Washington « indigné » par la mort présumée d’un employé de Save the Children lors d’une frappe de Tsahal à Gaza
Les États-Unis sont aussi préoccupés par un potentiel renforcement de la présence de Tsahal à Gaza
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Les États-Unis se sont dits « scandalisés » par la mort présumée d’un travailleur humanitaire de Save the Children par l’armée israélienne à Khan Younès, dans la bande de Gaza, et cherchent à obtenir davantage d’informations de la part d’Israël sur l’incident qui s’est produit au cours du week-end, a déclaré mardi le porte-parole du Département d’État, Vedant Patel.
« Les travailleurs humanitaires doivent être protégés afin qu’ils puissent acheminer l’aide en toute sécurité. Tsahal doit fournir des informations supplémentaires sur cet incident », a répondu mardi Patel lorsqu’il a été interrogé sur cette affaire lors d’un point de presse.
Il a refusé de tirer des conclusions sur ce qui s’est passé tant que des informations supplémentaires n’auront pas été recueillies. « Mais d’une manière générale, nous demandons instamment à Israël d’enquêter de manière approfondie et transparente sur des actions de ce type et de prendre les mesures qui s’imposent dans leur système, notamment en veillant à ce que les auteurs de violations au sein de leur système soient tenus de rendre des comptes. »
Save the Children a déclaré que son employé, Ahmad Faisal Isleem Al-Qadi, avait été tué lors d’une frappe aérienne israélienne samedi.
Les États-Unis sont également préoccupés par une information du New York Times selon laquelle Tsahal aurait considérablement renforcé sa présence à Gaza, en construisant plusieurs dizaines de nouvelles bases militaires dans et autour du corridor de Netzarim, au centre de la bande de Gaza, au cours des derniers mois.
Patel, a déclaré lors du point de presse que si les informations étaient exactes, les actions de Tsahal « seraient certainement incompatibles » avec la politique américaine concernant le « jour d’après » à Gaza, qui s’oppose à toute réduction du territoire de Gaza, au maintien du contrôle militaire de la bande de Gaza par Israël et au déplacement forcé des Palestiniens de leurs habitations.
Patel a fait remarquer que ces informations n’ont pas été corroborées par Israël et il a déclaré qu’il laisserait à Jérusalem le soin de faire d’autres commentaires sur la question.