Ayelet et Shlomi Molcho, 54 et 63 ans, amoureux des animaux aux « sourires timides »
Ces parents ont dit à leur fils de fuir le festival Supernova, lui sauvant ainsi la vie, avant d'être assassinés à Netiv HaAsara le 7 octobre 2023
Shlomi Molcho, 63 ans, et Ayelet Nir Molcho, 54 ans, ont été assassinés par des terroristes palestiniens du Hamas dans leur maison de Netiv HaAsara le 7 octobre.
Leurs trois fils, Ben, Ido et Roï, ainsi que leurs frères et sœurs entre autres membres de leur famille leur ont survécu. Ils se souviennent d’eux comme des amoureux des animaux, connectés à la nature et à la terre, et profondément amoureux l’un de l’autre.
Le cousin d’Ayelet, le journaliste Matan Tzuri, a écrit sur le couple dans Ynet, notant que leur communauté avait été parmi les toutes premières à être infiltrées par les terroristes en ce sombre samedi matin, arrivant vers 6h30 dans la ville située à quelques centaines de mètres de la frontière. Shlomi a appelé Roï, qui se trouvait au festival Supernova, et l’a averti de partir le plus vite possible, lui sauvant ainsi la vie.
Ido a déclaré à Ynet qu’Ayelet avait été assassinée à l’intérieur de son mamad – la pièce sécurisée – avec ses deux chiens, tandis que Shlomi a été tué après être sorti avec son arme et avoir tenté de les affronter.
« C’étaient des gens tout simplement incroyables », a écrit Tzuri. « Légers et agréables. Ils n’ont, de leur vie, jamais fait un problème de quoi que ce soit. Ils faisaient tout avec de bonnes intentions et beaucoup d’amour. Ils aimaient les gens, la nature, les voyages et les animaux. Ils étaient toujours entourés de leurs amis et de leur famille. »
Tzuri a ajouté que « leur amour se lisait dans leurs yeux, dans chaque conversation ».
« Leur regard était toujours simple et chaleureux, embrassant, intéressé. Un couple spécial et bien-aimé. »
L’amie et voisine du couple, Galit Bedil, s’est souvenue d’Ayelet comme d’une beauté et d’une fraîcheur naturelle.
« Une femme jeune, épargnée par les années, belle à l’extérieur et si belle à l’intérieur », a écrit Bedil sur Facebook. « Simple, humble, talentueuse et créative. Incroyablement généreuse – peu importe ce qui se passait dans la vie, elle était toujours sereine. Presque toujours pieds nus avec des cheveux lisses attachés en queue de cheval et des jeans, pas de pantalons ni de maquillage, pas de vernis à ongles – juste toi, telle que la nature t’a créée, fidèle à toi-même, sans masques ni manières. »
Bedil a décrit Shlomi comme « un homme si doux ».
« Tu me disais qu’il fondait devant chaque chaton ou chien abandonné – ‘Il ne peut pas s’en empêcher, il me rend folle’, disait Ayelet. »
« Un couple qui ne formait qu’un – grands, pieds nus, avec un sourire timide et une âme sereine, toujours unis, tranquilles, humbles. »
Kobi Paz, le cousin de Shlomi, l’a décrit comme le parachutiste, le héros, le sel de la terre », notant comment le couple a tiré sur ses agresseurs, s’est défendu avant de finalement succomber.
« Le cœur se brise en mille morceaux. Que leur mémoire soit une bénédiction. »
Etty Molcho, la sœur de Shlomi, s’est rendue sur leurs tombes pour marquer les 30 jours de leur mort – selon la tradition juive. « Devant les dunes que mon seul et unique frère Shlomi, et ma seule belle-sœur Ayelet, ont vécu, respiré et tant aimé », a-t-elle écrit sur Facebook, partageant une photo de leurs pierres tombales.
« Mes bien-aimés Shlomi et Ayelet étaient connectés à moi dans chacun de mes membres. Et ils m’ont été arrachés, laissant chaque membre de mon corps écorché et consumé. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en suit, cliquez ici.