US : Israël utilise des armes conformément au droit international et ne bloque pas l’aide à Gaza
Matthew Miller indique que les États-Unis évaluent en permanence le respect par Israël du droit humanitaire international et qu'aucune violation n'a été constatée

Les États-Unis ont déclaré lundi qu’Israël se conformait à un nouveau mémorandum sur la sécurité nationale après avoir reçu de Jérusalem l’assurance écrite qu’il utilisait les armes américaines conformément au droit international et ne bloquait pas l’aide humanitaire à Gaza.
Cette assurance a été donnée la semaine dernière par un « haut fonctionnaire digne de confiance qui a la capacité et l’autorité de prendre des décisions et des engagements sur les questions au cœur des assurances », a précisé le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, en faisant référence à la lettre envoyée par le ministre de la Défense, Yoav Gallant.
« Ces assurances sont prospectives, mais il va de soi que notre opinion à leur sujet est éclairée par nos évaluations continues de la conduite d’Israël dans la guerre à Gaza », a déclaré Miller lors d’un point de presse.
« Nous avons procédé à des évaluations continues du respect par Israël du droit humanitaire international. Nous n’avons pas constaté de violation, qu’il s’agisse de la conduite de la guerre ou de la fourniture de l’aide humanitaire. Nous considérons que ces assurances sont le fruit du travail continu que nous avons effectué », a-t-il déclaré.
Le Département d’État a jusqu’au 8 mai pour fournir au Congrès un rapport sur le respect de ce mémorandum par Israël.
Cette garantie écrite est une nouvelle condition imposée par les États-Unis à tous les bénéficiaires de l’aide américaine, définie dans un mémorandum signé par Biden le 8 février. Les bénéficiaires de l’aide américaine en matière de sécurité étaient déjà tenus d’utiliser les fonds conformément au droit international, mais la demande de garanties écrites est nouvelle.
La directive ne vise pas spécifiquement Israël, mais elle intervient à un moment où les demandes des législateurs progressistes pour que l’aide américaine à l’État juif soit soumise à des conditions sont de plus en plus nombreuses, car ils estiment que Jérusalem ne protège pas suffisamment les civils dans la bande de Gaza.
Le mémorandum du 8 février stipule que les départements et agences américains « s’engageront avec leurs partenaires étrangers à partager et à assimiler les meilleures méthodes pour réduire la probabilité de pertes civiles et y répondre, notamment par le biais d’une formation et d’une assistance appropriées ».
« Afin de mettre en œuvre efficacement certaines obligations en vertu de la loi américaine, les États-Unis se doivent de bien comprendre de quelle manière les partenaires étrangers adhèrent au droit international, et notamment, le cas échéant, au droit international des droits de l’Homme et au droit international humanitaire. »
Les pays recevant une aide militaire des États-Unis disposeront de 180 jours pour fournir les assurances requises, selon le document, mais ceux qui, comme Israël, sont engagés dans des conflits actifs ne disposeront que de 45 jours.
Les responsables américains ont laissé ouverte la possibilité d’interrompre ou de retarder les ventes d’armes faute de garanties.
Le mémo a été critiqué par l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) vendredi, qui l’a qualifié de « directive inutile qui impose de nouvelles exigences à Israël et à nos autres alliés les plus importants ».