Un député se heurte à des familles endeuillées réclamant une enquête d’État
Confondant des familles en deuil et d'otages, Moshe Gafni a refusé de regarder le père de Roni Eshel, tuée le 7 octobre par le Hamas, dans les yeux

Le député Moshe Gafni (Yahadout HaTorah) s’est confronté à des familles endeuillées lors de la réunion de la commission des Finances de la Knesset, qu’il présidait mercredi.
Les familles demandaient la création d’une commission d’enquête d’État pour enquêter sur les défaillances entourant le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre 2023, sur le sud d’Israël. Le gouvernement a jusqu’à présent refusé de créer une telle commission.
À un moment donné, Gafni, confondant vraisemblablement ces familles avec celles des otages, a déclaré : « S’il y a une chose qui n’est absolument pas discutable pour moi, c’est le retour des otages. C’est une question de pikuah nefesh [préservation de la vie] absolue. Il n’y a jamais eu de débat [pour moi] à ce sujet. »
Eyal Eshel, le père d’une jeune soldate de la surveillance tuée lors de l’assaut barbare du 7 octobre, a été surpris.
« Député Gafni, nous sommes des parents endeuillés. Bonjour à vous. De quels otages parlez-vous ? », a-t-il dit en élevant la voix.
« Voyez-vous quelqu’un ici qui soit un otage ? Le pays tout entier est pris en otage. Député Gafni, nous sommes des familles endeuillées ! »
לא ברור כלל למה @ESHEL2003 דורש וועדת חקירה ממלכתית כאשר לכולם ברור מה תיהיינה תוצאותיה מראש?
— ???????????????? Yogev Koren ???????????????? (@Koren_Yogev) February 12, 2025
« D’accord », a sèchement répondu Gafni.
« D’accord ? Qu’est-ce qui est d’accord ? », a demandé Eshel.
« Nous en sommes à près de 500 jours de cette Shoah israélienne. »
« Député Gafni, je veux obtenir votre soutien pour notre seule et unique demande, qui est si fondamentale : la création d’une commission d’enquête d’État. Pour que nous puissions comprendre ce qui s’est passé ici, quelles ont été les défaillances. Regardez-moi dans les yeux un instant. »
À cela, Gafni, qui baissait les yeux, a répondu : « Je ne veux pas. »
« Vous ne voulez pas me regarder dans les yeux ? », a insisté Eshel.
« Pourquoi ? Pourquoi ? [Vous faites preuve] d’un tel mépris, même maintenant ? »