Un « journaliste », terroriste du Hamas, détenait 3 otages dans sa maison à Nuseirat
Abdallah Aljamal, collaborateur de presse et ancien porte-parole du Hamas, a été tué par les troupes lors de la libération des otages ; il retenait en captivité Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a confirmé dimanche qu’Abdallah Aljamal, un journaliste palestinien et terroriste du Hamas, détenait les otages Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza.
Plus tôt dans la journée, des rumeurs ont circulé au sujet d’Aljamal à la suite d’un message de Rami Abdu, directeur de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme (Euro-Med Human Rights Monitor), qui affirmait que des soldats étaient entrés dans le domicile des Aljamal pendant le raid et avaient tué plusieurs membres de la famille, dont Abdallah et son père, le Dr. Ahmed Aljamal. M. Abdu a publié une image semblant provenir de la maison des Aljamal à côté de son message, sans toutefois mentionner la possibilité que des otages y soient détenus.
Abdallah Aljamal était auparavant porte-parole du ministère du Travail dirigé par le Hamas à Gaza et a collaboré à plusieurs organes de presse dans le passé.
Au cours de la guerre à Gaza, de nombreux articles d’Aljamal ont été publiés par le journal Palestine Chronicle, et ce pendant que les otages Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv étaient vraisemblablement retenus à son domicile. La quatrième otage, Noa Argamani, a été secourue d’un bâtiment distant de 200 mètres lors de l’opération de samedi.
In an initial testimony documenting the killings committed by the Israeli army in the Nuseirat camp today, the @EuroMedHR reported that the Israeli army used a ladder to enter the home of Dr. Ahmed Al-Jamal. The army immediately executed 36-year-old Fatima Al-Jamal upon… pic.twitter.com/DjfjerIZTf
— Ramy Abdu| رامي عبده (@RamAbdu) June 8, 2024
Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré que l’agence de sécurité Shin Bet et elle-même ont été en mesure de confirmer qu’Aljamal détenait les trois otages dans sa maison de Nuseirat, aux côtés de sa propre famille.
« C’est une nouvelle preuve que le groupe terroriste du Hamas utilise la population civile comme bouclier humain », déclare l’armée.
Les trois otages ont été secourus samedi par les forces spéciales.
L’inspecteur en chef Arnon Zamora, officier de l’unité antiterroriste de la police de Yamam, a été mortellement blessé par les tirs des terroristes du Hamas lors du raid sur l’appartement d’Aljamal et la mission de sauvetage a été rebaptisée « Opération Arnon » en son honneur.
A LIRE : Opération Arnon : Comment les forces spéciales sont parvenues à approcher les otages
Abdallah avait écrit une chronique pour Al Jazeera en 2019, ce qui a donné lieu à des rumeurs selon lesquelles il était un correspondant gazaoui du média qatari qui détenait un otage à son domicile – une affirmation non étayée que la chaîne a démentie avec force dimanche. Depuis, il a écrit pour d’autres organes de presse.
Argamani, Meir Jan, Kozlov et Ziv avaient été enlevés pendant le festival de musique Supernova, près de la communauté de Réïm, le matin du 7 octobre, lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont tué 1 200 personnes et pris 251 otages lors d’un carnage dans le sud d’Israël.
Des officiers de l’unité d’élite antiterroriste Yamam de la police, ainsi que des agents du Shin Bet, ont simultanément perquisitionné deux immeubles de plusieurs étages au cœur de Nuseirat, où les quatre otages étaient détenus par des familles affiliées au Hamas et des gardes du groupe terroriste, selon l’armée.
L’organe de presse affilié au Hamas a affirmé qu’au moins 274 personnes avaient été tuées au cours de l’opération, un chiffre non vérifié qui ne fait pas non plus de distinction entre les terroristes et les civils.
L’armée israélienne a reconnu avoir tué des civils palestiniens au cours des combats, mais elle a rejeté la responsabilité sur le Hamas, qui retient des otages et qui mène les combats dans un environnement civil dense. « Nous savons qu’il y a eu moins de 100 victimes [palestiniennes]. Je ne sais pas combien d’entre elles sont des terroristes », a déclaré samedi Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.