Berlin appelle l’Iran à reprendre les négociations sur son programme nucléaire

L’Allemagne a appelé mercredi l’Iran à revenir à la table des négociations sur son programme nucléaire, au sixième jour des frappes israéliennes qui ont atteint des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran.

« Il n’est jamais trop tard pour revenir à la table des négociations si l’on vient avec une intention honnête », a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul lors d’un point presse à Berlin.

France, Royaume-Uni et Allemagne, les puissances européennes en première ligne sur le dossier, restent « prêts à négocier une solution » diplomatique avec l’Iran, a-t-il ajouté.

« Pour cela, l’Iran doit maintenant agir avec urgence » en prenant « des mesures instaurant la confiance et vérifiables », prouvant qu’il « ne cherche pas à obtenir une arme nucléaire », a poursuivi le chef de la diplomatie allemande.

Le pouvoir iranien doit encore montrer « de manière crédible » qu’il « ne cherche pas à se mettre en position militaire pour anéantir l’État d’Israël ».

Le ministre allemand s’exprimait aux côtés de son homologue jordanien Ayman Safadi, reçu dans la capitale allemande cinq jours après le début d’un conflit déclenché par une attaque sans précédent d’Israël contre l’Iran.

La Jordanie « rejette l’agression israélienne contre l’Iran », qui constitue pour Amman « une violation claire et flagrante du droit international et une très grave escalade », a déclaré M. Safadi.

Il a rappelé la position du royaume hachémite, favorable à « un Moyen-Orient sans armes nucléaires et sans armes de destruction massive ».

« C’est pourquoi nous soutenons les négociations » pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien, désormais « compromises » par l’offensive israélienne, a encore dit M. Safadi.

Israël et l’Iran ont échangé dans la nuit de nouvelles frappes, et selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Israël a détruit deux bâtiments de production de centrifugeuses près de Téhéran.

Mais la nation iranienne « ne se rendra jamais » sous la pression, a affirmé l’ayatollah Khamenei dans une déclaration lue à la télévision, au lendemain de l’appel du président américain, Donald Trump, à une « capitulation sans conditions » de l’Iran.