Israël en guerre - Jour 427

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Les résidents d'implantations du Mouvement Nachala ont installé des tentes près de Kiryat Arba, avec l’intention d’établir des avant-postes illégaux en Judée-Samarie, à la jonction du Gush Etzion. 20 juillet 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash 90)
Les résidents d'implantations du Mouvement Nachala ont installé des tentes près de Kiryat Arba, avec l’intention d’établir des avant-postes illégaux en Judée-Samarie, à la jonction du Gush Etzion. 20 juillet 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash 90)

Raser, reconstruire, recommencer : Les implacables résidents de Ramat Migron

L’avant-poste illégal a été démoli à maintes reprises, mais militants et résidents, soutenus par les chèvres et des députés, s’accrochent à leur projet de peupler toutes les terres

Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Il ne reste que des décombres de l’avant-poste illégal de Ramat Migron, dans la chaleur étouffante de ce matin d’août.

Un jour plus tôt, à l’aube du lundi 15 août, des unités de la police des frontières et de membres de l’administration civile effectuaient une descente sur cette colline désolée, située au nord-est de Jérusalem, extrayant les habitants de leurs maisons avant de raser les structures, y compris les maisons faites de murs préfabriqués, la synagogue de fortune et l’enclos à chèvres.

La scène avait déjà été jouée cinq jours plus tôt. Le même avant-poste avait été rasé dans le cadre d’une opération très similaire.

Cette fois encore, un jour après la deuxième démolition, meubles et appareils ménagers sont à nouveau dispersés aux alentours.

Fours, machines à laver et réfrigérateurs émergent du paysage broussailleux comme de petits monolithes domestiques.

Deux canapés, avec leurs coussins, surplombent les collines environnantes, recréant une sorte de splendide salon en plein air.

Un canapé abandonné sur la colline après l’évacuation de l’avant-poste de Ramat Migron, dans l’attente de la prochaine reconstruction, le 16 août 2022 (Crédit : Jeremy Sharon/Times of Israel)

Mais au milieu des ruines, la reconstruction battait son plein, comme elle l’avait été cinq jours plus tôt.

À côté de piles de murs préfabriqués tordus et de poutres de bois brisées, vestiges de fondations, militants et jeunes idéalistes de droite, dont certains sont a peine âgés de 15 ans, reconstruisent leur maison.

Le bois récupérable est réutilisé pour de nouvelles fondations et des murs préfabriqués flambants neufs, constitués de matériau isolant entre deux fines couches de métal, attendent d’être assemblés.

Jusqu’à ce lundi matin, les habitants de Ramat Migron comptaient trois familles, dont deux avec enfants et une poignée de garçons et de jeunes hommes.

Les familles ont temporairement quitté le sommet de la colline après le raid, pas les jeunes, qui sont restés sur place, campant pendant la reconstruction de leur avant-poste illégal.

Des effets personnels et de la nourriture appartenant aux résidents de Ramat Migron, au milieu des ruines de l’avant-poste, un jour après sa destruction par les forces de l’ordre israéliennes, le 16 août 2022. (Crédit : Jeremy Sharon/Times of Israel)

Quelques jours plus tard, ils annonçaient que les maisons étaient reconstruites et que Ramat Migron avait resurgi de ses cendres.

Le 30 août, à nouveau, les bulldozers revenaient, les résidents étaient expulsés et les maisons, démolies pour la troisième fois en l’espace d’un mois.

A l’aide des résidents

En Cisjordanie, il n’est légalement possible d’établir de nouvelles implantations qu’en vertu d’une résolution prise en Conseil des ministres, avec l’autorisation du ministre de la Défense. Les tenants du mouvement des implantations qui souhaitent étendre l’empreinte d’Israël en Cisjordanie installent souvent des avant-postes non autorisés, parfois sur des terres palestiniennes appartenant à des propriétaires privés.

Le droit international considère l’ensemble des implantations de Cisjordanie comme illégales, à défaut d’Israël, qui ne considère comme telles que celles créées illégalement – c’est-à-dire sans autorisation de l’État.

Certains avant-postes ont pu être légalisés rétroactivement, notamment ceux qui ont attiré des dizaines de familles ou qui sont situés dans des zones sans propriétaire connu. Les autres, souvent faits de structures de fortune, sont étouffés dans l’œuf par le ministère de la Défense. À certains égards, Ramat Migron illustre ces deux réalités concurrentes.

En 2002, des résidents installent caravanes et mobil homes sur une colline près d’une autoroute à l’est de Ramallah : ils donnent à cet endroit le nom “Migron”. En 2012, l’avant-poste a considérablement grossi, fort de centaines de familles. Le gouvernement, contraint par une ordonnance du tribunal à raser le site, les déplace jusqu’à un nouveau site – également appelé Migron – à proximité immédiate de l’implantation voisine de Kochav Yaakov.

En avril 2021, les résidents reviennent sur la colline d’origine pour créer Ramat Migron.

Depuis, l’avant-poste a été démoli cinq fois. La sixième est peut-être à venir.

« S’ils le détruisent à nouveau, nous le reconstruirons encore et encore, quand bien même il serait détruit cent fois », assure Tzur Neuman, un chevrier de Ramat Migron âgé de 17 ans.

Les politiciens favorables au projet des résidents éprouvent de moins en moins de réticence à exprimer publiquement leur soutien à l’établissement d’avant-postes illégaux.

Le député Bezalel Smotrich à Jérusalem, le 11 novembre 2019. (Crédit : Noam Rivkin Fenton / Flash90)

Le député Bezalel Smotrich, chef du parti d’extrême droite Sionisme religieux, dont les sondages semblent dire qu’il devrait être l’une des forces majeures de la prochaine Knesset, a fait l’éloge des résidents de Ramat Migron dès la première démolition en août, les qualifiant de « pionniers héroïques qui ne renoncent jamais ».

L’ex-ministre a même publiquement appelé à participer à la campagne de financement participatif pour la reconstruction de l’avant-poste. Près de 190 000 shekels ont été collectés à ce jour.

Si le soutien de partis ultra-nationalistes tels que Sionisme religieux est tout sauf surprenant, celui de partis plus conventionnels peut surprendre.

Le député du Likud Yariv Levin, ex-président de la Knesset très proche de Netanyahu et ministre qui a terminé premier de la primaire du parti en août, a récemment condamné la démolition de Derech Emunah, avant-poste illégal situé dans le quartier Etzion au sud de Jérusalem.

Parmi les politiciens qui ont soutenu la création de Derech Emunah figurent le député Eli Cohen, ancien de Koulanou et numéro 3 sur la liste du Likud derrière Levin et le chef du parti Benjamin Netanyahu, et le député Uriel Busso, du parti ultra-orthodoxe Shas.

Eli Cohen à Jérusalem, le 18 mai 2020. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Deux autres députées du Likud, May Golan et Keti Shitrit, ont apporté leur soutien à une campagne d’établissement d’avant-postes en juillet lorsque le groupe Nachala a envoyé des milliers de militants en Cisjordanie pour y établir sept avant-postes, tous rapidement démantelés.

La ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked, membre à n’en pas douter la plus à droite du gouvernement actuel, a publiquement soutenu cette action pourtant illégale, qualifiant les militants de Nachala de « personnes profondément inspirées ».

En annonçant que les avant-postes de Nachala seraient démantelés, le ministre de la Défense Benny Gantz a pris soin de souligner que, certes il y avait démolition, mais que « parallèlement se poursuivait la construction et le renforcement des implantations légales ».

Dieu et les chèvres

Souvent désignée comme la « Jeunesse des collines », la bande idéologiquement radicale et particulièrement déterminée de militants de Ramat Migron mène une existence de pionniers, éloignée de la civilisation, heureuse de cet isolement, des difficultés et du sens de la mission qui accompagnent, à leurs yeux, l’établissement d’implantations juives en haut d’une colline, dans ce qu’ils décrivent comme le cœur biblique de la patrie promise par Dieu au peuple juif.

Leur objectif déclaré est de s’opposer à la création d’un État palestinien en s’emparant de parcelles de terre en Cisjordanie pour y établir des implantations juives.

« L’établissement d’avant-postes illégaux est une entreprise politique qui a vocation à imposer une annexion de facto », explique Dana Mills, directrice par intérim de La Paix Maintenant, organisme de surveillance des implantations.

Les activistes de l’avant-poste disent qu’ils sont motivés par la conviction que la totalité de la terre d’Israël, dans son acception biblique, a été promise par Dieu au peuple juif.

Démolition de l’avant-poste de Ramat Migron en Cisjordanie, le 30 août 2022. (Avec la permission des résidents de Ramat Migron)

« La terre d’Israël appartient au peuple juif, dans son intégralité », déclare Elisha Yered, 22 ans, l’un des résidents mariés de Ramat Migron, activiste bien connu au sein du mouvement des implantations.

De l’avis de Yered, quiconque « soutient le terrorisme et nie le droit à l’existence de l’État d’Israël » ne devrait pas être autorisé à y vivre. Cela inclut la Cisjordanie, prise par Israël, et peuplée de centaines de milliers de résidents d’implantations aux côtés de millions de Palestiniens, sans avoir jamais été officiellement annexée.

« La majorité des Arabes ne soutiennent évidemment pas Israël, dont ils nient même l’existence, et promeuvent le terrorisme. Ils n’ont rien à faire ici », affirme-t-il. « Qui le fera, comment feront-ils [pour les expulser] ? Ce n’est pas à moi de le dire. Moi, je m’occupe de cette colline. »

Beaucoup de jeunes font le parallèle entre leur mission et celle des pionniers sionistes qui ont jeté les bases de l’État d’Israël, entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Ces premiers sionistes ont connu des revers similaires, disent les fidèles de Ramat Migron, avant de triompher.

« Il y a cent ans, on a dit à ceux qui sont venus construire ce pays que tout ce qu’ils avaient construit serait détruit, mais en fin de compte, nous avons établi un État », affirme le berger de Ramat Migron, Oz-Yehudah Rom, 19 ans.

Ces jeunes hommes ne sont pas davantage troublés par les difficultés physiques de leur mode de vie au sommet d’une colline.

De jeunes résidents d’implantations de l’avant-poste de Ramat Migron, le 16 août 2022. (Crédit : Jeremy Sharon/Times of Israel)

Vivre dans un avant-poste détruit implique de dormir à la belle étoile pendant des jours, tout en reconstruisant les maisons et en s’occupant des troupeaux, sans pouvoir s’abriter du soleil brûlant de l’été.

Lorsque leurs maisons ont été démolies la première fois, en novembre 2021, le groupe a dormi sur des matelas, dehors, en plein hiver. « Nous n’avons pas inventé l’idée de peupler cette terre. Mon arrière-grand-père est venu ici et a établi Petah Tikva, ainsi que de nouveaux quartiers en dehors de Jérusalem, et a fait face à de grandes difficultés, comme le paludisme. Beaucoup y ont laissé la vie », fait valoir Yered.

Monter la garde la nuit est indispensable et ce n’est pas gratuit. Beaucoup de jeunes gagnent de l’argent en travaillant comme journaliers dans les implantations voisines. Les fonds pour acheter les structures de Ramat Migron, qui coûtent environ 30 000 shekels chacune, proviennent de dons, comme la campagne de financement participatif relayée par Smotrich.

Il semble que les difficultés physiques de la vie dans un avant-poste et le contact avec la terre soient une puissante source d’inspiration pour ces résidents.

Malgré les conditions exigeantes de son travail de berger, Rom y voit l’occasion de « saisir chaque centimètre de terre » qui, selon lui, est leur principal objectif.

Ni Rom ni Neuman n’utilisent leurs troupeaux pour produire du lait ou de la viande. Le bétail en pâturage est plutôt le moyen d’établir une présence et revendiquer le plus de terre possible.

Cette tactique, que les organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent, a été explicitement exposée par Yered dans une chronique pour le journal de Shabbat Olam Katan en avril dernier.

« Les pâturages sont souvent la ligne de front qui ouvre la voie à d’autres formes de peuplement », a-t-il expliqué.

« Le berger est souvent la première présence juive dans une zone vide de Juifs jusqu’à ce moment-là. Il établit progressivement le contrôle juif sur cette terre », ajoutait-il.

Résidents de Ramat Migron et militants des implantations aident à reconstruire l’avant-poste illégal un jour après sa destruction pour la quatrième fois en moins d’un an, le 16 août 2022. (Crédit : Jeremy Sharon/Times of Israel)

Ensuite, écrit Yered, les pâturages sont déclarés parcelles agricoles, ce qui ouvre la voie au pavage des routes d’accès pour atteindre les parcelles, et finalement à la construction d’habitations permanentes.

Se connecter et coloniser la terre de cette manière, disent Rom et Neuman, est « une mission du peuple juif » à laquelle ils sont entièrement dévoués.

Contrairement aux sionistes majoritairement laïcs d’antan, ils revendiquent le caractère divin de leur mission, insufflant à leur quête un zèle messianique radical souvent en contradiction avec les principes d’un État non théocratique.

« Cette mission est héritée de la mission spirituelle [du peuple juif]. Il n’y a pas de concept de nation sans Torah. Si nous n’avions pas eu la Torah, nous serions allés en Ouganda », assure Neuman, évoquant le projet ougandais refusé pour établir une patrie juive temporaire en Afrique de l’Est au début du 20e siècle.

« En se connectant à la nature et à l’agriculture, on se connecte davantage à Dieu », ajoute Rom.

Selon l’organisation Kerem Navot, qui fait campagne contre l’expansion des implantations et le contrôle israélien sur la Cisjordanie, l’élevage et notamment celui des chèvres, est une tactique courante des résidents d’avant-postes illégaux pour tenter d’asseoir le contrôle sur des terres en zone C de Cisjordanie.

C’est en zone C, sous contrôle militaire et administratif israélien, que se trouvent les implantations israéliennes, qui représentent environ 60 % de la Cisjordanie.

Vue de l’avant-poste israélien non-autorisé d’Evyatar, en Cisjordanie, le 21 juin 2021. (Crédit : Sraya Diamant/Flash90)

L’organisation a récemment indiqué que le nombre d’avant-postes agricoles avait considérablement augmenté ces dix dernières années : on en dénombre 66 de plus depuis 2012, dont 46 créés après 2017.

Dror Etkes, militant anti-implantations qui dirige Kerem Navot, souligne que le principal objectif de l’établissement d’avant-postes de pâturage est de prendre le contrôle de grandes étendues de terre, sans besoin d’établir d’infrastructures, comme le décrivent Yered, Rom et Neuman.

Ni Etkes ni La Paix Maintenant ne peuvent affirmer quel est le statut juridique des terres sur lesquelles se situe Ramat Migron, même si Etkes indique que les résidents prétendent avoir acquis une parcelle de terrain dans les environs.

Tzur Neuman vit à Ramat Migron, où il s’occupe de ses chèvres, le 16 août 2022. (Crédit : Jeremy Sharon/Times of Israel)

Yered n’a pas répondu aux questions sur le statut juridique des terres.

La face cachée de Ramat Migron

Les résidents des avant-postes sont régulièrement accusés de violences.

Etkes et La Paix Maintenant assurent que les Palestiniens qui viennent faire paître leur bétail à proximité, ou sur le terrain des avant-postes, sont fréquemment agressés par des résidents.

« L’histoire de Ramat Migron est faite d’installations et de réinstallations sauvages sur ces terres, ce qui amène le gouvernement et l’armée à faire face à des violences qui n’ont pas lieu, car ce sont des terres palestiniennes privées. À ce titre, tout devrait être stoppé dès les tout premiers moments », explique Mills, à la tête de La Paix Maintenant.

Un résident d’implantation israélien lance une pierre sur des militants de gauche, à proximité de l’avant-poste illégal de Mitzpe Yair, en Cisjordanie, le 10 juin 2022. (Capture d’écran : Twitter)

Lors d’un incident survenu en avril, cette année, un Palestinien a été violemment agressé par des habitants de Ramat Migron.

Selon le magazine +972, la victime est Nasif Abdel Jaber, âgé de 63 ans, qui souffre de troubles mentaux et d’un cancer du cerveau. Abdel Jaber, qui a la nationalité américaine, a expliqué avoir été roué de coups et blessé par des résidents de Ramat Migron, alors qu’il se rendait sur ses terres, à proximité de l’avant-poste.

Yered réfute cette version des faits, assurant qu’Abdel Jaber s’était approché à moins de 100 mètres de l’une des maisons de Ramat Migron, avant d’attaquer Yered et des jeunes hommes de l’avant-poste venus à sa rencontre.

Selon des informations récentes de La Paix Maintenant, fondées sur des données de l’organisation Yesh Din, ce ne sont pas moins de 1 256 incidents violents qui ont impliqué des résidents d’implantations à l’encontre de Palestiniens ou de biens palestiniens, entre 2012 et la mi-2021.

Toujours selon les informations de La Paix Maintenant, 63 % ont eu lieu à proximité d’avant-postes illégaux.

La célébrité de Yered l’a précédé au sommet de sa colline.

À l’âge de 15 ans, il a été arrêté par le Shin Bet, avec à la clef une interdiction de vivre en Cisjordanie en raison de soupçons de violences envers les Palestiniens.

Une semaine après s’être entretenu avec le Times of Israel depuis l’avant-poste, Yered a été arrêté au Gush Etzion, soupçonné d’intrusion et de vol de biens palestiniens pour des motifs nationalistes.

Dans les vidéos de surveillance, on voit Yered regarder en direction de la caméra et la repositionner. Sur d’autres images, on voit les intrus charger une camionnette avec du matériel trouvé sur place.

L’avocat de Yered récuse les accusations de vol, ajoutant que son client n’est aucunement mû par des motifs nationalistes et qu’il pensait de toute bonne foi, comme ses compagnons, que les lieux étaient abandonnés.

En 2019, La Paix Maintenant indiquait que 32 avant-postes illégaux, construits depuis 2012, étaient toujours en place.

Ces installations épousent des formes diverses, allant de l’avant-poste agricole aux établissements d’enseignement en passant par des sites touristiques.

Si les avant-postes de Ramat Migron, Netiv Avot, Amona, rasés par l’État, ont été établis par des jeunes indépendants, les 32 avant-postes qui n’ont pas été démolis ont, eux, été établis par le mouvement des implantations ou ses émanations, autorités municipales locales, organisation de construction d’implantations Amana ou Division des implantations de l’Organisation sioniste mondiale.

Des agents de la police des frontières israélienne de garde, près de l’avant-poste de Kumi Ori, dans l’implantation d’Yitzhar en Cisjordanie, le 24 octobre 2019. (Crédit : Sraya Diamant/Flash90)

L’activisme et les relations politiques de ces groupes leur ont permis de s’établir de facto sur des terres et d’éviter les démolitions, affirme La Paix Maintenant.

Yered, Rom, Neuman et les autres habitants de Ramat Migron croient que leur avant-poste se libérera un jour du cycle répétitif des destructions et reconstructions.

« L’État a toujours refusé l’établissement d’implantations et systématiquement expulsé leurs résidents », assure Yered. « Mais ces derniers sont revenus, obstinément, ont pris le contrôle des terres et réussi, au final. Nous sommes fidèles à la vision sioniste, fondatrice de l’État d’Israël. Nous continuerons à lutter contre la désolation, protéger les terres et nous battre pour chaque implantation. »

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