Daniel Sheinkerman, 25 ans : il voulait « conquérir le monde »

Daniel Sheinkerman, 25 ans, originaire de Holon, a été assassiné par des terroristes du Hamas lors du festival de musique Supernova le 7 octobre.

Daniel s’était rendu à la rave avec un groupe d’amis, dont Yarden Buskila. Lorsque l’attaque a commencé, ils ont tenté de fuir le site, mais sous les tirs, le groupe s’est dispersé. Daniel et Yarden ont couru ensemble dans la même direction.

Ils ont essayé d’apporter les premiers soins à des festivaliers blessés avant de se cacher derrière une grande poubelle. Ils ont ensuite décidé de fuir et de se cacher dans un autre endroit, où ils ont finalement été assassinés tous les deux.

Daniel a été enterré le 15 octobre à Holon. Il laisse derrière lui ses parents, Svitlana et Felix, ainsi que sa sœur Rita.

Né à Tel Aviv, il a grandi à Holon, de parents qui avaient immigré d’Ukraine en Israël sept ans plus tôt, selon l’éloge funèbre publié par la municipalité.

Il a fréquenté les écoles locales et était passionné de sport. Il jouait au hockey sur glace, et a même pu intégrer l’équipe israélienne junior, selon un éloge funèbre de l’État.

Après le lycée, il a effectué son service militaire au sein du bataillon de reconnaissance de la brigade des parachutistes, où il était réserviste. À sa démobilisation, il est parti en Amérique du Sud pour voyager à travers le continent, mais a dû interrompre son périple en raison de la pandémie de COVID-19.

Daniel avait de nombreux centres d’intérêt, tant sur le plan professionnel que personnel. Il était copropriétaire du bar Dizzy Frishdon à Tel Aviv, entraîneur de Krav Maga, directeur du marketing au sein du groupe Issta Sport, et DJ en herbe, passionné par les festivals de musique et la vie nocturne.

Il adorait ses neveux et nièces et attendait avec impatience la naissance du troisième enfant de sa sœur. Celui-ci est né deux mois après son assassinat et a été prénommé Luka Daniel en son honneur.

Une semaine après l’attentat meurtrier contre un restaurant situé près du Dizzy Frishdon, rue Dizengoff, Daniel avait confié à la chaîne publique Kann que « ce qui nous unit en tant que nation, c’est que nous savons nous relever rapidement et reprendre une vie normale, retourner à notre quotidien. »

Dans une publication sur Instagram, le bar a fait l’éloge funèbre de « Daniel, notre amour. Ton esprit, ton sourire, ta générosité faisaient et feront toujours partie de cet endroit. Tous ceux qui t’ont rencontré t’ont aimé. Notre cœur est brisé. Tu nous as été enlevé trop tôt. »

Un an après la mort de Daniel, son père, Felix, a écrit sur Facebook : « Un an déjà et je n’arrive toujours pas à croire que cela se soit réellement arrivé. Plus le temps passe, plus ton absence se fait sentir. Tu me manques. »

La sœur aînée de Daniel, Rita, a partagé sur les réseaux sociaux l’éloge funèbre qu’elle a lu lors de ses funérailles, à « mon petit frère bien-aimé ».

« Tu étais toujours entouré d’amis, je ne pouvais pas marcher avec toi dans la rue sans que tu connaisses chaque personne que nous croisions », a-t-elle écrit. « Tu avais un cœur immense, toujours tourné vers les autres avant de penser à toi. Même ce maudit samedi, tu t’es arrêté pour aider un blessé dans une ambulance, même si cela signifiait rester derrière. »

Rita a ajouté que son frère « avait tant de projets pour l’avenir, toujours prêt à conquérir le monde, toujours avide de nouveaux défis, jamais satisfait de peu… Je ne sais même pas par où commencer pour combler l’énorme vide dans mon cœur. C’est vrai que le monde continue à tourner comme si de rien n’était, mais mes enfants ne pourront plus jouer avec leur oncle Danny, nous ne rencontrerons jamais la fille qui aurait conquis ton cœur, et nos rêves de voyage à l’étranger, de ski et de marathon resteront à jamais des rêves ».

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