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Arrestation d’un médecin de Soroka qui a prêté allégeance à l’État islamique

Selon les procureurs, Muhammad Azzam s'est engagé auprès du groupe terroriste après le 7 octobre 2023, souhaitant la mort de soldats israéliens soignés à l’hôpital de Beer Sheva

L'hôpital Soroka, à Beer Sheva, dans le sud d'Israël, le 12 mai 2015. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)
L'hôpital Soroka, à Beer Sheva, dans le sud d'Israël, le 12 mai 2015. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Un médecin travaillant dans un hôpital de Beer Sheva a été arrêté, accusé d’avoir prêté allégeance au groupe terroriste État islamique (EI) et d’avoir accédé à ses contenus en ligne, ont indiqué la police israélienne et l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet dans un communiqué conjoint jeudi.

Muhammad Azzam, 34 ans, spécialiste au centre hospitalier Soroka, a été surpris en possession de vidéos sordides d’exécutions sur son téléphone, ainsi que de directives sur la préparation d’explosifs et de poisons.

Il a été arrêté il y a un mois et un acte d’accusation a été déposé le 8 août, mais les autorités avaient jusqu’à présent gardé les détails de l’affaire sous silence en vertu d’un embargo.

Dans un communiqué publié jeudi, Soroka s’est dit « choqué » par cette affaire.

Azzam, un résident de Beer Sheva, originaire de la ville arabe de Nazareth, avait commencé à s’intéresser à l’EI en 2014 et a fréquemment accédé à des « contenus extrêmes » dans les années qui ont suivi, selon le communiqué.

Selon l’acte d’accusation, Azzam a décidé de rejoindre l’EI après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, et a prêté allégeance au nouveau chef du groupe terroriste, Abu Hafs al-Hashimi al-Qurashi.

La police a déclaré que le contenu trouvé sur son téléphone portable après son arrestation comprenait des vidéos d’exécutions, de décapitations et des images de corps démembrés. Il y avait également un dossier intitulé « Manuels d’explosifs » et un autre intitulé « Préparation de poisons » qui comprenait des informations sur la ricine et des poisons préparés à partir de viande avariée, selon l’acte d’accusation.

Azzam a également envoyé à une connaissance, via WhatsApp, des documents montrant les atrocités commises par les terroristes du Hamas le 7 octobre, les procureurs affirmant que le ton de la conversation était celui du « rire et de la joie ».

L’acte d’accusation note que, le 11 décembre 2023, lorsque des soldats de l’armée israélienne blessés ont été conduits à Soroka, Azzam a contacté un ami via WhatsApp et lui a communiqué des détails sur le nombre de blessés et l’étendue de leurs blessures. Au sujet d’un soldat, l’ami a écrit qu’il espérait qu’il mourrait bientôt, ce à quoi Azzam a répondu « Ha ha, amen ».

Les procureurs ont déclaré que le comportement d’Azzam montrait qu’il représentait un danger pour la société, notamment en raison de son poste de médecin dans un hôpital, et ont demandé son arrestation.

Dans un communiqué, le centre hospitalier a déclaré que sa direction « prennait les allégations très au sérieux et est choquée ».

« L’affaire fait l’objet d’une enquête et est traitée par des organismes de confiance chargés de l’application de la loi, et nous sommes confiants dans la manière dont ils traitent l’affaire. »

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