Israël en guerre - Jour 339

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Des manifestants pro-palestiniens et anti-israéliens se rassemblent sur le campus de l'UCLA après des affrontements nocturnes entre activistes pro-palestiniens et contre-manifestants pro-israéliens à l'UCLA, à Los Angeles, le 1er mai 2024. (Crédit : Jae C. Hong/AP)
Des manifestants pro-palestiniens et anti-israéliens se rassemblent sur le campus de l'UCLA après des affrontements nocturnes entre activistes pro-palestiniens et contre-manifestants pro-israéliens à l'UCLA, à Los Angeles, le 1er mai 2024. (Crédit : Jae C. Hong/AP)

Pour la rentrée, les campus américains hostiles aux Juifs peuvent changer la donne

Nombreux sont les étudiants juifs qui se sentir pris pour cible par des activistes anti-israéliens. A l’heure où certaines universités négocient avec ces derniers, que devient la dissuasion ?

NEW YORK — Les congés d’été n’ont pas empêché des vandales de peindre à la bombe des triangles rouges inversés sur les bâtiments du campus du Barnard College, au sein de l’université de Columbia, au mois de juillet. Et si ces triangles – le symbole utilisé par l’organisation terroriste du Hamas pour identifier ses cibles – auront évidemment été effacés avant le lancement du semestre d’automne, le 3 septembre, il est beaucoup plus difficile de faire disparaître le message qu’ils ont voulu transmettre : celui que les Juifs et les sionistes ne sont pas les bienvenus, explique Julia Jassey, la directrice-générale du groupe Jewish on Campus.

« Des établissements comme Columbia semblent avoir des difficultés à faire la différence entre ce qui relève du discours politique et ce qui relève de la sécurité », déplore Jassey. « Quand des étudiants hurlent ‘Mondialisez l’Intifada’ ou qu’ils peignent des triangles rouges au spray, ce n’est plus un problème d’ordre politique. C’est un problème de violence ».

L’année dernière, dans un contexte marqué par une rhétorique antisémite au vitriol et par des violences parfois fortes, les étudiants de l’université de Columbia avaient pris le contrôle par la force de Hamilton Hall, un bâtiment du campus ; des élèves de l’UCLA avaient appelé à « vaincre ces Juifs de m…erde » et un professeur de Yale avait estimé que le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre, avait été, à ses yeux, « une journée extraordinaire ».

De nombreux responsables d’université n’ont pas répondu de manière appropriée à l’anarchie qui régnait sur les campus pendant l’année universitaire 2023-2024, disent un grand nombre d’organisations juives, d’organisations spécialisées dans la liberté d’expression et de groupes de travail consacrant leurs activités à la question de l’antisémitisme.

Et aujourd’hui, alors que la rentrée universitaire est prévue dans quelques semaines, les mêmes organisations lancent une mise en garde : celle que les agitations continueront si les administrations des établissements d’enseignement supérieur ne commencent pas à mettre en œuvre des mesures concrètes pour s’attaquer à tous les problèmes qui se posent, des problématiques qui vont de la liberté d’expression à l’application du code de conduite de l’établissement. Leurs inquiétudes ne sont pas infondées. Un grand nombre de groupes pro-palestiniens et anti-israéliens ont d’ores et déjà annoncé qu’ils sont bien déterminés à perturber la vie sur les campus et à réinstaller leurs campements qui étaient devenus leur marque de fabrique.

« A moins que les choses ne changent rapidement, je n’ai aucun doute sur le fait que les choses reviendront à ce qu’elles étaient l’année dernière », regrette Laura Shaw Frank, directrice du Centre pour l’Éducation de l’American Jewish Committee (AJC).

La branche de l’organisation Students for Justice in Palestine au sein de l’université de Columbia, qui avait organisé l’occupation du campus en y dressant notamment un campement et qui avait manifesté pendant le week-end des anciens élèves, a fait savoir qu’il était bien décidé à faire son retour en fanfare dans une publication sur Instagram.

« Nous renouvelons notre engagement à commettre des attaques stratégiques et ciblées dans tous les aspects de la vie universitaire. Rien ne peut être comme avant alors qu’un génocide est actuellement en cours », a affirmé le post publié sur le réseau social.

Dans un acte de rébellion non-dissimulé, un groupe appelé NYU Faculty and Staff for Justice in Palestine a émis un communiqué affirmant que si une réponse positive n’était pas apportée à un certain nombre de ses revendications – qui comprennent notamment l’amnistie de tous les étudiants, personnels et professeurs faisant l’objet d’une sanction disciplinaire dans le cadre du mouvement de protestation anti-israélien – ses membres refuseront alors de remplir « des formes variées des missions qui sont les nôtres dans le cadre de notre travail ».

Julia Jassey s’exprime lors d’un événement du groupe Jewish on Campus sur une photo non-datée. (Autorisation)

Des plans visant à garantir l’application des codes de conduite

A l’université de Stanford – où les étudiants avaient occupé, au printemps dernier, le bureau du président dans le cadre d’une manifestation à l’encontre d’Israël – le docteur Jeffrey R. Koseff et le docteur Larry Diamond, qui co-préside la Sous-Commission sur l’antisémitisme et sur les préjugés anti-israéliens au sein de l’institution, se préparent à une nouvelle année difficile.

« Si les étudiants commencent à crier ‘Libérez la Palestine’ ou ‘De la mer jusqu’au fleuve’ au beau milieu d’un événement organisé pour accueillir les étudiants, est-ce qu’on va sourire et dire : ‘Eh bien, c’est ça, la liberté d’expression’ ou est-ce qu’on va faire appliquer les règlements ? », s’interroge Diamond, qui est chercheur au sein de la Hoover Institution et du Freeman Spogli Institute for International Studies.

Des étudiants de Stanford campent devant la White Plaza de l’université pour pousser l’établissement à adopter des positions plus agressives contre Israël, Stanford, Californie, 7 novembre 2023. (Crédit : Tayfun Cokun/Anadolu via Getty Images/ via JTA)

Dans tout le pays, les éducateurs s’inquiètent d’une mauvaise compréhension, de la part des étudiants, de ce que protège en réalité le Premier amendement et de leur ignorance des conditions dans lesquelles des violations du code de conduite sont susceptibles d’être sanctionnées, explique Connor Murnane, chef du département chargé des campus au sein de la Foundation for Individual Rights and Expression, la FIRE.

« La voie à suivre est simple. Les universités doivent éduquer les étudiants sur ce qu’est la liberté d’expression et ce, dès le premier jour. Les administrations ont des publics captifs ; elles peuvent donner un cadre et dire : ‘Voilà comment ça va se passer’. Elles peuvent autoriser les manifestations qui ne perturberont pas la vie du campus et lorsqu’elles le feront, personne ne sera choqué par le moment, l’endroit où elle aura lieu et la manière dont elle sera prise en charge ».

Murnane se rendra à l’université Northern Arizona à la mi-semestre, cet automne, pour y faire une conférence consacrée à l’Histoire de la liberté d’expression et à ses limites, et l’université du Wisconsin Madison prévoit d’utiliser les matériels d’orientation de la FIRE pendant toute l’année. De plus, l’UNC Asheville a programmé de faire venir des représentants de la FIRE qui co-présideront des sessions consacrées à la liberté de parole.

Campements et masques sur le visage

L’année dernière, les étudiants pro-palestiniens avaient dressé des campements sur des dizaines de campus – des campements où la présence des Juifs et des Israéliens était souvent interdite, bloquant leur accès à de nombreux sites universitaires.

L’interdiction de tels campements ne s’apparente pas à une violation du droit à la liberté d’expression, déclare Lindsie Rank, directrice du bureau des droits sur les campus au sein de la FIRE et diplômée de l’université North Carolina-Chapel Hill en droit, médias et communication – elle est titulaire d’un doctorat et d’une maîtrise en communication des masses, avec une spécialisation sur les lois relatives au Premier Amendement.

« Les collèges et les universités publiques peuvent habituellement interdire les campements sans violer pour autant le Premier Amendement, dans la mesure où cette interdiction est au service d’un objectif raisonnable, que l’application de l’interdiction est cohérente et neutre en matière de point de vue et que les étudiants conservent d’autres voies alternatives leur permettant de s’exprimer. Les universités ne peuvent pas sanctionner de manière disproportionnée les étudiants simplement parce que les administrateurs sont en désaccord avec le point de vue qu’ils expriment au sein de leur campement », avait écrit Rank dans un rapport consacré à un sondage qui avait été réalisé par la FIRE et qui avait établi que 72% des Américains étaient favorables à l’idée de sanctionner les manifestants qui avaient pris part à ces camps controversés.

Des étudiants pro-palestiniens et anti-Israël manifestant à l’entrée du Hamilton Hall, sur le campus de l’Université de Columbia, à New York, le 30 avril 2024. (Crédit : Jia Wu/AFP)

Et si certaines universités, comme l’université de Pennsylvanie, ont dorénavant explicitement interdit les camps, il reste difficile de dire qui fera partir les activistes si ces derniers, bravant le nouveau règlement, en dressent sur le campus ; à quel moment la police locale pourrait être impliquée pour les démanteler et quelles sanctions – s’il y en a – les étudiants et les personnels pourraient encourir s’ils y prennent part.

Les nouvelles directives stipulent que tous les événements organisés à Penn sont dorénavant « présumés d’ordre privé » et que « des sons amplifiés » au College Green ne seront acceptés qu’entre 17 heures et 22 heures. Elles précisent aussi que les sons forts seront interdits dans un certain nombre de circonstances et de situations – pendant, par exemple, les journées de lecture et pendant les examens finaux.

Si Penn a pris une décision au sujet des campements, deux questions restent toutefois en suspens : les espaces virtuels seront-ils soumis aux mêmes règles que les espaces physiques ? Les protestataires auront-ils encore le droit de se couvrir le visage à l’aide de keffiehs et de balaclavas ? Le groupe de travail examinant le problème de l’antisémitisme, sur le campus, se demande comment l’établissement sera en mesure de vérifier si un individu est réellement membre de la communauté universitaire et comment il régulera la présence des personnes venues de l’extérieur pour participer aux mouvements de protestation.

A la Northeastern University, un campement non-autorisé était resté 48 heures sur le campus de Boston avant que la police ne soit appelée à la rescousse. Interrogé sur ses préparations en vue du semestre d’automne, le bureau des médias de l’institution a renvoyé à sa page de Questions fréquentes, sur son site internet, intitulée « Campus sûrs, discours civil » et qui établit que tout mouvement de protestation similaire, s’il n’est pas approuvé au préalable, sera dispersé.

Des étudiants manifestent contre la guerre à Gaza à l’université George Washington à Washington, DC, le 26 avril 2024. (Crédit : AP Photo/Jose Luis Magana)

Toutefois, en dehors d’une poignée d’universités, il n’y a pas eu beaucoup de préparations pour faire face à une potentielle nouvelle vague de campements et de manifestations, dit Jassey.

« Nous n’avons pas vu grand-chose, côté universités. Bien peu anticipent les choses. Nous avions l’espoir qu’à l’approche de la rentrée, les universités seraient davantage préparées que l’an dernier. Elles doivent prendre des mesures et consulter la communauté juive [là-dessus] parce que c’est elle qui sera touchée », ajoute-t-il.

En Californie, par exemple, un juge fédéral a dû ordonner à UCLA de proposer, avant la deuxième semaine d’août, toute une série de mesures visant à protéger les étudiants juifs sur le campus suite aux dispositions qui avaient été mises en place par les activistes responsables d’un campement, l’année dernière. Ils avaient notamment établi des points de contrôle, distribué des bracelets permettant de distinguer les manifestants et les autres étudiants et ils avaient placé des barrières – pour interdire l’entrée aux étudiants juifs. Avant cela, un juge fédéral avait enjoint l’établissement de proposer un programme de protection des étudiants juifs suite à la plainte qui avait été déposée au mois de juin par trois étudiants juifs. Mais faute d’obtempérer, un juge a décidé que la fac ne pourra pas donner cours aux étudiants, si l’accès est interdit aux juifs.

À l’Université Columbia, il est encore difficile de dire quelles mesures seront prises par les autorités pour éviter que ne se reproduisent les événements de l’année passée.

Samantha Slater, la porte-parole de l’université, n’a pas répondu aux questions portant sur ces mesures. Elle a renvoyé le Times of Israel à un courriel qui avait été écrit par la présidente Minouche Shafik, le 24 juillet dernier, où elle faisait état de ses cinq priorités pour le prochain semestre : « Participation du corps professoral », « Participation du personnel », « Participation des étudiants », « Règles » et « Programme d’orientation et dialogue entre étudiants ».

Ce courriel ne donne pas de détails sur la mise en œuvre pratique de ces principes.

Des étudiants et des militants pro-palestiniens manifestant lors d’un campement anti-Israël, sur le campus de l’Université McGill, à Montréal, au Canada, le 29 avril 2024. (Crédit : Graham Hughes/AFP)

Pour Assaf Zeevi, professeur de commerce à Columbia, on est loin de régler la question.

« J’apprécie à leur juste mesure les efforts livrés par les autorités de Columbia pour favoriser le dialogue et sensibiliser les étudiants à l’antisémitisme », assure Zeevi. « Malgré tout, je reste très préoccupé par cette prochaine rentrée. Les autorités de Columbia travaillent manifestement avec le sénat de l’Université pour améliorer la situation à l’automne. »

« Je suis très reconnaissant envers les membres du sénat, mais il faut garder à l’esprit que certains membres du corps professoral qui siègent au sénat ont grandement contribué à l’instauration d’un climat discriminatoire, par exemple en ‘protégeant’ le campement et en se tenant devant Hamilton Hall lorsque les étudiants y sont entrés par effraction », souligne-t-il.

Définir l’antisémitisme

Parce qu’il est probable que les manifestations anti-israéliennes se poursuivent ce semestre, des organisations de défense des Juifs comme l’AJC ou encore Combat Antisemitism Movement [NDLT : le Mouvement de lutte contre l’antisémitisme] (CAM), une organisation à but non lucratif, ont affirmé que les universités devaient très clairement dénoncer l’antisémitisme.

« Si on ne le fait pas, on ne peut pas lutter contre », affirme Sacha Roytman-Dratwa, PDG de CAM. « La définition de l’IHRA jette les bases de ce qu’est l’antisémitisme ; si cette définition de l’antisémitisme avait été clairement revendiquée par les universités dès le premier jour, nous n’aurions peut-être pas connu les événements de l’an dernier ».

Des manifestants pro-palestiniens et anti-israéliens défilent sur le campus de l’UCLA, le 12 juin 2024, à Los Angeles. (Crédit : AP Photo/Damian Dovarganes)

De même, la Jewish Learning Initiative on Campus [NDLT : Initiative juive de l’Union orthodoxe en faveur de l’éducation sur le campus] (OU-JLIC) souhaite que les universités adoptent la définition de l’antisémitisme de l’IHRA.

« Les universités doivent revoir et actualiser leurs programmes pour se débarrasser de la propagande et des professeurs antisémites, anti-sionistes et anti-occidentaux », assure Joseph Katz, directeur national du marketing et des communications de l’OU-JLIC.

En revanche, le groupe de travail sur l’antisémitisme de Penn ne recommande pas l’adoption de la définition de l’IHRA, qu’il présente comme une « définition controversée » susceptible d’« entraver, et non de faire progresser, notre combat ». Ledit groupe de travail a fait savoir que l’antisémitisme se définissait comme « l’expression ou la manifestation de la haine, de la violence, de l’hostilité ou de la discrimination envers les Juifs parce qu’ils sont juifs ».

Le rapport sur l’antisémitisme de Stanford a lui aussi renoncé à adopter la définition de l’IHRA pour privilégier un questionnement en deux phases pour déterminer le caractère antisémite d’une action.

La première question est : « L’acte répréhensible recourt-il à un sentiment antisémite ? », et la deuxième : « L’acte répréhensible s’appuie-t-il structurellement sur une logique antisémite ? ».

Joseph Katz, directeur national du marketing et des communications de l’Initiative d’apprentissage juif sur le campus de l’Union orthodoxe. (Avec l’aimable autorisation de l’OU-JLIC)

Par-dessus tout, les organisations de défense estiment que les universités doivent être à la fois claires et cohérentes s’agissant des conséquences pour les étudiants s’ils ne respectent pas les règlements de leurs établissements cette année.

« La sanction pour une infraction aux règlements étudiants doit aller au-delà de quatre heures de travaux d’intérêt général qui seront passés à cueillir des tomates dans la ferme de l’université. Il faut que le message soit on ne peut plus clair. Les sanctions doivent avoir un effet dissuasif. Il faut punir pour espérer changer les comportements et la culture sur les campus », explique Diamond, de Stanford.

Zeevi, à Columbia, est sur la même longueur d’onde.

Selon ce professeur d’école de commerce, il est très dérangeant que « l’université soit, semble-t-il, en train de négocier, ou tout du moins de faire acte de médiation, avec les dirigeants des organisations étudiantes qui ont enfreint à plusieurs reprises les règlements de l’université… Il y a fort à parier que le fait de négocier avec les élèves au lieu d’appliquer les règles nous expose à des comportements similaires à la rentrée. »

Une inégale application des règles selon les contrevenants

Environ 3 200 personnes – pas toutes des étudiants – auraient été interpelées sur les campus au printemps dernier, selon les estimations. La plupart de ces arrestations ont eu lieu lors des toutes dernières semaines du semestre, lorsque militants extérieurs et étudiants avaient érigé des campements anti-israéliens.

Le nombre de cas non-examinés s’élève à plusieurs dizaines – mais la plupart des charges qui pesaient contre ces étudiants ont été abandonnées. Ainsi, le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg, a renoncé à poursuivre au pénal 31 personnes sur les 46 personnes qui avaient été arrêtées après s’être introduites par effraction et avoir occupé Hamilton Hall, à l’Université Columbia, en mai dernier.

Une plainte déposée il y a peu par d’anciens et actuels étudiants juifs de l’Université de Harvard accuse l’établissement de l’Ivy League d’avoir abandonné son campus aux forces antisémites. Cette semaine, sans se prononcer sur le fond, le juge de district américain Richard Stearns a déclaré que les plaignants affirmaient de manière plausible que la réaction de Harvard face aux incidents qui avaient émaillé le campus avait été inappropriée et que « les faits tels qu’ils sont exposés montrent que Harvard n’a pas fait le nécessaire pour protéger ses étudiants juifs ».

Changer la culture sur le campus via des règlements n’est que l’un des outils dont disposent les universités pour se prémunir contre la répétition des troubles qui ont caractérisé l’année universitaire 2023-2024.

C’est la raison pour laquelle un nombre toujours plus important d’universités, dont Columbia, l’Université Washington à Saint-Louis ou encore l’UCLA, entendent reconduire voire renforcer leur programme « Dialogue Across Difference [NDLT : Dialoguer au-delà des différences », conçu pour promouvoir la compréhension et le respect de tous les points de vue.

Shanie Reichman, directrice nationale de l’IPF Atid, en conversation avec feu l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Martin Indyk, en 2023. (Avec l’aimable autorisation de l’Israel Policy Forum)

« Les universités doivent permettre aux étudiants de poser les questions qui fâchent et de leur apprendre ainsi à se centrer sur des idées et des problèmes à long terme. Elles devraient faire en sorte de réunir les voix israéliennes et palestiniennes dépourvues de toute intention d’éradiquer l’Autre, mais qui au contraire souhaitent poser les bonnes questions », affirme Shanie Reichman, directrice des initiatives stratégiques du programme IPF Atid de l’Israel Policy Forum.

En compagnie du président et cofondateur de l’Agora Initiative, Khalil Sayegh, elle s’est rendue à l’Université Northwestern, l’an dernier, pour parler de ce à quoi pourrait ressembler une solution à deux États. Même si le sujet ne fait pas à proprement parler partie du programme « Dialogue Across Difference », cette intervention s’en est inspirée.

Malgré la probabilité d’une rentrée difficile, le co-président du sous-comité sur l’antisémitisme et les préjugés anti-israéliens de l’Université de Stanford, Diamond, se dit optimiste quant-au fait que les campus redeviendront des lieux d’apprentissage et de discussion.

« Ce que j’ai découvert, l’an dernier, c’est qu’une grande majorité de professeurs, et probablement d’étudiants, juifs ou non juifs, a été très choquée, l’an dernier, par la dégradation du climat et de la culture de l’université », conclut Diamond.

« Je crois au retour de la tolérance et de l’ouverture d’esprit, au retour aux valeurs fondamentales de l’université. »

Avec des contributions des équipes du Times of Israel et d’agences de presse.

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