Depuis la frontière, avec des haut-parleurs, des parents d’otages s’adressent à leurs proches à Gaza
Espérant être entendues à Khan Younès, les familles d'otages envoient des messages d'espoir à leurs proches, depuis près de 100 jours aux mains du Hamas

Face à la barrière de séparation avec la bande de Gaza, des Israéliens ont installé jeudi une barre d’enceintes sur le bras d’une grue, avec un espoir : que leurs proches les entendent depuis l’endroit où ils sont retenus comme otages par les terroristes palestiniens du Hamas et leurs complices.
« Ne perdez pas espoir. Nous mettons le monde sens dessus dessous pour vous ramener », crient-ils en direction de Khan Younès.
« Nous ne pouvons pas croire que cela fait presque 100 jours. Restez forts, c’est presque fini ».
« Nous sommes là ! Nous sommes si près de toi ! Nous t’aimons tant ! », sont venus dire au micro des proches d’Itay Chen, 19 ans.

Cet israélo-américain fait partie des 132 otages toujours retenus de force dans Gaza par le Hamas et ses complices, dont 25 sont morts sans que leurs corps n’aient été restitués, selon les chiffres des autorités israéliennes.
Jeudi, sous un ciel chargé, ils sont quelques dizaines à se relayer sur une estrade et à prendre le micro, sous une banderole du collectif des familles d’otages, « Bring them home now » (« Ramenez-les maintenant à la maison »).
« Si ne serait-ce qu’un otage puisse nous entendre (…) C’est très important pour nous qu’ils sachent que nous remuons ciel et terre » pour les ramener, explique à l’AFP Meirav Leshem Gonen, dont la fille de 23 ans, Romi, a été kidnappée alors qu’elle prenait part au festival Tribe of Nova, attaqué le 7 octobre par une horde du Hamas.
« Je suis venu ici, à l’endroit le plus proche de la frontière, pour leur dire avec de grosses enceintes qu’ils doivent rester forts et se convaincre qu’on fait tout ce que nous pouvons », dit Shai Wenkert, dont le fils Omer, 22 ans, a également été enlevé à Tribe of Nova.

Au micro, Efrat Machikawa est allée « dire à son oncle que ses enfants vont bien et que nous l’attendons ». Son parent, Gadi Moses, 79 ans, a été enlevé dans le petit village agricole de Nir Oz, à trois kilomètres de la frontière.
Le 7 octobre, après avoir mené leurs attaques dans le sud d’Israël, les commandos islamistes palestiniens du Hamas et de ses alliés avaient kidnappé et ramené de force quelque 250 civils et militaires dans la bande de Gaza. Une centaine a été libérée en échange de prisonniers palestiniens lors d’une trêve dans les combats à Gaza.
Ces attaques avaient entraîné la mort de 1 140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir du bilan israélien.