Israël en guerre - Jour 538

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Une Yazidie secourue de Gaza par Israël a dû laisser ses enfants là-bas

Victime de viols et d’autres formes d’abus, elle a fait plusieurs tentatives de suicide et a "besoin d’une page blanche"

La femme yazidi Fawzia Amin Sido (à droite), qui a été enlevée par l'EI en Irak en 2014 et ensuite vendue à un Gazaoui, vue de retour en Irak après avoir été secourue récemment par les forces de sécurité israéliennes, ce que l'Irak n'a pas mentionné officiellement, le 3 octobre 2024. (Crédit : Ministère irakien des Affaires étrangères)
La femme yazidi Fawzia Amin Sido (à droite), qui a été enlevée par l'EI en Irak en 2014 et ensuite vendue à un Gazaoui, vue de retour en Irak après avoir été secourue récemment par les forces de sécurité israéliennes, ce que l'Irak n'a pas mentionné officiellement, le 3 octobre 2024. (Crédit : Ministère irakien des Affaires étrangères)

Une Yazidie irakienne, kidnappée et emmenée à Gaza, avant d’être secourue par Israël pendant la guerre dans la bande de Gaza, s’est confiée au quotidien israélien Yedioth Ahronoth.

« Je me disais que j’allais rester coincée là pour toujours », raconte Fawzia Amin Sido au journal. « J’étais triste parce que je commençais à me dire que c’était fini, que je ne reverrais plus jamais ma famille. Je ne savais même pas s’ils étaient vivants ou morts. »

Enlevée par l’État islamique en 2014 alors qu’elle n’avait que 11 ans, Sido a été victime de traite vers la bande de Gaza. Les forces israéliennes l’ont secourue et extraite avec l’aide d’autres pays avant de la rapatrier auprès de sa famille en Irak.

Elle affirme avoir subi des viols, des agressions sexuelles et d’autres formes d’abus de la part de plusieurs hommes durant toutes ses années de captivité. Elle a laissé derrière elle deux enfants nés à Gaza.

« La vie dans la bande de Gaza était très dure, chaque pas s’accompagnait d’une souffrance immense », confie-t-elle. « Il n’y avait aucune liberté, les gens vous disaient sans cesse ce que vous deviez faire. Cela m’a conduite à des états mentaux très difficiles, jusqu’à des tentatives de suicide. Je pensais devenir folle. »

« Tout ce qui m’est arrivé à Gaza me paraît aujourd’hui comme un cauchemar, ou un mauvais rêve – comme si cela ne m’était même pas arrivé. Maintenant que je suis en Allemagne, je traverse une véritable tempête émotionnelle. J’étais heureuse de rentrer chez moi, mais je souffre d’avoir dû laisser mes enfants là-bas. Une des choses qui m’a permis de rester saine d’esprit, c’est que j’écrivais tous les jours. J’aimerais continuer à le faire, mais aujourd’hui, j’ai besoin d’une page blanche. »

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