Des proches d’otages exhortent Trump à conclure un accord à Gaza comme avec l’Iran
"La guerre à Gaza se prolonge pour des raisons politiques", a fait valoir le père de l'otage assassiné Omer Neutra, qui demande l'intervention du président américain

Quatre proches d’otages se sont entretenus jeudi avec des journalistes au cours d’une conférence de presse virtuelle organisée par le Forum des familles des otages et MediaCentral sur la nécessité de profiter de la dynamique créée par le cessez-le-feu à l’issue de la guerre de 12 jours contre l’Iran pour conclure un accord sur les otages avec le Hamas.
Le conflit avec l’Iran était essentiel pour assurer la sécurité de l’État d’Israël, a expliqué Ilan Dalal dont le fils, Guy Gilboa-Dalal, serait l’un des 20 otages vivants encore détenus à Gaza.
« L’Iran menaçait de détruire Israël », a ajouté Dalal. « J’aurais préféré que tout cela débute après la libération des otages. Maintenant, nous devrions faire pression pour obtenir un accord qui mette fin à la guerre à Gaza. »
Guy Gilboa-Dalal, 24 ans, avait été enlevé au festival Nova. Il a fêté deux anniversaires en captivité. Son dernier signe de vie provient d’une vidéo en date du 23 février, réalisée alors qu’avec son meilleur ami, l’otage Evyatar David, ils avaient été conduits de force sur un site où se trouvaient d’autres otages aujourd’hui libérés.
« Il doit y avoir une solution. La guerre doit cesser, pour que toute la région puisse avancer », a expliqué Orna Neutra. Son fils, Omer Neutra, a été fait prisonnier le 7 octobre et tué dans un tunnel de Gaza, où son corps est toujours retenu en otage.
Pour son mari Ronen Neutra, la guerre de 12 jours contre l’Iran n’est pas une guerre distincte, mais plutôt une extension de celle qui a débuté le 7 octobre et a ensuite impliqué le Hezbollah au Liban, puis d’autres fronts et maintenant l’Iran, commanditaire des proxys terroristes de la région.

C’est grâce à l’intervention américaine que la guerre contre l’Iran – contrairement à la situation de Gaza – n’a duré que 12 jours, a-t-il commenté.
« Notre avis, c’est que la guerre à Gaza se prolonge pour des raisons politiques », a-t-il souligné. « Nous demandons donc au président Trump d’intervenir et d’agir comme il l’a fait avec l’Iran : faire pression sur le Hamas et sur Israël. Les gens sont fatigués, ce conflit doit se terminer. »
Selon les membres des familles d’otages, il existe désormais une opportunité de faire pression pour un accord avec le Hamas, après le cessez-le-feu avec l’Iran.
« Nous devons tirer parti de l’incroyable succès qu’Israël vient de remporter en Iran », a fait savoir Dalia Cusnir-Horn dont le beau-frère, Eitan Horn, est toujours retenu en otage. Son autre beau-frère, Iair Horn, a été relâché en février.
Leah Goldin lutte pour ramener son fils Hadar Goldin à la maison depuis 2014, date à laquelle il a été tué en tant que soldat par le Hamas, qui avait enlevé sa dépouille. Elle a indiqué être très optimiste quant à l’opportunité de mettre rapidement fin à la guerre à Gaza. L’Iran est de plus membre des Nations Unies, et l’organisation a appelé à un retour de la diplomatie entre Israël et la République islamique, a-t-elle noté.
« On nous répète constamment que des négociations sont en cours mais que le Hamas n’est pas disposé à changer [sa position] », a expliqué Cusnir-Horn. « Ce que nous essayons de dire à l’administration américaine et au président Trump, c’est que quelque chose doit changer. Israël doit également accepter cet accord, tout comme il l’a fait avec l’Iran. Ce conflit avec l’Iran ne s’est peut-être pas terminé comme Israël le souhaitait. Mais nous demandons au président Trump d’intervenir avec le Hamas en utilisant le même genre de leadership que ce qu’il a fait avec l’Iran. »
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 50 otages, dont 49 des 251 enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 28 personnes, dont l’armée israélienne a confirmé la mort, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes se disent extrêmement inquiètes du sort de deux autres personnes.