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Allemagne : Ordre d’expulsion de l’ancien directeur d’un centre islamiste lié à l’Iran

L'iranien Mohammad Hadi Mofatteh, 57 ans, a dirigé le Centre islamique de Hambourg, interdit en raison de liens présumés avec le Hezbollah

Des officiers de police fouillant la "Mosquée bleue" abritant le Centre islamique de Hambourg, lors de raids en Allemagne concernant des liens avec le groupe terroriste du Hezbollah, soutenu par l'Iran, à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, le 16 novembre 2023. (Crédit : Axel Heimken/AFP)
Des officiers de police fouillant la "Mosquée bleue" abritant le Centre islamique de Hambourg, lors de raids en Allemagne concernant des liens avec le groupe terroriste du Hezbollah, soutenu par l'Iran, à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, le 16 novembre 2023. (Crédit : Axel Heimken/AFP)

Les autorités allemandes ont annoncé jeudi avoir émis un ordre d’expulsion contre l’ancien directeur du Centre islamique de Hambourg (IZH), cinq semaines après l’interdiction de ce dernier en raison de liens présumés avec le mouvement terroriste libanais pro-iranien Hezbollah.

L’iranien Mohammad Hadi Mofatteh, 57 ans, s’est fait notifier cette semaine son expulsion et devra quitter l’Allemagne vers son pays d’origine dans un délai de 14 jours, soit avant le 11 septembre, a indiqué une porte-parole du ministère de l’Intérieur de la ville-État de Hambourg, dans le nord.

S’il n’obtempère pas, il sera expulsé à ses frais, n’aura le droit ni de revenir en Allemagne ni d’y séjourner. En cas d’infraction, il risque jusqu’à trois ans de prison.

Le ministre de l’Intérieur allemand avait annoncé fin juillet l’interdiction du Centre islamique de Hambourg, fondé par des immigrés iraniens en 1953, qui possédait notamment l’importante mosquée chiite Imam Ali de Hambourg, connue sous le nom de « Mosquée bleue ». Cette dernière a été saisie et fermée depuis par les autorités allemandes.

La décision avait provoqué de nouvelles irritations diplomatiques entre Berlin et Téhéran.

Le centre diffuse une idéologie extrémiste « dirigée contre la dignité humaine, contre les droits des femmes, contre une justice indépendante et contre notre État démocratique », avait alors expliqué la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser, jugeant qu’il agissait en « tant que représentant direct du ‘Guide de la Révolution’ iranien ».

En outre, il soutient, avec ses organisations satellites, « les terroristes du Hezbollah et propage un antisémitisme agressif », avait-elle estimé.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Hezbollah échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, qui font craindre une guerre à plus grande échelle.

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