À Saint-Maurice, 3 pavés de la mémoire pour ne jamais oublier la famille Rosinski

Héritiers de Raymond Rosinski, fondateur de la maison de fabrication de pain azymes portant son nom, Freyda, Sarah et Raoul Rosinski ont vu leur histoire tragiquement interrompue en 1943 à Auschwitz, d’où ils ne sont jamais revenus.

À Saint-Maurice, commune proche de Paris et dernière adresse connue de la famille, un hommage a été rendu à ce nom emblématique du judaïsme français.

Le 7 avril dernier, la ville a inauguré trois pavés de la mémoire : de petits blocs dorés encastrés dans le trottoir, posés devant les derniers domiciles connus des victimes du nazisme, au nom de Freyda, Sarah et Raoul.

« Il faudra désormais se souvenir de Sarah, Freyda et Raoul Rosinski en foulant simplement les pavés que nous avons ancrés dans le trottoir devant leur maison. Se souvenir qu’ils vivaient parmi nous, et rappeler aux passants quel fut leur destin et la leçon qu’ils nous laissent », a déclaré le maire de la ville, Igor Semo.

« La première fois que j’ai rencontré Monsieur le Maire, deux jours après mon arrivée, il m’a confié une feuille de route. Le premier projet était de travailler sur l’histoire de la famille Rosinski, avec pour objectif de poser des pavés de mémoire », confie Virginie Bayeul, archiviste à la ville de Saint-Maurice.

« C’est Virginie Bayeul, archiviste à la ville de Saint-Maurice », raconte Louis, élève de la commune.

La cérémonie s’est conclue par une interprétation de Nuit et Brouillard, suivie de La Marseillaise.