Yom HaShoah : ex-otages et proches d’otages livreront leurs récits à des journalistes
En cette journée de commémoration particulièrement sombre, le service de presse du gouvernement invite les journalistes étrangers à une table ronde et à une séance d'information approfondie sur les crimes sexuels commis le 7 octobre

Les commémorations annuelles de Yom HaShoah, Yom HaZikaron et Yom HaAtsmaout prennent une tournure unique et particulièrement sombre en 2024, alors que sept mois se sont écoulés depuis le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas, que la guerre se poursuit à Gaza et que les tensions à la frontière nord sont toujours palpables.
Lors d’un événement organisé par l’État à l’occasion de Yom HaShoah, lundi, les membres de la presse étrangère ont été invités à écouter les témoignages d’anciens otages revenus de leur captivité à Gaza, où ils ont été emmenés le 7 octobre, ainsi que des proches de ceux qui sont encore détenus.
Le 7 octobre, jour le plus meurtrier pour les Juifs depuis la Shoah, quelque 3 000 terroristes du Hamas ont fait irruption en territoire israélien depuis Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant environ 1 200 personnes et prenant 252 otages, pour la plupart des civils, sous un déluge de milliers de roquettes tirées sur les villes et les villages israéliens. Des familles entières ont été exécutées dans leurs maisons et plus de 360 personnes ont été massacrées lors d’un festival en plein air, les terroristes s’étant livrés à de multiples actes de brutalité.
L’événement, qui se tiendra au bureau de presse du gouvernement à Jérusalem, comprendra également une table ronde et une séance d’information approfondie sur les abus sexuels perpétrés par les terroristes du Hamas le 7 octobre.
Parmi les participants prévus figurent Meirav Tal, qui a été prise en otage dans le kibboutz Nir Oz et libérée dans le cadre d’une trêve fin novembre, Moshe Or, dont le frère Avinatan Or a été enlevé lors du festival de musique Supernova et est toujours détenu à Gaza, Ayelet Levy, dont la fille Naama Levy, âgée de 19 ans, a été enlevée de la base de Nahal Oz de l’armée israélienne et est toujours retenue en otage, et Malki Shem Tov, dont le fils Omer Shem Tov a également été enlevé lors de la rave en plein air près du kibboutz Reim.
La séance d’information sur les crimes sexuels commis lors des attaques du 7 octobre sera animée par Orit Sulitzeanu, directrice exécutive de l’Association des centres d’aide aux victimes de viols en Israël, qui s’est employée à sensibiliser l’opinion aux violences commises à l’encontre des femmes pendant et après le massacre.

Un rapport des Nations unies présenté en mars, basé en grande partie sur des témoignages, des preuves vidéo, des témoignages de terroristes et des photographies des corps des victimes recueillies par des enquêteurs israéliens, a trouvé des « motifs raisonnables » de croire que le Hamas a commis des viols et des abus sexuels au cours de son déchaînement meurtrier du 7 octobre. Elle a également présenté un niveau de preuve encore plus élevé pour indiquer que les otages enlevés par le Hamas ce jour-là ont été – et sont toujours – victimes de viols en captivité.
On estime que 128 des 252 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Trois otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 12 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.
L’armée israélienne a confirmé la mort de 35 des personnes toujours détenues par le Hamas et ses complices, tuées le 7 octobre ou en captivité, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza. Une personne est portée disparue depuis le 7 octobre.
Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.