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Cisjordanie: Plusieurs blessés dans un raid des extrémistes juifs dans un village palestinien

Les assaillants auraient incendié des bâtiments et jeté des pierres sur des habitants en périphérie de Deir Dibwan, à l'est de Ramallah. Aucun d’entre eux n’a été arrêté

Un résident palestinien de Bruqin en Cisjordanie se tient à côté d'une voiture incendiée lors d'une attaque de partisans du mouvement pro-implantation israéliens, le 23 mai 2025. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh / AFP
Un résident palestinien de Bruqin en Cisjordanie se tient à côté d'une voiture incendiée lors d'une attaque de partisans du mouvement pro-implantation israéliens, le 23 mai 2025. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh / AFP

Plusieurs habitants palestiniens d’un village de Cisjordanie ont été blessés lors du dernier raid mené par des partisans du mouvement pro-implantation, ont rapporté Al Jazeera et d’autres médias arabophones samedi soir.

Cette dernière attaque en date aurait pris pour cible le village de Deir Dibwan, à proximité de Ramallah.

Selon des informations, les assaillants ont incendié un bâtiment situé en périphérie du village. On a également déploré des jets de pierre visant les habitants à l’intérieur du village.

Sur des images publiées sur les réseaux sociaux, on peut voir une dizaine de personnes en train de mettre le feu à un bâtiment en périphérie de la ville, avec des camions à proximité.

Une autre vidéo montre une ambulance quittant le village, avec probablement à son bord les Palestiniens blessés lors de l’attaque. Le nombre de victimes n’est toutefois pas connu à ce stade.

Aucune arrestation n’a été signalée, comme c’est presque toujours le cas pour les attaques de ce type en Cisjordanie.

Deir Dibwan est l’un des nombreux villages palestiniens dont le territoire est entièrement ou partiellement situé dans la zone C, une région de Cisjordanie placée sous pleine juridiction israélienne.

Ces deux dernières années, les villages palestiniens de la zone C ont été visés par un nombre croissant d’attaques menées par des extrémistes israéliens partisans du mouvement pro-implantation, qui restent impunis dans la grande majorité des cas.

Les réponses de la police et de l’armée face à la violence des partisans pro-implantation font l’objet d’examens de plus en plus minutieux. La crainte est que les membres du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu – qui appartiennent à une droite intransigeante – ne soient pas disposés à s’attaquer à la question des attaques menés par les extrémistes contre les Palestiniens, des critiques balayées par les responsables de la police.

Un habitant de Maghar al-Deir, en Cisjordanie, porte un berceau en quittant son domicile, le 22 mai 2025. (Autorisation)

Non loin de là, à l’est de la ville, Maghar al-Deir, un village beaucoup plus petit situé en partie sur le territoire de Deir Dibwan, avait vu ses habitants bédouins déserter leurs maisons à la fin du mois de mai. Ils évoquaient des intimidations émanant de partisans du mouvement pro-implantation depuis un avant-poste nouvellement construit.

Le 24 mai, les habitants qui étaient revenus dans le village pour récupérer leurs affaires avaient été attaqués par des partisans pro-implantation masqués, provenant de l’avant-poste. Cette attaque avait fait 12 blessés parmi les habitants, parmi lesquels un garçon de 14 ans.

Plus au nord de la Cisjordanie, des dizaines de partisans pro-implantation avaient lancé l’assaut sur le village de Bruqin, le 23 mai dernier, blessant 8 Palestiniens.

Un résident palestinien de Bruqin en Cisjordanie se tient à côté d’une voiture incendiée lors d’une attaque de partisans du mouvement pro-implantation israéliens, le 23 mai 2025. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh / AFP

Cette attaque aurait été menée dans le contexte d’une campagne de vengeance des partisans pro-implantation après le meurtre par un terroriste de la ville de l’Israélienne Tzeela Gez, au cours du mois de mai, alors qu’elle se rendait à l’hôpital pour accoucher.

Selon les médias palestiniens, cinq maisons et cinq véhicules ont été incendiés au cours de cet assaut. Des images ont montré plusieurs véhicules intégralement brûlés, ainsi que des maisons partiellement incendiées.

Deux jours plus tard, des partisans du mouvement pro-implantation auraient de nouveau attaqué le village, mettant le feu à plusieurs maisons et véhicules. Aucun des assaillants n’a été appréhendé.

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