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Une carte biblique d’Israël suscite l’indignation de la Jordanie

La Jordanie et les Émirats arabes unis fustigent la publication du compte officiel arabophone d'Israël sur X montrant les frontières des anciens royaumes d'Israël et de Juda, estimant qu'il y a violation des normes internationales

Illustration : Les frontières des royaumes bibliques d'Israël et de Juda en 928 avant notre ère, publiée par le compte arabe d'Israël sur X, le 6 janvier 2025. (Crédit : Israël arabe via X ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Illustration : Les frontières des royaumes bibliques d'Israël et de Juda en 928 avant notre ère, publiée par le compte arabe d'Israël sur X, le 6 janvier 2025. (Crédit : Israël arabe via X ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Une carte de la Terre biblique d’Israël publiée par le compte officiel arabophone d’Israël sur X en début de semaine a suscité la condamnation de la Jordanie voisine, qui a accusé le gouvernement israélien d’encourager la poursuite du « conflit et de la violence » dans la région.

La carte, publiée lundi par le compte arabophone d’Israël, montre les frontières des royaumes historiques d’Israël et de Juda en 928 avant l’ère commune. Celles-ci englobaient une partie de la Jordanie, de la Syrie et du Liban actuels, ainsi que des zones sous le contrôle de l’Autorité palestinienne (AP) en Cisjordanie.

Le texte d’accompagnement, qui résume le clivage entre Israël et Juda, se lit comme suit : « Saviez-vous que le Royaume d’Israël existait il y a 3 000 ans ? »

« Cette division a conduit à des conflits politiques tout au long de l’Histoire du peuple d’Israël, et ses effets se sont poursuivis pendant des centaines d’années », poursuit la légende.

« Cependant, le peuple juif de la Diaspora a continué à espérer la renaissance de ses pouvoirs et de ses capacités, ainsi que la reconstruction de son État, qui a été déclaré État d’Israël en 1948 pour devenir la seule démocratie du Moyen-Orient. »

Bien que l’image ne fasse référence ni à l’Israël d’aujourd’hui ni à aucun de ses voisins, et que le texte ne mentionne l’État juif moderne que furtivement, le ministère jordanien des Affaires étrangères a néanmoins publié mardi une réponse cinglante à l’illustration, qui, selon lui, s’inscrit dans la tendance des propos incendiaires tenus par des membres d’extrême-droite du gouvernement israélien.

La déclaration, attribuée à l’ambassadeur Dr. Sufyan Qudah, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, « condamne la carte dans les termes les plus forts » avant d’évoquer les « déclarations racistes du ministre israélien des Finances extrémiste [Bezalel Smotrich] appelant à l’annexion de la Cisjordanie et à l’établissement de colonies de peuplement dans la bande de Gaza ».

Qudah a souligné « le rejet absolu par le Royaume de ces politiques et de ces déclarations provocatrices qui visent à nier le droit des Palestiniens à établir leur État indépendant et souverain le long des lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem occupée comme capitale ».

« Ces allégations et illusions adoptées et promues par les extrémistes du gouvernement israélien, qui encouragent la poursuite des cycles de violence et de conflit, constituent une violation flagrante des normes et des lois internationales », a-t-il ajouté.

Appelant à une condamnation internationale, Qudah a demandé au gouvernement israélien de « cesser immédiatement ces actions provocatrices et de mettre fin aux déclarations provocatrices des responsables israéliens, qui n’ont de place que dans l’esprit des extrémistes, et qui contribuent à alimenter les conflits et constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales ».

Des fidèles musulmans assistant aux prières du matin pendant le Ramadan, dans l’enceinte de la mosquée Al Aqsa au sommet du mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 6 avril 2024. (Crédit : Jamal Awad/Flash90)

La Jordanie a souvent nié ou minimisé l’histoire juive de la région, et en particulier le lien entre les Juifs et le mont du Temple à Jérusalem, administré par le Waqf islamique de Jérusalem soutenu par la Jordanie.

Des fidèles musulmans assistant aux prières du matin pour le ramadan, dans l’enceinte de la mosquée Al Aqsa, au sommet du mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 6 avril 2024. (Jamal Awad/Flash90)

En vertu du statu quo en vigueur depuis des décennies, les Juifs et les autres non-musulmans sont autorisés à visiter le site fortement réglementé – où se trouvaient les deux Temples juifs bibliques et où se trouvent aujourd’hui la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher – mais ils ne peuvent pas y prier. Cette question est une source de conflit, et les visites de Juifs religieux de droite qui sont favorables à une modification du statu quo sont régulièrement dénoncées par Amman.

En 2019, le gouvernement jordanien est même allé jusqu’à suspendre la production d’un film qui décrivait les liens historiques entre les Juifs et la ville de Petra, les opposants affirmant que cela pourrait conduire à des revendications territoriales israéliennes sur le Royaume hachémite.

Ailleurs dans la région, le compte israélien arabophone a également suscité l’ire des Émirats arabes unis, qui ont déclaré mercredi qu’ils considéraient la carte comme « une tentative délibérée d’étendre l’occupation et une violation flagrante du droit international ».

Le ministère des Affaires étrangères a souligné le « rejet catégorique par les Émirats arabes unis de toutes les pratiques provocatrices visant à modifier le statut juridique du Territoire palestinien occupé » et de toutes les actions « qui menacent d’aggraver l’escalade et les tensions, et entravent les efforts visant à instaurer la paix et la stabilité dans la région ».

Il se termine par un appel aux acteurs régionaux et internationaux à « faire progresser le processus de paix au Moyen-Orient et à mettre fin aux pratiques illégales qui compromettent la solution des deux États et la création d’un État palestinien indépendant ».

Les Émirats arabes unis ont également ajouté que « la paix régionale est essentielle pour renforcer les piliers d’une stabilité et d’une sécurité durables et pour répondre aux aspirations de la population à un développement global et à la dignité ».

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