Israël en guerre - Jour 499

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Des voyageurs sortant de l'aéroport international Ben Gurion, alors qu'Israël ouvre ses frontières et permet aux touristes d'entrer dans le pays, après des mois de fermeture en raison de la pandémie de COVID-19, le 1er novembre 2021. (Crédit : Tomer Neuberg/FLASH90)
Des voyageurs sortant de l'aéroport international Ben Gurion, alors qu'Israël ouvre ses frontières et permet aux touristes d'entrer dans le pays, après des mois de fermeture en raison de la pandémie de COVID-19, le 1er novembre 2021. (Crédit : Tomer Neuberg/FLASH90)

Malgré leurs expériences, certains Palestiniens espèrent qu’Israël obtiendra le VWP

L’entrée d’Israël dans le programme américain d’exemption de visa dépend du fait qu’il permette aux Américains d’origine palestinienne de voyager librement dans le pays

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

WASHINGTON – En tant que citoyen américain, Kamal Nawash devrait pouvoir voyager relativement facilement à l’aéroport israélien Ben Gurion, comme n’importe quel autre Américain.

Kamal Nawash avait l’habitude de transiter fréquemment par l’aéroport lors de ses voyages pour rendre visite à sa famille vivant dans les territoires palestiniens. Alors qu’Israël interdit généralement aux Palestiniens de passer par Ben Gurion, le nom de Nawash a été supprimé du registre de la population de l’Autorité palestinienne (AP) il y a quarante ans, ne laissant que sa citoyenneté américaine – ce qui aurait dû être une procédure de routine.

Mais en 2005, il a été retenu pendant cinq heures par des agents de la sécurité qui voulaient s’assurer qu’il ne cherchait pas à retourner définitivement à Jérusalem, son ancien lieu de résidence, lui posant une série de questions, de manière répétitive, sur l’objet de sa visite.

« Ils ont fini par me laisser entrer, mais juste avant, le type qui m’interrogeait m’a dit : ‘Écoutez, Kamal, si vous ne voulez pas revivre cela, vous devriez passer par Allenby la prochaine fois' », a déclaré Nawash, âgé de 52 ans, au Times of Israel.

C’est ce que l’avocat de Washington fait depuis ce fameux jour, prolongeant son voyage d’une journée entière pour se rendre à Amman, conduire jusqu’au point de passage d’Allenby entre la Jordanie et la Cisjordanie et faire la queue pendant des heures tout en subissant les mêmes interrogatoires avant d’être autorisé à entrer dans le pays. Cet itinéraire prolongé est celui emprunté par presque tous les Palestiniens de Cisjordanie, qui n’ont pas le droit d’utiliser l’aéroport israélien ni de construire leur propre aéroport.

Kamal Nawash s’exprimant lors d’un événement organisé par la Fondation Carnegie pour la paix internationale, le 14 février 2023. (Crédit : Capture d’écran YouTube ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Le statut de Nawash est peut-être un cas isolé, mais presque tous les Palestiniens ont une histoire à raconter sur les difficultés qu’ils rencontrent lorsqu’ils entrent et sortent des territoires sous contrôle militaire israélien.

Ces histoires semblent avoir trouvé un écho auprès de l’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, qui a fait pression sur Israël pour qu’il élargisse les heures d’ouverture du poste-frontière d’Allenby afin de réduire les temps d’attente toujours très longs endurés par les passagers, essentiellement palestiniens.

En parallèle, l’Administration Biden s’efforce d’aider Israël à devenir le 41e membre du programme américain d’exemption de visa (Visa Waiver Program ou VWP) .

Pour les Israéliens, cette adhésion représenterait un geste majeur cimentant l’alliance entre Washington et Jérusalem et, ce qui est tout aussi important, leur permettrait de se rendre aux États-Unis avec des visas de tourisme sans avoir à recevoir au préalable des documents de voyage de l’ambassade, une procédure longue et souvent onéreuse. Les gouvernements israéliens successifs ont fait de l’adhésion au VWP un objectif politique majeur, signe de l’importance qu’Israël accorde à cette question.

Les Palestiniens possédant la nationalité américaine se sont retrouvés dans une situation quelque peu délicate, celle d’encourager Israël à réussir, car les États-Unis exigent que l’entrée dans le VWP s’accompagne d’une liberté de circulation réciproque pour tous les Américains, y compris ceux qui sont également Palestiniens.

« La réciprocité est une exigence. Dans les faits, la liberté de circulation est l’un des fondements du programme d’exemption de visa », a déclaré Nides en janvier lorsqu’il a annoncé qu’Israël avait franchi un obstacle majeur dans sa demande d’adhésion au programme d’exemption de visa. Il avait alors précisé que Jérusalem devait encore satisfaire plusieurs autres exigences, notamment garantir la réciprocité pour tous les voyageurs américains.

« La réciprocité signifie qu’un Américano-palestinien vivant à Détroit pourra prendre l’avion pour Ben Gurion et se rendre à Ramallah. Et si vous êtes à Ramallah et que vous êtes un Américano-palestinien, vous pourrez aller de Ramallah à Ben Gurion et prendre un vol pour Détroit. Vous pourrez alors rendre visite à votre tante à Bethléem – le tout avec votre passeport américain bleu », avait expliqué Nides.

C’est pourquoi Nawash a suivi de près les efforts déployés par Israël pour entrer dans le VWP. Cela ne résoudra peut-être pas les problèmes les plus persistants du conflit israélo-palestinien, mais cela soulagerait théoriquement un casse-tête de voyage que des centaines de milliers d’Américains d’origine palestinienne endurent depuis des dizaines d’années.

Feu vert du Shin Bet, mais pas du gouvernement

Outre les contrôles de sécurité invasifs, certains voyageurs en Israël doivent également faire face à l’incertitude entourant les règles d’entrée, qui sont souvent vagues et peuvent sembler arbitraires et incohérentes, en particulier lorsqu’elles sont transmises par des agents polyvalents de la sécurité.

« Une fois à l’aéroport, l’expérience est complètement différente selon que l’on est Palestinien ou Israélien », a expliqué Madees Khoury, une Américaine d’origine palestinienne qui dirige la Taybeh Brewing Company en Cisjordanie. « Dès qu’ils voient que vous êtes Palestinien, ils vous mettent à l’écart et vous demandent d’attendre que quelqu’un vienne faire un contrôle de sécurité. »

Khoury a fait remarquer que le contrôle de sécurité était plus invasif qu’une fouille classique et elle a indiqué avoir subi plusieurs fouilles intégrales « humiliantes » dans le passé.

« Ils vous fouillent physiquement. Si l’on vous demande d’enlever votre chemise ou votre soutien-gorge, vous devez évidemment vous y plier », a déclaré Khoury. « Une fois que vous arrivez à destination et que vous ouvrez votre valise, vous voyez une note de la sécurité indiquant qu’ils ont également fouillé vos affaires et que si quelque chose manque, vous devez le signaler. »

Israël justifie généralement son recours au profilage racial, aux contrôles de sécurité intensifs et aux restrictions imposées aux Palestiniens dans le cadre de ses efforts de lutte contre le terrorisme. Nombre de ses politiques de sécurité aérienne sont le fruit des décennies précédentes, au cours desquelles des groupes terroristes palestiniens et des organisations alliées ont tenté, avec ou sans succès, de détourner ou de faire exploser des avions transportant des Israéliens.

Dans le cadre du VWP, Israël peut être limité dans le type de restrictions qu’il peut imposer aux Américains d’origine palestinienne et à d’autres Arabes américains qui se déplacent dans l’aéroport.

« Le Shin Bet a clairement fait savoir aux Américains et à notre échelon politique que nous ne nous opposons pas aux exigences américaines concernant le programme d’exemption de visa », a déclaré un haut responsable de la sécurité israélienne sous couvert de l’anonymat.

Files d’attente pour les contrôles de sécurité, à l’aéroport Ben Gurion, le 26 juin 2022. (Crédit : Amy Spiro/Times of Israel)

Les porte-parole du Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), de l’Autorité de la population, de l’immigration et des frontières (PIBA) et de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet ont décliné les demandes répétées d’explication de la politique d’Israël concernant les droits de voyage des Palestiniens et des Américains d’origine palestinienne.

Si les services de sécurité ne voient pas d’inconvénient à ce que les Américains d’origine palestinienne puissent accéder à l’aéroport Ben Gurion, certains membres du gouvernement actuel, partisans d’une ligne radicale, se sont montrés réticents face aux diktats américains concernant l’assouplissement des restrictions imposées aux voyageurs, en invoquant des raisons de sécurité.

« Permettre à tout Palestinien américain d’entrer [en Cisjordanie] sans contrôle de sécurité est problématique », avait déclaré l’an dernier le député Nir Barkat (Likud), pour expliquer le refus de son parti de soutenir les efforts du gouvernement de Naftali Bennett, alors Premier ministre, pour obtenir l’adhésion au programme VWP.

Alors que certains experts affirment que les préoccupations en matière de sécurité sont réelles, le soutien apporté par le Likud le mois dernier à une législation sur le VWP presque identique aux mesures qu’il avait précédemment torpillées a semblé atténuer la gravité des objections du parti.

Des passagers arrivant du côté jordanien du pont Allenby, qui relie la Cisjordanie et la Jordanie, le 19 juillet 2022. (Crédit : Khalil Mazraawi/AFP)

Certains responsables israéliens ont néanmoins proposé d’autoriser les Palestiniens à prendre l’avion à l’aéroport Ramon, près de la ville d’Eilat, dans le sud du pays, au lieu de l’aéroport Ben Gurion. Cette idée a déjà été présentée, mais n’a pas encore été mise en œuvre à grande échelle. Elle représente également une solution peu idéale pour les Palestiniens vivant dans le nord de la Cisjordanie, à environ quatre heures de route de l’aéroport de Ramon.

Un problème bien documenté

Des responsables de l’Administration Biden ont clairement indiqué que l’assouplissement des conditions de voyage des Américains d’origine palestinienne et des autres Arabes américains était l’une des priorités du programme VWP, étant donné qu’il reçoit depuis des dizaines d’années des rapports faisant état de mauvais traitements infligés à des citoyens américains aux points de passage israéliens.

Le Département d’État avertit depuis longtemps que « certains citoyens américains d’origine arabe ou musulmane (y compris les Américains d’origine palestinienne) ont connu des difficultés importantes et un traitement inégal et parfois hostile aux frontières et aux points de contrôle d’Israël ».

« Les citoyens américains qui ont voyagé dans des pays musulmans ou qui sont d’origine arabe, moyen-orientale ou musulmane peuvent être confrontés à des interrogations supplémentaires de la part des services d’immigration et des autorités frontalières », poursuit l’avis.

Selon Tom Nides, l’éventuel accord VWP entre Israël et les États-Unis comprendra des mécanismes de « snapback » permettant aux États-Unis de retirer Israël du VWP s’il maltraite des Américains d’origine palestinienne ou d’autres détenteurs de passeports américains.

L’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, au Bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 27 mars 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

De telles clauses d’annulation existent dans d’autres accords d’exemption de visa signés par les États-Unis, et au moins un pays a été exclu du programme. Les États-Unis ont exclu l’Argentine en 2002, la crise économique du pays ayant entraîné une augmentation massive du nombre de voyageurs dépassant la durée de validité de leur visa aux États-Unis.

Oded Raz, ancien chef adjoint de la Division des services de sécurité du Shin Bet, a affirmé que le traitement des voyageurs arabes à l’aéroport Ben Gurion s’était considérablement amélioré ces dernières années.

« Jusqu’à il y a 15 ans, les voyageurs arabes subissaient des contrôles de sécurité au comptoir d’enregistrement, où leurs sacs étaient ouverts devant tout le monde. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », a-t-il déclaré en citant un exemple. « Grâce aux améliorations technologiques, nous avons décidé de les traiter de la même manière que tous les voyageurs juifs. »

« Bien sûr, si quelqu’un figure sur une liste [de risques de sécurité], il est mis à l’écart pour un interrogatoire supplémentaire, mais c’est l’exception et non la règle », a ajouté Raz.

Il a fait remarquer que la principale préoccupation d’Israël concernant les voyageurs arabes était qu’ils cherchent à rester indéfiniment dans le pays.

« Les voyageurs [non juifs] originaires de Chine et de Russie, qui subissent également ces contrôles de sécurité supplémentaires, suscitent la même inquiétude », a déclaré l’ancien adjoint du Shin Bet.

Raz a ajouté que les temps d’attente aux lignes de sécurité diminueront lorsque l’aéroport Ben Gurion aura terminé l’expansion prévue du terminal 3 – qui abrite la plupart des portes d’embarquement internationales – au cours des prochaines années.

Des résidents palestiniens de Cisjordanie prêts à embarquer sur un vol à l’aéroport Ramon, le 22 août 2022. (Crédit : Flash90)

La valeur limitée d’un passeport américain

Khoury, qui dirige la Taybeh Brewing Company, est l’une des rares Palestiniennes autorisées à utiliser l’aéroport Ben Gurion, puisqu’elle dispose d’un « permis BMC ». Ce document spécial est destiné à faciliter les voyages internationaux et le commerce de part et d’autre de la Ligne verte pour quelque 3 500 hommes d’affaires palestiniens, dont Khoury, qui vend sa bière Taybeh à l’intérieur d’Israël.

Et pourtant, elle doit aussi demander un nouveau permis au COGAT chaque fois qu’elle doit faire le court trajet entre son domicile de Cisjordanie et l’aéroport.

Le haut responsable israélien de la sécurité a confirmé que les citoyens de l’AP, y compris ceux qui ont la nationalité américaine, n’ont pas le droit d’utiliser l’aéroport Ben Gurion à moins d’obtenir un permis spécial du COGAT.

« Il s’agit d’une politique de longue date basée sur diverses considérations de sécurité », a déclaré le fonctionnaire, tout en refusant de préciser quelles sont ces considérations.

Pour ajouter au stress des projets de voyage, les Palestiniens doivent attendre jusqu’à environ une semaine avant leur vol avant de demander un permis. Ils sont alors laissés dans l’incertitude jusqu’à ce qu’ils reçoivent une réponse un jour ou deux avant le décollage.

Madees Khoury, PDG de la brasserie palestinienne Taybeh, s’exprimant lors d’une interview avec l’AFP au milieu du festival annuel de la bière Oktoberfest, à l’est de la ville cisjordanienne de Ramallah. (Crédit : AFP)

L’incertitude oblige de nombreuses personnes à souscrire une assurance voyage et à prendre un vol de secours via la Jordanie au cas où le COGAT rejèterait leur demande de permis.

« Vous êtes sur le qui-vive jusqu’à la dernière minute », a déclaré Khoury.

L’approbation est loin d’être acquise. Khoury a été contrainte de passer par la Jordanie à maintes reprises après avoir essuyé un refus de la part du COGAT. Outre la distance, les temps d’attente et les coûts supplémentaires, Khoury a noté que les vols au départ de l’aéroport Queen Alia d’Amman étaient souvent plus chers.

Et comme le point de passage d’Allenby n’avait pas encore été ouvert, ceux qui avaient un vol matinal devaient souvent traverser un jour plus tôt et réserver un hôtel à Amman ou se débrouiller dans le terminal.

Depuis le 2 avril, Israël a ouvert le poste-frontière d’Allenby 24 heures sur 24 en semaine, jusqu’à 15h30 le vendredi et de 8h à 15h30 le samedi.

Des passagers assis dans une salle d’attente du côté jordanien du pont Allenby qui traverse la Cisjordanie et la Jordanie, le 19 juillet 2022. (Crédit : Khalil Mazraawi/AFP)

Différends sur la définition de la réciprocité

La coalition a adopté fin mars la dernière composante du dispositif législatif nécessaire pour permettre aux Israéliens de se rendre aux États-Unis sans visa. Si les États-Unis estiment qu’Israël a satisfait à toutes les exigences d’ici le 30 septembre, les Israéliens pourront commencer à se rendre aux États-Unis sans visa pour des voyages touristiques ou d’affaires de moins de 90 jours à partir du 1er octobre.

Alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé, après l’adoption des lois, que l’entrée d’Israël dans le programme VWP était pratiquement assurée, l’ambassade des États-Unis à Jérusalem s’est empressée de préciser qu’Israël devait encore s’acquitter de son obligation d’assurer la réciprocité des droits de voyage pour tous les Américains.

Selon Nides, l’engagement de réciprocité sera inscrit dans un accord formel qu’il est en train de rédiger et qu’Israël devra signer lors de son entrée dans le VWP. La définition sera limitée aux voyages passant par l’aéroport Ben Gurion, ce qui signifie qu’Israël ne sera pas obligé d’accorder des droits de voyage plus étendus aux quelque 55 000 Américains d’origine palestinienne inscrits sur les listes de population de l’AP, a-t-il précisé.

« Si vous voulez vous arrêter à Tel Aviv sur le chemin de l’aéroport une fois que vous aurez obtenu votre permis, c’est très bien, mais il ne s’agit pas de voyager à l’intérieur et à l’extérieur des postes de contrôle », a déclaré l’ambassadeur au Times of Israel.

La conception de la réciprocité de Nides n’est peut-être pas partagée par tous les membres de l’Administration Biden.

Lors d’une conférence de presse en janvier, le porte-parole du Département d’État américain, Vedant Patel, a lu une déclaration préparée à l’avance selon laquelle Israël devrait autoriser tous les citoyens américains, « y compris les Américains d’origine palestinienne et les Américains d’origine arabe, à se rendre en Israël et à passer par ce pays ». Il n’a pas conditionné cette politique à un passage par l’aéroport Ben Gurion.

Un couple de musulmans posant pour une photo au Duty Free de l’aéroport international Ben Gurion, à Tel Aviv, en Israël, le 30 avril 2016. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Le débat au sein de l’administration sur la portée de la demande de réciprocité devra probablement être réglé au cours des prochains mois.

Le président de la Fédération américaine de Ramallah, Hanna Hanania, a déclaré au Times of Israel que lui-même et d’autres personnalités influentes de la communauté américano-palestinienne avaient fait pression sur le gouvernement américain pour qu’il adopte l’interprétation plus large décrite par Patel.

« L’égalité de traitement signifie l’égalité de traitement », a-t-il déclaré. « Si un Israélien vient aux États-Unis, on ne lui dit pas qu’il peut aller à Chicago mais pas à Washington. Nous avons dit aux représentants de Biden que c’est ce qu’ils veulent dire lorsqu’ils parlent de réciprocité. »

Bien qu’il n’y ait pas de chiffres officiels, Hanania, président de la Fédération américaine de Ramallah, estime qu’il y a environ 500 000 citoyens américains d’origine palestinienne et qu’environ un dixième d’entre eux figurent dans le registre de population de l’AP – pour lesquels l’aéroport Ben Gurion serait apparemment interdit.

Pour Khoury, le traitement qu’Israël lui réserve, ainsi qu’à d’autres Palestiniens, diminue l’intérêt d’avoir l’Oncle Sam dans sa poche.

« Mon passeport américain a une grande valeur partout dans le monde, mais il est complètement inutile ici quand on est Palestinien », a-t-elle déclaré.

« Les citoyens américains peuvent voyager librement en Israël et entrer et sortir de Cisjordanie, mais tant que vous êtes également Palestinien, votre identité palestinienne est la seule qui compte pour Israël. »

« J’ai besoin d’un permis pour aller à Jérusalem. J’ai besoin d’un permis pour aller à Tel Aviv. J’ai besoin d’un permis pour faire des affaires », a déploré Khoury.

Nides a déclaré que garantir aux Américains d’origine palestinienne la possibilité de passer par Ben Gurion « est l’une des raisons les plus importantes pour lesquelles nous faisons cela ».

« Il n’y a pas de marge de manœuvre sur ce point », a-t-il ajouté. « Garantir la réciprocité est le seul moyen de mettre en œuvre le programme d’exemption de visa. »

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