Israël en guerre - Jour 468

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Une ex-otage affirme que les médecins de Gaza l’ont délibérément fait souffrir

Maya Regev a expliqué comment les médecins gazaouis ont versé du chlore sur sa blessure par balle, craignant qu'ils aillent jusqu’à lui amputer la jambe

L'ancienne otage du Hamas Maya Regev lors d'une interview avec la Douzième chaîne, diffusée le 27 juillet 2024. (Credit : Capture d'écran de la Douzième chaîne ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
L'ancienne otage du Hamas Maya Regev lors d'une interview avec la Douzième chaîne, diffusée le 27 juillet 2024. (Credit : Capture d'écran de la Douzième chaîne ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

L’ex-otage Maya Regev, qui a été libérée en novembre avec son frère dans le cadre d’un accord après des semaines aux mains du groupe terroriste palestinien du Hamas, a fait la lumière dimanche sur la cruauté des médecins gazaouis qui l’ont soignée après avoir été blessée par balle à la jambe le 7 octobre, dans une interview pleine d’émotions, aux côtés de la mère de son ami détenu à Gaza depuis près de 10 mois.

« Ils me faisaient vraiment mal », a-t-elle déclaré à la Douzième chaîne. « Lorsqu’ils changeaient les bandages, lorsqu’ils voulaient voir les blessures, ils faisaient exprès de me faire mal. Le médecin prenait du chlore, de l’alcool et parfois même quelque chose comme du vinaigre de cidre de pomme, qu’il versait dans la plaie et appliquait une pression. »

Maya, 21 ans, a été enlevée avec son frère Itay, 19 ans, et leurs amis Omer-Shem Tov et Ori Danino au Festival Supernova le 7 octobre, lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Lors du festival de musique, les terroristes ont massacré 364 personnes, en ont violé d’autres et en ont enlevé des dizaines pour les emmener à Gaza, dont les Regev, qui ont tous deux reçu une balle dans la jambe alors qu’ils tentaient d’échapper au carnage.

Maya et Itay faisaient partie des 105 civils libérés lors d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, après des semaines de captivité à Gaza.

Dans l’interview, Maya a raconté qu’un jour, le médecin a pris un petit couteau et a commencé à couper la chair exposée dans la plaie, ignorant ses supplications pour qu’il arrête.

L’ancienne otage du Hamas Maya Regev (à droite) s’adressant à la Douzième chaîne depuis son lit d’hôpital avant de subir une intervention chirurgicale, dans la semaine précédant la diffusion de l’interview, le 27 juillet 2024. (Credit : Capture d’écran de la Douzième chaîne ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

« Je voulais lui donner un coup de pied au visage, mais il avait un pistolet et je n’avais rien, alors je me suis tue », a-t-elle expliqué, ajoutant qu’elle avait craint à un moment donné que les médecins n’amputent sa jambe.

« Lorsqu’ils changeaient mes bandages, ils me donnaient de la kétamine et de la péthidine par voie intraveineuse pour que je ne crie pas. Mais ce ne sont pas vraiment des analgésiques, ce sont des relaxants musculaires. Je ne pouvais donc pas réagir, mais je sentais tout », a-t-elle expliqué.

Lorsqu’on lui a demandé comment elle avait réussi à surmonter cette épreuve, Maya a répondu : « J’avais deux options. Je pouvais m’allonger sur mon matelas et pleurer sur le fait que mes parents me manquaient, sur le fait qu’on m’avait tiré dessus, sur le fait d’être en captivité et d’être une victime. Ou je pouvais me relever et me battre. Et je pense qu’en fin de compte, c’est ce qui m’a sauvé. »

Maya a rappelé que le 12 octobre, cinq jours après leur enlèvement, elle a réussi à convaincre ses ravisseurs de faire venir Itay et leur ami Omer, qui est toujours en captivité et dont la mère, Shelly Shem-Tov, s’est jointe à l’interview de la Douzième chaîne, pour être avec elle lors du changement de bandage. Elle a décrit comment Omer s’est occupé d’elle, l’a calmée et lui a bloqué la bouche pour qu’elle ne crie pas, ce qui lui avait été interdit.

L’ancienne otage du Hamas Maya Regev (à gauche) et Shelly Shem-Tov (à droite), dont le fils Omer est détenu à Gaza depuis le 7 octobre, lors d’une interview de la Douzième chaîne, diffusée le 27 juillet 2024. (Credit : Capture d’écran de la Douzième chaîne ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

C’est tellement « Omer », a dit Shelly pendant que Maya racontait l’histoire, les deux femmes riant et pleurant en même temps.

Maya a raconté que c’était la dernière fois qu’elle avait vu Omer. Depuis leur libération, les Regev sont restés en contact étroit avec la famille d’Omer et ils se sont tous joints à la campagne appelant à la libération d’Omer et des autres otages.

« Omer est vivant, et il doit rentrer chez lui », a dit Shelly.

Elles ont expliqué s’être rencontrées dans les premiers jours qui ont suivi la libération de Maya et de son frère des geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas, alors que Maya et Itay étaient hospitalisés à l’hôpital Soroka de Beer Sheva.

Les retrouvailles Maya et Itay Regev, libérés de Gaza à quelques jours d’intervalle, à l’hôpital Soroka, à Beer Sheva, le 30 novembre 2023. (Crédit
: Autorisation)

« Ce fut une rencontre incroyablement forte. Nous avons pleuré tous ensemble […] C’était le moment où nous pouvions être le plus proche d’Omer. Les voir, entendre ce qu’il a vécu, ce qu’ils avaient vécu », a déclaré Shelly.

Son frère Itay a également raconté les détails de la cruauté qu’il a subie durant ses « soins » à Gaza. En mars, il avait raconté à la BBC qu’une balle avait été extraite de sa jambe lors d’une opération sans anesthésie, tandis que ses geôliers le maltraitaient et menaçaient de le tuer s’il faisait le moindre bruit.

Maya a déclaré qu’elle était revenue de Gaza avec de nombreuses infections, un champignon se développant à l’intérieur de ses os et d’autres signes de négligence médicale. Huit mois après sa libération, le chemin de la guérison est encore long.

Elle a expliqué que vouloir marcher à nouveau sur deux jambes est en tête de ses priorités, mais qu’à chaque nouvelle opération, ce rêve semble s’éloigner. Elle suit une thérapie physique et dit qu’elle devra réapprendre à marcher.

La semaine dernière, elle a subi deux autres opérations de la jambe, la même semaine où Shelly s’est rendue aux États-Unis avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans le but d’accroître la pression sur le gouvernement et l’administration Biden afin d’obtenir un accord pour la libération de son fils.

Le chef de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, s’est rendu à Rome pour rencontrer les principaux négociateurs des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar afin de discuter de la dernière proposition d’un accord avec le Hamas qu’Israël a transmise à la Maison Blanche samedi.

Il resterait encore 111 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre à Gaza, dont les corps de 39 d’entre eux dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Quatre captives avaient été remises en liberté avant l’accord de novembre qui avait permis la libération de Maya et d’Itay, sept otages ont été secourus vivants par les troupes, et les corps de 24 otages ont également été retrouvés, dont trois personnes enlevées tuées par erreur par l’armée alors qu’elles tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Une personne est encore portée-disparue depuis le 7 octobre. Son sort reste indéterminé.

Le Hamas détient également les corps sans vie de deux soldats tombés au combat, Oron Shaul et Hadar Goldin, depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore en vie après être entrés dans la bande de leur propre gré en 2014 et en 2015 respectivement.

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