Israël en guerre - Jour 372

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  • Un week-end d'apaisement pour des parents en deuil à Secret Forest, au mois de janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske)
    Un week-end d'apaisement pour des parents en deuil à Secret Forest, au mois de janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske)
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    Un week-end d'apaisement pour des parents en deuil à Secret Forest, au mois de janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske)
Le Carnet du journaliste

Des Israéliens endeuillés trouvent l’apaisement dans les montagnes chypriotes

Un groupe de parents ayant tous perdu un fils dans la guerre entre Israël et le Hamas se sont rendus dans un refuge rural de Secret Forest pour un week-end réparateur

MILIOU, Chypre — En permission dans le cadre de son devoir de réserve militaire, Omri Goren est venu directement de Gaza à Secret Forest, un lieu de retraite qui est également une station thermale luxueuse implantée dans les hauteurs des montagnes de l’Ouest de Chypre, en pleine nature.

A Gaza, il était membre d’une unité spéciale chargée de retrouver les dépouilles des soldats tombés sur le front. Il connaissait l’identité des défunts et il voyait souvent, le lendemain, les familles éplorées sur les images diffusées par les chaînes de télévision.

Goren raconte que lors de sa première soirée passée à Chypre, il a eu la surprise de reconnaître certains visages. « Soudainement, j’ai vu des gens et je savais que c’était moi qui avait retrouvé les corps sans vie de leurs enfants. Parler avec eux m’a permis, d’une certains manière, de boucler la boucle. Un père est venu me prendre dans ses bras et il m’a remercié », raconte-t-il.

A son insu, il était venu à Secret Forest, ce week-end-là, en même temps que des Israéliens originaires de milieux divers – des quadragénaires, des cinquantenaires ou des sexagénaires. Tous avaient toutefois un point commun : celui d’avoir récemment perdu un fils à l’armée, tombé sur le front dans le cadre de la guerre qui oppose actuellement le Hamas et Israël.

Ce groupe de parents – dix couples – avait été invité dans le cadre d’un week-end de retraite, pris totalement en charge financièrement. Ils sont arrivés d’Israël en compagnie de deux psychothérapeutes professionnels et d’un bénévole de l’organisation Yad Labanim et One Family, qui soutiennent les familles touchées par le deuil et qui ont sponsorisé ce voyage.

Après cette rencontre surprise, Goren dit avoir ressenti le besoin de rester seul pendant un moment. « J’ai beaucoup pleuré. J’ai eu le sentiment que je lâchais prise face à la guerre, ça a été une libération totale », se souvient-il. Une expérience qui, ajoute-t-il, « m’a apporté l’apaisement dont j’avais besoin ».

Une vue aérienne du centre Secret Forest sur une photo non-datée. (Crédit : Nir Davidzon/Secret Forest)

Le groupe de parents a passé trois jours d’activités intenses avec des séances de thérapie, des randonnées, des moments de détente dans les spas de la station et des repas 100% casher. Un dîner de Shabbat a été servi et des offices ont été organisés ; il y a eu aussi une cérémonie d’écriture de lettres de la Torah et des concerts – mais surtout beaucoup de conversations et d’interactions humaines.

Le centre, dont certaines parties ont été construites il y a plusieurs siècles, a été édifié autour d’une source thermale qui, selon la légende, a des vertus médicinales. Entouré d’orangers, situé aux abords d’un village pittoresque, avec des montagnes à perte de vue, le centre est géré par un groupe appartenant à un Israélien proche du mouvement ‘Habad.

Le Times of Israel avait été invité par Secret Forest à se joindre aux parents en deuil, qui, sur place, ont affiché un désir inhabituel de partager leur histoire. Largement réticents à l’idée d’entreprendre ce voyage initialement, les parents du groupe, qui ne se connaissaient pas auparavant, disent avoir forgé des liens forts les uns avec les autres à la fin du séjour, et affirment qu’ils continueront à se côtoyer une fois de retour en Israël.

Avancer vers soi, avancer tout court

Le groupe de parents, comme tous les invités, a pu profiter des différentes structures thermales, en fonction des souhaits des uns et des autres – et cela a été le cas d’un grand nombre d’entre eux. Particulièrement populaires également, les cours de Pilate du matin, les séances d’acupuncture et les plongeons dans la piscine chauffée intérieure.

Les repas casher, préparés à l’aide de produits cultivés aux environs et servis sous forme de buffet dans la salle à manger centrale, ont été au cœur des conversations et des partages. Dans la soirée du vendredi, après un office du Shabbat qui a accueilli tous ceux qui voulaient y assister dans la petite synagogue du centre, au sous-sol, les parents ont découvert une longue table de Shabbat recouverte par une grande nappe blanche qui avait été préparée spécialement pour eux.

La beauté naturelle du site et « la détente totale » qui a été évoquée par plus d’un participant ont aidé le groupe à s’affranchir d’une partie des tensions accumulées. Deux fois par jour, les parents ont pris part, dans le cadre de deux groupes, à des sessions de thérapie avec les psychologues qui les accompagnaient – des séances auxquelles ce journaliste n’a pas assisté.

« C’est un groupe spécial et je pense qu’ils partagent tous ce sentiment-là. Ils sont ouverts, ils participent », commente Roni Lieberman-Wander, l’une des deux thérapeutes.

Les participants ont fait part, à leur manière, de la façon dont ils ont dû naviguer « dans une vie devenue totalement différente, ce qui n’est pas facile », explique-t-elle. Elle souligne que l’une des thématiques majeures des sessions a été de promouvoir l’idée « qu’il y a quelque chose dans le fait de choisir la vie, de se concentrer sur le moyen de continuer à avancer après une telle catastrophe ».

Les hommes armés du Hamas avaient attaqué le sud d’Israël, le 7 octobre, prenant d’assaut des bases militaires, les communautés du sud du pays et un site où avait lieu une rave-party, le festival de musique électronique Supernova. Les terroristes avaient tué 1 200 personnes, des civils en majorité. Ils avaient aussi pris 253 personnes en otage. Israël avait alors déclaré la guerre au Hamas, lançant une offensive à Gaza qui est encore en cours aujourd’hui. Une brève trêve a malgré tout permis de faire une pause dans les combats au mois de novembre et le Hamas, à cette occasion, a relâché 105 civils en échange de la remise en liberté de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité nationale qui étaient détenus en Israël.

Dore et Shira Dishon, au centre de Secret Forest à Chypre, le 20 janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske/Times of Israel)

En évoquant ce court séjour au centre, tous les parents indiquent que le partage et que la création de liens interpersonnels ont été des moments déterminants.

« Il y a eu beaucoup de hauts et de bas pour nous, ces derniers temps. Je pense que ce genre de sentiment d’être ensemble, ce sentiment de nous soutenir les uns les autres, a eu un formidable effet d’apaisement », selon Shira Dishon, venue avec son époux Dore.

Leur fils Eytan, commando au sein de l’unité de reconnaissance de la Brigade Givati et aîné d’une fratrie de cinq garçons, a perdu la vie à Gaza le 20 novembre.

« C’était un véritable héros, il était tellement heureux d’être là où il était, du rôle qu’il avait trouvé et qu’il assumait dans sa vie », ajoute-t-elle. Eytan Dishon se distinguait pour sa connaissance profonde de la Torah et après son service militaire, il prévoyait de s’installer à Kiryat Shmona, la ville où il avait fréquenté une yeshiva prémilitaire.

Hagit et Uzi Rosenzweig, au centre de Secret Forest à Chypre, le 20 janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske/Times of Israel)

Pendant les sessions de thérapie, « on a reçu des outils permettant de prendre en charge le deuil et nos émotions. On a eu le droit de pleurer et on a eu le droit de rire », dit Hagit Rosenzweig, une autre participante, qui note que « les discussions informelles entre nous » aident largement, elles aussi, « à nous donner un sentiment de liberté ».

Dans sa communauté d’origine, à Alon Shvut, la famille explique « se sentir un peu différente dorénavant. Tout le monde vous regarde ; on va discuter avec des gens qui ne trouvent pas les mots. Ce n’est pas grave mais il faut parler, il faut expliquer les choses et ça, ça demande de la force, de l’énergie. Ici, on reçoit de la force, on se ressource en énergie », renchérit Uzi, l’époux de Hagit.

Le fils du couple, Eitan Rosenzweig, soldat au sein du Bataillon Shaked de la Brigade Givati, a été tué le 22 novembre à Gaza. C’était un artiste, un intellectuel en quête de spiritualité qui dévorait des livres consacrés à des thématiques religieuses ou laïques, disent ses parents. Il avait forgé un lien rare et profond avec la communauté hassidique de Gour à Jérusalem – un lien que la famille entretient dorénavant. Il dessinait beaucoup, avec un talent unique et ses parents cherchent actuellement un musée qui accepterait d’exposer certaines de ses œuvres.

L’éclat des médias

Shaul Greenglick dans l’émission « Nouvelle Star » sur la Douzième chaîne. (Capture d’écran/X)

Zvika Greenglick, un homme énergique d’une soixantaine d’années, déclare que la retraite « a été une bonne surprise, c’est tellement tranquille ici. C’est incroyable. Vous avez à votre disposition tout ce dont vous avez besoin ».

Racontant une série d’entretiens épuisants accordés à la radio avant son arrivée sur l’île, il souligne que sa famille a été débordée par l’attention portée par les médias depuis que leur fils, Shaul Greenglick, a été tué à Gaza le 25 décembre, il y a à peine un mois.

Le réserviste Shaul Greenglick avait fait une apparition très remarquée dans l’émission populaire de télé-réalité « Nouvelle Star », se présentant en uniforme alors qu’il était en permission pendant quelques jours. Les images de son passage dans l’émission étaient devenues virales après sa mort dans la bande de Gaza, et la famille a été au centre de nombreux articles et invitée sur de nombreux plateaux par les médias israéliens et internationaux.

Son épouse Ruti, thérapeute spécialisée dans le traumatisme et actuellement en formation pour se spécialiser dans le thématique du deuil, « est maintenant elle-même une patiente », dit Zvika Greenglick sur un ton détaché.

Les héros du 7 octobre

Certaines familles présentes ont également perdu leurs enfants lors de l’incursion initiale du Hamas sur le sol israélien – et deux ont accepté de s’exprimer auprès du Times of Israel. Dans les deux cas, les soldats ont perdu la vie alors qu’ils en sauvaient d’autres, se livrant à des actes de bravoure extrême.

Pour Ofer Peri et son épouse Ronit, cela « a été très difficile de venir à Chypre. Nous ne comprenons pas ce que nous faisons ici. Nous essayons tout ce qui est susceptible de nous apporter un peu de réconfort, ou qui nous donnera les outils nécessaires pour faire face à la situation. »

« Trois mois plus tard, nous sommes encore en plein cauchemar », ajoute-t-il.

Ofer Peri au centre de retraite de Secret Forest, le 19 janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske/Times of Israel)

Homme doux, calme et discret, Ofer Peri explique que son fils, Roei Peri, soldat dans le 13e Bataillon de la Brigade Golani, avait été stationné à l’avant-poste de Faga, près de Gaza, dans la matinée du 7 octobre.

Tôt dans la matinée, l’avant-poste avait été pris d’assaut par de nombreux hommes armés du Hamas et Roei Peri et son commandant avaient été tués alors qu’ils avaient ouvert le feu sur les terroristes, tentant de couvrir la fuite du reste des troupes, ce qui avait permis aux soldats d’aller se réfugier dans la salle à manger, une structure protégée.

Un grand nombre de ces jeunes militaires a depuis rendu visite à la famille « pour présenter des excuses et pour nous demander pardon », dit-il.

« Tous les gens du groupe, ici, ont perdu un enfant alors ça paraît plus facile de parler, c’est plus facile de dire les choses. Vous vous dites qu’ils comprennent la souffrance et le chagrin que vous avez en vous », indique Sara Schwartz, une professeure d’anglais originaire de Beit Shean, venue au centre avec Ehud, son mari.

Leur fils, Segev Schwartz, dit Segvi, soldat dans le 50e Bataillon d’infanterie de la Brigade Nahal, est mort le 7 octobre pendant la bataille survenue au kibboutz Sufa. Reflétant le chaos qui avait régné pendant les trois premiers jours qui avaient suivi l’assaut, la famille avait d’abord été informée qu’il avait été blessé et elle avait couru les hôpitaux de tout le pays pendant « trois journées difficiles ». Cela avait été en vain.

Sara et Ehud Schwartz au centre de retraite de Secret Forest, le 19 janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske/Times of Israel)

Montrant à l’auteur de ces lignes plusieurs photos d’une salle en béton dont les murs sont criblés de balles, elle explique que ces images avaient été envoyées au couple par les soldats pour leur montrer le lieu où leur fils avait trouvé la mort. Ils ont depuis aussi appris plus précisément ce qui s’était passé : alors que les troupes avaient trouvé refuge dans la salle à manger du kibboutz, une grenade avait été lancée à l’intérieur. Leur fils s’était jeté dessus.

« C’est son corps qui a amorti l’explosion de la grenade… Grâce à lui, 30 soldats ont survécu. Il les a sauvés », raconte-t-elle.

« C’est très triste », ajoute Udi, le père. « Je me retrouve à tenter d’avancer dans la vie mais je m’écroule parfois. Une fois par semaine, je vais sur sa tombe pour lui parler. C’est une nouvelle vie dorénavant ».

Au centre, il est allé se faire masser tous les matins – « les meilleurs massages de toute ma vie », s’exclame-t-il. « Ici, ce sont de vrais vacances. J’adore le calme qu’il y a, j’adore la vue, j’adore l’air pur qu’on y respire et nous avons rencontré des gens formidables ».

Une vision d’apaisement

Secret Forest a pris soin de proposer des retraites similaires et subventionnées depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël.

En collaboration avec une équipe de spécialistes du trauma, Yoni Kahana, propriétaire du groupe en charge du centre et fidèle Habad autoproclamé, a commencé par inviter des survivants du massacre qui a été commis à la rave-party Supernova, rapidement après le 7 octobre.

Yoni Kahana dans les collines de l’Ouest de Chypre, sur une photo non-datée. (Autorisation : Nir Davidzon/Secret Forest)

Plus tard, ce sont des parents éplorés qui ont commencé à venir pour un week-end – initialement des parents dont les enfants avaient été tués pendant le festival de musique électronique et qui ont été rapidement été suivis par les parents des soldats tombés sur le front. Des séjours que Kahana a financé de sa propre poche dans un premier temps, avant de lancer une campagne de financement participatif et de solliciter l’aide d’organisations variées.

Plus de 1 200 personnes ont pu partir à Secret Forest tous frais payés à l’occasion d’un week-end thérapeutique jusqu’à présent. Pendant ces visites, le centre continue à accueillir des clients de milieux très différents. Pendant la retraite des parents endeuillés, il y a aussi au centre un groupe d’Israéliens qui étudient la Tanya, le texte fondamental de la pensée hassidique ‘Habad’. Sa présence est bruyante – le groupe reste éveillé tard dans la nuit, étudiant ou chantant.

Les séjours à Secret Forest coûtent habituellement de 800 à 1 000 shekels la nuit en fonction du logement, en comptant tous les repas, l’accès aux spas et aux traitements variés qui sont offerts aux clients. En raison de la nature de la station, elle est interdite aux mineurs de moins de 16 ans.

Vue depuis un sentier de randonnée aux abords du centre de retraite de Secret Forest, à l’Oest de Chypre, le 19 janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske/Times of Israel)

Le retour en Israël

Alors que la retraite touche à sa fin, les participants commencent à évoquer ce qui les attend à leur retour, lorsqu’ils reprendront leur quotidien et la routine. Un sujet dont ils ont beaucoup discuté pendant les séances de thérapie, dit Ilana Teicher, l’une des deux psychologues venues avec eux.

« Lorsqu’ils reviendront chez eux, ils devront laisser derrière eux l’espèce ‘d’euphorie’ qu’ils ont pu avoir ici. Ils devront revenir à la réalité », dit-elle, notant que ces parents ne sont qu’au début de leur apprentissage d’une nouvelle vie, construite en l’absence de leur fils. « Cela brise le cœur, tant de deuil à un seul endroit ».

La dernière nuit passée au centre est celle du samedi – le groupe repartira en Israël par avion, le dimanche en tout début de matinée. Une soirée bien remplie. Après une fête privée, pendant le dîner, dans le cellier à vin du centre – il y a beaucoup de toasts, de verres à boire, de plats à déguster et surtout, beaucoup de rires – les parents sont invités à se rendre dans une salle, à l’étage supérieur. Là-bas, une soirée d’écriture de lettres de la Torah a été organisée, un rituel qui a gagné en popularité depuis le 7 octobre.

Ruti et Tzvika Greenglick participent à une cérémonie d’écriture de lettres de la Torah avec l’aide de Moshe Gabriel, au centre de retraite de Secret Forest, le 19 janvier 2024. (Crédit : Gavriel Fiske/Times of Israel)

Un ouvrage solennel, émouvant, alors que chaque couple est successivement appelé à prendre place à la table, au centre de la pièce. Une fois son tour venu et avec l’aide du scribe Moshe Gabriel, qui travaille à Secret Forest, chaque famille trouve une lettre correspondant au nom de son enfant tombé sur le front, remplissant les espaces vacants. Ce faisant, un grand nombre de parents ne parviennent pas à retenir leurs larmes.

Plus tard, dans le « Vieux bar », l’une des parties les plus anciennes du complexe, le groupe peut lâcher prise. Tous entonnent une série improvisée de chansons israéliennes, cherchant les paroles sur leurs téléphones portables et chantant avec entrain.

Riant et pleurant à la fois – et l’alcool aidant parfois – les parents continuent à chanter tandis que les autres invités vont et viennent. Une manifestation, chez eux, de normalité festive et – pendant un moment, les familles semblent être seulement un groupe de vacanciers comme les autres.

La dernière chanson de la soirée, choisie avec une unanimité qui ne dit pas son nom, est « Uf Gozal » – le titre mélancolique interprété par Arik Einstein au sujet des enfants qui quittent le nid, un classique du répertoire israélien. Les parents chantent à voix haute, les larmes coulant malgré eux.

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