WASHINGTON – JTA – À quelques jours des élections, Kamala Harris et Donald Trump ont tous deux tenté d’utiliser Israël comme un sujet de discorde : Trump a déclaré que le pays n’existerait plus dans deux ans s’il était battu, et la campagne de Harris a qualifié sa rhétorique sur Israël d’antisémite.
Trump et Harris ne sont pas d’accord sur toute une série de sujets liés à Israël, qu’il s’agisse de la manière dont l’État hébreu doit mener ses combats ou de leurs visions radicalement différentes du rôle de l’Amérique dans le monde.
Mais il y a aussi des questions clés sur lesquelles, dans l’ensemble, ils sont d’accord.
Harris et Trump soutiennent tous deux la guerre menée sur plusieurs fronts par Israël contre une série d’adversaires, du groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban. Tous deux souhaitent que la guerre à Gaza prenne fin rapidement. Tous deux veulent étendre les accords de normalisation entre Israël et ses voisins. Ni l’un ni l’autre n’est un grand fan de l’expression
« solution à deux États ». Et, dans un domaine particulièrement remarquable de terrain d’entente, tous deux veulent tourner la page de l’accord nucléaire avec l’Iran conclu sous l’administration de Barak Obama – connu sous le nom de JCPOA.
Leurs désaccords ont tendance à apparaître dans les petits caractères de ces politiques et dans le style avec lequel chacun délivre son message. Et chaque candidat a donné aux électeurs pro-Israël des raisons de réfléchir : Trump a pris un virage isolationniste, tandis que Harris s’est efforcée d’apaiser les détracteurs d’Israël au sein de son parti.
Nous avons passé au peigne fin les discours et le matériel de campagne et nous nous sommes entretenus avec des partisans des deux candidats pour comprendre leur rhétorique, leurs propositions et leurs perspectives.

Trump affirme que la sécurité d’Israël dépend de lui. Harris s’engage à préserver l’alliance.
Les deux candidats s’engagent tous deux à soutenir Israël, mais caractérisent ce soutien de manière différente. La promesse de Trump est enracinée dans sa personnalité, tandis que Harris s’en tient au langage traditionnel de la valorisation des alliances des États-Unis.
Dans une interview accordée cette semaine à Al Arabiya, une chaîne saoudienne, Trump a déclaré qu’il serait en mesure de parvenir à la paix au Moyen-Orient grâce au respect qu’il inspire et aux relations qu’il y a nouées.
« Je veux que le Moyen-Orient retrouve la paix, une paix réelle, mais une paix qui sera durable, et c’est ce qui va se passer », a-t-il déclaré.
« Je pense que les élections feront une grande différence, mais j’ai été respecté là-bas et j’ai eu d’excellentes relations avec de nombreuses personnes. »
Il a déclaré que l’avenir d’Israël dépendait également de sa réussite. S’adressant au Israeli American Council (IAC) en septembre, Trump s’est présenté comme le « protecteur » d’Israël et a déclaré que le pays cesserait d’exister si Harris remportait les élections, une prédiction répétée qui a mis mal à l’aise les Juifs de tout l’éventail politique.
« Si nous continuons sur la voie actuelle, avec quatre années supplémentaires de Kamala, Israël ne sera pas seulement confronté à une attaque, mais à un anéantissement total », a-t-il déclaré.

« Et je déteste tellement le dire, mais il s’agirait d’un anéantissement total. C’est de cela qu’il s’agit. Vous n’avez pas de protecteur. Avec moi, vous avez un grand protecteur. »
Harris a souligné l’alliance de longue date entre les États-Unis et Israël. Cette année, à l’occasion de l’anniversaire du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, elle et son époux juif Douglas Emhoff ont marqué la commémoration de l’assaut barbare et sadique en plantant un grenadier dans la résidence de la vice-présidente, symbole de la pérennité de l’alliance. L’année dernière, quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.
« En ce jour solennel, je réitérerai ma promesse de toujours veiller à ce qu’Israël dispose de ce dont il a besoin pour se défendre », avait-elle alors déclaré. Tom Nides, un représentant de la campagne qui a été ambassadeur du président américain Joe Biden en Israël, a déclaré que le soutien de Harris permettrait à Israël de prendre plus facilement ses propres décisions.
« Si vous êtes Israël et que vous décidez de ce que vous devez faire, savoir que les Américains vous soutiennent est très important », a-t-il déclaré.
« Ils sont très vulnérables, ils ont besoin de notre aide et nous allons les aider. »
Harris et Trump veulent tous deux mettre fin aux combats à Gaza …
Les deux candidats veulent une fin rapide de la guerre.
Harris a tendance à présenter sa vision de la fin de la guerre en termes de sympathie pour les victimes palestiniennes et israéliennes, afin de tenter de combler le fossé qui existe au sein de son parti à propos des combats.

« Je m’efforce de faire en sorte que la guerre prenne fin, qu’Israël soit en sécurité, que les otages soient libérés, que les souffrances à Gaza cessent et que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, à la liberté et à l’autodétermination », a-t-elle déclaré lors d’un appel avec des dirigeants juifs pendant la période des grandes fêtes juives du mois de Tishri , une formule qu’elle a répétée à l’occasion de ses déplacements de campagne.
Depuis des mois, Trump plaide également en faveur d’une fin rapide de la guerre. En mars, il avait déclaré : « Il faut en finir et le faire rapidement. » Il a réitéré cet appel au cours des mois qui ont suivi.
« Je l’ai encouragé à en finir », a déclaré Trump lors d’une conférence de presse en août, en faisant référence au Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Il faut en finir rapidement. »
« Obtenez votre victoire et finissez-en. Il faut que ça s’arrête, que les tueries cessent », a-t-il ajouté.
… mais Harris insiste sur un cessez-le-feu alors que Trump met l’accent sur la victoire israélienne
Harris a axé sa politique à l’égard de Gaza sur la recherche d’un cessez-le-feu. Trump, quant à lui, considère que la fin de la guerre relève de la décision d’Israël, bien qu’il se soit également déclaré favorable à des négociations.
Les représentants de Harris ont déclaré qu’elle partageait l’objectif d’Israël d’anéantir le Hamas et le Hezbollah, mais sa demande de cessez-le-feu à Gaza est survenue alors que Netanyahu s’est engagé à poursuivre la guerre. Harris, consciente de ses électeurs anti-Israël, a également exprimé sa sympathie pour les dizaines de milliers de civils tués et blessés au cours de la guerre, et a appelé Israël à autoriser l’entrée de davantage d’aide dans la bande de Gaza.
« Il est urgent qu’Israël fasse davantage pour faciliter l’acheminement de l’aide à ceux qui en ont besoin », a-t-elle déclaré la semaine dernière.

« Les civils doivent être protégés et avoir accès à la nourriture, à l’eau et aux médicaments. Le droit international humanitaire doit être respecté. »
Harris a mis en lumière les expériences des otages israéliens enlevés le 7 octobre dernier, ainsi que des victimes du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas. Elle s’est attachée à toujours rappeler les violences sexuelles commises lors de l’assaut, en projetant un documentaire sur ce sujet à la Maison Blanche en juin.
« Nous ne pouvons pas détourner le regard et nous ne resterons pas silencieux », a déclaré Harris avant la projection.
« Mon cœur se brise pour toutes ces survivantes et leurs familles, ainsi que pour toute la douleur et la souffrance des huit derniers mois en Israël et à Gaza. »
Trump envisage la fin de la guerre en termes de victoire d’Israël, bien qu’il n’ait pas détaillé ce que la victoire pourrait impliquer. Il a raillé les appels au cessez-le-feu lancés par Harris, estimant qu’ils constituaient une contrainte pour Israël.
« Depuis le début, Harris s’est efforcée de lier les mains d’Israël, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, en exigeant toujours un cessez-le-
feu », a déclaré Trump lors de sa conférence de presse du mois d’août. Un cessez-le-feu « ne ferait que donner au Hamas le temps de se reconstituer et de lancer une nouvelle attaque du type de celle du 7 octobre ».
Toutefois, lors d’un entretien avec Al Arabiya, il a également déclaré qu’il pensait que des négociations étaient possibles et a approuvé les propos de la journaliste lorsqu’elle a déclaré : « Le Premier ministre Netanyahu vous écoute. »
« Il m’écoute et j’ai un appel [prévu] avec lui demain », a répondu Trump. Il a ajouté sa spéculation la plus fréquente sur les massacres du Hamas du 7 octobre 2023 et leurs conséquences, à savoir qu’il n’aurait jamais eu lieu s’il avait été au pouvoir.

« Il est triste de penser que si j’avais été président, cette guerre n’aurait jamais commencé », a-t-il déclaré.
« Il n’y aurait pas eu tous ces morts, toutes ces villes et zones démolies. »
Ces conversations avec Netanyahu ne sont pas toujours agréables. Kirsten Fontenrose, une ancienne collaboratrice du Conseil de sécurité nationale (NSC) de Trump, a déclaré que ce dernier pourrait s’impatienter s’il considérait qu’Israël faisait obstacle à un grand accord.
« Je ne m’attends pas à ce qu’il étale son linge sale au début. Il aura ces conversations en coulisses », a-t-elle déclaré au cours d’une interview. Mais elle a prédit que Trump dirait à Netanyahu : « Si vous ne pouvez pas rallier votre cabinet à ce que nous essayons de mener, alors il y aura des répercussions en termes de niveau de soutien américain. »
Trump mentionne à peine les Palestiniens – sauf lorsqu’il utilise le terme de façon péjorative à l’encontre de personnalités politiques telles que Biden et le sénateur démocrate Chuck Schumer.
En ce qui concerne les otages, dans l’interview accordée à Al Arabiya, il a affirmé à plusieurs reprises que « beaucoup d’entre eux ont été tués », ajoutant « qu’il y a très peu d’otages » encore en vie.
Ils ont tous deux tourné la page de l’accord avec l’Iran…
L’une des distinctions les plus nettes entre Trump et Biden en matière de politique étrangère, il y a quatre ans, concernait l’accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 lorsque Biden était vice-président et Obama président.
Cet accord, qui limitait le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions, était honni par Netanyahu. À la demande de ce dernier, Trump s’était retiré de l’accord en 2018. Au cours des premiers mois de son mandat, Biden avait cherché à le rétablir.
On dit maintenant que l’Iran en est au point où il pourrait activer une arme nucléaire en l’espace d’une semaine. Les campagnes de Trump et de Harris s’accusent mutuellement d’être à l’origine de cet état de fait – mais aucun des deux ne souhaite réintégrer le JCPOA maintenant.
De nombreuses dispositions de l’accord deviennent caduques, ou le sont déjà, et Harris ne le mentionne même plus. Au début du mois, elle a désigné l’Iran comme le principal adversaire « évident » des États-Unis.
« Je ne pense pas que quiconque puisse penser que nous allons faire revivre le JCPOA tel qu’il a été pensé », a déclaré Nides.

« Ni Trump ni Harris. »
Trump a déclaré que l’un des moments dont il est le plus fier est celui où il s’est retiré du JCPOA, mais il affirme maintenant vouloir conclure un autre accord avec l’Iran, bien qu’il ne fournisse pas de détails.
« Nous devons conclure un accord, car les conséquences sont
impossibles », avait-il déclaré le mois dernier lors d’une conférence de presse.
« Nous devons conclure un accord. »
… mais ils ont des points de vue différents sur la manière dont Israël devrait frapper l’Iran
Depuis que l’Iran a bombardé Israël de plus de 200 missiles le 1er octobre, les discussions sur les représailles israéliennes sont nombreuses. Les États-Unis ont fait savoir qu’ils soutenaient une riposte israélienne, et Harris a déclaré lors de son appel pour les fêtes du Nouvel an juif que « toutes les options sont sur la table ». Ses représentants ont déclaré que cela incluait l’implication des Etats-Unis.
« Nous soutenons Israël et les actes sont plus éloquents que les mots », a déclaré Nides.
« Nous sommes à un point d’inflexion. »
Lorsqu’il était président, Trump avait ordonné l’élimination de Qassem Soleimani, un général de premier plan du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé de l’Iran. Mais il est connu pour son aversion à la guerre et n’a pas indiqué s’il accepterait que les États-Unis participent à une attaque aujourd’hui.
Dans son entretien avec Al Arabiya, Trump a déclaré que l’Iran « ne se dotera pas » d’une arme nucléaire, tout en refusant de dire comment il y parviendrait. Il a estimé qu’Israël devrait frapper les installations nucléaires iraniennes.
« C’est le plus grand risque que nous ayons, les armes nucléaires, la puissance des armes nucléaires », a-t-il déclaré lors d’une étape de sa campagne ce mois-ci.
« Il faut frapper d’abord le nucléaire et se préoccuper du reste plus tard. »
Les deux souhaitent étendre les Accords d’Abraham
Le soutien aux Accords d’Abraham, l’accord de 2020 qui a normalisé les relations entre Israël et quatre pays arabes voisins, est l’un des rares points d’entente entre Biden et Trump. Cet accord reste à l’ordre du jour pour les deux candidats, même dans l’ombre de la guerre.
« La vice-présidente Harris a fortement plaidé en faveur de l’intégration d’Israël dans la région et de l’élargissement des Accords d’Abraham à d’autres pays, dont l’Arabie saoudite », a déclaré Jeremy Bash, haut responsable de la défense et du renseignement au sein de l’administration Obama, qui agit en tant que représentant de Harris.
Dans le programme du parti républicain, Trump s’est engagé à « rechercher la paix au Moyen-Orient ». Le gendre de Trump et ancien conseiller principal, Jared Kushner, encouragerait toujours l’Arabie saoudite à adhérer aux accords, ce que Biden avait également fortement encouragé avant le pogrom du 7 octobre 2023.
Dans son entretien accordé à Al Arabiya, Trump a prédit qu’il intégrerait l’Iran dans les Accords d’Abraham avec au moins une dizaine d’autres pays – ce qui, si cela devait se produire, entraînerait un réalignement majeur dans lequel le principal adversaire régional d’Israël et des États-Unis deviendrait un allié. Trump n’a pas précisé comment ce changement se produirait.

« Je pense que nous aurions obtenu quelque chose. Je pense que nous ajouterions quelque chose de très spécial, nous avons toujours quelque chose », a déclaré Trump à Al Arabiya.
Ni l’un ni l’autre ne mentionne la création d’un État palestinien
Le gouvernement Netanyahu a rejeté la possibilité d’un État palestinien, en particulier depuis le 7 octobre. Et ce résultat – qui était autrefois une aspiration bipartisane à Washington – est également absent des discours de Trump et de Harris.
Harris ne mentionne ni « deux États » ni l’existence d’un État palestinien dans ses discours, s’en tenant à la formulation plus vague « d’autodétermination ». Mais Bash a indiqué que deux États restaient la solution privilégiée.

« La politique étrangère américaine n’a pas changé en ce qui concerne nos intérêts au Moyen-Orient », a-t-il déclaré.
Trump a présenté sa mise à l’écart des Palestiniens comme l’un des triomphes de sa présidence. Il s’est également vanté d’avoir fermé la mission palestinienne à Washington et d’avoir déplacé l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, des actions décriées par les dirigeants palestiniens. La proposition de paix qu’il avait dévoilée en 2020 laissait intactes les implantations israéliennes de Cisjordanie – et avait été rejetée d’emblée par les dirigeants palestiniens.
« J’ai dégagé des fonds pour l’Autorité palestinienne et j’ai bloqué tout l’argent destiné au Hamas, n’oubliez pas que personne n’a jamais fait
cela », a-t-il déclaré le mois dernier lors de la conférence du Conseil israélo-américain. (Les fonds américains n’ont jamais atteint le groupe terroriste palestinien du Hamas).
Cependant, Trump reste imprévisible. Il a ébranlé Netanyahu en juillet lorsqu’il a publiquement remercié le dirigeant de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, de lui avoir souhaité un prompt rétablissement après sa tentative d’assassinat. Peu après, il a eu une rencontre chaleureuse avec Netanyahu.
Harris a ébranlé les partisans d’Israël par ses clins d’œil aux activistes anti-Israël…
La sympathie de Harris pour le droit des manifestants anti-Israël à s’exprimer lors de ses événements peut déstabiliser les militants pro-Israël – et a fourni de l’eau au moulin de la campagne Trump.
Cette semaine, lors d’un discours à Milwaukee, des manifestants l’ont mise au défi de qualifier les actions d’Israël de « génocide ». Elle n’a pas voulu le faire, mais a répété à plusieurs reprises qu’elle souhaitait un cessez-le-feu. Après que la sécurité a escorté les manifestants, elle a déclaré à ses partisans : « Ce dont il parle est réel » et « Je respecte sa voix ».
Cette déclaration a déclenché une tempête parmi les Républicains, qui l’ont accusée de confirmer qu’elle pensait qu’Israël commettait un génocide.

Sa campagne a déclaré aux médias israéliens qu’elle ne pensait pas qu’Israël commettait un génocide. « Elle n’était pas d’accord pour définir la guerre comme un génocide, et elle n’a pas exprimé une telle position par le passé, car ce n’est pas la sienne », a déclaré un responsable. Le fonctionnaire a qualifié ses paroles de « sympathie pour les sentiments sincères que cette question suscite chez de nombreuses personnes ».
Les partisans de Trump ont souligné d’autres cas où Harris semblait exprimer sa compréhension des opposants d’Israël. Et depuis le 7 octobre dernier, ils font remarquer que les protestations publiques contre Israël viennent généralement de la gauche, et notamment sur les campus universitaires.
« Vous avez la candidate démocrate qui a donné une interview disant qu’elle comprenait vraiment d’où venaient les manifestants anti-Israël et antisémites sur les campus », a déclaré Richard Goldberg, qui a travaillé au NSC sous la présidence de Trump. « Vous avez le candidat républicain, l’ancien président, qui dit qu’il va expulser ces personnes qui ne sont pas des citoyens américains, qui font de l’agitation sur les campus universitaires. Si vous avez des enfants qui vont à l’université, des petits-enfants, le contraste ne pourrait être plus frappant. »
…et Trump a inquiété les pro-Israël par sa tendance à l’isolationnisme
Depuis qu’il a quitté ses fonctions, Trump s’est rapproché des isolationnistes. Son colistier, le sénateur de l’Ohio James David Vance, s’oppose à l’aide à l’Ukraine et a bloqué un projet de loi sur le financement d’Israël parce qu’il comportait un volet sur l’Ukraine.
Le fait que Vance et d’autres insistent sur le fait que leur opposition au financement de la défense à l’étranger ne s’étend pas à Israël ne rassure pas les Républicains conservateurs traditionnels pro-Israël, qui notent que, par exemple, la Russie et la Chine ont toutes deux des liens avec l’Iran. Par ailleurs, certains isolationnistes proches de Trump ne sont pas favorables au maintien de l’aide à Israël, notamment Tucker Carlson, animateur controversé d’un talk-show conservateur.
Vingt-et-un Républicains du Congrès, dont certains des plus fervents partisans de Trump, se sont opposés à l’octroi d’un financement d’urgence à Israël cette année. Dans un message publié sur son réseau social en février, Trump a proposé d’accorder des prêts à d’autres pays au lieu de leur fournir une aide directe; il n’y avait pas cité Israël en particulier.
Goldberg, l’ancien collaborateur de Trump au sein du NSC, a reconnu qu’il était difficile d’anticiper la position de Trump. « Si quelqu’un dit qu’il va prédire Donald Trump, il devrait se retirer de la politique étrangère, des médias et des affaires », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée cet été à la convention républicaine.
Il a toutefois souligné que Trump avait eu le dernier mot dans l’élaboration du programme du parti républicain, qui s’engageait à « soutenir Israël et à rechercher la paix au Moyen-Orient » et à « reconstruire notre réseau d’alliances dans la région pour garantir un avenir de paix, de stabilité et de prospérité ».
Harris et ses collaborateurs se sont présentés comme les défenseurs de l’engagement traditionnel des États-Unis en matière d’alliances internationales. À l’instar de Biden, ses partisans affirment qu’elle s’engage à maintenir l’aide à la défense d’Israël, malgré les appels de certains Démocrates à conditionner cette aide ou à y mettre fin.
« En tant que vice-présidente, Kamala Harris a été une fervente partisane de l’aide militaire à Israël », a déclaré Bash.
« Et je ne m’attends pas à ce que cela change. »