Israël en guerre - Jour 527

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Un Juif iranien priant dans la synagogue Molla Agha Baba de la ville de Yazd, à 675 km au sud de Téhéran, capitale de l'Iran, le 20 novembre 2014. (Crédit : Ebrahim Noroozi/AP)
Un Juif iranien priant dans la synagogue Molla Agha Baba de la ville de Yazd, à 675 km au sud de Téhéran, capitale de l'Iran, le 20 novembre 2014. (Crédit : Ebrahim Noroozi/AP)

Un décret de Trump empêche – entre autres – 700 Juifs iraniens persécutés d’entrer aux États-Unis

Le président américain a signé un décret gelant indéfiniment l’accueil des réfugiés, dont les candidats à un programme spécial destiné aux membres des minorités religieuses en Iran

JTA — Lorsque Haroun avait reçu l’appel téléphonique qu’il attendait depuis près de dix ans, il avait toutefois demandé à son interlocuteur, au bout du fil, de raccrocher. Trop risqué pour un Juif en Iran de prendre un tel appel – et les autorités surveillaient peut-être son téléphone.

« Rappelle-moi sur WhatsApp », avait-il dit, faisant confiance à la promesse de confidentialité et de cryptage faite par l’application de messagerie.

C’était au début de l’année dernière et un représentant de la Société d’aide aux immigrants juifs (HIAS), l’ancienne Hebrew Immigrant Aid Society, devait annoncer à Haroun que son tour était enfin venu.

Dans la mesure où Haroun était en règle avec le FBI, nul doute qu’il pourrait bientôt s’installer aux États-Unis dans le cadre d’un programme spécial destiné aux personnes appartenant à des minorités religieuses persécutées. Cette nouvelle soudaine avait fait suite à la décision prise par l’administration de Joe Biden de relancer le programme « Lautenberg » en direction des Iraniens, un programme qui avait été suspendu lorsque Donald Trump avait pris un décret interdisant l’entrée sur le territoire américain à des ressortissants de différents pays à majorité musulmane au début de son premier mandat en 2017.

Haroun n’en revenait pas. Il avait tout essayé pour quitter l’Iran et rejoindre les États-Unis, demandant en vain des visas d’étudiant et de travail.

« C’était comme être témoin d’un miracle », déclare-t-il lors d’une récente interview accordée à la Jewish Telegraphic Agency, se remémorant le moment où la HIAS l’avait appelé.

Les tombes de deux Juifs iraniens, l’un tué pendant la révolution islamique de 1979 (à gauche) et un autre au cours de la guerre Iran-Irak (1980-1988), au cimetière juif de Beheshtieh, dans le sud de Téhéran, le 9 janvier 2015. (Crédit : Behrouz Mehri/AFP)

« C’était tout simplement incroyable. Tout ce que je voulais, c’était pratiquer ma religion librement, » confie-t-il.

Âgé d’une trentaine d’années, Haroun avait commencé à se préparer en secret, ne parlant à presque personne de ses projets. Pour obtenir un passeport, il avait menti aux autorités iraniennes en leur disant qu’il espérait partir en vacances à l’étranger. Elles l’avaient interrogé mais elles avaient finalement approuvé sa demande, lui permettant de partir sous le statut de touriste.

Haroun était parvenu à arriver aux États-Unis, à Los Angeles, fin décembre, juste à temps. Trois semaines plus tard, le jour du retour de Trump à la Maison Blanche, le nouveau président a signé un décret suspendant indéfiniment l’admission des réfugiés. Cette décision a eu pour effet de fermer les portes du pays à 700 Juifs iraniens qui avaient demandé le statut de réfugié par l’intermédiaire de la HIAS, dont les parents, les frères et sœurs et les cousins de Haroun. Des Juifs qui faisaient partie des plus de 13 000 demandeurs d’asile appartenant à d’autres minorités religieuses en Iran, notamment des chrétiens, des bahaïs, des sabéens-mandéens et des zoroastriens.

Il est difficile d’obtenir des informations fiables sur le statut réel de ces groupes minoritaires – mais ils restent soumis à une multitude de restrictions légales qui privilégient les musulmans. Haroun décrit la culture de la peur qui s’est emparée de la communauté juive d’Iran : « Nos enfants savent qu’ils n’ont pas le droit de parler de leur religion à d’autres personnes », souligne-t-il.

Les inquiétudes concernant les Juifs d’Iran avaient atteint leur paroxysme, l’année dernière, lorsque les autorités avaient exécuté un jeune homme juif qui avait été reconnu coupable du meurtre d’un homme – apparemment pour des raisons financières. Les critiques avaient estimé que le système judiciaire avait mal géré ce dossier et que l’antisémitisme avait joué un rôle dans cette condamnation.

Les Juifs irano-américains qui suivent les médias de leur pays d’origine et qui restent en contact avec leurs proches, sur place, affirment que le danger pour les Juifs locaux s’est accru, en particulier dans le contexte de la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas. La guerre de Gaza avait éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes, placés sous la direction du Hamas, avaient pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant plus de 1 200 personnes, principalement des civils, et enlevant 251 otages de tous âges. Les hommes armés avaient semé la désolation, commettant de nombreuses atrocités et des violences sexuelles à grande échelle.

Depuis, Israël et l’Iran ont échangé des tirs directs – pour la première fois au mois d’avril. L’Iran a envoyé des centaines de missiles vers Israël. Israël, de son côté, a bombardé des installations militaires en Iran et a, entre autres, éliminé le dirigeant du Hamas Ismaïl Haniyeh, à Téhéran.

Elliot Benjamin, vice-président de la Fédération des Juifs d’origine iranienne aux États-Unis, indique que les responsables iraniens ont toujours pris soin, même de manière hypocrite, de dire qu’ils étaient opposés au sionisme mais pas au peuple juif. Une distinction qui semble s’effondrer, dit-il.

Elliot Benjamin, vice-président de la Fédération juive américaine d’Iran. (Crédit : JTA)

« Ces derniers mois, dans les interventions qu’ont pu faire les responsables dans la presse, cette ligne ne s’est pas seulement effacée mais elle a été allègrement franchie », explique Benjamin, qui est basé à Los Angeles, lors d’une interview.

« Maintenant, les Juifs sont sionistes. Les sionistes sont juifs. Ils ne font qu’un, » note-t-il.

Trump avait déclaré pendant sa campagne présidentielle qu’il mettrait fin à ce processus de réinstallation des réfugiés dès le premier jour de son mandat – de sorte que ce décret n’a pas surpris la HIAS.

« Nous savions que cela allait arriver. Nous avons donc fait de notre mieux pour promouvoir les exceptions, en particulier en ce qui concerne les minorités religieuses iraniennes », déclare Mark Hetfield, président de la HIAS, dans une interview, évoquant la période qui a précédé l’investiture de Trump.

« Nous avons utilisé tous les canaux possibles. Nous avons contacté des personnes qui avaient de bonnes relations avec l’équipe de Trump. »

Compte-tenu des opinions politiques et des engagements qui sont ceux de Trump et de son vice-président, J.D. Vance, l’hypothèse de l’exception ne semble pas totalement farfelue. Leur administration a fait savoir que la protection des Juifs était une priorité absolue et elle s’est engagée à protéger la liberté religieuse dans le monde entier.

Le mois dernier, par exemple, Trump a annoncé la création d’un groupe de travail fédéral pour lutter contre l’antisémitisme.

« L’antisémitisme, quel que soit le milieu, est contraire aux idéaux de cette nation », a déclaré le chef du groupe de travail, Leo Terrell, dans un communiqué.

Des Juifs iraniens, dont le grand rabbin Younes Hamami Lalehzar (2e à droite), lors d’un rassemblement anti-Israël, à Téhéran en soutien aux Palestiniens de Gaza, le 30 octobre 2023. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

« Le ministère [de la Justice] prend au sérieux sa responsabilité d’éradiquer cette haine, partout où elle se trouve. »

Parallèlement, lors du Sommet international sur la liberté de culte qui s’est tenu le mois dernier, Vance a longuement évoqué l’engagement de Trump en faveur de « la cause de la promotion de la liberté de culte dans sa politique étrangère ».

« Tant au niveau national qu’international, nous avons encore beaucoup à faire pour garantir pleinement la liberté religieuse pour tous les croyants », a déclaré Vance.

Selon les Irano-Américains, le fait d’empêcher l’entrée des minorités religieuses persécutées va à l’encontre de certaines promesses qui ont été formulées par l’administration.

Des fidèles chrétiens iraniens priant pendant la messe de Noël, à l’église catholique chaldéenne-assyrienne Saint-Joseph, à Téhéran, en Iran, le 24 décembre 2012. (Crédit : Vahid Salemi/AP)

« Suspendre ou mettre fin au programme Lautenberg est incompatible avec une administration qui prétend soutenir la communauté juive et Israël », affirme Sam Yebri, avocat basé à Los Angeles et ancien candidat au conseil municipal de Los Angeles, qui est né en Iran.

« Être l’ami de la communauté juive ne se limite pas à s’élever contre le Hamas ou à combattre l’antisémitisme chez soi. Cela signifie défendre les Juifs vulnérables en Iran, au Venezuela, en Europe et dans le monde entier », ajoute-t-il.

Sollicité pour des commentaires, le Département d’État a renvoyé la JTA à la Maison Blanche. Cette dernière n’avait pas répondu à notre demande au moment de la rédaction de cet article.

Outre les minorités iraniennes, le décret de Trump exclut d’autres groupes, notamment les Afghans qui ont combattu aux côtés des troupes américaines, les Cubains et les réfugiés ukrainiens, ainsi que les demandeurs d’asile à la frontière sud, marquant une rupture majeure avec l’accueil historique des réfugiés par le pays, une tradition née au lendemain de la Shoah.

Jusqu’à présent, Trump a fait une exception à son interdiction d’accueillir des réfugiés. Il a signé le mois dernier un décret présidentiel proposant d’accueillir des Sud-Africains blancs en tant que réfugiés, invoquant une discrimination raciale encouragée par le gouvernement à leur encontre.

Haroun est un pseudonyme. Craignant des représailles contre sa famille, il a accepté de s’entretenir avec la JTA sous couvert d’anonymat, car il souhaite que les Américains comprennent à quel point la vie est précaire pour les quelque 8 500 Juifs qui vivent encore en Iran.

« En Iran, nous ne sommes même pas libres de faire de simples choses comme porter la kippa en dehors de chez nous », explique-t-il. « Nous devons garder notre religion cachée. »

Haroun est déçu que sa famille ne puisse pas le rejoindre aux États-Unis, mais il garde l’espoir que Trump changera sa politique.

Des Juifs iraniens lors d’un rassemblement anti-Israël, à Téhéran en soutien aux Palestiniens de Gaza, le 30 octobre 2023. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

« Je suis seul ici aux États-Unis et ma famille est dans une mauvaise situation », continue-t-il. « Je prie pour que Donald Trump comprenne peut-être la différence entre les Juifs et les minorités et tous les autres en Iran. Tous les Iraniens ne sont pas les mêmes. »

La Fédération des Juifs d’origine iranienne, aux États-Unis, plaide également en faveur d’une exception pour les minorités religieuses iraniennes.

« Bien que nous comprenions la nécessité des politiques d’immigration actuelles, nous serions heureux qu’une exception soit faite pour les Juifs persécutés et pour les autres minorités religieuses en Iran afin qu’ils puissent bénéficier du programme pour les réfugiés », s’exclame Benjamin.

Initialement destiné à faciliter l’immigration des Juifs originaires de l’ex-Union soviétique, l’amendement Lautenberg avait été promulgué en 1990. Il était parrainé par le sénateur Frank R. Lautenberg du New Jersey.

Des centaines de milliers de Juifs russophones ont bénéficié de ce programme. En 2004, les minorités religieuses iraniennes ont été ajoutées au programme grâce à un amendement parrainé par le sénateur Arlen Specter de Pennsylvanie – permettant à environ 19 000 personnes de se réinstaller aux États-Unis.

Historiquement, le programme a été l’une des voies les plus sûres pour se rendre aux États-Unis. Les candidats sont tenus de trouver un parrain américain, enregistré auprès de la HIAS, ils quittent leur pays et ils se rendent dans un pays tiers, généralement l’Autriche, où ils attendent un contrôle de sécurité et un examen complémentaire avant d’obtenir enfin l’autorisation d’immigrer.

« Lorsqu’ils arrivent à Vienne, ils sont, en principe, sûrs d’être acceptés à condition de pouvoir prouver qu’ils sont bien membres de ces minorités religieuses », explique Hetfield.

« Le programme fonctionne très bien : notre taux d’acceptation est supérieur à 99 %. Les possibilités de fraude sont très faibles. Un Juif est un Juif en Iran. Les Mandaeens sont un groupe ethnique à part entière, ils ne peuvent pas se marier en dehors de leur communauté. Les chrétiens que nous aidons sont des chrétiens arméniens ou assyriens. Ce sont donc des chrétiens de souche, et non des convertis. Les bahaïs : nous vérifions au préalable l’appartenance de chaque bahaï. Nous sommes donc en mesure de garantir l’intégrité du programme. »

Des Juifs iraniens priant à la synagogue Molla Agha Baba de la ville de Yazd, à 675 km au sud de la capitale Téhéran, en Iran, le 20 novembre 2014. (Crédit : Ebrahim Noroozi/AP)

L’amendement Lautenberg expire chaque année. Le Congrès doit donc se prononcer pour le renouveler, ce qui exige un lobbying actif de la part de la HIAS – et cela a été surtout le cas ces dernières années. Selon Hetfield, le représentant Jim Jordan, un républicain de l’Ohio qui est un proche de Trump, s’est montré sceptique quant à la nécessité de le renouveler.

« En tant que président de la commission de la Justice, il lui suffit de s’opposer à son inclusion dans le projet de loi de finances pour que le programme en soit retiré », précise Hetfield.

« Cela a failli se produire l’année dernière. »

L’organisation attribue le mérite de ce renouvellement de dernière minute à la représentante républicaine Kay Granger du Texas, qui est venue à bout de la résistance de Jordan. Elle a pris sa retraite l’année dernière en raison de problèmes de santé – des problèmes qui l’ont contrainte à s’absenter mystérieusement de Washington pendant des mois. Le porte-parole de Jordan n’a pas répondu à une demande de commentaire.

« Nous devons trouver un autre défenseur », regrette Hetfield.

Le sort de l’amendement, qui est généralement ajouté à l’un des projets de loi de dépenses annuels, est incertain alors que la date butoir d’approbation du budget de cette année – le 15 mars – approche à grands pas.

Le programme s’était relativement bien déroulé depuis sa création et jusqu’à la fin du second mandat du président Barack Obama. Ainsi, lorsque Haroun, fraîchement sorti du lycée, avait déposé sa demande en 2015, il s’était attendu à devenir rapidement américain, caressant le rêve de la liberté religieuse. Fin 2016, cependant, la HIAS avait noté que les dossiers d’un groupe de réfugiés iraniens arrivés en Autriche restaient encore en attente de traitement. L’agence pour les réfugiés avait finalement appris que le FBI avait modifié son processus de vérification et qu’il avait omis d’en informer le Département d’État, selon Hetfield.

Avant qu’une solution bureaucratique ne puisse être trouvée, Trump était entré à la Maison Blanche en 2017 et il avait signé une série de décrets interdisant l’entrée des personnes en provenance d’un certain nombre de pays à majorité musulmane, dont l’Iran. Les réfugiés étaient restés bloqués en Autriche, ce qui avait provoqué une crise diplomatique, le pays n’ayant prévu de servir que de point de transit.

Un Juif iranien passant devant une banderole lors d’une manifestation de la communauté juive d’Iran devant un bureau des Nations unies, à Téhéran, en Iran, le 19 novembre 2013. (Crédit : Ebrahim Noroozi/AP)

L’Autriche avait rapidement été secouée par une crise politique interne majeure lorsqu’il s’était avéré que certains députés possédaient une nationalité étrangère, ce qui les rendait inéligibles à leurs fonctions. Lorsque le scandale s’était calmé, nous étions au début de l’année 2020 et la pandémie de COVID avait provoqué une interruption des liaisons aériennes dans le monde entier. Cela n’avait été qu’en 2023, après une interruption de six ans et à l’issue de négociations internationales tendues, que le programme Lautenberg avait redémarré, bien qu’à plus petite échelle, avec un quota mensuel de moins de 150 personnes.

Plusieurs dizaines de réfugiés iraniens de la communauté juive s’étaient installés aux États-Unis dans la période qui avait précédé la deuxième investiture de Trump et la fermeture, par ce dernier, de tous les programmes d’accueil des réfugiés. Parmi eux figurent Haroun et un Juif iranien, âgé de 89 ans, qui s’est installé dans la région de la baie de San Francisco, où il a retrouvé sa nièce.

Cette décision, associée à l’ordre donné par Trump de mettre fin à la quasi-totalité de l’aide humanitaire à l’étranger, a obligé des groupes tels que la HIAS à réduire considérablement leurs opérations de sauvetage, qui dépendent depuis des décennies des subventions fédérales.

Active depuis les années 1880, la HIAS est la plus ancienne organisation d’aide aux réfugiés du pays. Chaque année, environ 1,4 million de réfugiés et de personnes déplacées reçoivent une aide de la HIAS, sous forme de repas, de traitement psychologique ou de services juridiques. Elle réinstalle également des milliers de réfugiés chaque année, principalement aux États-Unis.

Des Juifs iraniens lors d’un rassemblement anti-Israël, à Téhéran en soutien aux Palestiniens de Gaza, le 30 octobre 2023. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Un travail qui aura été rendu possible grâce à un budget annuel de 200 millions de dollars, dont la majeure partie est allouée par le gouvernement fédéral. Si la HIAS a intensifié ses activités de collecte de fonds philanthropiques, elle ne s’attend pas à compenser le retrait du financement gouvernemental.

« En gros, la nouvelle donne se traduit par une rupture avec le gouvernement américain et son financement, car il n’est plus un partenaire fiable », a récemment déclaré Hetfield à Reuters.

En rejoignant deux agences chrétiennes de réinstallation des réfugiés, la HIAS a intenté une action en justice contre l’administration Trump au sujet du gel des fonds, invoquant un mandat enraciné dans l’expérience juive américaine et le soutien historique de la communauté à l’immigration. De nombreux autres groupes de défense des droits des Juifs redoublent également d’efforts.

« La communauté juive américaine existe uniquement grâce à l’ouverture des États-Unis aux réfugiés fuyant l’antisémitisme et les persécutions », dit Hetfield.

« La communauté juive américaine connaît le cœur des réfugiés, car nous avons nous-mêmes été des réfugiés. Aujourd’hui, Trump a même claqué la porte au nez des chrétiens, des Juifs et des bahaïs fuyant l’Iran, comme c’est le cas également des réfugiés du monde entier. »

Les données d’une récente enquête tendent à confirmer le point de vue de Hetfield. Selon la nouvelle étude Pew sur le paysage religieux, environ 78 % des Juifs américains estiment que « l’ouverture du pays aux personnes du monde entier est essentielle à notre identité en tant que nation », contre 69 % de l’ensemble des adultes américains. Les Juifs américains sont également nettement plus nombreux à considérer la « population croissante d’immigrants » du pays comme « un changement positif » que la moyenne de tous les Américains, avec 50 % contre 35 %.

Les frontières américaines leur étant fermées, les Juifs d’Iran peuvent encore trouver refuge en émigrant en Israël, mais un grand nombre de ceux qui se trouvent dans le pays ne le souhaitent pas, selon Benjamin.

« La situation actuelle en Israël et la propagande anti-israélienne, conjuguées au fait que de nombreux membres de la communauté ont des parents et des amis aux États-Unis qu’ils considèrent comme la terre de toutes les opportunités, les font hésiter à faire leur alyah, explique-t-il.

Pendant les dix années où il a tenté de quitter l’Iran, Haroun aurait pu fuir le pays et s’installer en Israël, mais il ne l’a pas fait. Il pensait que cela mettrait en péril toutes les chances de pouvoir revoir sa famille, par exemple en se rencontrant dans un pays tiers.

« Si les services de renseignements iraniens découvraient que je suis en Israël, ma famille serait en danger », dit-il.

« Ils tueraient ma famille. »

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