Eric Alterman, né en 1960, dit que sa vision d’Israël, façonnée par une enfance passée au sein d’une famille juive de la banlieue de Scarsdale, à New York, était résolument partiale.
« Je me rappelle que je suivais ce programme pour intellos, le « Presidential classroom » [NDLT : Programme offrant à des étudiants sélectionnés au niveau national la possibilité de se rendre à Washington DC pour découvrir le fonctionnement du gouvernement] quand j’étais au lycée », dit-il, « Un Chrétien du Sud a un jour levé la main et dit au rabbin ‘Je ne comprends pas, si les Juifs pouvaient avoir leur État, pourquoi pas les Palestiniens ?’, ce qui m’a fait dire ‘Quel culot !’ »
Alterman a ensuite étudié à l’Université Cornell, où il a rédigé une thèse sur Israël, le Vietnam et le néo-conservatisme, passé un semestre à l’Université de Tel Aviv, étudié l’histoire militaire israélienne tout en obtenant une maîtrise en relations internationales à Yale et en menant des recherches sur le libéralisme américain et la fondation d’Israël comme doctorant à Stanford.
Même s’il écrit souvent sur Israël comme collaborateur de The Nation ou de l’American Prospect, Alterman est surtout connu pour son analyse libérale des médias et de la politique américaine. Il a déjà rédigé 11 livres sur ces questions, dont un consacré à Bruce Springsteen.
Pourtant, il n’a jamais cessé de penser à ce fossé, toujours plus profond, entre l’Israël idéalisé de sa jeunesse et la réalité de ses relations avec les Palestiniens, ses voisins arabes et l’Occident.
Même lorsque les historiens révisionnistes d’Israël ont découvert des preuves de massacres et d’expulsions forcées de Palestiniens pendant la guerre d’Indépendance, et que les politiciens et intellectuels israéliens ont commencé à se demander pourquoi, en effet, les Palestiniens ne méritaient pas un État à eux, il s’est rendu compte que ces discussions étaient blasphématoires pour la plupart des cercles juifs américains.
Alterman, qui enseigne aujourd’hui l’anglais au Brooklyn College de New York, se penche sur la question dans son dernier ouvrage, « We Are Not One: A History of America’s Fight Over Israel ».
Ce livre étudie les relations américano-israéliennes en mettant l’accent sur la manière dont la défense d’Israël a façonné le discours public. C’est un livre sur les querelles, au sein des administrations de 14 présidents, entre Washington et Jérusalem, et surtout entre les Juifs eux-mêmes.
En janvier, nous avons évoqué de quelle manière le lobby pro-israélien était devenu une force politique puissante, avec ses organisations juives et experts bien décidés à encadrer la portée du débat sur Israël, et ce qu’il pense être le prix que les Juifs américains ont payé pour avoir scellé leur destin à celui d’Israël.
« J’essaie de m’attaquer aux principes arbitraires qui, par le passé, ont pu mettre fin à la conversation, de les démonter et de montrer avec bienveillance la complexité de la réalité des choses, afin que [les critiques et les désaccords] sur Israël puissent être compris plutôt que balayés d’un revers de main en changeant de sujet, ou en diabolisant la personne qui les soulève », explique Alterman.
Notre conversation a été remaniée pour des raisons de longueur et de clarté.
Jewish Telegraphic Agency : Permettez-moi de commencer par vous féliciter : c’est le premier livre sur les relations américano-israéliennes dont un des chapitres porte le titre d’un album de Bruce Springsteen : « Working on a Dream ».
Eric Alterman : Personne ne l’avait vu jusque-là. Mais il ne s’agit pas des relations américano-israéliennes. C’est le premier livre sur le débat sur Israël aux États-Unis. Il y a un million de livres sur les relations américano-israéliennes.
Définissons le sujet plus étroitement. Le titre me rappelle le slogan de l’Appel juif unifié, « Nous ne faisons qu’un », qui évoquait la solidarité juive américaine. Alors, qui est le « nous » de votre titre, « Nous ne faisons pas qu’un » ?
Il y a trois ou quatre manières de le voir.
Le « nous » dans ce livre est évidemment les États-Unis et Israël. Beaucoup de gens soutiennent que les États-Unis et Israël ont des intérêts identiques dans le monde et c’est fou, parce qu’Israël est un pays minuscule du Moyen-Orient alors que nous sommes une superpuissance mondiale, à des milliers de kilomètres de distance. Inévitablement, nous allons avoir des divergences.
Ensuite, Juifs américains et Juifs israéliens sont très différents. Leur vie-même est très différente. Et ils voient les choses différemment, comme en témoignent leurs divisions politiques.
Le titre se réfère également aux Américains, parce que nous ne pouvons plus parler de certaines choses. La communauté pro-israélienne, fidèle à elle-même, est extrêmement et furieusement divisée.
Une grande partie de votre livre traite de ce qui arrive aux Juifs américains lorsque le portrait idéalisé de la fondation d’Israël et de son caractère présumé irréprochable dans ses actions envers les Palestiniens se heurte à la réalité. Dans ce contexte, parlez-moi un peu de votre choix de consacrer un chapitre au roman de Léon Uris « Exode », version extrêmement aseptisée de la fondation d’Israël, et au film de 1960 qui en a été tiré.
Je ne mesurais pas l’influence réelle d’ « Exodus » avant d’écrire le livre.
C’est fou, parce que Leon Uris, l’auteur égocentrique de ce torchon, disait vouloir ainsi ajouter un nouveau chapitre à la Bible, ce qu’il a en quelque sorte réussi à faire.
Je suis né en 1960. A l’époque, chaque famille, dans la banlieue de New York, avait un exemplaire d’« Exodus » dans sa bibliothèque.
Quand le film est sorti, les Israéliens l’ont compris. Ils ont dit : « Nous pouvons fermer notre bureau de relations publiques maintenant. »
Et du point de vue de la réalité, le film est encore pire que le livre parce qu’il y a des nazis : les Arabes, dans le livre, sont de mèche avec les nazis. Même Uris n’a pas eu le culot de le faire.
Mais son livre a créé un Israël idéalisé, assorti de l’idée que les [Palestiniens] sont des sortes de nazis maléfiques et sous-humains.
Ce que la plupart des Américains ne comprennent pas, ou préfèrent ne pas comprendre, c’est qu’avant les années 1940, la plupart des Juifs étaient anti-sionistes ou non-sionistes.
Cela a changé dans les années 1940, quand, à la suite d’une partie de la Shoah et des réactions qu’elle a suscitées, couplées au triomphe des sionistes, ils sont devenus intensément pro-sionistes, jusqu’à la création d’Israël.
Ensuite, c’est presque comme s’ils avaient oublié Israël. Certains ont continué à donner à leurs enfants des boîtes du KKL pour Halloween, au lieu de boîtes de l’UNICEF, d’autres ont donné de l’argent pour planter des arbres.
Mais Israël ne figure qu’en 35e voire 36e page du rapport annuel de l’American Jewish Committee pour 1966, et l’ouvrage de 1957 de Nathan Glazer « American Judaism » dit que la création de l’État juif a eu « peu d’incidences sur la vie de la communauté juive américaine ».
Avec les événements de 1967, l’image idéalisée d’Uris se combine à la crainte d’une deuxième Shoah : terreur et honte s’entremêlent pour donner naissance à une nouvelle forme de judaïsme américain du jour au lendemain.
Vous faites référence à la victoire éclair d’Israël durant la guerre des Six Jours, que même les Juifs non religieux ont considérée comme une sorte de miracle et de rédemption vingt ans après la Shoah. C’est cette transformation qui, selon vous, met la défense d’Israël, combinée à la conscience de la Shoah, au centre de l’identité juive.
Plus qu’un centre, c’est la quasi-totalité de l’identité de nombreux Juifs laïcs. Je cite le néo-conservateur Irving Kristol, dans mon livre, disant en 1976 que « la Shoah et la fondation de l’État d’Israël » étaient le judaïsme.
Cela a conduit à un intense lobbying pro-israélien, emmené par un fort activisme politique et des experts.
Du jour au lendemain, le budget des organisations juives américaines passe des services sociaux et de la justice sociale à la défense d’Israël. Dans le débat public, les rabbins sont supplantés par les chefs de ces organisations, dont la plupart n’ont aucune formation religieuse ou connaissance en matière d’histoire ou de judaïsme.
Vous faites à plusieurs reprises la distinction entre ce que la plupart des Juifs croient et les organisations juives qui prétendent les représenter. Les sondages montrent que la base est systématiquement plus libérale et moins belliciste que les grandes organisations, écart apparu de manière marquée autour de la guerre en Irak et de l’accord nucléaire iranien.
En effet. La grande erreur que tant de gens dans les médias font, est d’aller voir les dirigeants de ces organisations qui prétendent parler au nom des Juifs américains alors qu’ils ne parlent pas en leur nom. Ils parlent au nom de leurs conseils d’administration ou de leurs donateurs.
Le passage au lobbying juif au nom d’Israël coïncide avec une époque où il y a peu de différence entre ce qu’Israël et les États-Unis veulent ou acceptent, souvent au grand dam des présidents. Vous critiquez ceux qui exagèrent l’influence du lobby pro-israélien – des gens comme Stephen Walt et John J. Mearsheimer, auteurs du livre de 2007 « Le lobby israélien et la politique étrangère américaine » – mais, en même temps, vous parlez, en vous référant au débat sur Israël en Amérique, de « la mainmise continue que l’argent, le pouvoir, l’organisation et les voies clairement définies vers l’avancement professionnel personnel continuent d’avoir sur la politique étrangère ». Que répondez-vous aux critiques qui disent que votre livre traite du mythe du pouvoir juif et de son emprise conspirationniste sur la politique américaine ?
C’est la raison d’être de ce livre de 500 pages : tout est incroyablement compliqué, et certaines de ces complexités, compatibles avec les mythes antisémites, doivent être décomposées de manière à dire la vérité plutôt que d’évoquer un mythe.
Hors contexte, certaines choses peuvent sembler antisémites. Oui, les Juifs sont très puissants dans les médias et beaucoup utilisent ce pouvoir à propos d’Israël. Mais si vous prenez les exemples que j’utilise, si vous les étudiez de près, je ne vois pas quelle autre conclusion tirer. Ceux que je décris le disent souvent spontanément d’eux-mêmes : ils ont beaucoup de pouvoir et d’influence.
Ensuite, il m’a presque toujours paru impossible de parler d’Israël avec autrui, parce que l’on ne part jamais du même postulat. Mais si vous ne le faites pas, les gens le prennent personnellement, vous traitent d’antisémite ou, au mieux, vous jugent imperméable à l’antisémitisme. Et si vous parlez de la manière dont les Juifs américains agissent d’une manière compatible avec les mythes antisémites, la conversation se termine rapidement.
A l’évidence, certaines critiques d’Israël sont motivées par l’antisémitisme, mais il y a énormément de raisons de critiquer Israël, en particulier si vous êtes un Palestinien ou si vous vous souciez des Palestiniens. Cette accusation [d’antisémitisme] a longtemps coupé court au discours, mais j’ai l’espoir, en démontrant les complexités de cette histoire, de rétablir le dialogue.
Permettez-moi de vous poser une question sur votre propre intérêt dans cette affaire. Votre éducation et votre relation avec Israël sont similaires à bien des égards à celle des écrivains et penseurs que vous citez, qui ne tolèrent aucune critique d’Israël. Je ne sais pas si vous vous dites sioniste, mais vous avez un lien avec Israël, et vous êtes également prêt à tolérer les critiques d’Israël. Quelle est la différence entre vous et d’autres personnes avec le même bagage ?
Pendant très longtemps, j’ai été à l’aise avec les mots « sioniste libéral », mais je ne pense pas qu’ils aient beaucoup de sens. Je ne pense pas qu’il soit possible d’être un sioniste libéral, il faut choisir. Israël est le seul pays prétendument démocratique qui préfère Trump à Obama ou Biden, et de loin. C’est encore plus vrai pour les jeunes Israéliens, a contrario des jeunes Juifs américains, qui empruntent un chemin radicalement opposé.
Vous me demandez si je suis un sioniste libéral. Je ne pense pas que le mot « sioniste » soit plus utile, parce qu’Israël est un pays et qu’il ne va nulle part. Je me qualifie parfois d’anti-antisioniste, parce que je pense que l’antisionisme est stupide. Je suis très anti-BDS. Si je pensais que [le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions] pouvait mettre fin à l’occupation, je le soutiendrais, même si l’idée de boycotter les Juifs me met mal à l’aise.
Mais la théorie derrière le mouvement BDS – j’ai passé beaucoup de temps à l’étudier – est que le monde va contraindre Israël à renoncer à son identité et livrer le pays à ses ennemis. Il est évidemment inconcevable qu’Israël fasse une telle chose, de même qu’il est inconcevable que les États-Unis fassent pression sur eux pour qu’ils le fassent. Le BDS est donc entièrement performatif. C’est plus un geste politique qu’autre chose.
Pour moi, cela témoigne de l’échec de la politique palestinienne.
J’ai beaucoup de sympathie pour les Palestiniens et leur mauvaise politique parce qu’elle renvoie à deux problèmes majeurs. Le premier est qu’ils n’ont jamais très bien su lire l’avenir. Ils auraient dû trouver un accord, en 1921 et en 1937, lorsqu’ils avaient la majorité et que les Britanniques leur offraient un pays. Ils auraient dû accepter la mauvaise offre d’Ehud Barak et de Bill Clinton en 2000. Je les comprends, parce qu’ils ont tellement de factions opposées, impossibles à satisfaire en même temps. Je comprends cela. Il est difficile d’imaginer un politicien palestinien dire oui. Si l’on prend le Hamas ou l’Autorité palestinienne, dans les deux cas, il est difficile d’imaginer faire la paix avec eux.
J’ai lu cela dans votre livre, et ma première pensée a été, cela ne confirme-t-il pas ce que la droite pro-israélienne a toujours dit, à savoir qu’Israël n’a pas de partenaire pour faire la paix ? Alors peut-être que le mieux qu’il puisse faire est de maintenir le statu quo, garant d’une certaine sécurité pour Israël et de quelque chose de viable pour les Palestiniens.
Tout d’abord, je tiens Israël pour responsable de la situation actuelle : il pourrait agir différemment.
Ensuite, cela n’excuse pas la manière dont les Palestiniens sont traités, que ce soit dans l’occupation ou en Israël. Alors oui, je suis d’accord. Il n’y a personne avec qui faire la paix aujourd’hui, mais Israël pourrait prendre un certain nombre de mesures susceptibles de grandement améliorer la vie des Palestiniens, dans les territoires occupés comme à l’intérieur d’Israël. Ces mesures pourraient renforcer la confiance en un avenir qui affaiblisse l’emprise du Hamas, renforce l’Autorité palestinienne, afin qu’un jour la paix soit possible.
Mais ils font tout le contraire.
Vous parlez du financement des départements d’études israéliennes et juives en réaction aux craintes d’une prise de contrôle pro-palestinienne du monde universitaire. En même temps, vous écrivez comment les partisans palestiniens « ont réussi à coloniser les départements d’études du Moyen-Orient, les organisations de professeurs étudiants et les organisations politiques d’extrême gauche ». Pourquoi cela importe-t-il à long terme si, comme vous l’écrivez également, rien ne va vraiment changer la politique américaine envers Israël ?
Avant la sortie du livre, j’ai donné une conférence à l’Université de Tel Aviv et quelqu’un m’a posé cette question. J’ai dit « vous vous souciez de ces transformations pour deux raisons. Premièrement, vous serez vraiment seul au monde. Vous aurez le soutien de chrétiens conservateurs [évangéliques] qui sont à bien des égards antisémites et vous utilisent à leurs propres fins. Donc, si vous perdez les Juifs américains, vous serez réellement seul, ce qui ne me paraît pas être un sort très enviable. »
Je pense que la « communauté pro-israélienne » a la mainmise sur la politique américaine pour encore longtemps, et je pense que le changement pressenti au sein du Parti Démocrate [dans un sens plus pro-palestinien] est très exagéré par les deux parties, pour des raisons qui leur sont propres.
Cela étant dit, les gens qui étudient pour travailler au Département d’État, au Conseil de sécurité nationale, au Département de la Défense, dans des groupes de réflexion ou tout autre endroit où la politique américaine est définie, reçoivent aujourd’hui un enseignement très différent de celui dont vous et moi avons bénéficié.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de lobby palestinien influent dans ce pays. Il n’y a pas de riposte organisée. Quiconque souhaite faire carrière sait que s’opposer à Israël n’est guère porteur d’avenir. Cela va changer, toute la formation du discours va changer et cela va changer la relation entre les États-Unis et Israël. Cela n’arrivera pas de sitôt, mais cela arrivera.
Comme les Juifs de ce pays sont restés largement libéraux, Israël semble devenir plus illibéral, comme nous l’avons vu avec ce nouveau gouvernement, plus à droite que tout autre auparavant. Et Israël est aujourd’hui plus clivant que fédérateur parmi les Juifs. Alors que cet écart semble se creuser, avez-vous un réel espoir que le discours change ?
Non, je n’ai aucun espoir là-dessus. Je n’ai rien d’optimiste à dire sur Israël. Je pense que, politiquement parlant, du point de vue des Juifs américains, tout va dans la mauvaise direction.
Mais en montrant à quel point les Juifs israéliens sont différents des Juifs américains, et à quel point les Juifs israéliens se soucient peu de ce que pensent les Juifs américains, je pense qu’il y a une opportunité pour les Juifs américains de réfléchir à ce que signifie être un Juif américain de la diaspora.
La moitié environ des Juifs vivent aux États-Unis.
Et depuis 1967, les Juifs américains se définissent par procuration à travers les Juifs israéliens : ils sont fiers d’Israël. Ils expriment leur identité en défendant Israël et en attaquant les médias quand les médias ne défendent pas Israël.
Mais les Juifs américains ne vont presque jamais à la synagogue. Selon Pew, 20 % des Juifs américains fréquentent régulièrement la synagogue et la moitié d’entre eux sont orthodoxes, soit 10 % de la communauté. Ce qui m’a ramené dans le judaïsme, c’est l’étude de la Torah. Et rares sont les Juifs américains qui vivent la même chose.
Je pense donc qu’il y a une réelle chance de réinventer la diaspora juive maintenant que l’histoire d’Israël ne fonctionne plus, car il est patent que cela ne fonctionne plus.
Les jeunes Juifs américains partent ou votent avec leurs pieds. Ils s’en vont.
Le judaïsme centré sur Israël en est en grande partie responsable, même si cela ne fait pas tout.
Les mariages mixtes racontent une autre histoire. Tous les groupes se détachent peu à peu de leurs racines religieuses, c’est le sens de l’histoire. Mais personnellement, je ne vois pas ce qui pourrait attirer un Juif américain libéral vers un judaïsme qui se définit, comme il le fait depuis 50 ans, comme un défenseur d’Israël et un porteur de la mémoire de la Shoah.
Les points de vue et opinions exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les points de vue de la JTA ou de sa société mère, 70 Faces Media.