Israël en guerre - Jour 375

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Des manifestants défilant avec des cercueils symboliques pour dénoncer  les crimes violents commis contre les communautés arabes, dans la ville côtière israélienne de Tel Aviv, le 6 août 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Des manifestants défilant avec des cercueils symboliques pour dénoncer les crimes violents commis contre les communautés arabes, dans la ville côtière israélienne de Tel Aviv, le 6 août 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Experts : Le gouvernement a arrêté des programmes efficaces contre le crime arabe

Face à la vague de violence, les acteurs recommandent une approche plus intelligente face au crime organisé, le dialogue avec les leaders arabes et la coopération communautaire

Un meurtre atroce a entraîné mercredi une onde de choc dans le village de Basmat Tabun, dans le nord du pays. Cinq membres d’une même famille – une famille qui appartenait à la communauté bédouine – ont été abattus par des hommes masqués dans leur habitation : deux adolescents, qui étaient frères ; deux jeunes hommes âgés d’une vingtaine d’années et la mère de l’un d’entre eux.

La police examine actuellement la possibilité que ce quintuple homicide ait été commis en représailles à un autre meurtre survenu quelques heures auparavant seulement à Haïfa – un homme de 50 ans avait été tué à l’arme à feu en plein jour par deux hommes alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture.

Cette tuerie massive est l’un des actes de violence les plus brutaux à avoir eu lieu dans le cadre de la vague d’homicides, apparemment sans fin, qui s’est abattue sur les communautés arabes – avec des meurtres qui sont devenus presque quotidiens depuis le début de l’année.

Le nombre de meurtres, dans les communautés arabes israéliennes, a continuellement grimpé au cours des neuf dernières années et il a atteint un niveau record en 2023, avec 188 homicides qui ont été enregistrés au cours des neuf derniers mois. Si le commissaire de la police israélienne Kobi Shabtaï a déclaré, selon des propos qui avaient fuité auprès des médias, qu’il était dans la « nature » et dans la « mentalité » des Arabes de s’entretuer, les experts, de leur côté, s’accordent pour dire que le principal catalyseur de ces violences est la grande disponibilité des armes dans les villes et dans les villages arabes.

Environ 400 000 armes à feu illégales circulent en Israël – la plus grande partie dans les communautés arabes, avait fait savoir un rapport de la Knesset datant de 2020. Un grand nombre de ces armements entrent clandestinement en Israël par la Jordanie et par la Cisjordanie.

La saisie des armes représente un outil de prévention contre le crime, selon la police qui œuvre à les confisquer – tandis que les militaires, pour leur part, cherchent à plutôt à intercepter les trafics qui se font sur les frontières.

Pourtant, alors que le nombre total des armes qui sont actuellement en circulation n’a pas changé de manière spectaculaire ces dernières années, il y a d’ores et déjà eu plus de 180 victimes d’homicides en 2023 dans la communauté – le bilan, pour l’année 2022, avait été de 116.

Des bénévoles de l’organisation non-gouvernementale Zaka retirent un corps après la mort de cinq membres d’une même famille qui ont été tués à l’arme à feu à Basmat Tabun, une ville bédouine du nord d’Israël, le 27 septembre 2023. (Crédit : Shir Torem/Flash90)

Le programme « Voie sûre » et l’approche « Al Capone »

L’année dernière, cela avait été la première année depuis 2014 où les meurtres avaient indiqué une tendance à la baisse dans les villes arabes – avec 116 homicides contre 126 en 2021. Une diminution qui avait été certes mineure, mais néanmoins discernable.

Pour de nombreux analystes, cette baisse de 2022 avait été entraînée par un programme de prévention du crime qui s’appelait « Voie Sûre ».

Un programme qui avait été créé et mis en œuvre sous la supervision de Yoav Segalovitz, policier vétéran et vice-ministre de la Sécurité intérieure sous le gouvernement d’unité de Naftali Bennett et de Yair Lapid, depuis le milieu de l’année 2021 jusqu’à la fin de l’année 2022. L’homme avait été en charge de la lutte contre le crime dans les communautés arabes pendant cette période.

Alors qu’il devait durer quatre ans, le programme avait été interrompu à la fin de 2022, avec l’effondrement du gouvernement Bennett-Lapid et le transfert de la charge à un tout nouveau ministère de la Sécurité nationale, placé sous la houlette du politicien d’extrême-droite Itamar Ben Gvir.

La principale mission du programme « Voie Sûre » était d’identifier et d’inculper les criminels ayant le plus fort impact dans le milieu de la pègre.

Il avait opté pour une approche globale en exerçant de fortes pressions sur les criminels – en particulier au niveau financier – avec pour objectif de « mettre un terme à leur sentiment d’impunité en leur faisant comprendre que les règles du jeu ont changé », comme l’avait dit Segalovitz.

Le programme avait adopté une approche à trois niveaux. Un groupe de travail s’occupait de l’infiltration des groupes criminels dans les appels d’offres lancés pour les projets publics ; un autre prenait en charge les prêteurs d’argent « au gris » et « au noir » et un troisième s’attaquait aux problématiques liées à l’évasion fiscale et au blanchiment d’argent en traquant, par exemple, les fausses factures et les fournisseurs de services financiers – comme les bureaux de change – susceptibles d’être utilisés comme couverture.

Badi Hasisi, criminologue à la faculté de droit de l’université Hébraïque de Jérusalem, explique l’approche du programme en évoquant « la méthode Al Capone », en référence au célèbre gangster américain qui avait été arrêté pour évasion fiscale, les autres preuves rassemblées à son encontre étant insuffisantes pour le mettre en examen pour ses crimes violents.

Badi Hasisi, docteur en droit, professeur de droit et de justice pénale à l’Institut de recherche juridique Walter E. Meyer et directeur de l’Institut de criminologie à la Faculté de droit de l’Université hébraïque de Jérusalem. (Autorisation)

« Dans les villes arabes, si vous demandez au commandant de la police locale qui est à l’origine des activités illicites, il pourra vous donner sur le champ une liste de cinq suspects sur la base de leur casier judiciaire ou sur la base d’informations transmises par les services de renseignement » – comme peut l’être, par exemple, une soudaine augmentation des richesses personnelles, dit Hasisi.

Les responsables de la police peuvent ne pas avoir suffisamment de preuves pour inculper les suspects au pénal, ajoute-t-il, mais ils connaissent bien les noms : « On peut facilement faire passer la liste de cinq noms à quelques dizaines de noms en examinant minutieusement leurs réseaux », s’exclame-t-il.

Une fois la liste entre les mains des enquêteurs, ces derniers étaient ainsi en mesure de surveiller les suspects, à la recherche d’une quelconque infraction mineure. « Dans une ville arabe, ce n’est pas difficile à trouver. Les choses se font souvent en dehors du champ de la loi », poursuit Hasisi. Si un criminel dirige une entreprise pour blanchir de l’argent, note-t-il, la police n’a pas beaucoup de mal à prouver que son propriétaire n’a pas agi de manière tout à fait conforme à la loi. Il cite pêle-mêle les certifications de construction incomplètes, les violations mineures faites aux règles en matière de santé ou anti-incendie, l’embauche de Palestiniens de Cisjordanie sans permis de travail, les fraudes à la sécurité sociale, etc…

« Il faut trouver les points faibles et leur mettre la pression très précisément sur ces points faibles. Il faut leur créer des problèmes en permanence, qu’ils en aient la migraine. Et une fois que vous avez trouvé une infraction, vous leur donnez une amende à hauteur de dizaines de milliers de shekels ou vous saisissez leurs bien. D’habitude, plus vous creusez, plus vous allez découvrir des infractions », fait remarquer Hasisi.

Les résultats obtenus par le biais de cette méthode « Al Capone » ont été triples : d’abord, les criminels ont été dans l’obligation de dépenser leur énergie dans leurs relations avec les forces de l’ordre et ils ont donc eu moins de temps à consacrer à leurs activités délictueuses. Ensuite, leur réputation a été ternie au sein de la communauté, l’aura que leur apportait l’impunité s’étant dissipée. Enfin, des criminels potentiels qui étaient séduits par les perspectives d’argent facile ont été dissuadés de poursuivre ce dessein.

Les chiffres eux-mêmes ont démontré une réussite évidente. Au cours des six premiers mois du programme, la police a mis 188 personnes en examen pour extorsion sous la menace, ce qui représentait une augmentation de 90 % par rapport à l’année précédente, et elle a saisi 40 % de plus d’armes illégales.

Sur les 140 suspects qui avaient été identifiés dès le début du programme, 45 ont été inculpés dans les douze mois suivants. De plus, à la fin de l’année 2022, 47 « fournisseurs de services financiers » ont fermé leurs portes et des dizaines de millions de shekels ont été confisqués. Plus de 530 armes ont été saisies – armes de poing, fusils, grenades, charges explosives ou obus de mortier, entre autres.

Une ambulance du Magen David Adom sur le site d’un quintuple meurtre dans le village bédouin de Basmat Tabun, dans le nord d’Israël, le 27 septembre 2023. (Crédit : Magen David Adom)

Une approche holistique de la prévention des crimes et le rôle de la communauté

Alors que de nombreux meurtres, dans la société arabe, sont liés aux gangs criminels, ce n’est pas le cas pour tous et d’autres types de conflit débouchent souvent sur des violences meurtrières en raison de la disponibilité des armements.

Les forces de l’ordre peuvent intervenir dans les confrontations violentes pour prévenir de telles escalades qui peuvent s’avérer fatales – si elles bénéficient du soutien nécessaire de la communauté. « Si un homme se fait insulter sur la place principale de la ville à minuit, ce n’est peut-être qu’une question d’heures avant que lui, ou qu’un membre de son clan, obtienne une arme et se venge », indique Hasisi. « Et la police se trouve alors face à un homicide ou à une série d’homicides si le cycle de la vengeance continue, ignorant par ailleurs comment tout a commencé ».

Dans ces circonstances, la coopération de la communauté avec la police est cruciale. « Même si vous avez les meilleurs renseignements, même si vous avez les logiciels les plus avancés dans les bureaux du Shin Bet, cela ne suffira pas si, par ailleurs, la population locale ne vous soutient pas », dit Hasisi, qui évoque des solutions communautaires telles que « les travailleurs de rue » ou « les patrouilles de parents bénévoles », qui s’appuient sur les civils pour désamorcer les conflits et empêcher qu’ils en viennent à prendre de l’ampleur.

L’initiative « Voie Sûre » avait lancé un programme-pilote, « Stoppez l’hémorragie », qui avait pour objectif de prévenir le crime de manière holistique, en partant de la communauté. Il avait été mis en œuvre dans sept villes arabes.

L’objectif poursuivi par le plan était de dissuader des groupes de criminels plus larges – dans ce cadre, il ne s’agissait plus de quelques cibles choisies – en déjouant les activités violentes. Pour ce faire, la présence policière et la surveillance, dans les zones dangereuses des villes, avaient été renforcées en coopération avec les comités de quartier.

Le programme avait aussi offert aux jeunes ayant un casier judiciaire mais désireux de quitter le milieu de crime l’opportunité de se réintégrer dans la société.

« Stoppez l’hémorragie » avait été un projet conjointement mené par la police et par plusieurs instances gouvernementales et académiques – et sa mise en œuvre avait été confiée à l’American Jewish Joint Distribution Committee (JDC). Ben Gvir a décidé en mars de cesser de financer le programme, affirmant que le JDC « est une organisation de gauche ».

Parmi les sept localités ayant pris part à ce programme-pilote, Umm al-Fahm, la troisième plus grande ville arabe en Israël, forte d’une population de 56 000 personnes. Dans le cadre du projet, 80 résidents de la ville, qui étaient considérés comme étant « à risque », avaient reçu une aide et un soutien pour quitter le milieu criminel.

Dans un entretien accordé au Times of Israel, le maire d’Umm al-Fahm, Samir Mahamid, indique que depuis que « Voie Sûre » et « Stoppez l’hémorragie » se sont interrompus, à la fin de l’année 2022, la réalité sur le terrain a visiblement changé.

Samir Sobhi Mahamid, maire de la ville arabe d’Umm al-Fahm en Israël, dans son bureau, le 4 février 2020. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)

Il n’y avait eu que trois meurtres à Umm al-Fahm en 2022, contre onze l’année précédente. « On voyait les voitures des criminels qui étaient saisies. Il y avait des poursuites financières intentées par la Banque d’Israël ; il y avait une diminution du nombre de personnes tuées ou blessées et il y avait une augmentation du nombre d’affaires résolues par la police. Il n’y a plus rien de tel aujourd’hui. Il n’y a aucune dissuasion sur le terrain, » déplore Mahamid.

Le maire a aussi lancé son propre programme d’éradication de la violence il y a trois ans. Financé par des dons privés, il vient en aide à 40 % des jeunes de la ville qui sont considérés comme étant « à risque » – qui ont, par exemple, des antécédents judiciaires. Mahamid a lancé des programmes d’éducation et de leadership et il a fait construire douze parcs et terrains de jeu éclairés la nuit, où les jeunes peuvent passer du temps. Il ajoute que deux centres communautaires sont également en cours de construction.

Mahamid explique que le gouvernement ne s’est guère montré coopératif. « J’ai des ressources limitées. Avec les financements dont je dispose, je ne peux m’occuper que de 1 500 jeunes considérés comme étant à risque sur
7 000. Je me suis tourné vers les ministères des Affaires sociales et de l’Éducation pour obtenir des ressources supplémentaires », indique-t-il.

Pour le maire, la recrudescence des crimes dans la société arabe commence au cabinet. « Itamar Ben Gvir n’a pas les aptitudes nécessaires pour occuper un poste de ministre. Avant tout, parce qu’il est raciste », déclare-t-il. « Les responsables arabes ne veulent pas dialoguer avec lui parce qu’il a construit son capital politique au détriment des Arabes ».

« De plus, nous le jugeons sur ses résultats et la note que nous lui donnons, c’est ‘échec complet’. Le crime a été multiplié par deux depuis l’année dernière, même plus ; les affaires résolues par la police ont baissé de 10 % et la confiance portée aux forces de l’ordre a été gravement endommagée. La police est supposée offrir un service aux citoyens, y compris aux citoyens arabes. Mais nous avons le sentiment qu’elle ne vient ici que dans le but de nous imposer sa souveraineté et son contrôle », regrette-t-il.

Soulignant que la prévention ne peut pas peser sur les seules épaules des autorités locales, Mahamid ajoute que « c’est avant tout la responsabilité du gouvernement, de la police et des autorités financières. Nous, leaders locaux, nous pouvons agir mais en fin de compte, c’est eux qui ont le devoir de le faire ».

Un nouveau responsable chargé du crime arabe et les conseils de son prédécesseur

Le poste de responsable chargé du crime dans la société arabe est vacant depuis neuf mois, depuis l’effondrement du gouvernement Bennett-Lapid et le limogeage de Segalovitz de sa fonction de vice-ministre à la Sécurité.

Suite aux critiques indignées de l’opposition et des leaders arabes qui ont dénoncé l’inaction perçue du gouvernement, Netanyahu a annoncé, au début du mois, la nomination d’un nouvel homme fort qui s’attaquera à la vague de violence dans la communauté arabe. Roi Kahlon, 43 ans, avocat au département financier du Bureau du procureur de l’État, va prendre la tête d’un groupe de travail qui coordonnera les efforts livrés par les instances chargées de faire respecter la loi et par les ministères gouvernementaux dans la lutte contre ce fléau.

Dans un entretien accordé au Times of Israel, Segalovitz, député du parti centriste Yesh Atid qui siège dans l’opposition, déclare que le gouvernement doit remettre en vigueur les programmes qui avaient été instaurés par le gouvernement Bennett-Lapid.

« La première chose que doit faire le gouvernement, c’est relancer le programme ‘Voie Sûre’ et toutes ses composantes », affirme-t-il, soulignant que ces plans ne devraient pas faire l’objet de considérations politiques. « Notre partenaire de coalition était [le leader de Raam] Mansour Abbas mais je n’ai eu aucun problème à parler du programme avec Ayman Odeh ou Ahmad Tibi, » note-t-il, se référant aux chefs de partis arabes radicaux qui siégeaient dans l’opposition pendant le gouvernement d’unité Bennett-Lapid.

Yoav Segalovitz, à gauche, qui était à l’poque vice-ministre de la Sécurité publique et le leader de Raam, Mansour Abbas, pendant une séance plénière de la Knesset, le 6 décembre 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/FLASH90)

« Quand le gouvernement d’unité était arrivé au pouvoir, nous savions que nous n’avions pas de temps à perdre et nous avons décidé de gérer ‘Voie Sûre’ comme un groupe de travail informel », explique Segalovitz. « On avait des réunions hebdomadaires avec tous les acteurs concernés, où on décidait ce que nous allions faire, semaine après semaine ».

« Voie Sûre » était une initiative coordonnée avec la participation de la police, de l’Autorité fiscale, de la Banque d’Israël, de l’Autorité pour la prohibition du blanchiment d’argent, du Bureau du Procureur de l’État, du Bureau du procureur-général, de la Fédération des autorités locales, intégrant également des représentants du Shin Bet et du Conseil national de sécurité, des représentants qui intervenaient à titre de consultants.

Illustration : Le vice-ministre de la Sécurité intérieure, Yoav Segalovitz, lors d’une réunion de commission à la Knesset, le 8 novembre 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Dans le cadre d’une structure informelle, un coordinateur doit pouvoir avoir un accès rapide et direct aux officiels de premier plan dans divers ministères et dans les agences et ce, quel que soit le moment », fait remarquer Segalovitz.

Mais le plus difficile est d’établir un climat de confiance avec les leaders arabes, surtout au niveau local, note Segalovitz. « Les Israéliens n’apprécient pas à sa juste valeur la volonté authentique des responsables arabes d’être nos partenaires », explique-t-il.

« Nous avions mis en œuvre un plan efficace de lutte contre le crime mais le gouvernement actuel l’a abandonné du jour au lendemain », ajoute-t-il. « En résultat, nous assistons à une perte totale de contrôle. Vingt pour cent de la population israélienne vit dans la peur et c’est un devoir, pour le gouvernement, de les protéger. La problématique du crime arabe n’a cessé de s’aggraver depuis 2014 et elle a été ignorée pendant trop longtemps. Elle a pris aujourd’hui un visage monstrueux ».

« Le problème, actuellement, ce n’est pas simplement Ben Gvir – le problème, c’est la personne qui est en charge du gouvernement, Benjamin Netanyahu. C’est lui qui est, en fin de compte, responsable de tout ce que font ses ministres », conclut-il.

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