Brève arrestation du chef du groupe terroriste palestinien FPLP-CG basé en Syrie

Les autorités syriennes ont libéré samedi après plusieurs heures de détention le chef du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), Talal Naji, ont indiqué des responsables de ce groupe terroriste proche du président déchu Bachar al-Assad.

« Talal Naji a été libéré. Il est chez lui et en bonne santé », a déclaré à l’AFP un responsable terroriste du FPLP-CG sous le couvert de l’anonymat.

Un autre responsable du mouvement basé à Damas a affirmé que le chef du FPLP-CG avait été détenu pendant dix heures, puis libéré à la suite de « médiations locales et internationales ».

Les raisons de sa détention n’étaient pas connues dans l’immédiat.

Plus tôt, des responsables du mouvement avaient annoncé l’arrestation de M. Naji dans la capitale syrienne.

Cette arrestation survient quelques semaines après que la branche armée d’un autre groupe terroriste palestinien, le Jihad islamique qui a participé aux côtés du Hamas au pogrom du 7 octobre 2023 et détient encore des otages israéliens, a affirmé que les nouvelles autorités syriennes avaient arrêté deux de ses responsables, sans préciser les charges retenues contre eux.

Les Etats-Unis, qui considèrent plusieurs factions palestiniennes, dont le FPLP-CG et le Jihad islamique, comme des organisations terroristes, ont déclaré qu’ils ne lèveraient pas les sanctions imposées sous Assad tant qu’aucun progrès ne serait réalisé sur des questions jugées prioritaires, notamment la lutte contre le terrorisme.

Pendant des années, sous la dynastie Assad, la Syrie a accueilli des factions terroristes palestiniennes et faisait partie de « l’axe de la résistance » à Israël, dirigé par Téhéran, alors allié majeur de Damas.

Fin mars, la porte-parole du département d’Etat américain, Tammy Bruce, a déclaré que les nouvelles autorités syriennes devaient « renoncer complètement au terrorisme, exclure les combattants terroristes étrangers de toute fonction officielle, et empêcher l’Iran et ses supplétifs d’exploiter le territoire syrien ».

Le FPLP-CG a été fondé en 1968 après une scission du Front populaire de libération de la Palestine.

Lorsque le conflit syrien a éclaté en 2011, à la suite de la répression sanglante de manifestations pro-démocratie, le FPLP-CG s’est rangé du côté du pouvoir d’Assad, chassé du pouvoir en décembre par une coalition islamiste.

Dans cette photo du 31 janvier 2014 publiée par l’UNRWA, on voit des résidents du camp palestinien assiégé de Yarmouk, faisant la queue pour recevoir des vivres, à Damas, Syrie (UNRWA via AP, dossier)

Après que des jihadistes et des rebelles ont pris le contrôle de parties du camp palestinien de Yarmouk, en périphérie de Damas, en 2012, la branche armée du FPLP-CG a combattu aux côtés des forces du régime syrien pour reprendre le camp.

Le groupe est soupçonné d’être responsable de l’attentat contre le vol Swissair SR330 en février 1970, ainsi que de plusieurs attaques contre des civils israéliens.

Talal Naji a été élu secrétaire général du FPLP-CG en 2021, après la mort du fondateur et ancien chef du groupe, Ahmad Jibril.