elle avait acheté le terrain en 1969, ce que le tribunal a accepté comme légitime.

L’ONG de gauche La Paix maintenant a mis en doute l’achat d’Himanuta, citant l’insistance de la famille sur le fait qu’ils n’avaient jamais vendu la terre à qui que ce soit. En outre, l’ONG a fait valoir dans un communiqué dimanche que la zone située entre Bethléem et Jérusalem n’a pas de registre foncier et que les rares transactions immobilières qui ont eu lieu ces dernières décennies ont été effectuées selon des listes inexactes, ce qui a souvent entraîné des erreurs dans le tracé des limites des propriétés.

Dans un communiqué en réponse à une question du Times of Israel, le KKL-JNF a déclaré qu’il « continuerait à protéger ses droits sur les terres qui lui appartiennent ».

« Dans une série de décisions de justice israéliennes, dont la dernière a été rendue il y a un peu plus d’une semaine, le 18 août, il a été déterminé sans équivoque que ces propriétés avaient été construites illégalement et sans permis sur des terrains privés du KKL-JNF. Le KKL-JNF défend ses droits légitimes », conclut le communiqué.

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