JTA – La semaine dernière, Andrue Kahn, rabbin à Brooklyn, a reçu une requête de la part d’un groupe d’étudiants juifs de l’Université de New York. Ils lui demandaient d’accepter de venir diriger les prières dans leur souccah.
Une demande qui n’était pas inhabituelle pour un rabbin pendant la fête de Souccot – même si la situation, ici, sortait davantage de l’ordinaire. Les étudiants appartenaient à une organisation qui s’appelle Jews Against Zionism et la souccah qu’ils avaient édifiée était, avaient dit ses adhérents, une « souccah de solidarité avec Gaza » – la petite cabane traditionnellement construite pendant la fête de Souccot devenant, dans ce contexte, un support utilisé pour critiquer âprement la campagne militaire israélienne qui est actuellement en cours dans la bande de Gaza.
La branche de Jews Against Zionism au sein de l’Université de New York a apporté son soutien à Within Our Lifetime, un groupe pro-palestinien radical qui prône la destruction d’Israël. Les cibles qui ont pu être visées lors des mouvements de protestation de Within Our Lifetime – avec notamment la sculpture « OY/YO » à Brooklyn et une exposition qui rendait hommage aux victimes du massacre commis au festival de musique électronique Nova – ont amené les principaux groupes juifs et des hommes politiques à l’accuser d’antisémitisme.
Mais Kahn n’a guère été ému par cette demande et il est venu au Washington Square Park pour guider les prières et les méditations des étudiants. Jews Against Sionism n’ayant, de toute évidence, pas demandé l’autorisation de l’Université de New York avant de construire la souccah, les activistes ont fêté Souccot de l’autre côté d’une barrière qui avait été installée par la police du campus autour de la cabane (un porte-parole de l’université de New York n’avait pas répondu à une demande de commentaire au moment de la rédaction de cet article.)
Peu après, selon le journal étudiant de l’université, le groupe a démonté sa souccah volontairement – et plus tôt que prévu – invoquant la présence de « provocateurs agressifs » et racontant que la police du campus avait témoigné de l’hostilité à leur égard. Betar US, un groupe pro-israélien de droite – ses racines remontent à Zeev Jabotinsky, un activiste qui militait pour le sionisme avant la création de l’État d’Israël – a déclaré au journal étudiant que ses adhérents avaient perturbé « avec joie et avec fierté » les activités de la souccah. Sur Instagram, Betar a estimé que cette cabane et d’autres huttes similaires qui avaient été dressées en signe de solidarité avec Gaza étaient des « souccahs djihadistes, » ajoutant que ceux qui avaient pris part à ces initiatives anti-sionistes étaient des « voyous » et des « terroristes ».
« Nous avons rejoint leur souccah de solidarité avec Gaza et nous le ferons encore et encore. Nous ne nous excuserons pas », a écrit Betar sur un post agrémenté d’images de l’Ours juif, un personnage du film « Inglourious Basterds ». « Nous célébrons Souccot et vous ne le faites pas ».
Comparant les groupes qui ont dressé les souccahs de solidarité aux Jeunesses hitlériennes et enfonçant le clou, Betar a ajouté que : « Vous prônez le djihad, le terrorisme et la haine, vous êtes antiaméricains et antisémites ».
Ce qui s’est passé à l’université de New York est loin d’avoir été le seul exemple de souccahs – dans leur version anti-sioniste – sur les campus de tous les États-Unis.
Dans tout le pays, une vingtaine de groupes juifs anti-sionistes – la majorité d’entre eux alignés sur Jewish Voice for Peace (JVP) – ont construit leurs propres souccahs de solidarité avec Gaza, dans un esprit similaire à celui des seders de Pessah et des offices de Shabbat qui avaient été organisés dans le cadre du mouvement des campements pro-palestiniens qui avaient été dressés sur les campus, au printemps dernier.
Cette année, les fêtes de fin d’année ont coïncidé avec le premier anniversaire du pogrom qui avait été commis par les hommes du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023 – les terroristes placés sous la direction du Hamas avaient massacré 1 200 hommes, femmes et enfants et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza. A l’occasion de ce premier anniversaire de triste mémoire, il semble que les Juifs antisionistes aient cherché à combiner leurs rituels religieux à leurs convictions politiques.
Si Souccot a été l’exemple le plus visible de ces tensions, il y a eu d’autres signes d’agitations internes au sein des communautés juives sur les campus – avec notamment la suspension, par le groupe Harvard Hillel, de la branche de l’organisation libérale J-Street U. Cette dernière avait lancé une campagne de protestation en distribuant des tracts sur le thème de Yom Kippour.
Les souccahs ont entraîné toute une série de réactions – le plus souvent en opposition – de la part d’universités qui craignent dorénavant de renforcer les tensions sur les campus sur la question israélienne. Dans de nombreux cas, les souccahs n’ont pas été autorisées et elles ont été retirées par les administrateurs de ces établissements d’enseignement supérieur. Pour justifier leurs initiatives, les responsables ont évoqué les nouvelles règles qui encadrent les mouvements publics de protestation, des règles qui avaient été établies au lendemain des campements pro-palestiniens qui s’étaient multipliés sur les campus au printemps dernier.
Avec des réponses qui ont parfois été musclées : L’université Rutgers, par exemple, a fait venir un bulldozer sur le site où la souccah antisioniste des étudiants avait été construite – les activistes entonnant le slogan « L’chaim Intifada » avant de démonter eux-mêmes la structure, sans que l’engin de chantier soit tenu d’intervenir. Les étudiants ont expliqué avoir ressenti un choc en découvrant que le bulldozer avait été fabriqué par Caterpillar – une marque connue pour être utilisée par Israël en Cisjordanie et qui est inscrite depuis longtemps sur la liste des cibles des campagnes de désinvestissement d’Israël (la famille de la militante pacifiste américaine Rachel Corrie, tuée par un bulldozer Caterpillar qui était utilisé par l’armée israélienne en 2003, a intenté un procès à l’entreprise).
En quoi a donc consisté ce mouvement de solidarité avec Gaza, et en quoi ont consisté ses conséquences institutionnelles ? Le rituel juif a-t-il été utilisé pour établir une sorte de campement – au vu de la similarité apparente entre les efforts livrés par les étudiants antisionistes pour établir leurs cabanes et ceux qui avaient été déployés, au printemps dernier, par les groupes pro-palestiniens lorsqu’ils s’étaient efforcés d’occuper les campus en dressant leurs tentes ? Ou y a-t-il eu une volonté authentique de faire fusionner les enseignements juifs et une réelle colère, toute aussi juive, nourrie à l’encontre d’Israël en raison du nombre de morts qui n’a cessé d’augmenter à Gaza au cours des douze derniers mois, depuis le pogrom du 7 octobre 2023 ?
Pour les proches des Juifs antisionistes, la réponse est évidente.
« J’ai pensé qu’il était vraiment important de soutenir les étudiants juifs qui cherchent à célébrer la fête et qui veulent le faire d’une manière qui, à leurs yeux, a du sens », confie Kahn, qui travaillait jusqu’à récemment à l’école hébraïque de la congrégation réformée Beth Elohim, à la JTA – l’homme est par ailleurs connu pour ne pas épargner Israël de ses critiques, des critiques qu’il a formulées à différentes tribunes. « Ces étudiants ne peuvent pas se rendre à Hillel ou au mouvement ‘Habad pour pratiquer leur judaïsme en raison de leurs convictions politiques. Ils créent donc leur propre espace ».
Kahn se retrouve très certainement dans les politiques défendues par les avec les étudiants : Il tente actuellement de relancer le Conseil américain pour le judaïsme, un groupe qui s’était formé en 1942 pour rassembler les opposants au mouvement croissant d’adhésion au sionisme qui prenait de l’ampleur, à l’époque, au sein des communautés juives réformées (l’influence du groupe avait commencé à diminuer quelques années plus tard, après que la Shoah et la fondation de l’État d’Israël ont amené la majorité des juifs réformés à revendiquer l’idéal sioniste).
Dans la souccah de solidarité avec Gaza, à l’université de New York, Kahn a décelé une cabane qui – pour autant qu’il puisse en juger – faisait preuve de sincérité dans son approche juive et qui était parfaitement conforme à la tradition, même si elle était également décorée de slogans appelant au « désinvestissement d’Israël » et à « libérer la Palestine ».
« De ce que j’ai pu en voir, il s’agissait d’une souccah casher. Le toit était transparent, il y avait trois murs. Les choses ont été clairement faites dans les règles », dit-il, ajoutant que les étudiants s’étaient procuré un lulav et un etrog pour l’occasion (Israël, le Maroc et la Chine sont les principaux exportateurs d’etrog – Kahn précise ignorer d’où provenait celui des jeunes activistes).
Comparant le mouvement aux « Freedom Seders » qui avaient été organisés à l’époque de la lutte en faveur des droits civiques et dans la période qui avait suivi, Kahn estime qu’il s’inscrit dans l’histoire des Juifs qui avaient pu associer, dans le passé, des causes politiques à leur pratique religieuse : « Même s’il y avait des messages politiques sur la souccah elle-même, l’intention des étudiants était religieuse », affirme-t-il.
Ailleurs, la frontière entre le mouvement des souccahs et celui qui avait été à l’origine des campements anti-israéliens est quelque peu floue. À l’université de Columbia, dont les étudiants avaient lancé le mouvement des camps de tentes pro-palestiniens dressés sur les campus des universités américaines, les Juifs antisionistes ont repris la rhétorique utilisée par les manifestants en présentant leur cabane comme une « souccah de la libération ». À l’université de Pennsylvanie, les étudiants ont fondé leur section Jewish Voice for Peace sur le campus quelques jours seulement avant de construire leur souccah. Certaines huttes – comme cela a été le cas à l’université de Northwestern – ont été placées sur les mêmes campus qui avaient accueilli les camps pro-palestiniens et anti-israéliens.
C’est à l’Université de Californie, à Los Angeles, qu’une souccah de solidarité avec Gaza a entraîné le plus d’agitations. Alors que des activistes tentaient de relancer un campement au même endroit que celui où la hutte avait été installée, la souccah avait partagé l’espace avec une bannière sur laquelle était écrit : « La résistance est justifiée de Varsovie à la Palestine ». La police du campus de l’UCLA avait rapidement mis fin au mouvement de protestation, arrêtant un manifestant qui n’avait pas obéi à un ordre de dispersion alors que ses agents démantelaient la cabane rituelle – les activistes antisionistes étaient alors une quarantaine. Des membres de l’organisation Betar étaient également arrivés sur place, menaçant « de mettre en place des groupes juifs » qui viendraient détruire la souccah. La police était finalement parvenue à les stopper.
Ce sont des panneaux comme celui de l’UCLA, qui prônent directement la violence à l’encontre des Israéliens, qui ont amené les détracteurs des souccahs de solidarité avec Gaza à affirmer que ces dernières ne devaient pas être considérées comme des outils rituels authentiques dans la pratique religieuse juive.
« Utiliser ces fêtes comme excuse pour justifier la journée la plus meurtrière pour le peuple juif depuis la Shoah ne rend pas service aux étudiants juifs », déplore auprès de la JTA Julia Jassey, fondatrice du groupe d’activistes Jewish On Campus. Jassey évoque le panneau de l’UCLA en particulier.
Les autorités, au sein de l’université de Los Angeles, ont fait savoir que la souccah avait contrevenu à certaines restrictions appliquées sur le campus, avec notamment « un rassemblement dans une zone-non désignée à des fins d’expression publique ; l’utilisation de structures non-autorisées, et l’utilisation de sons amplifiés ». Une réaction notable de la part de l’UCLA, qui a récemment reçu l’ordre, de la part d’un tribunal, de mieux protéger la liberté de déplacement des étudiants juifs sur le campus.
L’UCLA n’a pas été le seul campus où des Juifs se sont affrontés à l’occasion de la fête de Souccot. Une souccah dressée par Hillel à l’université Simmons, un établissement d’enseignement supérieur privé de Boston, a été vandalisée cette semaine, avec un message peint à la bombe qui disait : « Souccah de libération de Gaza ». Dans un communiqué, le président de l’université a condamné l’incident, dénonçant un « acte de vandalisme antisémite commis sur un symbole religieux juif qui était installé sur notre campus ». Il a noté qu’une enquête avait été ouverte pour un potentiel crime de haine.
La branche Hillel de l’école a également déclaré que cet acte de vandalisme était antisémite dans un communiqué, ajoutant que sa souccah avait été « détournée par des vandales qui voulaient transmettre des déclarations d’ordre politique ». Le groupe a estimé que les faits « envoient un message clair : celui que les étudiants juifs ne sont pas les bienvenus pour célébrer et pour pratiquer ouvertement leurs coutumes ».
Sur Instagram, la branche de l’organisation JVP, à Simmons, s’est défendue en publiant une image du graffiti et en déclarant : « Ce n’est pas de l’antisémitisme ». La branche a expliqué que les mots écrits à la bombe « visent clairement à représenter les souccahs de solidarité avec Gaza » qui ont été dressées sur d’autres campus. L’emploi du terme « antisémite » en lieu et place « d’antisioniste », a indiqué l’organisation, « porte directement atteinte et met en danger les étudiants palestiniens et les étudiants BIPOC et musulmans qui soutiennent la Palestine ». « Laissez tomber Hillel », a poursuivi JVP dans son message. « Laissez tomber toutes ces conneries ».
Cette approbation d’un acte de vandalisme qui a pris pour cible une souccah a fait naître l’inquiétude chez certains Juifs – le mouvement national JVP s’était généralement abstenu, jusque-là, d’approuver de telles actions. Mais cette fois, le groupe semble avoir défendu l’idée que la majorité des souccahs de solidarité avec Gaza ont été imaginées en tant qu’alternative de pratique juive pour les antisionistes (les sections individuelles de JVP jouissent d’un certain degré d’indépendance par rapport au mouvement national, ce qui leur permet d’adopter leurs propres positionnements).
« Cette année, les étudiants n’ont pas pu dissocier leur pratique religieuse d’un fait, celui que des dizaines de milliers de Palestiniens sont contraints de vivre dans des abris temporaires en raison des destructions massives des habitations de Gaza par l’armée israélienne », a fait savoir JVP dans un communiqué de presse qui a été publié la semaine dernière, où il s’exprimait sur les souccahs de solidarité. Parmi les personnalités qui ont été invitées dans ces cabanes de solidarité, l’auteure juive Naomi Klein ou l’activiste juive pro-palestinienne Simone Zimmerman.
Dans certains établissements d’enseignement supérieur, les étudiants avaient l’intention de rester dans leur souccah pendant huit jours – une tradition juive qui est rarement pratiquée dans son intégralité ailleurs qu’au sein des communautés juives orthodoxes. Dans la majorité des cas, les administrateurs se sont opposés à cette initiative. Ce qui a été une erreur, a déploré JVP.
« Les étudiants ont expliqué que dormir dans des souccahs était un élément déterminant de cette fête et que cela faisait partie de leurs droits religieux – mais les administrateurs ont choisi de ne pas tenir compte des demandes qui leur ont été soumises », a noté le communiqué du JVP, qui a estimé que le démantèlement des souccahs s’apparentait à un acte « de profanation d’une structure religieuse ».
Toutes les souccahs de solidarité avec Gaza n’avaient pas pour autant été construites sans demander d’autorisation. À l’université de Californie du Sud, par exemple, une branche de JVP avait demandé l’autorisation de construire une cabane dans un centre religieux du campus – une autorisation qui avait été initialement accordée, a fait savoir le groupe. Mais, selon le journal étudiant The Daily Trojan, l’USC a fait volte-face après avoir appris que l’organisation projetait d’orner la souccah de messages « politiques », avec notamment le drapeau drapeau palestinien. JVP a ensuite construit sa « souccah de solidarité » ailleurs, sur le campus. (L’établissement d’enseignement supérieur a indiqué qu’il avait refusé d’accorder son autorisation dans la mesure où la branche de JVP n’était pas une organisation étudiante officiellement reconnue).
À l’université Brown, l’école avait d’abord approuvé les demandes d’autorisation des étudiants juifs appartenant au mouvement BrownU pour Ceasefire Now, qui réclamaient de pouvoir installer une souccah de solidarité avec Gaza – elle avait ensuite été informée que les jeunes avaient l’intention de dormir dans la structure pendant huit jours. Dans une déclaration faite à la JTA, Brown a indiqué qu’une telle initiative était « interdite ». L’université a ajouté qu’elle a, dans un premier temps, tenté de résoudre discrètement le problème en concertation avec les étudiants. Lorsque ces derniers ont continué à dormir dans la structure, l’établissement a alors entamé des procédures disciplinaires à l’encontre des contrevenants, a dit un porte-parole. Ce sont les étudiants eux-mêmes qui ont ensuite démonté la souccah à l’issue des huit jours de la fête. Ils affirment que 17 d’entre eux doivent actuellement répondre à des violations potentielles du code de conduite de l’université.
Des initiatives de sanction qui ne viennent pas de nulle part. Quelques jours auparavant, à Brown, 150 militants avaient manifesté contre le Conseil d’administration de l’université après qu’il a voté contre une proposition de désinvestissement d’Israël. L’école a depuis suspendu sa branche du groupe de Students for Justice in Palestine pour des violations du code de conduite qui avaient eu lieu pendant la manifestation.
Certains Juifs progressistes – qui ne sont pas eux-mêmes étudiants – ont dénoncé les universités qui ont fermé les souccahs. Le rabbin Lex Rofeberg, à la tête du projet d’enseignement numérique Judaism Unbound et qui s’est rendu dans la souccah de solidarité avec Gaza qui avait été construite à Brown, explique que la fête de Souccot, cette année, « doit être considérée comme un moment charnière dans l’histoire du judaïsme américain » en raison des mesures qui ont été prises par les établissements d’enseignement supérieur à l’encontre des cabanes de solidarité. Il estime qu’en contrôlant ces cabanes, les universités ont outrepassé leurs droits.
« Il n’appartient pas aux universités de déterminer ce qui est ou ce qui n’est pas une manifestation authentique de la pratique religieuse juive, à travers les filtres de la Bible, du Talmud et des textes juifs plus récents », écrit Rofeberg dans un post paru sur le réseau social X. « Et pourtant, les universités ont paru affirmer ainsi que c’était très précisément leur rôle ».
Un positionnement qui a été soutenu par des personnalités juives progressistes et par des groupes juifs de premier plan, notamment par le groupe Jews for Racial and Economic Justice. Toutefois, tous les analystes juifs ne sont pas d’accord. Haviv Rettig Gur, qui travaille au Times of Israel, estime que les souccahs antisionistes sont « non-casher » et il les accuse de faire un « usage cynique de l’iconographie palestinienne ».
Pour Kahn, la souccah reflète quelque chose de beaucoup plus grand.
« Je pense que la communauté juive doit s’habituer à une plus grande diversité d’expression juive », confie-t-il.