Israël en guerre - Jour 432

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Micha Biton à Tel Aviv, en février 2024. (Crédit : Dafna Talmon)
Micha Biton à Tel Aviv, en février 2024. (Crédit : Dafna Talmon)
Les déracinés du 7 octobre

Micha Biton : « Le sentiment d’être chez soi est ce qui me manque le plus »

Le chanteur et conteur, marié et père de quatre enfants, a été évacué dans un hôtel de Tel Aviv ● Voici son histoire

Cet article fait partie d’une série intitulée « Les déracinés ». Chaque colonne est un monologue rédigé par un individu parmi les dizaines de milliers d’Israéliens déplacés à l’intérieur du pays pendant la guerre avec le Hamas, qui ont été évacués de la frontière nord du pays et de l’enveloppe de Gaza.

Micha Biton: Je suis né à Sderot au sein d’une famille de dix enfants. Mon père est décédé lorsque j’avais 9 ans et j’ai été placé dans un foyer d’accueil à Jérusalem, auprès de la famille de l’auteure israélienne Galila Ron Feder. Naama, ma femme, est originaire du moshav Netiv Haasara, qui a été déplacé du Sinaï en 1982 pour être réinstallé à Zikim.

Je suis arrivé à Netiv Haasara en avril 1990. J’ai été l’un des premiers à y louer un logement, si ce n’est le premier. J’ai dû aller frapper aux portes pour demander aux gens de me louer une maison. À l’époque, j’étais chanteur dans un bar et, heureusement pour moi, la fille de mon voisin était la meilleure amie de Naama. C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés.

Lorsque j’ai fondé le groupe Tanara, je vivais à Netiv Haasara, mais la plupart de mes activités étaient menées à Sderot. En 1995, notre premier album est sorti, ce qui était un véritable exploit car tous les groupes de Sderot avaient déménagé à Tel Aviv et nous étions les seuls à être restés. J’en étais très fier. J’avais le sentiment de faire ce qu’il fallait.

Au fil des ans, j’ai commencé à mieux comprendre ce que signifie être un artiste et vivre à la périphérie. J’y ai vu une mission. J’ai fondé le centre des arts du spectacle de Sderot (qui a fermé depuis) et j’ai ouvert un bar communautaire à Netiv Haasara pour attirer la culture et les arts chez nous.

Dans notre jardin, j’ai installé la « tente de Micha », inspirée de l’hospitalité marocaine, dans laquelle je chante et raconte mon histoire d’enfant placé dans la famille de Ron Feder. (Sa série de livres « To Myself » s’en est inspirée).

Samedi 7 octobre

Ce vendredi, veille de Simchat Torah, toute notre famille – enfants, conjoints, petites-filles et parents de Naama – a célébré la fête ensemble. Nous étions 13. Les parents de Naama, qui vivent dans le quartier, sont rentrés chez eux à la fin de la soirée. Tous les autres sont restés avec nous.

Collage de photos de la tente de Micha. (Crédit : Micha Biton)

Samedi, à 6h30 du matin, une attaque anormale et inhabituelle a été lancée soudainement. Nous sommes entrés dans notre abri anti-bombes, qui est aussi la chambre de Johnnie, 13 ans. Normalement, nous ne fermons pas la porte, mais cette fois-ci, l’attaque ne s’est pas arrêtée. Dans le groupe WhatsApp du kibboutz, des jeunes ont commencé à signaler des coups de feu, puis nous avons reçu un message du chef de la sécurité du kibboutz nous demandant de rentrer dans nos abris anti-bombes et de verrouiller les portes.

À 8h30 du matin, ma fille Libbi, âgée de 17 ans, a reçu un message d’une amie lui annonçant que son père et son oncle, Amit et Igal Wax, deux de mes amis proches, avaient été assassinés.

C’est à ce moment-là que mon monde s’est brusquement assombri et que j’ai réalisé la gravité de la situation. Tous ceux qui se trouvaient dans l’abri avec moi pouvaient être les prochains. J’ai eu le sentiment que c’était la fin et que « seul Dieu pouvait nous aider ».

Peu après, nous avons reçu un autre message nous informant que mon bon ami Oren Stern avait été assassiné avec Danny Vovk. Ils ont été tués alors qu’ils allaient secourir Hevik Segel, une habitante du moshav, qui s’était réfugiée dans un abri anti-bombes à l’extérieur sans se douter que des terroristes étaient là. Tous ces événements se sont déroulés dans l’heure qui a suivi l’attaque.

Ayelet Molcho, qui a été assassinée avec son mari Shlomi, a écrit : « Je les entends, j’entends des coups de feu, venez nous sauver, qui peut nous aider ? ». Puis le silence. La mère de Naama nous a appelés pour nous dire qu’elle avait vu des terroristes franchir la frontière avec des parachutes.

C’est alors que nous avons entendu des coups de feu à proximité. Ils étaient entrés dans la maison voisine des Akuni où ils ont assassiné Ruti, Arieh et leur fille, Or. Vingt membres de Netiv Haasara ont été assassinés le 7 octobre. Je les connaissais tous mais la perte ne s’est pas arrêtée là.

« Road to peace » écrit sur un mur de béton, dans le moshav israélien de Netiv Haasara, le 15 mai 2023. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Quatre heures plus tard, alors que nous manquions d’air dans notre abri et que Naama avait l’impression de ne plus pouvoir respirer, nous avons dû décider si nous préférions mourir d’asphyxie ou ouvrir la porte pour laisser entrer de l’air. Je suis sorti de l’abri, j’ai pris un marteau, je suis resté dans le salon et j’ai attendu.

Je me suis mis à élaborer des stratégies. J’espérais que si quoi que ce soit arrive, je pourrais au moins sauver ma famille. J’étais en état d’alerte et prête à me sacrifier.

Je n’ai réalisé à quel point j’étais sur les nerfs que lorsque je suis arrivé dans la maison de la sœur de Naama à Ein HaShofet. J’ai réalisé à quel point la frontière entre le malheur des autres et ma chance était mince. Pourquoi n’avais-je pas été assassiné alors qu’eux l’avaient été ? Et s’ils avaient réussi à entrer dans notre maison ? Qui suis-je sans ma famille ?

L’évacuation

Nous avons été évacués avec le reste du moshav pour la première fois le 7 octobre. Lors des opérations précédentes à Gaza, nous étions restés chez nous parce que nous n’avions pas trouvé d’hébergement pour mon chien, Miley, et parce que nous étions des idéalistes. On ne s’enfuit pas de chez soi. On fait confiance à l’armée, à l’État, à l’abri anti-bombes et au Dôme de fer. Nous nous sentions en sécurité, même si nous avions connu des moments désagréables.

Il y avait déjà eu des avertissements d’infiltrations terroristes et il y a eu de vraies tentatives ici et là. Au début de l’opération Bordure protectrice en 2014, nous avons reçu une alerte indiquant qu’une cellule terroriste s’était infiltrée et nous avons reçu l’instruction de ne pas sortir et d’obscurcir nos maisons. C’est à ce moment-là qu’ils ont découvert les tunnels du Hamas et que deux d’entre eux étaient devenus opérationnels pour des attaques. Les habitants du pourtour de Gaza se sont réveillés et nous avons évacué pendant quelques jours.

Cette fois, nous avons quitté la maison sans prendre de vêtements. Je n’ai pris que ma guitare. C’est la première fois que nous avons vraiment eu le sentiment que nous fuyions et que nous ne pouvions pas rester. La première semaine, nous sommes restés chez la sœur de Naama à Ein HaShofet, puis nous avons déménagé dans un hôtel de Tel Aviv où la plupart des habitants du moshav avaient été évacués.

Une semaine après la catastrophe, nous devions célébrer la bar mitzvah de Johnnie au moshav. Cela faisait trois mois que nous allions ensemble au kibboutz Dorot, où il avait appris à lire la parasha (la section de la Torah récitée à la synagogue le Shabbat) à partir de Noé, et c’était devenu une occasion très spéciale.

Quatre jours après la catastrophe, j’ai publié un message sur Facebook dans lequel j’expliquais que j’avais rêvé de ce jour où je serais aux côtés de mon fils pour sa bar-mitsva, car je n’avais pas eu cette chance dans mon enfance. Toute ma famille de Sderot avait été évacuée à Eilat, nos amis allaient d’enterrement en enterrement, et certains d’entre eux étaient eux-mêmes en deuil. Je ne savais pas quoi faire.

Des habitants de Sderot protestant contre le projet du gouvernement de les renvoyer dans leurs maisons, au cœur de Jérusalem, le 22 janvier 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Ma publication est parvenue jusqu’au chanteur Hanan Ben Ari, qui a pris les devants et nous a annoncé qu’il allait tout arranger, ce qu’il a fait. Le 4 de Heshvan (deuxième mois du calendrier hébraïque), jour de l’anniversaire de Johnnie, nous nous sommes tous rendus à la synagogue de Pardes Hanna où nous avons été accueillis avec beaucoup d’émotion. Tous ceux qui avaient été appelés à bénir la Torah nous ont apporté de la joie. Des personnes que nous n’avions jamais rencontrées sont venues célébrer avec nous et nous ont même remerciés de leur avoir donné le privilège de participer.

La vie à l’hôtel

Une semaine après la tragédie, nous sommes arrivés à l’hôtel à Tel Aviv avec empressement. Nous étions très excités parce que nous étions un groupe de survivants. Vous rencontrez des amis du moshav et vous pleurez avec eux, les gens vous racontent ce qu’ils ont vécu et vous commencez à rassembler les pièces du puzzle à partir des histoires de chacun.

Nous avons décidé de rester à l’hôtel avec la communauté. Nous voulions que Johnnie soit avec ses amis et Libbi avec les siens, et ma fille Maya était aussi avec nous. Quelque 200 familles ont été évacuées vers l’hôtel de Tel Aviv et 70 autres vers un hôtel de Maale HaHamisha. Les familles endeuillées ont été logées dans des appartements séparés afin qu’elles puissent vivre leur deuil dans l’intimité et la tranquillité.

Les ruines du bâtiment du commissariat de Sderot qui a été attaqué le 7 octobre par des terroristes du Hamas, 21 octobre 2023. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)

Ce mois ne peut être décrit, car il a été marqué par des funérailles et des shivot (la semaine de deuil rituel qui suit les funérailles). En une journée, nous avons assisté à trois enterrements de personnes que nous connaissions. Mon ami a décidé d’enterrer sa mère, Hevik Segel, à Genigar. Certaines personnes organisaient les funérailles à un endroit et se rendaient ensuite à Netiv Haasara pour l’enterrement.

Des amis à moi de Sderot ont également été tués. Des policiers avec lesquels j’avais grandi et Ofir Libstein, le chef du conseil de Kfar Aza, qui était un bon ami à moi. Le paradis dans lequel j’ai grandi s’est transformé en enfer en un seul instant. J’ai assisté à un enterrement après l’autre et mon cœur s’est brisé, mais je n’ai pas eu le temps de reprendre des forces, car je devais en donner aux autres.

Il y a aussi certains plaisirs dans les hôtels. La nourriture est un réconfort, mais vous vous dites : « Oh, c’est en train de bousiller ma vie. J’avais une discipline de vie, y compris dans mon alimentation, mais là, plus rien n’est normal dans notre vie. Notre alimentation, nos journées, nos habitudes ».

Vous vous sentez comme une plante déracinée et évaporée. Vous essayez de vous planter dans un endroit que vous ne connaissez pas pour nourrir votre besoin fondamental d’eau et d’air. C’est comme essayer de mettre une plante qui a besoin de terre dans du béton. C’est ce que je ressens.

D’une manière ou d’une autre, nous gérons nos vies ici à l’hôtel. Les enfants vont à l’école et nous sommes très occupés à tenter de reprendre des forces et une routine pour recréer les choses que nous avions avant.

Nous venons de la campagne où nous ne connaissons pas les problèmes d’air frais, de parking, de manque d’espace et de revenus. Ici, à l’hôtel, Naama et moi vivons dans une chambre avec Johnnie. Libbi et Maya sont dans une autre pièce. On s’organise pour se voir le matin et l’après-midi dans la salle à manger de l’hôtel, mais cela ne fonctionne pas toujours. À la maison, tout le monde est au même endroit (sauf ma fille Shay qui vit avec sa famille à Arad) et il y a un agenda quotidien.

Le mois prochain, nous commencerons à préparer notre retour à la maison, lentement et prudemment. Nous continuerons à vivre à Tel Aviv jusqu’à ce que Johnnie et Libbi terminent leur année scolaire, mais nous commencerons aussi a retourner à la « Tente » pour accueillir des groupes de musique. Je me produirai, je chanterai et je raconterai mon histoire personnelle, qui est assez mouvementée parce que la vie est mouvement et que mon histoire change avec elle.

Que se passera-t-il avec le spectacle ?

Micha Biton à Tel Aviv, en février 2024. (Crédit : Dafna Talmon)

Lorsque les gens appellent pour réserver leurs billets, ils me demandent si je parle du 7 octobre et je leur demande s’ils veulent en entendre parler.

J’ai appris à raconter mon histoire d’un angle positif et dans la foi. Comment ? Parce que nous avons survécu. Parce que nos prières et Dieu nous ont sauvés. Parce que nous sommes sortis de l’enfer et avons rencontré un peuple qui nous étreint et nous élève. Il y a beaucoup de lumière et de puissance dans tout cela, malgré la douleur de tous ceux à qui la chance a fait défaut. Il ne fait aucun doute que si votre vie a été sauvée, il y a de la lumière.

La foi est-elle l’ancre ?

Pour moi, il est évident que Dieu existe. Il existe en moi. Il existe dans la conscience, les sentiments, la moralité, la prévenance. Je le sens aussi quand je demande la force de m’en sortir ou la guérison pour quelqu’un d’autre.

Chaque matin, je mets mes téfilines [phylactères] et je sens que ce rituel me protège. C’est l’action qui me propulse dans la journée. J’ai des prières régulières dans la langue de mon âme, pas dans le siddour (livre de prières). Je n’aborde pas la prière avec des demandes, mais avec de la gratitude. Je ne supplie pas pour l’avenir, je dis merci pour ce que j’ai déjà.

Je ne fais pas de promesses et je ne négocie pas avec Dieu. Je ne lui dis pas que je ferai telle ou telle chose s’il me donne ce que je veux. J’ai le sentiment que la gratitude crée une réalité intérieure qui se répercute à l’extérieur.

Qu’est-ce qui vous aide aussi ?

La musique, bien sûr. Pendant le premier mois, je n’ai pas touché à la guitare. Je me suis laissé aller à un deuil total de mes amis et de l’idée que nous avions survécu. Puis j’ai dû me rappeler que la musique est en fait ma vie et que c’est aussi ce qui me ramène sur le chemin de la lumière.

Micha Biton à Tel Aviv, en février 2024. (Crédit : Dafna Talmon)

Depuis que la guerre a éclaté, j’ai sorti deux chansons. L’une est une nouvelle version de ma chanson « Sheyavo » (« Qu’il vienne ») avec Shlomi et Leah Shabbat et Ehud Banaï. Je l’ai dédiée à la mémoire de mes quatre amis proches qui ont été assassinés le 7 octobre.

La deuxième chanson, « For Immediate Release », écrite par Shulamit Orbach, m’a vraiment parlé après l’avoir vue dans une publication de Tamar Ish-Shalom. Je l’ai composée, enregistrée et dédiée à Barak Ben Valid, le fils de mon ami de Sderot Avi, qui a été tué à Gaza.

Soudain, vous entendez « For Immediate Release » tous les jours, et ces enfants, ces soldats, sont comme vos propres enfants, et ils donnent leur vie pour votre sécurité et votre État. Lors de la première guerre du Liban, j’étais comme eux. Je savais que je me battais pour une cause sacrée, pour protéger le Nord. Je sais qu’ils comprennent également pourquoi ils se battent aujourd’hui.

Même si cette guerre est le produit d’un échec insensé ?

Le sentiment d’avoir été négligé était la seule chose à laquelle je pensais les premiers jours, et cela a été terrible pour moi. Après cela, j’ai compris que je devais me lever et me ressaisir intérieurement et extérieurement pour les gens autour de moi. Le moment viendra où l’on cherchera des coupables, et il y en a.

Il s’agit de 23 années d’échec et d’un désastre qui, nous le savions, se produirait mais que nous n’imaginions pas aussi similaire à la Shoah. C’est impossible que tous nos avertissements n’aient servi à rien. Nous avons dit : « C’est le soleil » et ils nous ont répondu : « Non, c’est la lune. C’est la nuit maintenant, va te coucher. » Ils nous ont endormis.

Mais tant que nos soldats se battent et se font tuer, ce n’est pas le moment. Les dirigeants sont responsables et nous devons leur régler leur compte, ce que nous ferons lorsque tout sera terminé. Tous les dirigeants, civils et militaires, devront donner des réponses et, plus encore, j’espère que nous changerons depuis la racine et que les idées préconçues qui se sont effondrées l’une après l’autre changeront et que nous comprendrons enfin avec quels assassins nous partageons la frontière.

Nous ne sommes plus à l’époque utopique où nous rêvions de paix et pensions avoir un partenaire qui, comme nous, voulait que la prochaine génération ne vive pas par l’épée. Ils donnent des armes à leurs enfants et les éduquent au meurtre et à la haine.

Ceux qui travaillaient à Netiv Haasara ont fourni au Hamas des informations sur le moshav. Les terroristes savaient exactement où aller, où se trouvait le dépôt d’armes, où vivait le chef de la sécurité et où vivaient les membres de l’équipe d’intervention d’urgence.

Avez-vous changé ?

Je ne le sais pas encore. C’est comme demander à une plaie ouverte quand elle va s’arrêter de saigner et se recouvrir d’une croûte. Il y a une période de cicatrisation qui demande beaucoup de respect. La plaie peut rester ouverte pour toujours. Il est difficile de savoir quand on est encore déraciné, que la guerre fait toujours rage, que l’on est loin de chez soi et que la réalité est plus forte que l’imagination. Je suis la même personne, mais avec une perspective différente. Ce qui était clair pour moi auparavant ne l’est plus.

L’art comme nourriture spirituelle

Quand on vit en périphérie, on va de temps en temps voir une exposition dans un musée, un concert, un théâtre ou un cinéma. Ici, à Tel Aviv, la spiritualité est presque quotidienne. Et nous aimons cela. À Tel Aviv, c’est accessible.

Des soldats israéliens intervenant dans le complexe résidentiel de la ville de Hamad, à Khan Younès, à Gaza, sur une photo autorisée à la publication le 10 mars 2024. (Crédit : Armée israélienne)

La ville, les rues, le rythme de vie. Toutes ces choses deviennent des remèdes. Ici, nous avons les choses que nous avons toujours aimées et nous les avons maintenant à haute dose. Je cherche toujours le bon côté des choses (comme le nom d’un de mes albums) et dans tout ce chaos, il y a un bon côté, même s’il est parfois difficile à voir.

Au début, tout était sombre. On ne voyait pas bien, on ne pouvait que prier. Et puis, la foi revient à travers une lueur d’espoir. Au fond de son cœur, votre âme sait que tout arrive pour une raison, et même si vous ne le comprenez pas maintenant, peut-être que vous le comprendrez plus tard, dans une autre année, ou dans une autre vie. Je continue donc à me laisser guider par la lumière.

Qu’est-ce qui vous manque ?

Le matin à Netiv Haasara. Se réveiller et aller dans le jardin, voir l’atelier de céramique de Naama et le studio d’enregistrement, respirer profondément et remercier Dieu. Chaque matin, je le remerciais pour ma maison, ma famille et mes amis. Aujourd’hui, quand je vais à Netiv Haasara, qui a été souillé, ce sentiment fait défaut.

Un homme passant devant une peinture murale appelant à la libération des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza, à Florentine, à Tel Aviv, le 28 novembre 2023. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Mais, tout doucement, nous reviendrons à Netiv Haasara et nous en prendrons soin. Il recommencera à fleurir. Mais ce sentiment d’être chez soi ? C’est ce qui me manque le plus.

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