Australie: les explosifs dans une caravane près d’une synagogue visaient à distraire la police

La police australienne a révélé dimanche qu’un réseau criminel avait monté de toutes pièces un faux projet d’attaque contre une synagogue de Sydney à l’aide d’une caravane d’explosifs afin de détourner les ressources policières.

En janvier, les autorités ont trouvé des explosifs dans une caravane qui auraient pu créer une onde de choc de 40 mètres, ainsi que l’adresse d’une synagogue de Sydney.

Mais la police affirme que la découverte faisait partie d’une « escroquerie criminelle ». La facilité avec laquelle la caravane a été trouvée et l’absence de détonateur laissent penser qu’il n’y a jamais eu d’intention d’attaquer des cibles juives.

« La caravane n’allait jamais causer de pertes massives, mais a plutôt été concoctée par des criminels qui voulaient semer la peur pour en tirer un profit personnel », a déclaré Krissy Barrett, commissaire adjoint à la sécurité nationale de la police fédérale australienne, lors d’une conférence de presse.

« Presque immédiatement, des enquêteurs expérimentés… ont pensé que la caravane faisait partie d’un complot terroriste fabriqué de toutes pièces, essentiellement une escroquerie criminelle. »

La police n’a pas encore procédé à des arrestations en lien avec la planification du complot, mais a rendu publiques les informations afin de rassurer la communauté juive de Sydney, a déclaré Dave Hudson, commissaire adjoint de la police de Nouvelle-Galles du Sud, lors de la conférence de presse.

« L’objectif était de semer le chaos au sein de la communauté, de créer une menace, de susciter l’angoisse, de détourner les ressources policières de leurs tâches quotidiennes pour qu’elles se concentrent sur des questions qui leur permettraient de se livrer à d’autres activités criminelles », a déclaré Hudson.

La police enquête sur un suspect impliqué dans un réseau criminel organisé, a-t-il ajouté.

L’Australie a subi une vague d’attaques antisémites ces derniers mois, des maisons, des écoles, des synagogues et des véhicules ayant été la cible de vandalisme et d’incendies criminels, ce qui a attiré la colère d’Israël, l’allié traditionnel du pays.