Israël en guerre - Jour 422

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Des Israéliens et des touristes se rafraîchissant dans le lac de Tibériade, le 28 juin 2023. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)
Des Israéliens et des touristes se rafraîchissant dans le lac de Tibériade, le 28 juin 2023. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)
Reportage

Les élections municipales font de Tibériade la ligne de clivage improbable de la société israélienne

L’extrémisme, tant haredi que laïc, et la présence d’un ancien élu avec un casier judiciaire, n’en finissent pas de faire des remous dans la ville connue pour être tranquille

Du haut de ses 35 ans, Avinoam Gotliv, originaire de Tibériade, est l’un des plus anciens de son quartier haredi, fort de 2 500 habitants.

C’est un « quartier jeune », explique Gotliv, père de trois enfants, et ceci non seulement parce qu’il n’existait pas il y a de cela 10 ans, mais aussi parce que les jeunes couples et leurs enfants constituent la totalité de la population de Nof Poriah. C’est l’un des nombreux quartiers haredi qui changent rapidement la démographie de l’une des villes les plus anciennes d’Israël.

Représentant en produits de soins capillaires et par ailleurs étudiant en licence d’éducation, Gotliv a quitté sa ville natale de Rehovot pour venir s’installer à Nof Poriah, en 2018, avec son épouse. Il est l’un des quelque
10 000 Tibériens haredi, la plupart installés ces dix dernières années, qui représentent aujourd’hui 20 % de la population totale de cette ville de
51 000 habitants.

Cet afflux, motivé par la recherche de logements à prix plus doux que dans le centre du pays, très cher, inverse la tendance à la stagnation démographique que connaissait Tibériade depuis des dizaines d’années et alimente la frénésie de construction sur les collines de roche volcanique qui entourent le centre-ville endormi au bord du lac.

Tout ceci place également Tibériade au cœur du conflit interne qui divise la société israélienne autour des questions de religion et d’État, alors que les Tibériens, laïcs comme traditionalistes, s’engagent dans une négociation tendue avec les nouveaux arrivants haredi sur un nouveau modus vivendi pour cette destination de vacances prisée sur les rives de la mer de Galilée.

Dernièrement, Tibériade a fait la une des journaux en raison d’une question juridique liée à la fois à la politique haredi et à la refonte judiciaire qui divise la société israélienne. Le 30 juillet dernier, la Cour suprême a invalidé une loi votée par la Knesset, en raison de l’avantage électoral qu’elle prodiguait à un politicien local proche d’Aryeh Deri, chef du parti orthodoxe séfarade Shas, dans la course aux municipales.

Cela remanie profondément les cartes des municipales et place le pouvoir politique haredi tout en haut de l’ordre du jour à Tibériade, ville balnéaire de droite plutôt décontractée qui découvre ces frictions.

Au niveau national, cette décision de la Cour suprême a fait de Tibériade le centre improbable de la lutte pour la refonte judiciaire sur l’équilibre des pouvoirs entre le judiciaire et les élus.

Pour certains partisans de la refonte, qui a vocation à affaiblir le pouvoir judiciaire en transférant certains de ses pouvoirs aux élus, cette intervention de la Cour dans les élections municipales de Tibériade illustre une fois de plus ses excès et ingérences dans des politiques définies de manière démocratique. Pour les opposants à la refonte, la décision de la Cour prouve la nécessité d’un judiciaire fort capable d’imposer des freins et contrepouvoirs au gouvernement, afin de préserver les bases de la démocratie dans un contexte de craintes de coercition religieuse.

Noam Gotliv dans un parc de son quartier de Nof Poriah à Tibériade, en Israël, le 22 août 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Dans le débat sur la religion et l’État à Tibériade, personne ne représente la cause laïque avec plus de véhémence que Ron Cobi, qui a déjà été maire de Tibériade et se présente à nouveau à la magistrature aux élections municipales du 31 octobre.

« Si je ne suis pas élu, Tibériade sera le prochain Bnei Brak », explique Cobi au Times of Israel à la faveur d’une interview accordée au sommet d’une colline qui domine la ville. Tout en préparant un thé à la menthe sur un réchaud de camping à gaz qu’il emporte partout avec lui à bord de son SUV noir, Cobi dit inviter les journalistes à cet endroit afin de mieux « ressentir l’atmosphère » et « voir de ses yeux la prise de contrôle haredi ».

Avec son téléphone portable, il met de la musique, le titre « All This Useless Beauty », qu’Elvis Costello avait écrit en pensant à Marilyn Monroe, explique Cobi, « Cela pourrait tout autant concerner Tibériade ».

Deux habitants de Nof Poriah passent devant la principale synagogue du quartier à Tibériade, en Israël, le 22 août 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Cobi évoque les flancs des montagnes qui, selon lui, « abriteront d’ici cinq ans une nouvelle ville haredi, aux détriments de l’ancienne Tibériade, qui sera désertée. Ce ne sera plus qu’une ville fantôme. »

Pourquoi les habitants haredi voudraient-ils en finir avec le centre-ville de Tibériade, ses attractions touristiques et installations au bord du lac qui génèrent des millions de shekels chaque année grâce au tourisme, sans oublier les Haredi eux-mêmes ?

« Ils n’ont pas besoin de gagner leur vie », répond Cobi. « Ils vivent à nos dépends et ceux de nos enfants. Nous sommes leur gagne-pain. » De manière évasive, il évoque les liens des Tibériens Haredi avec le crime organisé, les escroqueries immobilières, l’évasion fiscale, le refus du service militaire, la prostitution et les violences.

Le centre-ville de Tibériade, sur la rive ouest de la mer de Galilée, le 23 août 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Ce n’est pas la première fois que Cobi tient des propos diffamatoires sur les Haredim ou ses rivaux politiques. Il a été reconnu coupable de diffamation à deux reprises au moins ces dernières années. Dans un cas, il a dû verser (lien en hébreu) 60 000 shekels à un conseiller municipal haredi qu’il avait diffamé sur Facebook en le qualifiant de « fraudeur » et de « délinquant ». Dans l’autre cas, il a diffamé (lien en hébreu) l’éditeur d’un journal des environs auquel il a été condamné à verser 480 000 shekels de dommages et intérêts.

Gotliv dit que la campagne de Cobi, et le fait qu’il soit parmi les principaux candidats, est « très douloureuse ».

« Au début, c’était amusant mais aujourd’hui, c’est réellement inquiétant et décevant que tant de gens se lancent dans ce genre de campagne motivée par la haine, surtout dans une ville de droite marquée par une forte adhésion aux traditions juives », regrette Gotliv.

Les partis haredi se préparent à présenter un candidat unique, ce qui pourrait jouer contre les chances de Cobi.

Au cours de l’interview, Cobi s’approche de bulldozers et se filme en direct pour les besoins de sa chaîne Facebook. Il affirme que l’actuel maire, Boaz Yosef, détruit des antiquités pour construire un nouveau quai.

Katia Cytryn-Silverman, archéologue de l’Université hébraïque qui supervise les fouilles, dira plus tard au Times of Israel que cette affirmation n’est « que pure invention ».

Le candidat à la mairie Ron Cobi s’exprime sur Facebook depuis Tibériade, en Israël, le 22 août 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Une autre inexactitude concernant Cobi est apparue le 20 août sur sa page Facebook. Elle montrait des religieux en train de prier sur la tombe de son grand-père, Machlouf Cobi, ex-membre du conseil religieux local et enseignant très estimé. Ron Cobi avait écrit que ces hommes effectuaient une Pulsa deNura, une ancienne malédiction, contre son grand-père, alors que l’on peut entendre les hommes louer le défunt et dire de lui qu’il est un tsaddik, un homme juste.

La campagne agressive de Cobi lui a valu une réputation à l’échelle nationale. Certains pensent qu’il est un ardent défenseur de la démocratie et des valeurs libérales, d’autres que ses méthodes sont honteuses.

Chaïm Hecht, célèbre journaliste qui a un temps dirigé un programme de réhabilitation pour délinquants à Tibériade, a récemment pris la parole lors d’une émission de radio et qualifié Cobi de « showman qui en fait des tonnes, un cirque à lui tout seul », engagé dans un « embarrassant combat de voyou, avec son haut-parleur et son téléphone portable qui lui servent pour s’en prendre à ses victimes avec une grossièreté qui frise parfois la violence ».

L’ancien maire de Tibériade, Ron Cobi, dont les chances de revenir au pouvoir pourraient être compromises par la présence d’un candidat Haredi (Crédit : Canaan Lidor / Times of Israel)

Ce qui fait le succès de Cobi, c’est son populisme de droite dans ce qui est un bastion de la droite israélienne (40 % des électeurs de Tibériade ont voté pour le Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu lors des élections générales de 2022, et 12 % ont voté pour le parti HaTzionout HaDatit, plus à droite encore que Likud.)

Ce pourrait également être l’extrémisme haredi lui-même. En juin, Hadas Madmon, qui vit à Tibériade, a déclaré aux médias avoir dû quitter son quartier en raison du harcèlement subi en raison de ses tenues vestimentaires. Son accès à l’eau a été coupé et une lettre la mettant en demeure de se vêtir plus modestement a été placée sur la tuyauterie, explique-t-elle.

En 2018, une touriste, Ariella Hasson, dit avoir été sortie du hall d’un hôtel, à Tibériade, parce qu’elle portait un débardeur. Cobi lui-même en aurait fait les frais, comme l’incendie de son véhicule dont il dit avoir été victime. Il a par ailleurs diffusé la vidéo d’une jeune fille qui aurait été harcelée en raison de sa tenue vestimentaire, jugée impudique. La police a mis en doute l’authenticité de la vidéo, que Cobi maintient.

Baigneurs dans la mer de Galilée, à Tibériade, dans le nord d’Israël, le 3 mai 2019. (Crédit : David Cohen/Flash90)

Pour Tani Frank, directeur du Centre pour le judaïsme et la politique d’État à l’Institut Shalom Hartman, la campagne municipale à Tibériade témoigne d’une incompatibilité majeure au sein de l’actuel bloc des droites.

« Une grande partie du Likud est nationaliste mais libérale, et c’est particulièrement le cas sur le plan local ». « C’est la source d’un conflit au sein de la coalition du Likud avec les partis religieux, perceptible à Tibériade et ailleurs, et qui ne fait que s’aggraver avec la crise de la refonte judiciaire. »

Gotliv reconnaît que la société haredi à Tibériade a une frange extrémiste qui complique parfois les relations avec les habitants moins pieux. « Mais ce ne sont pas eux les décideurs », dit-il au sujet des extrémistes. Son quartier à prédominance haredi organise des événements sans ségrégation sexuelle, ajoute Gotliv.

Tibériade dispose de deux lignes de bus qui fonctionnent le jour de Shabbat, ainsi que plusieurs bars et restaurants. Il y a aussi un service de collecte des ordures qui fonctionne pour Shabbat, et les femmes en bikini ne sont pas rares le long du lac.

« Cela n’a aucune incidence sur notre vie », assure Gotliv.

Son quartier haredi, qui compte sept synagogues et deux écoles, fonctionne séparément, sans être affecté par les activités du centre-ville, dit-il, assurant qu’il en va de même pour les autres quartiers haredi.

La demande de logements à Nof Poriah augmente, comme les prix. En 2017, Gotliv a acheté son appartement penthouse de cinq pièces pour 1,3 million de shekels. Sa valeur a depuis augmenté de 50 %, dit-il.

Ouverture de la nouvelle ligne de bus du samedi à Tibériade, dans le nord du pays, le 9 février 2019. (Capture d’écran/YouTube)

Le jour de Shabbat, des milliers de Tibériens haredi quittent la ville. Il s’agit d’une migration hebdomadaire en bus – la plupart des Tibériens haredi ne possèdent pas de voiture, selon Gotliv – née du besoin des jeunes familles de rester en contact avec leurs proches dans le centre du pays.

« Nous sommes assez isolés ici. Un peu arrachés du bercail ».

Ce qui donne lieu à une vie communautaire plus soudée génère également des « économies substantielles », au titre des cadeaux de bar-mitsva ou de mariage que les nouveaux Tibériens haredi ne font pas car ils ne prennent pas part aux fêtes en raison de la distance. « En un sens, on peut dire que nous sommes des pionniers », dit Gotliv.

Pour Cobi, l’influence haredi « assèche les entreprises et empêche Tibériade de réaliser son plein potentiel touristique ».

Yosef, le maire intérimaire, n’est pas d’accord. « Nous avons de nouveaux hôtels, les taux d’occupation sont assez élevés en haute saison. On ne peut pas décemment dire que la baisse des résultats, qui se fait sentir à tous les niveaux en raison de l’augmentation des voyages à l’étranger au détriment des destinations israéliennes, est le résultat de la présence haredi », dit-il au Times of Israel.

Mais d’autres s’accordent à dire que le week-end en particulier, la vie nocturne de Tibériade n’est plus ce qu’elle était.

Un homme sur la promenade en bord de lac, à Tibériade, en Israël, le 22 août 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

« Aujourd’hui à Tibériade, les gens ne peuvent plus aller boire un verre, le long de la promenade, le vendredi soir ou les jours de fête », a récemment écrit sur X, anciennement Twitter Alex Azrayev, l’un des nombreux jeunes à avoir grandi à Tibériade mais à en être partis ces dernières années à la recherche de meilleures opportunités d’emploi. Azrayev, qui vit et enseigne à Tirat Hacarmel, a ajouté : « Les anciens bars ont fermé. C’est malheureux mais c’est la réalité. »

En parallèle, d’autres attractions touristiques se développent à Tibériade, l’une des rares villes israéliennes où les Juifs vivent depuis des siècles, bien avant la création du pays en 1948.

Des fidèles disent des prières d’expiation sur la tombe de Maïmonide à Tibériade, en Israël, le 23 août 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

La ville est le lieu de repos de Maïmonide, sage du 13e siècle dont la tombe récemment rénovée est ouverte et visitée 24 heures sur 24. Les nuits de fin d’été, la brise du lac transporte du cimetière la voix des hommes qui disent les Selichot, ces prières d’expiation. Leur murmure se propage loin le long des bâtiments, sur les rives du lac, au moment où la chaleur accumulée par les briques de roche volcanique noire s’en exhale finalement.

Les tombes de Rabbi Meir Baal Haness, érudit talmudique du 2e siècle, et Moshe Chaim Luzzatto, sage italien du 18e siècle, attirent également de plus en plus de pèlerins, tout comme les tombes de Rabbi Akiva ben Yosef, penseur du 2e siècle et martyr des persécutions romaines, et de Rachel, sa femme.

A certains moments de l’année, les pèlerinages sur les tombes juives dépassent en nombre les pèlerinages chrétiens.

Tibériade est un site incontournable des pèlerins chrétiens en raison de ses célèbres églises et des lieux saints de la mer de Galilée mentionnés dans la Bible chrétienne, comme l’église de la Multiplication des pains et des poissons ou celle de la primauté Saint-Pierre.

Avraham Kochavi accueille un visiteur à Hat’chelet Beach à Tibériade, en Israël, le 22 août 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Avraham Kochavi, 88 ans, fondateur et exploitant de Hat’chelet Beach, la première plage commerciale de Tibériade et ex-figure de la vie nocturne, attribue le déclin de la vie nocturne de Tibériade, non à la coercition religieuse, mais à un changement de clientèle et de ses goûts.

« Les vols pour l’étranger sont aujourd’hui très abordables. Aujourd’hui, les Israéliens partent à Chypre, pas à Tibériade ».

Les fermetures le jour de Shabbat diminuent l’attractivité touristique de la ville, concède-t-il, mais « personne n’oblige les entreprises à fermer le jour de Shabbat. Il y a une importante clientèle religieuse. Pour rester casher, nous devons fermer le jour de Shabbat. Nous perdons de l’activité le week-end pour garder les clients en semaine », dit Kochavi, dont la plage et le bar sont ouverts le jour de Shabbat.

La famille de sa mère vit à Tibériade depuis sept générations. Juif d’Egypte, le père de Kochavi a bénéficié d’une concession accordée par David Ben Gurion, le premier Premier ministre d’Israël, pour construire Hof Hat’chelet, en récompense de ses bons et loyaux services dans la contrebande d’armes britanniques d’Égypte vers l’Israël pré-étatique, rappelle Kochavi, assis dans son scooter électrique pour personne à mobilité réduite, au bar de la station balnéaire aux pelouses bien entretenues. « Tibériade est en train de changer », « mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. »

Le tourisme souffre, mais la pègre et les criminels, qui l’ont contraint à fermer sa discothèque dans les années 1990, ont disparu, souligne-t-il.

Le chef du Shas, Aryeh Deri, devant son domicile de Jérusalem, le 18 janvier 2023, quelques heures après la décision de la Cour Suprême défavorable à sa nomination en qualité de ministre. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’influence des Haredim à Tibériade a fait les gros titres de la presse nationale, en juillet, lorsque la Cour suprême a reporté l’entrée en vigueur de la loi fixant une période de réflexion obligatoire pour les maires par intérim désireux de se présenter aux élections. Les analystes ont vu en cette loi le moyen de permettre au maire par intérim de Tibériade, Boaz Yosef, de se présenter.

Yossef est considéré comme un proche allié de l’ex-ministre de l’Intérieur, Aryeh Deri, à la tête du parti séfarade ultra-orthodoxe Shas, membre de la coalition gouvernementale du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le maire par intérim de Tibériade, Boaz Yosef, sur la promenade de la ville, le 15 mai 2022. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

Cette année encore, la Cour suprême a statué que Deri ne pouvait pas occuper le poste de ministre de l’Intérieur, qualifiant la proposition
d’« extrêmement déraisonnable » au regard des multiples condamnations de Deri, notamment pour fraude et corruption.

La coalition a ensuite adopté une loi – dans le cadre du projet de refonte judiciaire – pour éliminer l’usage du « caractère raisonnable » comme critère de contrôle judiciaire. La Cour a déclaré son intention d’examiner cette loi, soulevant des inquiétudes quant à une possible crise constitutionnelle, sur fond de manifestations de grande ampleur contre le gouvernement, d’un sentiment de coercition religieuse et de mesures antidémocratiques.

Cobi pourrait surfer sur ces craintes pour remporter une nouvelle victoire électorale, comme en 2018, lorsqu’il l’a emporté avec une campagne anti-Haredi. Mais son programme, volontiers clivant, pourrait aussi l’empêcher de mener les affaires de la ville, comme lors de son dernier mandat. Il avait remporté six sièges sur 15 au conseil municipal, un exploit. Mais sa personnalité incontrôlable lui a valu de se faire expulser d’un débat à la Knesset où il s’en était pris au contrôleur de sa ville, en 2018, ce qui lui a coûté les deux voix manquantes pour faire adopter son budget.

Deri a ensuite nommé Yosef, un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, maire intérimaire de Tibériade.

Ron Cobi, ancien maire de Tibériade et candidat au poste, au sommet d’une colline qui surplombe la ville israélienne, le 22 août 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Gotliv, le père haredi de trois enfants, dit que Yossef est un maire efficace et qu’il aurait dû être autorisé à se présenter.

« Je ne crois pas que la Cour suprême serait intervenue si la société n’avait pas été à ce point clivée ».

Gotliv croit en Tibériade, peu importe qui sera élu.

« Cette ville a reçu une bonne dose d’adrénaline », référence à l’afflux de Haredim. « Cela a créé des frictions, des inquiétudes et des problèmes, mais c’est aussi un nouveau souffle pour cet endroit unique. »

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