Assignation à résidence d’un homme soupçonné d’avoir provoqué un incendie criminel à Jérusalem

La police a libéré lundi Riyad Abu Tir, un habitant de 63 ans du quartier d’Umm Tuba à Jérusalem-Est, pour l’assigner à résidence, après qu’il a été arrêté mercredi dernier pour suspicion d’incendie criminel, a confirmé une porte-parole de la police.

Les officiers ont arrêté Abu Tir pendant les grands incendies qui ont ravagé la périphérie de Jérusalem la semaine dernière, alors que des politiciens répandaient des rumeurs selon lesquelles les incendies avaient été intentionnellement déclenchés par des nationalistes palestiniens.

Il a été arrêté par les forces de l’ordre après que les policiers ont reçu une information indiquant que quelqu’un avait tenté d’allumer un feu entre Umm Tuba et Har Homa.

La détention d’Abu Tir a été prolongée jusqu’à dimanche. La police avait alors déclaré l’avoir arrêté en possession d’un allumeur et de matériaux combustibles, partageant une photo d’un briquet, de coton et de mouchoirs en papier trouvés sur lui.

Selon Haaretz, l’avocat d’Abu Tir a fait valoir que son client s’était rendu dans la zone pour fumer, ajoutant qu’il avait également une pipe et du tabac sur lui au moment de son arrestation. Il a affirmé que le coton avait été utilisé par l’accusé pour nettoyer sa pipe.

La police a de nouveau demandé dimanche de prolonger la détention provisoire d’Abu Tir de cinq jours, mais cette demande a été rejetée par le tribunal de première instance de Jérusalem, qui n’a accordé à la police qu’un seul jour supplémentaire.

Le tribunal de district a confirmé cette décision.

Les responsables des services de lutte contre les incendies ont refusé d’attribuer aux feux de Jérusalem le caractère criminel et ont rejeté la faute sur la topographie défavorable de la région et sur les conditions météorologiques difficiles. La semaine dernière, une chaleur intense et des vents du sud puissants et secs ont favorisé la propagation des incendies dans les forêts.