Suicide d’un policier qui avait éliminé plus d’une dizaine de terroristes, le 7 octobre
La mort du sergent-chef Igor Pibenev a été annoncée sur les réseaux sociaux ; il y a trois mois, son épouse avait posté un message sur les "victimes silencieuses du 7 octobre"

Le sergent-chef Igor Pibenev, qui avait abattu plus d’une douzaine de terroristes du Hamas lors de la prise d’assaut par les hommes armés du sud d’Israël, le 7 octobre 2023, a mis fin à ses jours dans la nuit de mardi à mercredi.
Ses funérailles auront lieu mercredi à 18 heures au cimetière d’Ashkelon. Il laisse derrière lui sa femme et ses trois filles.
Lorsqu’il avait appris que le Hamas avait envahi le sud de l’État juif, le 7 octobre, Pibenev avait quitté le poste de police d’Hébron et il était reparti chez lui à Yated, un moshav situé à proximité de la frontière avec Gaza. En chemin, il avait abattu au moins 13 hommes armés.
Pibenev avait rencontré les deux premiers assaillants aux abords du carrefour d’Urim. Il avait arrêté sa voiture après avoir entendu le bruit de détonations et il avait ensuite aperçu deux hommes, qu’il avait abattus. Quelques minutes plus tard, deux autres terroristes avaient tiré en sa direction. Il avait immédiatement riposté.
« Quand je les ai vus tomber, qu’ils sont restés immobiles, je suis retourné à ma voiture et j’ai continué à rouler », avait-il confié lors d’un entretien accordé au bureau du porte-parole de la police. Il avait ensuite abattu neuf autres hommes armés – certains d’entre eux se dirigeaient alors vers Nir Yitzhak.
Après avoir retrouvé sa famille à Yated, il était reparti pour rejoindre l’équipe de sécurité bénévole du moshav.
« Nous nous étions entraînés pour des scénarios de ce type, mais je n’avais jamais imaginé que nous devrions affronter un nombre aussi important de terroristes », avait-il dit.
La mort de Pibenev a été annoncée sur les réseaux sociaux. Il y a trois mois, son épouse, Hani Liderman-Pibenev, avait posté un message sur les « victimes silencieuses du 7 octobre », faisant référence à ceux qui ont lutté et qui luttent encore contre la culpabilité du survivant et le syndrome de stress post-traumatique dans le sillage du massacre.
« S’il y a des gens, dans votre entourage, qui voient leur état se dégrader depuis ce Shabbat, remuez ciel et terre pour vous assurer qu’elles bénéficieront d’une aide professionnelle et d’un traitement adéquat. N’essayez pas de les sauver par vos propres moyens », avait-elle écrit.