Sergent-chef Itay Yehoshua, 36 ans : un officier du Shin Bet « humble et intègre »
Tué lors de l'assaut du Hamas contre le kibboutz Beeri, le 7 octobre 2023

Le sergent-chef Itay Yehoshua, 36 ans, était à la fois réserviste dans l’unité de sécurité de l’état-major général et dans la 36ᵉ division, ainsi qu’officier de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet. Originaire de Raanana, il a été tué le 7 octobre 2023 lors de la lutte contre l’invasion du kibboutz Beeri par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Le matin de l’assaut, alors que les sirènes d’alerte retentissaient, Itay se trouvait chez lui avec sa famille. Son épouse est néanmoins partie travailler et peu après, il a été appelé pour rejoindre la 36ᵉ division qui combattait dans le sud. Il a laissé sa fille chez sa belle-mère et s’est dirigé vers le front, sans en informer sa femme pour ne pas l’inquiéter.
Itay a combattu toute la journée avec ses camarades sur le champ de bataille, s’engageant dans plusieurs échanges de tirs avec des terroristes armés du Hamas, d’abord à Netiv HaAsara, puis dans les kibboutzim Saad et Alumim. Dans l’après-midi, il est arrivé à Beeri, où il a été tué en combattant des terroristes du Hamas vers 21 heures ce soir-là.
Il a été enterré le 12 octobre à Hadid. Il laisse derrière lui son épouse Dafnie, leur fille Haley, âgée de 2 ans, ses parents Dorit et Yehoshua, ainsi que ses frères Tomer et Guy.
Itay est né et a grandi à Hadid, une petite ville située à la périphérie de Lod. Il a toujours aimé les animaux et élevait des poulets et des reptiles dans son jardin.
Il a effectué ses études secondaires dans la ville voisine de Shoham, puis s’est enrôlé dans l’armée israélienne en 2005. Il a d’abord rejoint la Brigade Golani, puis a été admis dans l’unité d’élite antichar Orev. Pendant son service, il a également suivi une formation de secouriste.
Itay et Dafnie se sont rencontrés lorsqu’elle était hôtesse de l’air et qu’il assurait la sécurité d’un vol. Ils se sont mariés en 2019 et leur fille est née en 2021. Ils s’étaient installés dans leur appartement à Raanana un peu plus d’un an avant sa mort. Bien qu’Itay ait passé beaucoup de temps à l’étranger, il consacrait toujours le plus de temps possible à sa famille lorsqu’il était à la maison, selon ses proches.
En 2010, Itay a rejoint le Shin Bet, où il a travaillé comme agent de sécurité. Au fil des ans, il a également travaillé comme mentor au sein de l’unité et a été promu chef d’équipe de sécurité.
« Itay était toujours entouré d’amis. Il aimait la vie. C’était une personne humble et intègre » peut-on lire dans l’éloge funèbre du Shin Bet.
« Itay se portait toujours volontaire pour n’importe quelle tâche, avec son humilité et son calme habituels. »
Il avait également obtenu une licence en gestion des entreprises et en sciences politiques à l’Open University ainsi qu’un MBA à l’Ono Academic College.
Six mois après la mort d’Itay, Dafnie a écrit sur Facebook que les jours sans lui « sont plus solitaires, plus difficiles, mais nous continuons ».
« Notre [fille] Haley est toujours aussi magique et spéciale, intelligente et confiante, même si elle a tellement changé depuis ton départ », a-t-elle ajouté.
« Elle se souvient de toi et parle de toi tous les jours. Elle est le cadeau que tu m’as fait et qui me permet de tenir le coup. »
Dafnie a précisé que l’absence d’Itay « se fait sentir à chaque instant de la journée, de plus en plus au fil du temps ».
« Il ne se passe pas un jour sans que je n’aie envie de te raconter quelque chose, d’entendre parler de ta journée, de partager avec toi les petits moments du quotidien qui me manquent le plus. La salade que tu me préparais avec amour, le restaurant où nous allions à Hadera sans raison particulière, les voyages autour du monde… Tu étais le partenaire idéal à bien des égards. »
Elle a ajouté qu’elle pleurait tous leurs projets futurs « que nous n’accomplirons pas ensemble, comme le voyage en famille pour un safari en Afrique que nous voulions faire avec Haley. On dit que le temps guérit toutes les blessures, mais j’attends toujours que cela se produise ».
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.