Israël en guerre - Jour 427

Rechercher
Gili Zavon (Dafna Talmon)
Gili Zavon (Dafna Talmon)
Les déracinés du 7 octobre

« Ils ne vont nulle part ainsi. Nous n’irons nulle part. »

Mariée, mère de cinq enfants et professeure au Mandel Leadership Institute, Gili Zavon a été évacuée près de la mer Morte. Elle est rentrée chez elle six mois plus tard ● Voici son histoire

Cet article fait partie de la série « Les Déracinés ». Chaque chronique est le récit intérieur de l’un des dizaines de milliers d’Israéliens évacués de la frontière nord du pays et de l’enveloppe de Gaza en raison de la guerre contre le Hamas. Cette interview a été publiée en hébreu le 4 mai 2024.

Samedi 7 octobre

Vendredi, nous avions célébré la veille de Simhat Torah. Nous avions accueilli Or et Tehillah, nos filles, qui vivent également à Saad avec leurs partenaires et leurs enfants, ainsi que mon fils Yigal, sa femme, et leurs quatre filles, venus d’Ein HaNatziv.

Simhat Torah est le moment le plus important de l’année pour des femmes religieuses de Saad et leurs invitées venues des villes environnantes – elles qui font partie du féminisme religieux dirigent alors la lecture de la Torah à la synagogue. Il s’agit d’une tradition aujourd’hui vieille de 20 ans, mise en place sous ma direction [en ma qualité d’éducatrice religieuse]. Nous prions avec l’ensemble de la communauté avant de nous rendre dans « notre propre synagogue », convaincues que ce changement est béni.

Je m’étais endormie en sachant que le lendemain matin, je devrais me lever tôt et tout organiser pour les prières, sur le plan logistique et spirituel.

À 6h30, ce sont les sirènes d’alerte aux roquettes qui nous ont réveillés, ça et la maison qui tremblait de toutes parts. Depuis la fenêtre de notre salon, on pouvait voir le kibboutz Kfar Aza, qui se trouve à 700 mètres de Saad. Et derrière, à certains endroits, on voit la périphérie de Gaza. En entendant le bruit caractéristique des tirs de roquettes, nous nous sommes préparés à nous retrancher dans notre mamad. Je me rappelle avoir dit : « Attendez, ça veut dire qu’il n’y aura pas de prières ? » Le passage entre élévation spirituelle et attaque massive à la roquette a été très brutal.

Nous sommes religieux et ne regardons donc pas la télévision le jour de Shabbat, mais dès que les sirènes ont retenti, nous avons rallumé nos téléphones. Nous ne voulions pas nous angoisser plus que nécessaire, aussi n’allions-nous dans notre mamad que lorsqu’il y avait des sirènes. Comme notre pièce sécurisée est exiguë, on en sortait autant que possible.

Les femmes du kibboutz Saad organisent une lecture du rouleau d’Esther à l’occasion de Pourim, en février 2024, (à gauche) et la synagogue du kibboutz touchée par une roquette. (Avec l’aimable autorisation de Gili Zavon)

C’est alors que nous avons commencé à recevoir des messages dans le groupe WhatsApp Women Wage Peace : « Il y a des terroristes ici ! »

Une de mes amies de Kfar Aza a écrit qu’Ofir Libstein, chef du conseil régional de Shaar HaNegev, avait été tué. Mais le message qui m’a fait le plus peur est celui de Vivian Silver, du kibboutz Beeri.

Trois jours avant cela, nous nous étions retrouvées à la mer Morte pour un événement de Women Wage Peace et de son homologue palestinien, Women of the Sun. Il y avait des participants d’un peu partout dans le monde et nous avions demandé une solution au conflit israélo-palestinien.

J’étais encore dans la bonne énergie de cette réunion lorsque nous avons reçu le message de Vivian : « Ils ont enfoncé ma porte. Je suis cachée dans un placard de la mamad. Si je survis, je mettrai désormais un gros couteau dans ma pièce sécurisée. C’est incroyable que je sois encore capable d’écrire tellement je tremble. » Immédiatement après, elle a envoyé un nouveau message : « Ne m’appelez surtout pas. »

Vivian est la personne la plus logique et la plus posée que je connaisse. Son message m’a fait comprendre que le monde dans lequel je vivais s’était effondré. Je me rappelle avoir dit à Yigal, « Ce qui se passe entrera dans l’Histoire, un peu à la manière du pogrom de Kichinev. C’est littéralement incroyable. »

La militante pacifiste israélienne d’origine canadienne Vivian Silver (à gauche), dont la mort, chez elle, dans le kibboutz Beeri, de la main de terroristes du Hamas le 7 octobre été confirmé le 13 novembre 2023. (Autorisation)

Nous avons alors pris conscience que la situation était hors de contrôle : j’étais très agitée. Jacob, mon gendre et membre de l’équipe d’intervention d’urgence de Saad, nous a dit : « Vous n’avez pas idée de la gravité des événements. Allez vous mettre à l’abri dans la pièce sécurisée et n’en ressortez pas. » Plus tard, il a utilisé un véhicule blindé pour exfiltrer Or et les enfants.

C’est alors que des dizaines de blessés de la rave Supernova sont arrivés à Saad. Nous leur avons ouvert, bien évidemment. Les rescapés frappaient aux portes. Des infirmières et un médecin du kibboutz ont ouvert une sorte de centre de contrôle et prodigué les premiers soins aux blessés.

Samedi soir, j’ai reçu des messages de partout en Israël me demandant comment nous allions. Une collègue musulmane de Nazareth m’a demandé comment j’allais, tout comme le professeur Ayman Agbaria. Personne n’osait envoyer d’e-mails à Beeri ou Kfar Aza.

L’évacuation

Dimanche après-midi, les membres de Saad ont été évacués vers un hôtel de la mer Morte. Je ne voulais pas partir. J’étais dans le déni. Je leur ai dit : « Laissez-moi répondre à mes messages, laissez-moi m’organiser, laissez-moi nettoyer la maison, c’est un gâchis. » Nettoyer mon âme n’était qu’une illusion. Comme si cette horreur pouvait être purifiée.

Nous sommes allés chez une autre de nos filles qui vit à Karmit, et mardi, nous sommes partis pour la mer Morte. Tehillah a quatre enfants et son mari a été rappelé au titre de la réserve. Or a deux enfants : son mari est resté avec l’équipe d’intervention d’urgence.

Je me suis retrouvée grand-mère à plein temps, et c’est ce qui m’a sauvée. Au milieu de ce fracas et des effroyables nouvelles, ce sont les enfants qui m’ont procuré un semblant d’équilibre, même si je luttais pour donner le change parce que la dernière chose que je voulais à ce moment-là, c’était de faire un puzzle assise dans le hall de l’hôtel.

Kibboutz Saad, avril 2024. (Dafna Talmon)

Mon mari Yankush, qui est né à Saad, est retourné dans les champs de carottes trois semaines plus tard. Il avait pris sa retraite, mais il avait entendu dire qu’ils avaient besoin de bénévoles dans le complexe qu’il avait dirigé : il est allé y donner un coup de main comme simple ouvrirer. Deux semaines plus tard, je suis moi aussi retournée au travail.

Le trajet jusqu’à l’Institut de leadership Mandel de Jérusalem me prenait deux heures et demie, mais le travail m’a remonté le moral.

C’était le début de l’année scolaire, et nous avions ouvert un tout nouveau programme à Beer Sheva pour les hauts fonctionnaires du Neguev.

Comment faire pour aider les gens dans un monde qui avait tellement changé ? Personne n’avait l’expérience de ce qui avait eu lieu. Par ailleurs, j’ai proposé à notre représentant du kibboutz de donner des cours bibliques aux personnes âgées de l’hôtel pour qu’elles ne passent pas la journée à regarder les nouvelles. J’ai commencé à donner des enseignements tirés de la Bible sur la mort et le deuil.

Nous avons évoqué l’histoire du grand prêtre Aaron et des célébrations dans le Tabernacle. La foule, surexcitée d’avoir touché Dieu, voit le feu descendre du ciel et tuer ses fils. « Et Aaron s’est tu. » Comment comprendre ce silence ?

Nous avons discuté et évoqué plusieurs possibilités. Pour certains, ce silence est un signe de protestation contre Dieu. Pour d’autres, un signe d’acceptation. Qu’en dire ? Pour d’autres encore, il est des situations pour lesquelles les mots sont impuissants, sans que ce soit pour autant un signe d’acceptation. Parfois, il n’y a pas de mots face à la mort. Nos mots sont impuissants à dire certaines choses.

Ce débat était intimement lié à ce que nous vivions. Étudier la Torah ensemble nous a redonné des forces. Le simple fait d’étudier était une victoire de l’esprit sur cette épouvantable réalité.

Vivre à l’hôtel

Au début, nous étions 800 dans cet hôtel. Ca faisait beaucoup de monde. Trois repas par jour, dans cette salle à manger bruyante, quasiment sans intimité. Même les toutes petites choses étaient compliquées. Des chanteurs sont venus donner des concerts : on peut se demander comment il est possible d’être heureux alors qu’on a tant de chagrin, mais parfois, c’est exactement ce dont on a besoin.

La Dre Gili Zavon chez elle dans le kibboutz Saad, en avril 2024. (Dafna Talmon)

L’ascenseur qui mène au neuvième étage devient un microcosme : un enfant appuie sur tous les étages, un homme âgé s’arrête en plein milieu et les familles font du bruit, comme vos propres petits-enfants. Il faut un grand cœur et une bonne dose d’acceptation pour supporter tout ça et garder sa chaleur humaine.

Dans le hall, une sorte de petit mémorial photographique a été dressé en mémoire des agriculteurs assassinés – Nevo Arad, tué au festival Supernova et Dor Reder, qui s’occupait d’un enfant avec des besoins spéciaux au kibboutz Beeri, mort en combattant les terroristes. Nous avons donné à l’école ouverte dans l’hôtel le nom de « Dor Nevo ». L’hôtel qui nous a accueillis s’appelait aussi Nevo.

Personne ne pensait rester aussi longtemps. Quand ils ont avancé le chiffre de trois mois, j’ai pensé qu’un fonctionnaire avait pris un chiffre au hasard pour qu’on arrête de leur poser la question. Comment était-il possible que cela dure trois mois ? C’était inenvisageable.

Trois mois plus tard, mes filles ont quitté l’hôtel et trouvé une autre solution : elles considéraient qu’il n’y avait pas assez de place.

Tehillah est mariée à un membre de Kvutzat Yavneh, donc les deux familles se sont installées là-bas, ce qui a été courageux, je trouve. Les enfants avaient peur de ne pas pouvoir rattraper le temps perdu, et mes filles devaient gérer toutes les angoisses – celles de leurs enfants et les leurs.

Quand elles sont parties, je me suis dit : « Si c’est comme ça, alors je vais retourner à Saad. » Entre janvier et mars, il y avait 20 familles en tout et pour tout dans le kibboutz. En avril, les familles avec de jeunes enfants sont revenues.

L’entrée du kibboutz Saad, en avril 2024. (Dafna Talmon)

On a beaucoup parlé avant de revenir. Les avis etaient partagés, mais la majorité a tranché en faveur du retour. Il ne s’agissait pas d’une majorité contraignante. Cinquante familles ont préféré ne pas revenir dans l’immédiat à Saad, soit un cinquième du kibboutz. Certaines reviendront à la fin de l’année scolaire, d’autres jamais, et ce n’est pas grave.

Pour certains, la reconstruction ne pouvait recommencer qu’à notre retour. Pour d’autres, revenir était le signe de l’acceptation d’une réalité immuable. Le chef du conseil régional du Sdot Negev, Tamir Idan, n’était pas favorable au retour. Il pensait qu’il lui serait difficile, alors, de faire pression sur le gouvernement.

La plupart des membres du kibboutz ont estimé que le retour nous confèrerait une forme de résilience, à nous et à la région. En revenant et en rallumant les lumières, nous montrerions que nous étions plus forts encore. Mais certains d’entre nous avaient tout simplement peur d’y retourner, ce qui est très compliqué à gérer.

Les enfants qui sont revenus vont à l’école à Saad. Nous avons une école régionale, ici, avec des élèves de Saad, Alumim, Netivot, Sderot et Tekuma. Elèves du primaire et des maternelles ont été réunis, et même si les destructions sont toujours visibles, il y a un certain calme grâce à cette activité. En mai, Or est revenu, et Tehillah reviendra fin juin. Début mai, son mari a de nouveau été rappelé pour une période de réserve.

Le kibboutz Saad vit dans l’ombre de la guerre

Au début, j’ai eu peur de dormir dans mon lit. La première fois que j’ai préparé un repas dans ma cuisine, j’ai senti en tenant le couteau que je n’avais pas coupé de légumes depuis longtemps. La vue des fleurs de citronnier m’a beaucoup émue, je vivais les choses comme si c’était la première fois. C’est au fil du temps que j’ai eu du mal parce que cet endroit bouillonne de douleur.

Je voulais avant tout rentrer chez moi, et voilà que je m’y sens angoissée. J’étais bien loin d’imaginer que je ressentirais ça : « La voix du sang de ton frère m’appelle depuis la terre. » Cette terre exsude un chagrin qui se répand à la manière d’une tache d’encre sur un tissu.

La Dre Gili Zavon devant la synagogue du kibboutz Saad, en avril 2024. (Dafna Talmon)

Et si le char n’était pas arrivé ? Et si les terroristes étaient arrivés à 6h30 du matin, et non à midi ? Il y a eu beaucoup de coïncidences ce jour-là. Ils n’ont pas traversé la route entre nous et Kfar Aza à temps, et entre-temps, l’armée est arrivée.

Je le vis mal lorsque l’on me dit que nous sommes des miraculés. Pour moi, ce sont des propos non religieux qui ont de surcroît le chic pour me mettre hors de moi. En quoi méritions-nous un miracle davantage que les autres ? Les habitants de Kfar Aza ne sont pas moins dignes que nous.

Le Shabbat nous a-t-il protégés plus qu’eux ? Bêtise. Des terroristes ont infiltré le kibboutz religieux Alumim et 23 personnes qui m’étaient chères y ont été assassinées avec une grande violence.

En voulez-vous à Dieu ?

Ceux qui ont perpétré ces atrocités étaient des humains. D’autres humains en ont subi les conséquences. Des êtres humains se sont secourus les uns les autres. Dieu nous a donné le choix d’être des animaux ou humains. Pour moi, femme religieuse, l’important n’est pas de savoir où était Dieu : ce sont les gens qui ont fait que ces horreurs se sont produites.

J’en veux à ceux qui interprètent ce qui s’est passé en l’attribuant à Dieu. Tout ça – le fait que nous soyons des miraculés et toutes ces histoires – ne me concerne pas. C’est tellement arrogant de penser qu’Il travaille pour nous.

Restes de la maison de la famille Hermesh au kibboutz Kfar Aza, près de la frontière de Gaza, le 2 janvier 2024. (Crédit : Sue Surkes/Times of Israel)

Je suis inquiète du lien entre religion et nationalisme, comme nous l’avons vu chez les terroristes de Nukhba qui ont crié « Allahu akbar » en venant nous assassiner.

Nationalisme et culture religieuse violente existent également chez nos partis politiques extrêmistes.

Toute vision du monde nationaliste fondamentaliste qui permet de blesser au nom de Dieu et avec Son soutien est aveugle, dangereuse pour le jugement moral et la capacité à entendre la véritable voix de Dieu, tout du moins telle que je la conçois. Comme le dit le commandement : « Tu ne tueras point. »

Quelque chose dans votre vision du monde a-t-il été brisé ?

Aucune de mes valeurs n’a changé, si ce n’est la certitude que les chances d’accord entre Israël et les Palestiniens sont nettement plus faibles que je le pensais. Une fois relue la charte du Hamas, j’ai compris qu’il n’y avait aucune chance de dialogue posé avec des gens qui vivent avec une vision du monde fondamentaliste meurtrière.

Je ne peux pas en dire autant de l’Autorité palestinienne. J’ai toujours dit que si un dirigeant proposait la paix, il y en aurait beaucoup de soutiens ici. Nous sommes capables d’envoyer des produits dans le monde entier via le port de Gaza. Mais j’ai arrêté de rêver que nous soyons partenaires.

Auparavant, lorsqu’il y avait des tirs de roquettes sur le sud, j’arrivais encore à les voir comme des « combattants de la liberté ». A Gaza, des enfants qui n’ont rien fait à personne souffrent, tout comme ces femmes qui ne voulaient rien d’autre que d’avoir de bonnes relations avec nous. J’ai clairement sous-estimé le caractère systématique et enkysté de la situation, qui trouve son origine dans leur éducation.

La Dre Gili Zavon, à droite, pose avec une militante d’Akko lors d’un événement conjoint de Women Wage Peace et Women of the Sun, en octobre 2023. (Avec l’aimable autorisation de Gili Zavon)

J’ai de la compassion pour les enfants et les femmes, mais j’avoue que mon cœur est surtout occupé aujourd’hui par ma propre douleur et celle de mes amis, même si je sais que nous commettons aussi des horreurs là-bas.

Mon opinion n’a pas changé, et j’espère qu’une éducation différente les conduira un jour à une autre compréhension du monde : ils ne vont nulle part ainsi. Nous n’irons nulle part.

C’est la réalité, et nous devons l’accepter. Cela me rappelle un passage du Talmud dans lequel deux personnes tiennent un vêtement par les quatre coins, l’une disant à l’autre que tout lui appartient, et l’autre de même. Le Talmud stipule qu’ils doivent le partager. Je ne doute pas qu’au final, nous réussirons à partager, mais je reste malgré tout très pessimiste.

Que pensez-vous de ce qui se passe en Israël maintenant ?

Un pays doit protéger ses citoyens. Nous avons du mal à nous relever parce que nous n’avons plus confiance dans nos dirigeants : c’est pour moi ce qui nous unit, et ce que nous vivons maintenant, qui n’a rien d’exclusif aux habitants du sud.

Après l’euphorie du retour à la maison, la terre exprime la douleur qu’elle a absorbée. Être déraciné a été éprouvant pour le corps, l’âme et la famille. Nous avons du mal à nous enraciner à nouveau. Le sol est instable et nous entendons encore distinctement les bruits de la guerre. Notre esprit est encore déraciné.

À tout cela s’ajoute la détresse émotionnelle et la honte. La pire honte est le fait que le peuple n’a toujours pas pris ses responsabilités. Quand nous voyons des chefs militaires, ils commencent par nous dire : « Nous avons foiré, nous n’étions pas là pour vous protéger, nous ferons tout pour que ce qui s’est passé ne se répète pas. » Aucun membre du gouvernement n’a assumé sa part de responsabilités, et c’est terrible.

Cette photo fournie par un militant anti-refonte judiciaire montre des milliers de personnes en train de défiler à Tel Aviv, le 9 septembre 2023. (Gilad Furst)

Cela n’aura rien de très original si je dis que Benjamin Netanyahu n’est pas capable d’être Premier ministre. On peut presque tenir pour acquis que je ne fais pas confiance à son jugement, et même avant le 7 octobre, j’étais parmi les manifestants pro-démocratie.

Nous ressentons toujours cette trahison, cet abandon et ces négligences. J’aimerais que quelqu’un regarde les rescapés dans les yeux et leur dise : « Le jour où tout cela sera terminé, nous partirons. »

Êtes-vous optimiste ?

C’est une question complexe. Je ne sais pas trop quoi répondre, et cela ne me ressemble pas, car j’ai toujours été quelqu’un d’optimiste – trop, pour certains. Quand je regarde notre peuple, je me dis que nous aurons la force de remonter la pente, mais je ne le vois pas encore.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.