Israël en guerre - Jour 338

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Un vendeur de journaux de Shanghai avec un jeune réfugié juif pendant la Seconde Guerre mondiale. (Crédit : Above the Drowning Sea/ Time & Rhythm Cinema)
    
Un vendeur de journaux de Shanghai avec un jeune réfugié juif pendant la Seconde Guerre mondiale. (Crédit : Above the Drowning Sea/ Time & Rhythm Cinema)
  • Ho Feng-Shan, alors consul de Chine en Égypte. (Crédit : Carlos Avila Gonzalez/The San Francisco Chronicle via Getty Images/ via JTA)
    Ho Feng-Shan, alors consul de Chine en Égypte. (Crédit : Carlos Avila Gonzalez/The San Francisco Chronicle via Getty Images/ via JTA)
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Des étudiants de Bar mitzvah et la communauté juive de Shanghai célébrant à la synagogue Ohel Moshe, aujourd'hui musée des réfugiés juifs de Shanghai, en octobre 2019. (Crédit : Hanna Minsky/ Kehilat Shanghai)
    
Des étudiants de Bar mitzvah et la communauté juive de Shanghai célébrant à la synagogue Ohel Moshe, aujourd'hui musée des réfugiés juifs de Shanghai, en octobre 2019. (Crédit : Hanna Minsky/ Kehilat Shanghai)
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Illustration : Des élèves de l'école primaire de la Mir Yeshiva, après avoir fui l'Europe de la Seconde Guerre mondiale grâce à un visa délivré par le diplomate japonais Chiune Sugihara, à Shanghai. (Crédit : La famille Bagley)
    
Illustration : Des élèves de l'école primaire de la Mir Yeshiva, après avoir fui l'Europe de la Seconde Guerre mondiale grâce à un visa délivré par le diplomate japonais Chiune Sugihara, à Shanghai. (Crédit : La famille Bagley)
  • Illustration : Réfugiés juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, à Shanghai. (Crédit : YouTube/ HongKongHeritage)
    Illustration : Réfugiés juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, à Shanghai. (Crédit : YouTube/ HongKongHeritage)
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Une jeune réfugiée juive et ses amies chinoises à Shanghai pendant la Seconde Guerre mondiale. (Crédit : Shanghai Jewish Refugees Museum)
    
Une jeune réfugiée juive et ses amies chinoises à Shanghai pendant la Seconde Guerre mondiale. (Crédit : Shanghai Jewish Refugees Museum)
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Illustration : Des réfugiés juifs de la Seconde Guerre mondiale cuisinant dans une cuisine en plein air à Shanghai. (Crédit : Above the Drowning Sea/ Time & Rhythm Cinema)
    
Illustration : Des réfugiés juifs de la Seconde Guerre mondiale cuisinant dans une cuisine en plein air à Shanghai. (Crédit : Above the Drowning Sea/ Time & Rhythm Cinema)
  • Ho Monto, à gauche, et sa sœur Ho Manli se tenant devant le mur des Justes parmi les Nations au mémorial de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem, le 23 janvier 2001. (Crédit : Isaac Harari/AFP via Getty Images/ via JTA)
    Ho Monto, à gauche, et sa sœur Ho Manli se tenant devant le mur des Justes parmi les Nations au mémorial de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem, le 23 janvier 2001. (Crédit : Isaac Harari/AFP via Getty Images/ via JTA)

Un roman consacré à un Juste parmi les nations chinois fait polémique

La fille de Ho Feng-Shan, un diplomate qui, pendant la Shoah, a émis des milliers de visas illicites vers Shanghai depuis Vienne, dénonce une confusion entre faits et fiction

TAIPEI (JTA) — Ho Feng-Shan, le diplomate chinois en poste à Vienne, qui a aidé des milliers de Juifs à fuir l’Europe pendant la Shoah, n’a, en réalité, jamais rencontré Adolf Eichmann.

Mais dans Night Angels, un roman qui se base sur sa vie, Feng-Shan se retrouve face à face avec Eichmann à plusieurs reprises – et la tutrice juive de son épouse Grace, Lola, tente d’assassiner celui qui avait été cerveau de la Shoah.

Un détail parmi de nombreux autres qui ont amené Ho Manli, la fille de Feng-Shan, à dénoncer Night Angels, le quatrième roman de l’auteure sino-américaine Weina Dai Randel. Manli estime que le livre fausse certains éléments de l’histoire de son père, restée inconnue avant qu’elle même consacre des dizaines d’années à enquêter sur l’initiative héroïque prise par le diplomate – il avait illicitement émis des milliers de visas qui avaient permis aux Juifs de fuir vers Shanghai, et ce, au péril de sa vie.

« Ce que j’ai découvert en racontant cette histoire, c’est qu’il est très difficile de pouvoir assurer l’intégrité historique des faits qui se sont déroulés », a expliqué Manli à la JTA. « D’innombrables personnes veulent l’utiliser à leurs propres fins – que ce soit à des fins commerciales comme c’est le cas pour cette romancière, ou à des fins politiques, entre autres. Et au cours des vingt années où j’ai obstinément tenté d’en découvrir toujours davantage, il a toujours fallu que je combatte ce genre d’assaut opportuniste. »

Une querelle qui jette une ombre sur ce roman paru au mois de février et qui remet au premier plan le débat de longue haleine sur l’importance de la vérité dans les fictions historiques – et en particulier dans les récits liés à la Shoah.

Night Angels suit Feng-Shan et son épouse Grace alors qu’ils risquent leur vie en émettant des visas qui permettront à des milliers de Juifs de fuir l’Allemagne et l’Autriche pour trouver refuge à Shanghai. Le personnage de Grace, qui est l’une des narratrices du livre et qui est aussi l’une de ses figures principales, s’est inspiré de la seconde épouse de Feng-Shan – qui portait le même nom – mais qui ne se trouvait plus à Vienne après l’Anschluss, l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie qui avait eu lieu en 1938 et qui est aussi la période choisie par l’auteure pour son histoire. À ce moment-là, en réalité, Feng-Shan avait déjà envoyé Grace à Boston. Elle ne devait jamais être témoin des efforts livrés par Feng-Shan pour sauver des Juifs, ni même de la vie d’une Autriche placée sous le contrôle des nazis, écrit Manli.

Plusieurs autres événements qui surviennent dans le livre – notamment l’amitié qui lie Grace à une femme juive qui tente d’assassiner Eichmann ou l’addiction à la morphine de l’épouse du diplomate – sont totalement fictifs.

Feng Shan Ho (Crédit : Yad Vashem)

Manli a d’abord fait part de son malaise dans une rubrique parue le mois dernier dans le China Daily. Le roman, a-t-elle écrit, « exploite de vrais noms, des personnes réelles, des événements et des endroits réels dans ce qui est avant tout un mélodrame dont le thème est la Shoah ».

« Dans les critiques en ligne, les lecteurs disent qu’ils sont ravis d’apprendre l’existence de mon père et de cette histoire – sauf que, bien sûr, ce qu’ils ont appris n’est pas une histoire vraie, ni celle de mon père, ni celle de quiconque », a-t-elle écrit.

Randel et son éditeur, Amazon Publishing, n’ont pas répondu aux multiples demandes de commentaires.

Randel a dédié le roman à « Ho Feng-Shan, sa famille et tous les anges de Vienne et d’ailleurs ». Le livre comporte un avertissement indiquant que son contenu est une œuvre de fiction et un produit de l’imagination de l’auteure.

Mais cela ne satisfait pas certains lecteurs, dont Tina Kanagaratnam, co-fondatrice du groupe patrimonial Historic Shanghai, et dont le groupe de lecture a lu une précédente histoire de Randel se déroulant à Shanghai.

« Si vous parlez d’un personnage historique, il faut que l’histoire soit correcte. Sinon, il suffit de créer un personnage de fiction », a déclaré Kanagaratnam à la JTA. « C’est écrit pour les gens qui ne connaissent pas l’histoire, mais comme Manli l’a noté, c’est dangereux, parce qu’alors c’est ce dont ils se rappelleront. C’est ce qu’ils retiendront. »

Night Angels a accumulé des milliers de critiques positives sur Amazon et a été promu par des organisations juives à travers le pays. Le Jewish Book Council, en collaboration avec Tablet Magazine et le Musée juif de New York, a organisé un événement avec Randel et le journaliste Jonathan Freedland pour explorer « les faits, la fiction et la ligne parfois floue qui les sépare ».

Le livre de Randel vient s’ajouter à une longue liste de récits de la Shoah occupant ce territoire flou, et ce dès les premiers jours du genre. De nombreux lecteurs ont cru, par exemple, que L’oiseau bariolé, l’œuvre phare de la fiction sur la Shoah des années 1960, était basée sur l’expérience de l’auteur Jerzy Koszinski pendant la Shoah ; ce n’était pas le cas. Les universitaires et les libraires se sont longtemps demandé s’il fallait qualifier La nuit d’Elie Wiesel de mémoire ou de roman, et si cette distinction était importante lorsqu’elle était enseignée dans les classes américaines.

La lutte s’est étendue aux questions de savoir qui peut raconter quelles histoires de la Shoah. En 2014, la journaliste de Haaretz, Judy Maltz, a intenté un procès contre Penguin Canada et l’auteure Jenny Witterick, alléguant que le roman de Witterick, My Mother’s Secret, copiait le documentaire de Maltz sur le sauvetage de sa famille pendant la Seconde Guerre mondiale. Le tribunal a statué en faveur de Witterick au motif que la protection des droits d’auteur ne s’applique pas aux événements historiques.

« Un auteur n’est jamais responsable que de sa propre fiction. Il dispose d’une licence créative. Et la fictionnalisation d’autres personnes contre leur gré fait partie de l’histoire de la littérature », a déclaré Helen Finch, professeure à l’université de Leeds, qui étudie les représentations de la Shoah dans la littérature allemande. « Mais cela n’absout pas l’écrivain de la critique. »

Zhoushan Road, autrefois cœur de la « Petite Vienne », dans le ghetto juif de Shanghai. (Crédit : Robert Sarner)

Manli – une journaliste qui a travaillé pour le Boston Globe et a participé à la fondation du China Daily, un média soutenu par l’État, en 1981 – s’est donné pour mission de rétablir la vérité sur l’histoire de Feng-Shan. Elle a commencé à faire des recherches sur son père après sa mort en 1997, alors qu’elle rédigeait sa nécrologie. Une ligne dans ses mémoires de 1990, où il se souvient d’avoir « sauvé je ne sais combien de Juifs », a piqué son intérêt et l’a conduite à une quête de 25 ans pour documenter l’étendue de ce que son père a fait pendant la guerre.

L’histoire de son père, qui a défié son propre gouvernement et le gouvernement allemand pour obtenir des visas pour des milliers de Juifs persécutés, était jusqu’alors inconnue, même des réfugiés eux-mêmes, dont la plupart n’avaient jamais rencontré Feng-Shan.

Grâce aux recherches de Manli, Feng-Shan a été reconnu en 2000 par Yad Vashem, le musée et mémorial de la Shoah en Israël, comme « Juste parmi les Nations », un honneur accordé à ceux qui ont risqué leur vie pour aider les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis lors, son histoire a fait l’objet d’une attention accrue et des monuments commémoratifs dans le monde entier, d’Israël à la Chine en passant par l’Italie, portent aujourd’hui son nom.

Manli a déclaré que Randel l’avait contactée à plusieurs reprises avant la publication de son livre, mais après qu’il l’avait été écrit. Selon Manli, Randel lui a demandé sa bénédiction pour le livre par téléphone et par e-mail, disant que « l’histoire de la Shoah et l’histoire de votre père sont maintenant oubliées » et ajoutant qu’elle voulait aider à diffuser cette histoire. Manli, qui travaille elle-même à la rédaction d’un livre sur son père, a déclaré qu’elle avait refusé de répondre, « simplement d’après le ton de sa lettre et l’objet même de sa demande ».

« J’ai déjà été échaudée par ce genre de chose », a déclaré Manli à la JTA. « J’ai su immédiatement que ce n’était pas quelque chose auquel je voulais participer et que je n’allais certainement pas approuver. »

Dans un courriel partagé avec la JTA en réponse à l’éditorial de Manli, Randel a écrit qu’elle a « un grand respect pour le Dr. Ho Fenghan [sic] et sa famille. Je suis surprise d’entendre une critique négative aussi forte. Je suis perplexe de voir que mon geste de respect est considéré d’une manière aussi hostile. Si Manli Ho souhaite me parler, je suis là. »

Randel, selon une biographie sur son site web, est venue de Chine aux États-Unis à 24 ans et est devenue « la première romancière américaine d’origine asiatique à entrelacer l’histoire chinoise avec la Diaspora juive à Shanghai pendant la Seconde Guerre mondiale ».

Son précédent roman, La dernière rose de Shanghai, raconte l’histoire d’une Chinoise qui tombe amoureuse d’un réfugié juif allemand vivant dans le ghetto de Shanghai, la zone d’accès restreint dans laquelle plus de 20 000 Juifs déplacés ont vécu pendant la Seconde Guerre mondiale, sous la surveillance brutale des fonctionnaires japonais qui occupaient la région. Lors d’interviews avant la sortie du livre en 2021, Randel s’est souvenue avoir entendu parler des réfugiés juifs alors qu’elle vivait près du quartier qui abritait le ghetto.

Après s’être installée aux États-Unis, elle a épousé un Juif américain et élève ses enfants dans le respect des deux cultures à Brooklyn. Elle a déclaré que La dernière rose de Shanghai a été inspiré par son intérêt pour l’histoire qu’elle a vue à Shanghai et par le désir de rendre hommage au côté juif de sa famille.

Illustration : Des réfugiés juifs de la Seconde Guerre mondiale cuisinant dans une cuisine en plein air à Shanghai. (Crédit : Above the Drowning Sea/ Time & Rhythm Cinema)

« Je pense qu’il est juste de dire que la survie des Juifs de Shanghai est aussi une histoire qui montre comment, en tant que races différentes et en tant qu’êtres humains, nous brillons et triomphons de la guerre et de l’adversité », a-t-elle déclaré dans une interview accordée en janvier 2022 à World Literature Today.

Mais d’autres chercheurs et auteurs connaissant parfaitement l’histoire de Feng-Shan et l’histoire juive de Shanghai ont déclaré à la JTA que La dernière rose de Shanghai contenait également des inexactitudes historiques, notamment une mauvaise représentation de personnes réelles qui apparaissent comme des personnages, tels que Victor Sassoon, un homme d’affaires juif et membre de la dynastie connue sous le nom de « Rothschild de l’Est« , et Laura Margolis, la première femme représentante du Joint Distribution Committee (JDC).

Le livre comprend également un personnage nommé Goya, décrit comme « un Juif sans vergogne… qui, d’une manière ou d’une autre, avait gagné la confiance des Japonais ».

Le personnage juif est basé sur le vrai Kanoh Ghoya, qui n’était pas juif, mais un officier japonais notoirement cruel qui s’était surnommé « le roi des Juifs » et « était tristement célèbre pour son traitement inhumain des habitants des ghettos », selon la USC Shoah Foundation.

Selon Publisher’s Marketplace, La dernière rose de Shanghai a été vendu à Lake Union Publishing – une marque d’Amazon Publishing – en 2021 dans le cadre d’un contrat portant sur deux livres d’une valeur comprise entre 100 000 et 250 000 dollars. Il a été finaliste pour le Jewish National Book Award cette année-là. (Le Jewish Book Council, qui décerne ces prix, n’a pas répondu aux multiples demandes de commentaires sur l’événement « Night Angels »).

Kanagaratnam a déclaré que le groupe de lecture de Historic Shanghai a lu La dernière rose de Shanghai en 2021 et a accueilli Randel pour un événement. « Le groupe n’a pas été satisfait de la réponse de Randel lorsque des questions factuelles ont été portées à son attention, en particulier la caractérisation de Ghoya comme juif, et Randel les a rejetées », a déclaré Kanagaratnam.

Un vendeur de journaux de Shanghai avec un jeune réfugié juif pendant la Seconde Guerre mondiale. (Crédit : Above the Drowning Sea/ Time & Rhythm Cinema)

Le roman de Randel n’est qu’une partie de la sensibilisation croissante du grand public à l’histoire des réfugiés juifs de Shanghai. Au cours des dernières décennies, notamment après la normalisation des relations entre Israël et la Chine en 1992 et la reconnaissance de Feng-Shan par Yad Vashem, les deux gouvernements ont fait la promotion de cette histoire, déformant parfois les faits pour faire passer des récits différents sur leur passé en temps de guerre.

Les nouveaux livres et autres adaptations médiatiques de l’histoire des réfugiés juifs de Shanghai se sont multipliés, comme la comédie musicale « Shanghai Sonatas » (2022) et les romans Someday We Will Fly (2019), The Lives Before Us (2019) et The World and All It Holds (2023). D’autres films et livres sont à venir.

« Le public qui s’intéresse à une histoire juive ‘exotique’, si vous voulez, a fait que nous en voyons de plus en plus. Tout le monde a entendu l’histoire de la Shoah. Mais maintenant, en voici une dans un cadre exotique », a déclaré Kanagaratnam. « Je pense que les auteurs doivent prendre leurs responsabilités. Mais honnêtement, je blâme aussi l’industrie de l’édition, car où sont les vérificateurs de faits ? Beaucoup de choses dans ce domaine peuvent être facilement trouvées sur Google. »

Finch a déclaré que les romans qui se déroulent pendant cette période sont « toujours une œuvre de fiction sur le présent ».

« La question est donc de savoir pourquoi cette auteure écrit ce livre maintenant. Qu’est-ce que cela dit du moment actuel où elle écrit ? Et qu’est-ce que Randel essaie de refléter, consciemment ou inconsciemment, dans la politique contemporaine également ? »

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