Israël en guerre - Jour 347

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Aharona Sadan. (Crédit : Dafna Talmon)
Aharona Sadan. (Crédit : Dafna Talmon)
Les déracinés du 7 octobre

« J’ai décidé de retourner à Dafna malgré le refus de mes enfants »

Retraitée et mère de quatre enfants, Aharona Sadan a été évacuée vers Givatayim et Tibériade avant de retourner à Dafna ● Voici son histoire

Cet article fait partie d’une série intitulée « Les déracinés ». Chacun d’entre eux est le monologue de l’un des dizaines de milliers d’Israéliens déplacés en raison de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, évacués de la frontière nord du pays ou de « l’enveloppe de Gaza » – la région connue en hébreu sous le nom d’Otef Azza.

Samedi 7 octobre

Je me suis réveillée vers 8 heures du matin. J’ai allumé mon téléphone et j’ai lu ce qui se passait dans le sud. J’ai allumé la télévision et, à partir de ce moment-là, je ne l’ai plus quittée pendant un mois entier. J’ai suivi les incidents et les histoires des gens qui étaient sur place.

J’ai deux fils qui vivent à Dafna. L’un habite à côté de chez moi, l’autre est plus loin. Sarel, 48 ans, a été appelé au service de réserve avec les Alpinistes du Hermon. Zohar, 50 ans, a également été mobilisé et travaille depuis dans une salle de contrôle des services de renseignement près de la frontière.

Lorsqu’il y avait des manifestations contre la refonte du système judiciaire, nous y allions ensemble et je me souviens leur avoir dit un jour que si une guerre éclatait, ils ne serviraient pas dans l’armée du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Le jour où la guerre a commencé, ils se sont tous deux enrôlés alors qu’ils n’y étaient plus obligés.

Au début de leur service de réserve, je m’inquiétais surtout pour Sarel, qui se trouvait à la frontière avec la Syrie. Il avait fait son service militaire dans la Brigade Golani lorsque Tsahal était au Liban. Un jour, alors que je travaillais comme infirmière dans le dispensaire du kibboutz, un ami est entré et m’a montré un article dans le journal sur l’assassinat d’un officiel libanais par l’armée israélienne, avec une photo de l’unité qui avait mené l’opération. L’un d’entre eux était mon fils et je n’en savais rien.

Des gens profitant de l’eau au kibboutz Dafna, en Haute Galilée, dans le nord d’Israël, le 11 novembre 2022. (Crédit : Yossi Zamir/Flash90)

L’évacuation

Les épouses et les enfants de Zohar et de Sarel ont évacué le kibboutz le 7 octobre. Je ne voulais pas évacuer. J’ai fini par aller chez ma fille Hila, 50 ans, à Givatayim après quelques jours de pression de la part des enfants. Il y avait en réalité plus d’alertes à la roquette là-bas qu’à Dafna à cette époque.

À chaque sirène, nous nous précipitions dans le miklat – abri anti-atomique – avec les voisins – un merveilleux couple homosexuel qui avait eu un bébé par l’intermédiaire d’une mère porteuse trois semaines avant le déclenchement de la guerre. La famille d’Hila est tombée sous le charme du bébé et un lien chaleureux et étroit s’est créé entre eux – à tel point que la famille prend parfois le bébé pour quelques heures afin de permettre aux pères de se reposer.

J’ai passé quelques jours sur place et j’ai pu constater l’ampleur de l’opération d’évacuation. J’ai parlé à la femme responsable de l’évacuation de Dafna et elle m’a trouvé une chambre d’hôtel à Tibériade, où les habitants de Manara, Malkia, Yiron et Kfar Giladi ont également été évacués. Parfois, j’aidais à conduire les évacués plus âgés chez le médecin ou à la pharmacie, mais je ne me sentais pas à ma place. La plupart du temps, je restais seule dans ma chambre, à regarder la télévision et à broder.

Tapis de guerre

L’année dernière, j’ai décidé de profiter de ma retraite pour faire des choses que je n’avais jamais faites auparavant. J’ai notamment appris à broder. Lorsque je suis arrivée à l’hôtel, la première personne que j’ai rencontrée a été mon enseignante, Aviva Yisor, une femme impressionnante âgée de 80 ans, originaire du kibboutz Malkia.

Avant que le cours ne se termine pour l’été, je lui ai demandé de la toile, mais je n’en ai rien fait. Dès que la guerre a éclaté, je l’ai sortie et j’ai commencé à broder. Je m’asseyais devant la télévision et je brodais comme une folle. J’étais seule des heures durant et la broderie m’a aidée à me sentir moins seule.

Le tapis comporte deux cœurs orange, un drapeau israélien, un ruban jaune pour les otages, des coquelicots rouges et des oiseaux qui symbolisent la liberté et la paix.

Le tapis de guerre brodé par Aharona Sadan. (Crédit : Aharona Sadan)

Dans l’angle inférieur gauche, j’ai brodé un rectangle avec le mot « otages » entouré de 136 points – le nombre d’otages à Gaza au moment où j’ai réalisé la broderie. Il y avait 134 points jaunes et deux points orange pour Ariel et Kfir Bibas. C’est tellement déchirant de penser à ces bébés. Qu’ont-ils fait ? À qui ont-ils fait du mal ?

J’ai appelé ce travail « Tapis de guerre ». C’est la première broderie que j’ai faite sans instructions et j’espérais que lorsque je l’aurais achevée, la guerre serait terminée et les otages seraient de retour. J’ai laissé un carré vide pour y broder la date de la fin de la guerre.

En ce qui me concerne, la guerre se terminera lorsque tous les otages seront revenus et non lorsque le [groupe terroriste palestinien du] Hamas sera anéanti et tout le reste. J’ai beaucoup pleuré au cours des premières semaines. Chaque récit me faisait pleurer à cause de ce que ces gens avaient vécu. C’était ma manière de m’identifier à eux.

Après dix jours à l’hôtel, j’en ai eu assez. Je suis retournée à Givatayim où il y avait beaucoup de sirènes d’alerte et de roquettes. Je n’avais pas peur, mais je commençais à sentir que j’avais besoin d’un coin à moi. J’ai décidé de retourner à Dafna malgré les objections de mes enfants, et je m’y sens bien. J’ai décidé que c’est là que je resterai.

Vous n’avez pas peur ?

Non. Le fait que je sois ici prouve que, parmi tous les choix possibles, c’est ici que je suis le mieux.

Je ne me promène pas beaucoup dans le kibboutz, sauf parfois pour aller cueillir des pomelos sur les arbres chargés dans les jardins des amis évacués. Ma maison était la maison des enfants du kibboutz. L’une des portes donne sur un escalier menant à un abri construit pendant la Guerre d’Indépendance. On peut donc dire que j’ai un mamad – abri anti-atomique – dans la maison, même si on m’a dit qu’il n’était pas conforme aux normes après la Seconde Guerre du Liban.

Les premières semaines, personne ne venait. Aujourd’hui, les gens reviennent pour un jour ou deux, parfois pour nettoyer leur maison ou désherber leur jardin. Quelques kibboutzikim sont revenus, principalement des célibataires qui vivent seuls et quelques personnes âgées comme moi qui n’ont pas d’engagements professionnels ou d’enfants.

Aharona Sadan. (Crédit : Dafna Talmon)

Pourtant, vous ne rencontrerez personne sur les sentiers – ils restent vides. La nuit, toutes les maisons et certains quartiers sont sombres. C’est probablement pour des raisons de sécurité et pour économiser l’électricité. Je n’ai jamais vu le kibboutz dans cet état, même si ce n’est pas la première évacuation.

1948 : La première évacuation

Lorsque la Guerre d’Indépendance a éclaté, les enfants de Dafna ont été évacués vers HaMoshava HaGermanit, à Haïfa. Pendant quelques mois, nous avons vécu dans un grand bâtiment. Mon frère avait quatre ans et demi et moi, un an.

Nous avons eu la chance que ma grand-mère, que mon père avait fait venir d’Allemagne avant le début de la Seconde Guerre mondiale, soit avec nous. La plupart des mères sont restées sur place pour faire tourner l’agriculture. Je ne me souviens pas de tout ça, bien sûr, mais je le sais d’après les récits et les quelques photos qui nous restent et qui portent l’écriture de mon père.

Aharona Sadan avec sa grand-mère et son frère lors de l’évacuation du kibboutz Dafna vers Haïfa pendant la Guerre d’Indépendance, en 1948. (Crédit : Aharona Sadan)

Jusqu’à ce que nous prenions le contrôle du plateau du Golan lors de la Guerre des Six Jours, nous essuyions de nombreux tirs de roquettes en provenance de Tel Azaziat. Enfants, nous passions beaucoup de temps dans les miklatim. La frontière avec le Liban s’avérait être calme à l’époque. Nous plaisantions en disant que même une chorale de Tsahal pouvait nous protéger. Le problème, c’était la frontière avec la Syrie. Nous vivions dans un kibboutz fortifié où l’on creusait des tranchées pour que, en cas d’explosion, nous puissions nous y jeter.

La Guerre de Kippour

Zvika et moi nous sommes mariés après la Guerre de Kippour. En général, les temps de guerre sont propices à une meilleure compréhension de sa propre vie.

Un peu avant Yom Kippour, nous avons décidé de nous séparer parce que Zvika, qui avait grandi dans les Krayot, ne voulait pas déménager à Dafna, et que je ne voulais pas partir. Mais quelque chose dans notre relation était manifestement important pour nous deux, car nous avons décidé de nous retrouver le jour de Yom Kippour.

Je l’ai rejoint en voiture à Kiryat Haïm et nous sommes allés à la plage. Vers 17 heures, lorsque nous avons décidé de rentrer, nous avons vu des gens se promener avec des transistors et quelqu’un nous a dit : « Ne savez-vous pas que nous sommes en guerre ? »

Quatre heures plus tard, Zvika a été mobilisé, et j’ai su que s’il revenait vivant de la guerre, je l’épouserais et l’endroit où nous vivrions m’importait peu. Je n’ai pas eu de nouvelles de lui pendant plus d’un mois – j’étais dans un état terrible. Nous avons conçu Zohar et Hila lors de nos premières retrouvailles, durant une permission. Ils sont nés au cours de l’hiver 1973.

Retour au kibboutz

Il n’y a actuellement aucun service communautaire dans le kibboutz. Il n’y a pas d’enfants, pas de centre communautaire, rien. Heureusement, je suis mobile, je conduis et je me déplace. Au cours des deux premiers mois, je me suis rendue un jour à la salle à manger de l’hôtel Goshrim, au nord d’Emek HaHula, et j’ai aidé à emballer des repas chauds pour les soldats. À part ça, aimant faire des randonnées, j’ai rejoint quelques groupes de randonneurs.

Des photos du kibboutz Dafna évacué, dans le nord d’Israël. (Crédit : Aharona Sadan)

J’ai réussi à convaincre un ami de revenir à Dafna et nous allons parfois au cinéma ensemble à Rosh Pina. J’ai des amis dans les kibboutzim voisins qui n’ont pas été évacués, alors parfois nous organisons un repas de groupe, mais pas chez moi parce que les gens ne sont pas très enthousiastes à l’idée d’y aller.

Certains ouvriers s’occupent des vaches et de l’agriculture (avocats, vergers et caroubes). Certains d’entre eux sont des membres du kibboutz, mais la plupart sont des travailleurs étrangers. J’achète ma nourriture au kibboutz Shamir. L’équipe d’intervention d’urgence compte une vingtaine de membres, qui se relaient. Au début de la guerre, il y avait beaucoup de soldats, mais ce n’est plus le cas.

Il y a aussi quelqu’un qui coupe l’herbe près des maisons, mais elle pousse rapidement et, à certains endroits, elle est déjà aussi haute qu’une personne.

Au printemps, les berges de la rivière sont bondées de monde, mais désormais tout est désert. À Dafna, il y a une maison de soins pour les personnes âgées du kibboutz et des villes voisines, mais elle est également abandonnée aujourd’hui. Tout le monde a été immédiatement évacué et je crois savoir que beaucoup sont décédés au cours des derniers mois. Les funérailles n’ont lieu que la nuit ici. Ils ne veulent pas de grands rassemblements en plein jour.

L’avenir

Je ne sais pas ce qui se passera à la fin de cette histoire. Je ne sais pas à quoi ressemblera le kibboutz, et c’est une question qui me préoccupe. Que se passera-t-il lorsqu’ils commenceront à revenir ? Tout le monde reviendra-t-il ? Y aura-t-il encore des jeunes ici ? Il y a des familles avec des enfants en bas âge qui se demandent si elles doivent revenir. Des couples ont construit de belles maisons ici et envisagent maintenant de les vendre et de chercher un autre endroit.

Nous sommes actuellement une communauté socialement déstructurée. Un membre de mon âge m’a dit que sa femme et lui avaient loué un appartement à Tel Aviv et qu’ils vivaient maintenant près de leurs petits-enfants et s’en réjouissaient. Ils aident leurs enfants et vont souvent à des activités culturelles. Lorsque je lui ai demandé s’il pensait qu’ils reviendraient, il m’a répondu : « Écoutez, vous posez une question très délicate ». La réponse est sans ambiguïté.

Ils ont loué un appartement, ont constaté que tout était correct, avec tout ce qu’il fallait à portée de main, ce qu’ils n’auraient pas eu à Dafna. Ce n’est qu’un exemple de ce qui se passe avec les gens aujourd’hui.

Aharona Sadan. (Crédit : Dafna Talmon)

Nous ne savons même pas ce qui va se passer sur le front nord, et je prie pour qu’il n’y ait pas d’escalade, car si c’est le cas, les villes de la frontière nord ne seront pas les seules à souffrir. Le principal danger, ce sont les missiles anti-chars. C’est ce qui s’est passé à Kfar Yovel, où une mère et son fils, Mira et Barak Ayalon (la tante et le cousin de ma belle-fille), ont été tués.

Qu’est-ce qui vous manque ?

La routine que j’avais et que j’aimais. Jusqu’à ce que la guerre éclate, je travaillais une fois par semaine au dispensaire du kibboutz Dan, je faisais de la randonnée une fois par semaine, je chantais dans une chorale une fois par semaine et j’allais à mes cours de broderie. Il y a encore des choses intéressantes aujourd’hui, mais ma routine me faisait du bien.

Notre évacuation s’est passée « royalement ». Dans les hôtels, vous avez trois repas par jour, un lit confortable pour dormir, des serviettes, des draps et l’air conditionné. La souffrance est plus sociale. Mais qu’arrive-t-il aux personnes qui ont été déracinées du nord de Gaza et qui vivent dans des tentes et meurent de faim ? C’est épouvantable !

Je pense beaucoup aux otages, mais aussi à la souffrance des habitants de Gaza. Ils ne font pas tous partie du Hamas.

Israël a réussi à mettre en place toutes sortes de programmes éducatifs pour nos enfants et à créer un environnement propice à l’apprentissage. Notre école, Har VeGaï, a été évacuée vers toutes sortes d’endroits, et il faut trouver une solution pour les enfants des kibboutzim qui n’ont pas été évacués. Mais qu’advient-il des enfants de Gaza ? Qui peut rêver d’une école là-bas ? Leurs besoins les plus élémentaires ne sont pas satisfaits.

Il y a de la souffrance dans le monde, mais je vois encore de la beauté. Je vois de la beauté dans l’engagement de civils et d’organisations bénévoles face à la faiblesse du gouvernement qui était censé fournir ces choses. Notre gouvernement ne fonctionne pas et Netanyahu est scotché à son fauteuil.

Volontariat à Kfar Aza

Les ouvriers de l’usine de chaussures Teva-Naot fabriquant un nouveau lot de pantoufles israéliennes emblématiques pour répondre à la demande de chaussures d’intérieur souples Kipi pour l’hiver, dans le kibboutz Dafna, en haute Galilée, le 21 décembre 2022. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

Cette semaine, j’étais au kibboutz Kfar Aza. J’y suis allée pour aider, et ce fut une expérience enrichissante et émouvante. Je travaillais sur une initiative de certains membres du kibboutz Beit HaShita, appelée « The Wheat Grows Again » (« Le blé pousse de nouveau »). L’un d’entre eux, un homme exemplaire, est resté en contact avec les habitants de Kfar Aza depuis la Guerre de Gaza en 2014, lorsque le kibboutz a été évacué près d’Afula.

Ces personnes de Beit HaShita ont décidé de remonter le moral des évacués et ont organisé une soirée de chants à laquelle ont participé 200 membres de Beit HaShita et de tout Kfar Aza. Ils disent que ce fut une soirée exceptionnelle.

Depuis, une fois par an, les mêmes personnes se rendent à Kfar Aza et organisent un grand repas. La dernière réunion a eu lieu le 22 septembre, moins de trois semaines avant que la guerre n’éclate.

Quelques semaines plus tard, le groupe Beit HaShita a décidé d’organiser des groupes de dix à quinze volontaires pour travailler pendant une semaine à Kfar Aza, qui a subi beaucoup de dégâts et de pertes le 7 octobre. Le travail principal consiste à entretenir les jardins publics et les jardins privés dont les propriétaires souhaitent et acceptent l’aide. Nous ne voulons rien faire sans leur consentement.

En arrière-plan, on entend toujours les échos des coups de feu, mais il n’y a pas de sirène d’alerte, et j’y suis habituée. La nuit, nous dormons dans la maison des enfants, qui a été aménagée pour nous, et des gens merveilleux sont venus nous aider. Nous travaillons six heures par jour, nous désherbons et nettoyons les jardins, et la satisfaction est énorme.

La maison démolie de Chana et de Yoav Halperin, au kibboutz Kfar Aza. (Crédit : Commandement du Front intérieur de l’armée israélienne)

Une famille est revenue, un mari et son épouse, et ils invitent tous les habitants du kibboutz – soldats et volontaires – à déjeuner chez eux tous les lundis. Ce sont des gens qui ont vécu des choses terribles. Je me promène dans le kibboutz, je vois les maisons détruites et brûlées et j’ai l’impression de faire quelque chose, de participer. Je suis heureuse d’être venue leur donner un coup de main.

Cela vous donne-t-il de l’espoir ?

Pas nécessairement. Il y a beaucoup de membres de Kfar Aza qui ne retourneront pas vivre dans le kibboutz, et je pense que tant que les otages ne sont pas revenus et que ce gouvernement dirige le pays, il n’y a rien à célébrer et nous ne pouvons pas parler d’espoir.

Nous avons fait le tour de la région aujourd’hui. Nous sommes allés sur le site du Festival Supernova et au cimetière des voitures, et j’ai pensé que nous ne faisions pas que travailler et donner, mais que nous prenions aussi.

Le groupe de personnes qui est ici avec moi est merveilleux. La préparation des repas, le travail en commun, l’entraide et la bonne volonté. Il y a d’autres valeurs qui me remplissent, et je pense que c’est important pour ceux qui sont venus aider et surtout pour les membres de Kfar Aza qui viennent parfois pour quelques heures.

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