Sgt. Maj. Alon Barad, 38 ans : Policier et père de famille diplômé en droit
Tué le 7 octobre en combattant l’attaque du Hamas contre le festival de musique Supernova
Le sergent-major Alon Barad, 38 ans, enquêteur à la police de Rahat, originaire de Beer Sheva, a été tué le 7 octobre alors qu’il combattait les terroristes du Hamas lors de l’attaque contre le festival de musique Supernova.
En poste pour sécuriser le festival, Alon faisait partie des forces de police déployées sur le site. Il était arrivé sur les lieux vendredi soir. Son service devait s’achever à 6 h 30, mais lorsque l’attaque a commencé, il est resté sur place pour aider les participants à évacuer, avant de s’engager dans un échange de tirs avec les assaillants.
À 7 h 45, il a envoyé un SMS à sa femme pour l’informer du chaos et de l’attaque terroriste, ajoutant « Je vais bien ». Ce fut le dernier message qu’elle reçut de lui. Des images de cette matinée le montrent en train de riposter aux tirs du Hamas tout en protégeant des participants blessés.
Il a été enterré à Beer Sheva le 9 octobre. Il laisse derrière lui son épouse, Orli, leurs trois enfants – Ariel, 6 ans, Ron, 3 ans, et Ella, 1 an – ainsi que ses parents, Sara et Yaakov, et ses deux sœurs, Natali et Dikla.
Né et élevé à Beer Sheva, Alon avait fréquenté les écoles locales, selon l’avis de décès publié par l’État. Après le lycée, il a effectué son service militaire dans l’armée de l’air, en tant que technicien d’hélicoptères.
Une fois son service militaire terminé, il est retourné à Beer Sheva et a travaillé un temps dans le civil, avant de rejoindre la police en janvier 2012. Il y a occupé plusieurs postes, le dernier en tant qu’enquêteur au commissariat de Rahat.
Alon et Orli se sont rencontrés en 2014 et se sont mariés en 2015, élevant leurs trois enfants à Beer Sheva. Ses proches le décrivent comme un père attentionné et présent, dont le moment préféré de la journée était leur rituel familial : la danse avant le bain des enfants.
Tout en travaillant comme policier, Alon a obtenu une licence en droit à l’Ono Academic College. Grand supporter du Hapoel Beer Sheva, il assistait à autant de matchs que possible.
Sur Facebook, son beau-frère Ofir a écrit qu’Alon était « un père parfait, un homme en or dont personne ne pouvait dire du mal. Un homme toujours souriant, qui mettait sa famille au premier plan ».
Orli a confié à la chaîne N12 que son mari « aimait profondément son métier – il avait le sentiment de faire quelque chose d’important, d’aider les gens ».
Elle a ajouté qu’il avait récemment obtenu son diplôme de droit, « et qu’il était censé commencer son stage bientôt – maintenant, il ne pourra jamais le faire ».
Alon, dit-elle encore, était un père totalement investi. « Il était toujours présent pour les enfants, ils étaient tout pour lui. Il voulait passer un maximum de temps avec eux, créer ensemble le plus de souvenirs possible. Il restait calme en toutes circonstances, nous apportait un sentiment de sécurité quoi qu’il arrive. C’était mon ancre, l’ancre des enfants – un père exceptionnel. »
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