Israël en guerre - Jour 423

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Congés parlementaires, élections : une « plage des abandonnés » érigée devant la Knesset

5 manifestants ont été arrêtés pour blocage de route et vandalisme ; Les parlementaires ont entamé trois mois de congé

Des manifestants anti-gouvernement protestent devant le bâtiment de la Knesset à Jérusalem sous une banderole intitulée "Plage des abandonnés", critiquant les vacances législatives de trois mois qui ont commencé le même jour, le 28 juillet 2024. (Crédit : Charlie Summers/Times of Israel)
Des manifestants anti-gouvernement protestent devant le bâtiment de la Knesset à Jérusalem sous une banderole intitulée "Plage des abandonnés", critiquant les vacances législatives de trois mois qui ont commencé le même jour, le 28 juillet 2024. (Crédit : Charlie Summers/Times of Israel)

Des militants anti-gouvernement ont organisé de petites manifestations dans tout Jérusalem dimanche après-midi pour protester contre les vacances de trois mois de la Knesset qui doivent commencer le même jour.

Les manifestants ont accusé les élus d’abandonner à la fois les otages encore détenus par le Hamas et la périphérie israélienne en difficulté, à un moment particulièrement difficile pour le pays.

Les vacances ont commencé quelques jours seulement après le rapatriement des corps de cinq otages de Gaza et l’attaque meurtrière du Hezbollah sur le plateau du Golan, qui a tué 12 enfants et adolescents  druzes alors qu’ils jouaient au football.

Vers 17 heures, quelques dizaines de manifestants, principalement des étudiants, ont planté leurs parasols à l’extérieur de la Knesset sur ce qu’ils ont appelé la « plage des abandons », la route menant au bâtiment législatif que la police a bloquée à la circulation.

Au milieu des piscines gonflables et des chaises pliantes éparpillées sur la route, les organisateurs ont placé 12 ballons de football en hommage aux victimes de l’attaque du Hezbollah, sous une banderole où l’on pouvait
lire : « En souvenir de 12 enfants abandonnés ».

« Pendant que la Knesset part en vacances, les citoyens d’Israël ne peuvent pas se permettre de se reposer. Nous exigeons que les élus prennent leurs responsabilités et agissent sans délai pour la sécurité des citoyens du pays », a déclaré Eyal Gur, chef du groupe de protestation antigouvernemental Safeguarding Our Shared Home (Préserver notre maison commune).

Des manifestants anti-gouvernement érigent un mémorial pour les 12 enfants tués le 27 juillet 2024 lors de l’attaque meurtrière du Hezbollah à Majdal Shams, devant la Knesset, lors d’une manifestation le 28 juillet 2024. (Crédit : Charlie Summers/ Times of Israel)

« Il est inconcevable qu’alors que des enfants sont assassinés dans le nord et que des otages sont toujours en captivité, la Knesset se retire comme si tout allait bien », a-t-il déclaré.

Bien que la police ait érigé de solides barrières pour contrôler la foule et contenir les manifestants, la manifestation s’est déroulée en douceur et n’a donné lieu qu’à très peu de chants. Pendant la manifestation, l’étudiant activiste Tomer Lev a prononcé un discours impromptu dans lequel il a vertement critiqué les législateurs israéliens.

« Vous méritez des vacances, non ? Après avoir passé trois minutes dans ce bâtiment. Pendant ce temps, tous les citoyens d’Israël souffrent depuis neuf mois à cause de votre gouvernance. Nous avons ouvert une plage juste pour vous, près de chez vous, pour que vous n’ayez pas à aller loin pour bronzer, la ‘plage des abandonnés' », a déclaré Lev avec humour à la foule qui l’acclamait.

Un peu plus loin, sur le campus gouvernemental de Jérusalem, cinq manifestants anti-gouvernement ont été arrêtés alors qu’ils manifestaient avec une douzaine d’autres personnes dans le cadre du groupe « Changing Direction », dirigé par des étudiants.

Les militants ont été arrêtés alors qu’ils bloquaient une route devant le ministère des Affaires étrangères, en brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Les otages n’ont pas droit à des congés ».

Quelques membres du groupe, portant des masques découpés à l’effigie du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, ont taggué les bâtiments gouvernementaux voisins en jaune pour sensibiliser au sort des otages.

« Les otages sont négligés à Gaza depuis près de 300 jours. Alors que le gouvernement sabote les accords, des otages continuent de mourir chaque semaine. À la suite du report de l’accord, la situation dans le nord s’aggrave – des enfants sont tués », a déclaré un porte-parole du groupe.

L’organisation a appelé le gouvernement à « rendre le mandat au peuple » et à fixer une date pour de nouvelles élections.

« Faites-le aujourd’hui avant de prendre des vacances inconsidérées alors que le pays brûle. C’est la seule façon de redresser le pays », a ajouté le porte-parole.

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