Israël en guerre - Jour 494

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Un réserviste de l’armée israélienne, à Kfar Aza, en 2023. (Crédit : Paulina Patimer)
Un réserviste de l’armée israélienne, à Kfar Aza, en 2023. (Crédit : Paulina Patimer)
Reportage

14 photos d’Israël après une année de guerre

Des instants de vérité capturés par une photographe bénévole du Forum des familles des otages et disparus, alors que la nation s’efforce de guérir et que ses captifs à Gaza demeurent une plaie béante

Après les atrocités commises par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, j’ai réalisé que je ne pouvais pas simplement attendre des jours plus calmes et retourner à ma routine familière. Une voix intérieure m’a poussée à prendre mon appareil photo et à m’aventurer vers le sud.

J’ai commencé à documenter les kibboutzim touchés dans la zone de « l’enveloppe de Gaza » – la région connue en hébreu sous le nom d’Otef Azza : Kfar Aza, Beeri, Nir Oz, Nahal Oz, Kerem Shalom et d’autres lieux, y compris le site du Festival Nova près du kibboutz Reïm. Chaque site était imprégné d’histoires inédites. Le silence résonnait des échos de la perte, et l’odeur lourde de la mort et de la peur flottait dans l’air.

En novembre dernier, je me suis portée volontaire pour le Forum des familles des otages et disparus et j’ai été l’une de leurs photographes au cours des onze derniers mois. Bien que j’emporte mon appareil photo partout avec moi, ce rôle m’a offert une occasion unique d’entrer en contact avec les familles, d’être témoin de leur vie lorsque les caméras sont éteintes, d’écouter leurs histoires, de leur tenir la main et de m’asseoir à leurs côtés alors que nous réclamons collectivement le retour de tous les otages sains et saufs.

Les photos suivantes sont la chronique de mon année – des voyages du sud au nord, des photos du Forum des familles des otages et disparus, des kibboutzim, des soldats et de l’impact des attaques terroristes. Aucun lieu, aucune personne, aucun cœur n’a été épargné par les épreuves de cette année difficile.

Une maison détruite dans le kibboutz Beeri, le 3 novembre 2023. (Crédit : Paulina Patimer)

Kibboutz Beeri

Une maison détruite dans le kibboutz Beeri est un témoignage obsédant de la dévastation subie. Ses murs brisés et ses décombres évoquent un profond sentiment de perte, un rappel brutal de vies à jamais bouleversées.

Site commémoratif sur le lieu du festival de musique Nova près du kibboutz Reïm, le 2 février 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Site du festival de musique Nova

Un grand panneau d’affichage présente les visages de jeunes et belles âmes venues danser au festival de musique Nova, mais qui ne sont jamais rentrées chez elles. Leurs sourires éclatants contrastent avec le silence qui règne derrière eux, rendant ainsi un hommage poignant à des vies tragiquement interrompues.

Des parents d’otages, près de la frontière de Gaza, le 11 janvier 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Les parents des otages manifestent à la frontière de Gaza

L’un des moments les plus difficiles pour moi cette année s’est produit lorsque les familles des otages se sont rassemblées le plus près possible de la frontière de Gaza. Elles ont apporté de grands haut-parleurs pour appeler leurs proches, leurs voix remplies d’espoir et de désespoir, aspirant à la moindre chance que leurs cris puissent être entendus.

Un char israélien, à la frontière de Gaza, le 3 août 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Char de Tsahal à la frontière de Gaza

Un char israélien roule le long de la frontière de Gaza, son équipage de soldats souriants me fait signe et crie « Am Yisrael Chaï ! », ce qui signifie « Le peuple d’Israël vit ». Leur esprit joyeux brille, expression puissante de l’espoir et de l’unité face à l’adversité.

La famille Schindler retournant à Kerem Shalom, le 28 novembre 2023. (Crédit : Paulina Patimer)

Kerem Shalom

J’ai eu l’occasion de photographier la famille Schindler lors de sa première visite, pleine d’émotion, dans sa maison détruite au kibboutz Kerem Shalom. Au milieu de la dévastation, le couple a découvert sa menorah de Hanoukka bien-aimée quelques jours avant la fête des Lumières.

Eli Bibas, le grand-père des jeunes otages Kfir et Ariel Bibas, lors d’un rassemblement, à Tel Aviv, le 24 août 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Place des Otages, Tel Aviv

Eli Bibas, le grand-père des jeunes otages Kfir et Ariel Bibas, est assis sur la scène de la Place des Otages à Tel Aviv lors d’un rassemblement samedi. Ses yeux révèlent un mélange de tristesse et d’espoir, témoignant de la résilience d’une famille qui aspire à être réunie une fois de plus.

Andrey Kozlov, secouru par les soldats de l’armée israélienne, embrassant sa mère Evgeniia Kozlova, à Tel Aviv, le 15 juillet 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Un otage secouru retrouve sa mère

Des retrouvailles magnifiques ont lieu lorsque Andrey Kozlov, secouru par Tsahal, embrasse sa mère, Evgeniia Kozlova, à Tel Aviv. Ce moment sincère rayonne d’une joie et d’un soulagement purs, témoignant du pouvoir durable de l’amour face à l’adversité.

Yaakov et Noa Argamani aux funérailles de sa mère Liora, le 2 juillet 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Une otage sauvée enterre sa mère

Noa Argamani se tient aux côtés de son père, Yaakov, qui s’est battu sans relâche pendant huit mois pour la ramener à la maison, alors qu’ils se lamentent pendant les funérailles de Liora Argamani à Beer Sheva, quelques semaines après la libération de Noa.

Des femmes juives pleurant aux côtés des familles 12 enfants tués par une roquette du Hezbollah dans le village druze de Majdal Shams, dans le nord du pays, le 30 juillet 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Druzes et Juifs pleurent ensemble

Des femmes juives se rassemblent pour manifester leur soutien et pleurer aux côtés des familles du village druze de Majdal Shams, dans le nord du pays, après l’une des attaques les plus dévastatrices de l’année écoulée, lorsqu’une roquette du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a frappé un terrain de football, coûtant la vie à douze enfants et adolescents. Leur présence incarne la solidarité et la douleur partagée, un témoignage puissant de compassion face à une perte inimaginable.

L’entraîneur olympique de judo Oren Smadja (à droite) réconforté par un membre de l’équipe israélienne de judo, 22 juillet 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Un père endeuillé prêt à se battre

L’entraîneur olympique de judo Oren Smadga, père du défunt sergent de première classe (Rés.) Omer Smadga, 25 ans, quelques instants avant de quitter l’aéroport Ben Gurion pour les Jeux olympiques de Paris. Son expression reflète un mélange poignant de fierté et de chagrin, portant le poids de la mémoire de son fils alors qu’il entreprend ce voyage important.

Des volontaires de ZAKA travaillant avec diligence pour nettoyer la zone d’une attaque terroriste, à Tel Aviv, le 19 août 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Travail sacré à Tel Aviv

Les bénévoles de ZAKA travaillent avec diligence pour nettoyer la zone d’une attaque terroriste à Tel Aviv. Avec un engagement inébranlable, ils honorent les vies affectées par la tragédie, s’efforçant de rétablir un sentiment de sécurité et de dignité dans la communauté au milieu de la dévastation.

Une manifestation de masse, à Tel Aviv, le 10 septembre 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Les Israéliens parlent avec leurs pieds

Des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tel Aviv pour exiger la libération immédiate des otages après l’exécution brutale de six d’entre eux dans un tunnel du sud de Gaza. Leurs voix se sont unies dans un puissant appel à la justice et à la compassion, faisant écho à l’urgence de leur demande pour ceux qui sont encore retenus en captivité.

Une inscription en hébreu promettant de revenir taguée sur une maison de Kfar Aza, le 12 mars 2024. (Crédit : Paulina Patimer)

Nous reviendrons

La phrase « Nous reviendrons à Kfar Aza », inscrite à gauche de la note « 7 corps de terroristes à l’intérieur », sur le mur d’une maison dévastée de Kfar Aza, résume la force et la résilience de l’esprit israélien.

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